Il me semble l'avoir entendu dans la bouche de Michel Cymes devant Ruquier en parlant de son nouveau bouquin
Il disait ceci à propos des choses à mettre en place pour conserver une bonne santé : combien de choses faisons par devoir et combien par plaisir ? Si la case par devoir est trop importante nous ne nous occupons pas de nos plaisir et il faut rectifier le tir
Du coup je me suis posée la question : est ce que faire les choses par devoir, se laisser envahir par ça, devoir envers nos parents, nos enfants et petits enfants pour certains, notre conjoint, notre patron, notre amie, nos copines, nos voisines etc etc etc, si cela est omniprésent et si cela prend toute la place, comment on peut envisager d'aller bien et donc de lâcher un peu la nourriture pour compenser ?
Que fais je pour moi par plaisir ? par plaisir pur j'entends ? pas lire tel ouvrage pour encore apprendre (ma grande spécialité) et ensuite devenir plus performante dans mon domaine, j'entends prendre le temps de rien fiche pour le plaisir du rien fiche au moins apprendre cela, me faire couler un bain toutes les semaines et pas une fois par hasard ou par accident, combien de minutes de petits bonheurs suis je capable de m'accorder ?
Et vous ?
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Je suis sans doute "basique" mais je crois que sans "par devoir" on ne peut pas jouir du "par plaisir" non ?
Si je ne pouvais faire que ce qui me plait, je finirais par m'ennuyer non ? c'est le "par devoir" qui peut justement donner de la saveur au "par plaisir", comme une récompense après une corvée ?
Quand je me lance dans le GRAND ménage de printemps, je sais que la farniente du lendemain, sur mon canapé tout joli, dans mon salon tout pimpant, n'en sera que plus délicieuse ...
Par devoir je me plie à certains rites sociaux (voire familiaux) mais combien j'ai l'esprit tranquille et apaisé après, quand je prend enfin du temps pour moi ...
Je suis sûre qu'on peut trouver des exemples plus parlants, mais ce sont les seuls qui me viennent à l'esprit maintenant ;-)
[quote=fitzie]
Je suis sans doute "basique" mais je crois que sans "par devoir" on ne peut pas jouir du "par plaisir" non ?
Si je ne pouvais faire que ce qui me plait, je finirais par m'ennuyer non ? c'est le "par devoir" qui peut justement donner de la saveur au "par plaisir", comme une récompense après une corvée ?
Quand je me lance dans le GRAND ménage de printemps, je sais que la farniente du lendemain, sur mon canapé tout joli, dans mon salon tout pimpant, n'en sera que plus délicieuse ...
Par devoir je me plie à certains rites sociaux (voire familiaux) mais combien j'ai l'esprit tranquille et apaisé après, quand je prend enfin du temps pour moi ...
Je suis sûre qu'on peut trouver des exemples plus parlants, mais ce sont les seuls qui me viennent à l'esprit maintenant ;-)
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Bonjour Fitzie
Je ne suggérais pas de se faire uniquement plaisir, car je pense comme toi que ça n'a aucun sens mais as tu remarqué qu'on fait toujours passer nos devoirs avant et que du coup il ne reste pas de place pour nos plaisirs ?
Je pense comme toi que les devoirs peuvent être source de plaisir, comme une récompense
Mais est on sûr de savoir se faire plaisir aussi souvent qu'on est dans le devoir ?
Très intéressant ce nouveau fil!
En tout cas, moi, ce que je constate, c'est que si je ne nourris pas mon âme, ma joie de vivre avec les choses que j'aime faire, les plaisirs que je m'accorde, les passions que je nourris, les curiosités, les besoins, etc, je m'étiole et le devoir peut me faire tenir un temps mais ne me suffit pas.
Mais j'ai encore à apprendre, moi-aussi, je m'accorde un bain de loin en loin et je me demande parfois pourquoi je me donne si peu.
En tout cas, je me rends compte que si je laisse plus de place à mes vrais besoins, quand je m'écoute, je me sens plus joyeuse et vivante, je nourris ma joie.
Bonjour Orange et merci pour ton fil
Oui pourquoi on se donne si peu, pourquoi on se donne des miettes alors qu'on donne tout aux autres en se disant que c'est normal, qu'il faut donner un max......
Oui c'est ça si on nourrit son âme on se fait un bien fou
Je ne sais pas si je réponds à ta question Amritaa, mais ce qui me vient là c'est :
J'ai des devoirs (en tant que salariée, épouse, mère etc...) mais j'ai aussi des droits...ceux par exemple de m'occuper de moi, de me préoccuper de mes désirs, de les assouvir...
Quelque soient les désirs, comme celui de faire une VAE par exemple, il y a du plaisir car ce sont mes choix pour moi même s'il y aussi du travail à fournir.
Mais y a aussi bien le droit de prendre un bain (régulièrement le dimanche matin) , j'aurai alors préparé le repas la veille ou encore pévu un repas facile que mon mari prépare
ou encore d'aller au cinéma (et il y a deux réalisateurs que je ne loupe jamais) en laissant le ménage pour plus tard ou encore en ne le faisant que rapidement...
ou encore de partir en formation loin de la maison quelques jours pour le bonheur de me perfectionner... et de prendre l'air!
ou encore de faire une séance de méditation ou plein d'autres choses
Ca demande de ne pas culpabiliser "de ne pas assez faire ou être..." (ou de se laisser culpabiliser par des personnes spécialistes pour nous toucher là où c'est un peu fragile) Ca c'est difficile parfois et pour certains ....
Me concernant, je sais que je ne m'oublie jamais ...après c'est plus ou moins, en fonction des périodes
Je ne sais pas si ça maintient en bonne santé, si, peut être ça contri bue à une bonne ou meilleure santé mentale
Parce que on se respecte, on se donne de la douceur...après est ce que ça évite les EME, je ne sais pas, en tous les cas ça contribue à les limiter sûrement
Bonjour Lorraine et merci tu es exactement dans ce que je souhaite débattre
Donc pour toi les plaisirs et les devoirs sont assumés
Tu vois c'est étonnant car je fais beaucoup de choses pour moi, mais il y a certainement quelque chose d'essentiel que je ne fais pas ou peut être que je ne fais pas mon "devoir" avec plaisir. C'est peut être ça
Bon je traverse une passe un peu délicate pour moi, mon travail sur moi m'emmène dans des contrées très inconfortables du coup cette phrase a sonné dans ma tête et j'ai tous les clignotants au rouge
Un exemple, si je dois préparer la veille le repas parce que dimanche je veux prendre un bain, le plaisir pour moi n'y est pas.
Peut être ai je besoin de vivre seule quelque temps, c'est peut être ça le problème. Non pas que je veuille partir et ne pas revenir mais j'ai besoin d'E.S.P.A.C.E.S.
Moi aussi ce fil me parle. Concernant l'alimentation je suis encore un peu dans le mode "le plaisir c'est quand je mange tout ce que je veux... sans écouter ma faim", mais j'apprends un peu en ce moment à ressentir mon plaisir en bouche, sur les deux premières bouchées et je reprend les exos de la dégustation, qui me gonflent d'un côté mais son révélateur de ma difficulté à prendre du plaisir en mangeant.
Concernant le reste, j'ai l'impression que c'est un apprentissage de se faire plaisir (en tout cas pour moi). J'ai besoin d'espace, de temps à moi seule, sans responsabilité, obligations etc... maintenant que je sais cela, je fais en sorte d'organiser ma vie pour avoir ces espaces. Ce qui fait que j'ai une vie sociale bien plus réduite qu'il y a quelques années, mais je me sens bien plus heureuse avec mes espaces perso et j'ai bien moins d'EME. Ce qui veut dire aussi que, comme Lorraine, je lâche sur certaines choses. La cuisine par exemple, j'ai tout lâché récemment, j'ai arrêté de me préoccuper de faire la cuisine pour mon mari quand j'ai constaté que l'on avait pas du tout les mêmes goûts et qu'il a besoin de manger beaucoup plus et beaucoup plus "roboratif" que moi, vu que lui il cherche à grossir. Alors je prépare des trucs que j'aime, des fois il en mange et complète avec d'autre chose, d'autres fois je suis seule à en manger, alors je congèle et bien souvent le soir, quand je suis fatiguée, je le laisse s'occuper de baigner notre fils, de lui donner à manger et de préparer le repas. D'autres fois, plus en forme, je m'occupe de tout. En gros, j'arrête d'attendre de lui qu'il fasse les choses à ma façon, ce qui me permet d'avoir du temps. Je suis souvent étonnée de constater chez mes amies et dans mon entourage, le nombre de femme qui cherche à être valorisée dans leur rôle d'épouse et/ou de mère en prenant en charge trop de choses et qui à la fois se plaignent de ne pas être plus aidé de leur mari. Mais lorsque le mari propose son aide, alors la femme perd une partie du contrôle, ou essaye de le contrôler en lui donnant des ordres, ou ne l'encourage pas, bref, le démotive d'avance.
L'autre chose que j'ai faite récemment c'est de mettre mon fils à la crèche une journée par semaine et la mâtinée de cette journée, je ne fais rien, je ne planifie rien sauf des trucs pour me faire plaisir. Les 3 premières mâtinées de "libre" que j'ai eu, j'ai été me faire masser une fois, j'ai glander au lit une deuxième fois avec un bouquin, et j'ai pris un bain la troisième fois. Depuis, il y a des fois où j'avance sur le boulot, d'autres fois où je fais autre chose mais j'ai enfin le sentiment d'avoir un espace dans la semaine rien qu'à moi. C'est un peu comme l'exercice où il faut remplacer le déjeuner par un aliment tabou, après 4 jours à manger de la glace tous les midi, j'ai été convaincue que je pouvais en manger sans grossir, et depuis j'ai jamais compulsé dessus. Après 4 mâtinée à m'occuper de moi, je me sens plus sereine et régénérée et je suis plus efficace sur pleins d'autres choses;
J'ai réfléchi à qu'est-ce qui me pousse à agir par devoir ? et la réponse, pour moi, c'est presque tout le temps : être valorisée. Mais le prix à payer est lourd : fatigue, sentiment de trop, ras le bol, envie d'espace et comme on arrive pas à avoir un break du "devoir" on fait des EME.