des retours d'expériences sur le sentiment de vide intérieur??
Bonjour à toutes et à tous,
Aujourd'hui j'ai besoin de vos retours d'expériences, de votre vécu et de vos apprentissages sur le sentiment de vide intérieur.
J'ai bien compris que ce ressenti partait de la tendance de certaines personnes à etre toujours dans le faire, à ne pas s'écouter et à éviter leurs pensées et leurs émotions. Toutefois, en ce qui me concerne, après plusieurs mois de pratique de la pleine conscience au quotidien, d'une connexion quotidienne à mes pensées et mes émotions et sensations physiques, j'ai toujours beaucoup de mal à tolérer le ressenti physique de l'estomac vide (pas la faim) que j'associe à un sentiment de vide intérieur qui me fait peur. Et à ce moment là l'urgence de remplir cet espace est insurmontable et me conduis toujours à manger.
Avez-vous vécu cela? et surtout comment avez-vous pu dépasser cela?
Merci pour vos réponses.
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bonjour zenattitude
en effet la lutte émotionnelle est la principale "dealeuse" du sentiment de vide, car en se coupant de soi-même, on se coupe de notre énergie vitale
ce que tu décris me fait penser à une tentative d'anesthésie des sensations corporelles
est-ce que tu as fait le bodyscan et si oui comment tu le supportes?
je n'arrive pas vraiment à comprendre dans ton message ce que tu entends par ce vide intérieur, cela me semble assez différent de ce à quoi on fait référence habituellement avec ces mots
est-ce de l'ordre de la solitude? ou bien l'angoisse de ressentir ton corps ? ou autre?
Bonjour Izabelle,
tes questions sont très interessantes pour moi. Qu'est ce que j'entends par vide intérieur?
C'est bien ça me fait clarifier les choses. Je nomme vide intérieur quand j'éprouve une sensation d'estomac vide. En effet, depuis très longtemps (début adolescence), je mange au delà de ma faim. De fait, depuis des années j'ai très peu éprouvé la faim (mais cette sensation me rassure donc pas de souci) mais surtout très peu éprouvé la sensation de l'estomac "vide" c'est à dire après digestion du bol almentaire sans avoir faim pour l'instant. Je crois qu'avoir le ventre vide c'est angoissant pour moi, comme dans l'expression parentale "ne pars pas à l'école le ventre vide". Quand j'éprouve cette sensation, j'ai peur, je me sens vulnérable, je me sens obligée de remplir cet espace pour me rassurer. Et effectivement je me suis rendue compte que j'attends de la rpc qu'elle m'apaise et supprime cette sensation au lieu d'être dans l'accueil et de faire une place à ma peur.
Je suis donc angoissée par rapport à un ressenti corporel que je n'arrive pas à supporter.
Bonjour zenattitude,
En effet, c'est une très bonne chose d'avoir réussi à mettre des mots sur tes sensations et à les expliquer.
En lisant ta description de ce sentiment de vide, je peux confirmer que j'ai exactement les mêmes expériences avec cette sensation. De la même manière que toi, j'ai souvent eu besoin de combler ce vide par des prises alimentaires...
Toutefois, grâce à mon parcours ici et avec l'aide de la respiration en pleine conscience, j'apprends petit à petit à ne plus remplir ce vide par de la nourriture mais par d'autres occupations.
S'il y des activités qui te passionnent et que tu as l'occasion de pratiquer au moment où le vide intérieur t'assaille, même si ce sont de petites choses, essaie de t'occuper pour ne pas manger. Si cette méthode fonctionne sur toi, tu verras que le vide passera et qu'en plus tu auras la satisfation d'avoir accompli quelque chose en plus de ne pas avoir craqué.
ok c'est intéressant
de mon côté je me demande comment tu fais pour ressentir que ton estomac est vide
pour ma part, la seule fois où je ressens mon estomac, c'est quand j'ai faim, parce qu'il tire
bravo déjà pour ton observation de cette angoisse, c'est peut-être lié à ton histoire, peu importe
il me semble que seule la pleine conscience pourra t'aider à améliorer ta tolérance de ce ressenti corporel
c'est à dire qu'à chaque fois que tu le ressens, avant de manger, pratique un espace de respiration, pour faire de la place à ce ressenti
tu peux allonger au fur et à mesure le temps auquel tu te confrontes à ce ressenti
c'est comme un rdv que tu prends avec lui, pour l'apprivoiser
le but n'étant pas de l'anéantir, mais de l'apprivoiser
tiens-moi au courant
Bonjour Zenattitude,
je me pose des questions similaires, je n'ai pas de réponse aujourd'hui ... mais je réagis à ton post car hier un livre m'a attiré l'oeil, je ne l'ai pas acheté, j'ai beaucoup hésité
c'est « Comme un vide en moi… » de Moussa Nabati
Que cache cette plainte maintes fois entendue? Le psychanalyste Moussa Nabati montre, à travers trois témoignages, que ce mal-être reflète l’absence à soi, pouvant se manifester par l’instabilité, l’hyperactivité, mais aussi par les angoisses, la dépression et les difficultés en amour. Ce trouble provient d’une carence ancienne, due à l’indisponibilité psychologique de la mère. Le sentiment d’abandon crée chez le bébé une dépression précoce, responsable plus tard du vide intérieur empêchant l’adulte d’être présent à soi et aux autres. Ce dernier aura alors tendance à rechercher, à l’excès, amour et reconnaissance afin de combler son vide. Quête qui ne fera qu’exacerber sa dépendance affective. À travers son concept de « compréhension incarnée », l’auteur propose des pistes d’évolution : réhabiliter ses parents intérieurs pour transformer son vide en source d’énergie et « cueillir les roses de la vie ».
Bonjour Primevere,
Tout d'abord merci d'avoir répondu à ce post, je commençais à me dire que j'étais la seule à éprouver ça.
Et puis merci pour cet ouvrage que tu me conseilles, il a l'air très interessant.
Cela me réconforte de savoir que je ne suis pas seule à traverser ces moments d'inconforts physiques qui pour ma part m'amènent souvent à manger.
Et toi, qui apparemment éprouve aussi ce sentiment, comment vis-tu le programme? est-ce que tu réussis à gérer tes EME en lien avec ce sentiment de vide?
au plaisir de te lire
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ton post car je suis dans le même cas que toi.
Le vide intérieur, celui-ci, il provoque des EME massives tout comme la fatigue. Les autres, je m'en accomode.
Mais alors le vide, c'est vertigineux, j'en ai seulement pris conscience cet été et je suis tombée encore dans le travers il faut remplir ce vide avec de la bouffe (car dans ce cas là, la gourmet n'existe plus et de toute façon aucun aliment ne me sied...)
De mon côté, il se traduit par une forme d'oppression au niveau de la poitrine, la gorge serré et sans doute une pression sur l'estomac. Toute la partie haute de mon corps est inconfortable.
La prochaine fois car immanquablement ça reviendra, j'essayerai de rester avec cette sensation. Qui sait j'arriverai peut être à l'apprivoiser au bout d'un moment.