défi : je termine mon repas avec plaisir en gardant "une petite place"

Bon, clairement, la petite place, je n'y arrive pas !

Pour le moment, je vais me contenter d'en laisser systèmatiquement dans mon assiette.  C'est bête mais ça me demande déjà un effort et me donne l'impression d'avancer.  A mon rythme...

Voilà.  Je vous souhaite bonne chance pour ce défi !

Ce que tu me dis m'encourage ! Parce que du coup, la petite faim qui persiste après le repas, mais qui disparaît au bout de 5-10 minutes, je l'ai déjà eue. Quand je m'arrache à un dessert que je déguste, que la disparition du plaisir rend le fait de manger complètement inutile, j'ai cette "petite faim", et là, c'est une EME. A ce moment-là, je me recentre sur le plaisir que j'ai eu lors de la dégustation (c'est pas du petit plaisir, ça, c'est de l'intense, ça laisse une trace !), puis sur moi, et je m'aperçois que je suis bien physiquement et toute contente, remplie au niveau de la dose de plaisir, que rien ne me manque, que je peux filmer l'aliment et le remettre au frigo sereinement. C'est redevenu un aliment, plus du tout une condition de bien-être.

Je pense que tu as raison et que je ne mangeais pas assez les deux premiers jours de l'étape. Pour le moment, je me coule dans la méthode naturellement. Tout ce qui est dit, je le ressens dans mon corps et dans ma tête. Ca ne veut pas dire que tout est simple et facile. Mais tout est naturel et tout va vers un bien meilleur confort, et pas "dans un futur plus ou moins proche". C'est du bien meilleur là maintenant tout de suite. C'est la première étape où je coince, où je trouve ça un peu torturant, pas naturel. Peut-être tout simplement que mon fractionnement était déjà plus ou moins en place.

Pour moi, l'intérêt principal de cette étape (une fois que j'ai éliminé tout ce qui la rendait torturante, c'est-à-dire la tentation d'être plus royaliste que le roi), c'est que ça me permet d'examiner cette nouvelle sensation, cette petite faim énervante qui ne ressemble à rien que je connaissais.  En fait, c'est la faim de quand je n'ai pas encore assez mangé (enfin, je pense. Je viens d'y penser en lisant le post d'Izabelle). Ca, je ne savais pas ce que c'est : je n'ai jamais "pas encore assez mangé" dans ma vie. C'est pour ça que je ne connaissais pas cette faim.

Du coup, au lieu de voir cette étape comme un fractionnement, je peux la voir comme un "décalement". Je ne fractionne pas mon repas en supprimant le dessert (tépafou ! le dessert, en plus !), je décale mon dessert pour en profiter avec cette petite faim. C'est vrai que je n'avais jamais bu un aussi bon rooibos sucré que le jour où je l'ai bu une demi-heure après mon repas, quand la faim, encore présente, s'est faite ressentir. Décaler au lieu de fractionner, ça me la rend plus sympathique, cette étape.

J'en suis à l'étape du fractionnement. J'avais déjà survolé des posts du forum, ce qui m'a donné une petite idée de ce qui m'attendait.

Si j'ai bien compris, il s'agit de s'apercevoir qu'on a besoin de quantités moindres pour être bien, et de commencer l'apprentissage de l'appétit prévisionnel.

Dans le concret (dans mon concret), c'est une étape qui s'apparente énormément à un régime pour moi. Du coup, comme cette méthode n'est pas un régime, j'ai tenté de voir ce qui n'allait pas dans MA manière de la pratiquer. Je pense que je cherche à trop bien faire. En lisant mieux les cases à cocher, il y a marqué "J'ai réduit la taille d'une ou plusieurs UA". Donc on peut juste enlever UNE petite partie d'UN élément du repas (ou une grande partie de tous les éléments, c'est chacun qui voit).

L'impression de régime, c'est dû à mon perfectionnisme (qui est tout petit petit, mais qui est quand même présent, je l'ai découvert avec LC) : j'ai réduit la taille de toutes les UA et leur nombre. Du coup la "petite place" était trop grande pour moi. J'ai eu une espèce petite faim inhabituelle, persistante, que je ne savais pas différencier d'une EME, même avec la RPC.

Ensuite, j'ai réduit juste quelques tailles d'UA (sans toucher au dessert ! Là, c'est la présence ou l'amenuisement de mon plaisir de dégustation qui décide si ça suffit ou pas). M'enfin, c'est pas le top quand même.

J'ai énormément de mal à renoncer au confort que je venais tout juste d'apprendre : terminer mon repas avec une dose de plaisir énorme, une plénitude physique sans ventre tendu. Là, je n'ai plus la plénitude physique, et le plaisir est entaché par cette sensation de petite faim bizarre (je ne sais pas ce que c'est. Ca ne ressemble pas à une EME, ni à une petite faim habituelle. Je n'ai pas encore appris à la connaître - j' l'aime pas, elle ! j'veux pas lui causer !), et elle est présente à peu près 5-10 minutes après avoir terminé le repas, dès que la trace laissée par le plaisir de la dégustation se laisse oublier, et elle reste, plus ou moins en arrière-plan, jusqu'à ce que je prenne une collation. Elle n'augmente pas énormément. C'est juste que j'en ai marre de la supporter, donc je la comble. Après la collation, c'est bon, plus rien. Une fois, j'ai pris la collation une demi-heure après la fin du repas (un rooibos sucré), et pfiou, ça faisait du bien que ça disparaisse !

Pour le moment, je continue comme ça, cahin-caha, puisque c'est l'étape où j'en suis. Mais ça m'étonnerait qu'après, je relève un défi de fractionnement. De toute façon, même sans réussir à fractionner, j'ai déjà réduit mes portions depuis presque le début (quand on se centre sur ses sensations, l'estomac plein devient désagréable), et je prends des collations quand j'ai faim entre les repas, et je ne mange pas au repas suivant si je n'ai pas faim. J'ai réussi à gérer mon appétit prévisionnel en bricolant, pour des repas entre amis ou famille.

Je pense que quand je me suis inscrite, si on m'avait décrit ce que je mangerais deux mois plus tard, j'aurais pensé que c'était un régime (enfin, en quantité, hein, parce qu'une bouchée de churros, pendant un régime, faut même pas y penser !). Alors que là, c'est moi qui, peu à peu, ai choisi de manger moins pour avoir du plaisir tout le temps. Donc peut-être qu'un jour, je fractionnerai naturellement, alors que maintenant, ça me semble très très énervant.

Clarisse_and_me, je suis comme toi pour le sommeil ! Je dors mieux depuis que j'ai commencé LC, en tous cas pour le moment.

Bon, aujourd'hui j'ai cru que j'étais prête dans ma tête pour essayer "la petite place". J'ai donc arrêté de manger quand j'ai senti que c'était suffisant et qu'il me restait cette petite place. Mais pas de sensation agréable comme vous les décrivez plus haut... plutôt un sentiment de frustration que j'essaie d'accueillir avec la RPC.... difficile.... dans ma tête ça se bouscule... la petite voix du mental est toujours là pour me titiller dès que j'essaie de changer quoi que ce soit... mais j'accueille, je respire... la frustration est toujours là mais moins forte.... Il faudra que je recommence l'expérience, il n'y a que comme ça que le changement pointera le bout de son nez, peut-être au moment où je m'y attendrai le moins comme d'habitude!

Je crois que , pour moi, c'est l'expérience la plus difficile à mettre en place et à ressentir comme agréable depuis que j'ai commencé LC!