EME-Zen en direct live
Un nouveau post que j'aimerai qu'on utilise pour pratiquer l'EME-Zen, non pas de façon formelle, mais informelle.......
par exemple, moi en ce moment, j'ai une grosse EME
l'inconfort que je cherche (inconsciemment) à calmer : sur-excitation due à une grosse heure de résolution de problèmes informatiques (et ouf j'ai réussi, j'ai eu droit à qq louanges)
ressentis physiques : gorge hyper serrée
donc j'ai envie de manger..... mais je crois que ce soir je n'en ferais rien
je vais juste rester bras-dessus-bras-dessous avec ma surexcitation, puisqu'elle finira bien par se calmer d'elle-même
ce que je vous propose dans ce post, c'est de venir quand vous avez une EME (envie de manger émotionnelle, pour les nouveaux), et d'y écrire :
j'ai envie de manger pour calmer......... tel truc
ce que je ressens physiquement (le cas échéant)
ensuite rester un petit moment avec ce truc-là : inconfort, fatigue, émotions négatives, positives, pensées dévalorisantes our rêve de gloire, ou encore surexcitation, sur-stimulation etc....
rester avec l'inconfort SANS RIEN FAIRE pour le faire disparaitre (attention c'est dur)
mais juste qq minutes.....
je crois que si on fait déjà ça à chaque EME, on va progresser à pas de géants
j'appelle ça une version informelle de l'EME-Zen, car pour moi l'utilisation de l'espace de respiration est automatiquement dévié par mon esprit tordu de controleuse émotionnelle en "arme" de calmage (qui marche tellement moins bien que le pain et le chocolat...)
à vos EME.....
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Répondre
très émouvant Patience comme tu as laissé de la place à cette émotion tellement bouleversante
moi z'aussi j'ai les larmes aux yeux
stress dans tout mon corps, surtout la nuque
à cause du boulot
beaucoup de bilans en ce moment, hyper exigeants en terme de réflexion et hyper stressant en terme de "ne pas se planter"!!!
plus les autres soucis de boulot....
ça devait être une journée "facile"!!!
je ne peux même pas aller au jardin comme prévu
une grosse envie de manger pour me détendre, impresssion de faim
mais mon estomac me dit "pas du tout!!!! pas l'ommmmbre d'une vraie faim"
EME en direct...
Manque de sommeil, fatigue (je vis mal les changements d'heure), envie de ne rien faire...
Pourtant, j'égrène la liste des corvées et obligations pénibles à faire : rangement, ménage, lessive, repassage, vaisselle, épilation, comptes bancaires, chèques à remplir, papiers à ranger...
Et à part avoir lancé le repas de midi, je tourne en rond, toujours en pyjama. Et je rôde autour des gâteaux posés à la cuisine.
Physiquement :
- j'ai bien mal à la tête ;
- je me sens nerveuse, tendue ;
- j'ai légèrement mal au dos et aux épaules, qui se contractent automatiquement ;
- j'ai une boule dans la gorge ;
- je respire de manière moins "ample".
Mentalement :
- "le temps passe, il est déjà presque 13h, et tu n'as toujours rien fait" ;
- "ce n'est pas bien..." ;
- "et puis que va dire l'homme quand il reviendra ?" ;
- "tu n'es donc pas à la hauteur. Il y en a d'autres, à ta place, qui auraient pris leur courage à deux mains malgré tout. Parce qu'après la semaine de boulot va reprendre et tu t'en voudras, évidemment !"
Bref, en fait, j'ai la visite de Mme Nulle... Car c'est vraiment nul de glandouiller alors qu'il y a tant de choses à faire...
Allez, je lui ouvre la porte, je la laisse s'installer avec sa valise pleine de reproches et d'injonctions.
Elle n'a qu'à choisir le meilleur fauteuil, qu'elle s'assoie confortablement et qu'elle se détende, tiens...
Et puis on verra bien. Surtout ne pas chercher à la chasser ; elle partira quand elle voudra.
Et pendant qu'elle est là, rester connectée à ses sensations, respirer grand pour donner de la place physique et mentale aux émotions...
Déjà, en écrivant, je trouve que Mme Nulle est moins grande que ce que je pensais ! :-)
trop fort le dialogue avec madame nulle
je viens de la reconnaître et en plus elle me faisait honte
moi qui adore papoter je fais de c pas faire un thé pour entamer le dialogue
merci :)
Merci Fred !
J'ai eu beaucoup de visites de mes "Madames" aujourd'hui : Mme Nulle, Mme Coupable, Mme Insécure...
Bon, j'ai un peu lutté et refusé de leur ouvrir la porte à certains moments, ce qui m'a valu de mini EME !
Mais je sens de plus en plus les progrès que je vis en la matière. Et rien que pour ça, je finis ma journée contente de moi !
Au plaisir de te lire
La Dévastée te salue aussi !
J'ai pris un pv en fin de journée (et fin de semaine, et fin de neurones) à dix mètres de chez moi. Les gendarmes m'ont sifflée, ce qui m'a fait super peur, je me suis retrouvée garée et hors de la voiture avant même d'y penser, à chercher où était le cadavre. Et donc le cadavre, c'est le mois de janvier 2014. Selon eux, il est passé, et donc mon contrôle anti-pollution est périmé.
J'avoue que sur le coup, je me suis demandée s'ils étaient sérieux... Le mois de janvier serait passé ? (j'étais vraiment en fin du dernier neurone du dernier jour de la semaine). J'arrivais à concevoir qu'on était en mars, et même presque fin mars, parce que mon déménagement est espéré fin avril, et c'est la seule date qui était claire dans ma tête. Mais de là à dire que janvier était passé, ça me semblait pousser le bouchon un peu loin. En fait, je crois que j'étais sous le choc. Parce que j'ai souvent du mal avec la chronologie, mais quand même pas à ce point ! (Bon, après, qu'il y ait eu ou pas un mois de janvier cette année, ça ne change rien : la date que j'avais mémorisée pour mon contrôle était septembre. Je ne sais pas pourquoi.)
J'avais la tête complètement embrouillée, les jambes coupées, les mains tremblantes, de trouille et de rage - que je sois en faute n'empêche pas la rage ! Et ça m'a vraiment fait peur, le coup de sifflet. C'est la première fois de ma vie que des gendarmes me sifflent. C'est même la première fois de ma vie que j'entends un gendarme siffler en dehors de la télé. En général, dans le secteur, ils font signe, et on se gare. Par chez moi, il y a très peu de coups de klaxon, on ne klaxonne qu'en cas de danger, pour avertir quelqu'un d'un risque imminent, ou alors juste un petit pouet pour faire coucou à une connaissance.
J'ai eu une forte envie de chocolat chaud et de tartines beurrées comme dîner, et ça, c'est quand ça va pas. Mais pour accueillir une émotion quand on se verrouille de partout, c'est pas simple ! Comme je n'avais pas faim, j'ai décidé de ne pas manger, de plutôt rester là, à errer sur le net. Au bout d'un moment, tout s'est relâché. Quand la faim est venue, j'étais plus calme, j'avais envie de manger un repas plus classique. J'ai pris une barre Lion à côté de moi, pour penser à me laisser une place à la fin du repas, pour me réconforter.
Et puis là, tout s'est remis en place : la barre Lion sentait bon, elle était belle, mais la bouchée avait un fond de goût pas terrible. Je suis allée prendre un Nuts. Et là, délicieux. Ca m'a reconnectée à moi, à mes nouveaux repères. J'ai mangé la moitié de la barre Nuts. La dernière bouchée était écoeurante de sucre, aucun goût, et d'être maintenant capable de le percevoir, ça m'a fait un plaisir énorme, ça m'a presque guérie de ma journée. J'ai été capable de renoncer sans aucune difficulté à la barre Lion (je l'ai échangée à mon mari contre une autre barre Nuts !), et j'ai arrêté ma barre Nuts sans aucune impression de frustration. Faut dire qu'à côté de la Dévastation, la frustration, elle fait petite joueuse !
EME-zen en direct...
Le voisin de mes beaux-parents (et "accessoirement" leur grand copain) vient de faire un malaise cardiaque. On apprend ça en plein repas. Du coup, branle-bas de combat. Mon beau-père se rend vite chez le voisin. Ma belle-mère se met à avoir les larmes aux yeux. Fiston demande ce qui se passe.
Embarrassée par ce coup d'émotion, mal à l'aise car je sens mes beaux-parents pas bien du tout...
Envie de manger pour fuir/contrer cette sensation pénible.
Respiration... Laisser sa place à l'embarras et à l'impuissance...
L'hélicoptère arrive. Les médecins restent un moment.
J'occupe Fiston pendant que les beaux-parents sont en face et que mon homme tourne en rond...
L'inquiétude monte.
Envie de manger pour fuir cette sensation qui devient douloureuse...
Respiration. Accepter l'inconfort de la situation...
Fiston est à la sieste. Mon homme s'approche de moi.
Il me dit : "Si seulement on avait eu un hélico il y a 5 - 6 ans..." (quand on a perdu notre fille).
Les souvenirs douloureux remontent. J'ai du chagrin.
Envie de manger pour étouffer tout ce qui se réveille en moi.
Respiration... Laisser de la place à tout ce qui m'envahit...
Ca fait plus d'une heure que je suis comme ça...
Les émotions provoquent un véritable "orage" physique chez moi. Du mal à respirer, les larmes qui montent...
Confrontée très jeune et de manière brutale à la mort, je reste sur cette idée que tout peut basculer à tout moment, comme un coup de tonnerre dans un ciel serein.
Mais je respire...
Je laisse de la place. Je survivrais !
Je sens que l'envie de manger s'estompe petit à petit ; et plus je laisse de la place à mes émotions, moins elles me font mal...