Il me semble l'avoir entendu dans la bouche de Michel Cymes devant Ruquier en parlant de son nouveau bouquin
Il disait ceci à propos des choses à mettre en place pour conserver une bonne santé : combien de choses faisons par devoir et combien par plaisir ? Si la case par devoir est trop importante nous ne nous occupons pas de nos plaisir et il faut rectifier le tir
Du coup je me suis posée la question : est ce que faire les choses par devoir, se laisser envahir par ça, devoir envers nos parents, nos enfants et petits enfants pour certains, notre conjoint, notre patron, notre amie, nos copines, nos voisines etc etc etc, si cela est omniprésent et si cela prend toute la place, comment on peut envisager d'aller bien et donc de lâcher un peu la nourriture pour compenser ?
Que fais je pour moi par plaisir ? par plaisir pur j'entends ? pas lire tel ouvrage pour encore apprendre (ma grande spécialité) et ensuite devenir plus performante dans mon domaine, j'entends prendre le temps de rien fiche pour le plaisir du rien fiche au moins apprendre cela, me faire couler un bain toutes les semaines et pas une fois par hasard ou par accident, combien de minutes de petits bonheurs suis je capable de m'accorder ?
Et vous ?
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Bonjour à tous,
sujet diablement intéressant. Comme Mavo, j'ai parfois du mal à accepter le comportement de mon homme qui prend systématiquement du "temps" pour lui en rentrant le soir à la maison alors que j'ai la sensation de courrir en tout sens pour finaliser le coucher des enfants.
A d'autres moments, je ne supportais pas qu'il se relaxe dans le canapé, alors que nous "devions" faire encore tant de choses dans la maison.
Et j'ai cherché à savoir pourquoi cela me mettait dans un tel état.
Réponse évidente, cela vient de mon éducation : "ce qui est fait n'est plus à faire". Tel était le leitmotiv de ma mère qui nous a toujours mis la pression sur n'importe quel sujet...
Maintenant j'accepte davantage l'attitude de mon homme et surtout j'ai réalisé deux choses :
1) de nous deux, c'est plutôt lui qui a raison de s'écouter vu qu'il respecte finalement ses besoins premiers (et au passage, le matin alors que je passe 40 min dans la salle de bain, c'est lui qui gère les enfants & tâches domestiques sans que je ne demande quoi que ce soit)
2) je prends réellement du plaisir à faire des choses que je pensais faire par devoir. Exemple, samedi dernier, j'ai passé la soirée à ranger l'appartement et à cuisiner en prévision du dimanche où nous recevons des amis. (Monsieur quant à lui paressait devant la télé). Je me disais que je ferais bien comme lui... et puis j'ai réalisé que non. Je préférais vraiment rendre mon foyer doux et accomodant plutôt que de regarder une émission qui ne m'intéressait pas. Cela ne m'était pas désagréable et cette sensation d'accomplir mon devoir était plaisante.... et une fois tout terminé, quel délice d'admirer en solo le travail accompli.
Il y a longtemps, quelqu'un m'a dit de remplacer dans mes phrases "je dois faire xx" par "je choisis de faire xx". Bien sûr j'y pense, puis j'oublie.. mais cela remet les choses en perspectives.
Bonjour à toutes
Je manque cruellement de temps en ce moment d'où mes silences prolongées et mon absence complète de suivi de la méthode mais ça viendra
Pour répondre à certaines concernant la notion de devoir je pense ceci : un devoir qui n'est pas fait avec plaisir n'a aucun sens. Exemple : je veux être la mère parfaite qui fait tout pour ses enfants et s'écroule de fatigue ou sous le poids des responsabilités. Est ce que ce devoir là à du sens ? Le "devoir" doit être vécu selon moi le sourire aux lèvres. Je prends plaisir à éplucher les légumes pour la soupe de ce soir pour la famille. Si je le fais en maudissant celui qui a inventé les légumes frais je suis à côté de la plaque et je dirai que j'ai fait mon devoir ce qui maintenant me donne droit aux plaisirs. J'ai vécu longtemps comme ça et je pense que ça a ruiné beaucoup de choses en moi
Après comme certaines j'ai été éduqué dans le sens sans devoir ta vie n'a pas de sens. Prendre du plaisir ??? et puis quoi encore ??? faignasse !
oui j'avoue que ça laisse des traces
C'est intéressant de lire effectivement des approches bien différentes, et qui sont certainement très liées à l'éducation... Pour moi, vivre avant tout sur le mode plaisir et non devoir, c'est presque de la science-fiction !
J'ai passé qq jours de vacances avec ma mère récemment, bonne piqûre de rappel de la raison pour laquelle tout est devoir dans ma vie : qu'est-ce qu'elle est pénible ! Exigeante, dure, en demandant toujours plus, ne sachant pas baisser la barre... Moyennant quoi j'ai rêvé d'un gros conflit ouvert avec elle, dans lequel je lui disais tout ce que je pensais d'elle ! Merci mon inconscient qui fait son chemin tranquillement !
De mon côté j'ai l'impression de savoir me faire plaisir et de peiner à supporter le sentiment d'être contrainte par quelqu'un d'autre que moi. Je suis capable de décliner une invitation (qui me ferait plaisir) juste parce que ce qui me fera encore plus de bien à ce moment là, ce sera par exemple d'aller nager. Je suis capable de m'acheter les chocolats et le café que je préfère même s'ils sont plus coûteux que d'autres. Je peux me donner beaucoup plus de contraintes que nécessaires, mais je lutterai si j'ai l'impression que c'est quelqu'un d'autre qui veut me les imposer
Très intéressante cette question liegama: qu'est-ce qui me fait me sentir le devoir de... ?
Je vais la reprendre à mon compte et voir ce que ça donne... autour parfois du sentiment de "devoir être là" pour tel ou telle personne.
Aaaaaah, voilà encore un sujet qui me parle ! Souvent abordé avec Monsieur Chéri, qui sait très bien se faire plaisir. Et je dois dire que je lui ne veux, quand je le vois glander avec bonheur. Alors j'ai cherché à comprendre pourquoi ça m'agaçait... En fait, je ne fais presque rien par plaisir.
Il y a évidemment de nombreux plaisirs dans ma vie, j'estime d'ailleurs avoir une vie très privilégiée. Mais mon moteur, la raison pour laquelle je fais quelque chose, est presque toujours un sentiment de devoir.
Exemple : j'adore nager, je me fais plaisir quand je suis dans une piscine. Mais la raison initiale pour laquelle j'y vais, c'est le devoir "faire du sport". Les devoirs professionnels sont très présents, de même que les devoirs de maman, et ceux d'épouse.
Et avec l'alimentation, alors ? Est-ce que je mange par plaisir ? C'est ce que j'imagine faire quand je mange en mode "m'en fous, j'ai bien le droit de me faire plaisir". Mais quand je mange de cette façon, je ne fais pas du tout attention à mon plaisir en bouche...
[quote=mavo]
Aaaaaah, voilà encore un sujet qui me parle ! Souvent abordé avec Monsieur Chéri, qui sait très bien se faire plaisir. Et je dois dire que je lui ne veux, quand je le vois glander avec bonheur. Alors j'ai cherché à comprendre pourquoi ça m'agaçait... En fait, je ne fais presque rien par plaisir.
Il y a évidemment de nombreux plaisirs dans ma vie, j'estime d'ailleurs avoir une vie très privilégiée. Mais mon moteur, la raison pour laquelle je fais quelque chose, est presque toujours un sentiment de devoir.
Exemple : j'adore nager, je me fais plaisir quand je suis dans une piscine. Mais la raison initiale pour laquelle j'y vais, c'est le devoir "faire du sport". Les devoirs professionnels sont très présents, de même que les devoirs de maman, et ceux d'épouse.
Et avec l'alimentation, alors ? Est-ce que je mange par plaisir ? C'est ce que j'imagine faire quand je mange en mode "m'en fous, j'ai bien le droit de me faire plaisir". Mais quand je mange de cette façon, je ne fais pas du tout attention à mon plaisir en bouche...
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Merci pour ton témoignage Mavo, je pense que nous sommes très nombreuses et nombreux (peut être plus les nombreuses) à faire les choses par devoir ou à mettre comme tu le précises très bien du devoir dans du plaisir .......... histoire de le gâcher un peu non ?
ah bah il s'en passe des choses, dans "ça papote" !!!!
je vois que ça dépend tellement des personnalités, de mon côté j'ai toujours tout fait par plaisir, et je ne suis pas trop une femme de "devoir"
en revanche ce qui m'est arrivé souvent, c'est de confondre mon plaisir avec celui de l'autre
sans doute parce que mon plaisir le plus absolu est d'être en communication avec l'autre ou les autres
alors au bout d'un moment on finit aussi par s'oublier
tout ceci est une balance bien précise, que je pense avoir rééquilibrée de mon côté ces dernières années, mais il est vrai qu'à des moments j'ai dû me demander quels étaients MES désirs, en dehors du fait de vivre des relations profondes et harmonieuses
et le devoir.... je n'ai sans doute pas été élevée comme ça, et cela a sans doute des inconvérients majeurs
parfois les devoirs se rappellent à nous et le plaisir semble alors tellement tellement illusoire
c'est ce que je vis en ce moment, enfin depuis deux mois que j'ai des problèmes de santé
le plaisir devient très lointain, très vain, apportant peu (faut dire qu'il y a plus de douleur que de plaisir), le devoir de tout faire pour me soigner prend toute la place
j'ai aussi beaucoup senti le "devoir" quand je suis devenue maman
les premières nuits, c'est une chape de plomb de responsabilités qui m'est tombée dessus, je me souviens que c'était un choc, je ne m'attendais pas du tout à ça, mais quand tu veilles toute la nuit sans dormir pour que ton bb respire, c'est sûr que le devoir prend la première place
alors pour moi j'ai été "formatée", "élevée" au plaisir
mais quand le devoir vient s'inviter dans le jeu de la vie ça fait bizarre....... mais j'assure quand même !!!!
Ces questions de devoir, et d'hyperactivité qui est liée (car j'ai toujours quelque chose à faire, je ne m'arrête jamais, je ne me pose jamais, ou presque) deviennent vraiment épineuses pour moi.
J'ai réalisé à plusieurs occasions récemment que je ne sais plus du tout ne rien faire. Si par hasard, dans un de mes week-ends marathons, il y a une plage d'une heure ou deux sans activité identifiée, j'ai une vraie angoisse du vide et hop, je me trouve un truc à faire.
Prendre un moment de pur loisir me demande un véritable effort conscient.
Je ne compte pas le sport dans le loisir car j'en fais par raison, "c'est bon pour la santé", plus que par plaisir.
C'est encore confus, mais je me demande si je n'ai pas déplacé un peu le problème... Côté alimentation, ce n'est pas parfait, loin de là, mais la relation est plutôt pacifiée... Est-ce au prix d'un remplissage de mes journées ? Je ne remplis plus mon estomac à rabord, mais je bourre mon agenda ??