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je n'arrive pas à prendre mon temps

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Dégustation
22 Juil 2012 à 18h

L'étape de la dégustation... pas facile, pas facile ! 

 

J'essaye de toutes mes forces de prendre mon temps, mais je n'y arrive pas bien. Du coup, quand l'aliment est fini, je suis toute déçue que ça soit déjà terminé, et je n'ai qu'une envie, en prendre un autre. 

 

Là, j'avais une bonne faim, bien comme il faut. Je demande à mon mari de me faire un bon cornet de glace chocolat-cerise. Je fais même une mini-RPC en l'attendant. Tout bien, tout bien ! Sauf que... bing ! En deux coups de cuiller à pot, voilà que j'en suis au bout du bout

du cornet, et j'ai encore envie de glace, et je ne me sens pas rassasiée ni satisfaite du tout, et je n'ai pas bien dégusté ! 

 

Pourtant, j'ai essayé, j'ai même regardé le cornet avant de le manger, mais rien à faire, c'est comme si je ne POUVAIS pas ralentir. 

 

Je suis la seule dans ce cas ? 

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9 commentaires

C'est paradoxe, Thepretender : tu n'aimes pas "perdre ton temps", mais tu as besoin que le repas dure un certain temps, sinon tu n'es pas satisfait, forcément, donc, tu en reprends, c'est logique. 

 

Hier, j'étais dans le train, j'avais un petit sandwich au fromage. Ma fille dormati, j'étais donc seule, et j'ai essayé, puisque je n'avais rien d'autre à faire, de déguster ce sandwich bouchée par bouhcée. Ca ne m'a pas empêché de manger 4 petits gâteaux derrière, que j'ai également dégustés... mais ça m'a probablement empêchée de finir la boîte ! 

 

Cela dit, c'est pas gagné, mon accélérateur insidieux fonctionne encore très bien...

Non, je n'ai pas trop d'aliment tabou, ça fait plusieurs années que je mange de tout, je n'ai pas de problème particulier avec ça. 

 

Par contre, ce midi, anecdote rigolote : je me dis que je vais faire ça tout bien, je tente le truc de garder la première bouchée sur le devant de la bouche, d'essayer de libérer les saveurs, les arômes... trop drôle : ma mère s'est tout de suite inquiétée ! "Qu'est-ce que tu as ? Tu t'es brûlée ?"

 

C'est vrai que je faisais une drôle de figure avec mon bout de viande en bouche, en train de le chipoter. 

 

Du coup, j'ai arrêté de chipoter... la dégustation des trois premières bouchées, je recommence ce soir, promis...

MDR, oui, j'imagine bien le même genre de scène chez moi.  Quand je parle d'écouter ses sensations, on me prend déjà pour une allumée !!!  Je n'ose même pas utiliser le terme de "pleine conscience", ils vont encore demander si je vois un "Guru" lol.

C'est vrai que cette idée de Marie-Paule de laisser l'aliment sur le devant de la bouche est très intéressante.  Ca rejoint deux points qui m'ont interpellée récemment :

1)  A l'école, mon fils a vu les sens, et donc le goût cette année.  Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir qu'il y avait des zones de goût sur la langue !  Ainsi, on goûte le sucré sur le devant de la langue, l'amer sur l'arrière de la langue, le salé se trouve sur les côtés, juste après le sucré, puis le goût acide sur les côtés juste avant l'amer.  Et il m'a refait l'expérience à la maison pour me prouver ce qu'il avait appris : je vous le recommande, c'est assez surprenant à faire.  Prendre du café, du sel, du sucre, et du jus de citron par exemple.  Je ne sais pas si le dessin va passer, mais c'est plus clair qu'une longue explication mdr :

2) Ensuite, après avoir lu un des dossiers LC sur la Pleine Conscience avant de m'abonner (//www.linecoaching.com/maigrir/dossiers/pleine-conscience/ecoutez-votre-estomac-et-vous-perdrez-du-poids), j'ai acheté le livre  "Manger en pleine conscience" de Jan Chozen Bays, et j'ai été suprise des sensations que procure le fait de faire rouler un petit morceau d'aliment dans sa bouche avant de seulement commencer à le mâcher !

 Enfin, tout ça pour dire que je te souhaite de bonnes expérimentations Rikki !

J'allais écrire sensiblement la même chose que le post original. Mes amis m'appellent "la peleteuse". Je mange - dévore - les aliments qui se présentent à moi. Pourtant, j'ai l'impression d'y prendre énormément de plaisir. Mais je ne sais pas me calmer. Quelle que soit ma faim, quand un aliment que j'aime arrive en bouche, c'est pas bouchées entière que je finis le plat... et que j'en reprends, pour le coup. J'aime manger mais je n'aime pas perdre mon temps, surtout le midi au travail.

Les exercices de dégustation que je fais actuellement sont un calvaire pour moi, même si je les fait sérieusement. Malgré la RPC, l'envie - telle une drogue - m'encourage à aller vite, à profiter comme si on allait enlever mon assiette. Malgré la RPC, j'ai les jambes folles sous la table, signe de nervosité. 

Une fois les trois bouchées finies (j'en suis à cet exercice), j'accélère... même si je prends garde à ne pas aller trop vite, à profiter du repas. Je vois là une limite au programme Linecoaching : même si je mange ce que je veux, je suis obligé de modifier ma façon d'être. J'avoue, pour la dégustation, c'est très très dur.

Allez courage ! On y arrivera :)

Hello smiley !

Je n'en suis pas du tout à cette étape-là, mais je me demande si ça ne pourrait pas être lié à certains aliments qui étaient/auraient été/sont (encore) "tabous" ? 

Je dis ça parce que je réalise depuis quelques semaines que je gagne en calme face à pas mal d'aliments "de tous les jours", mais que dès que ça sort de l'ordinaire, dès que ce sont des aliments que je ne m'autorisais pas avant, des aliments sur lesquels je craquais, et bien là, c'est une toute autre histoire cheeky!

Salut Rikki,

moi aussi ça me fait encore ça, des foid j'y arrive et des fois non et je remarque que plus je suis stressée moins j'y arrive, cela ressemble à des EME, pourtant il y a la faim mais l'engloutissement, manger avec son ventre ça ressemble à une nourriture faite pour calmer ses états d'âme et non pas pour tranquillement déguster et en même temps assouvir sa faim.

Je crois que j'ai peur de la faim et que mon ventre réclame du réconfort, mais quand j'y arrive c'est l'extase, je pense refaire de la RPC avant les repas et réessayer même si ça va mieux de déguster c'est tellement agréable.

Donc peut-être pour toi Rikki c'est une sorte comme moi D'EME associée à une vrai faim ?

Merci, Marie-Paule, tu es — comme toujours — de bon conseil. 


Je ne sais pas si je me mets la pression, je n'en es pas l'impression, je suis plutôt dans une phase d'étonnemnent par rapport à tout ce que je vis autour de la nourriture. Je suis en train de découvrir comment je mange, ce que j'aime ou n'aime pas, ce que je fais facilement ou pas, ce qui me dérange ou ce qui m'arrange. 

 

Comme j'ai du temps en ce moment — je suis en vacances, mais je ne fais rien de particulier, je suis chez moi, je bouquine, je règle des papiers en retard, je me repose —, j'ai le temps de m'observer avec curiosité. Et, ma foi, pourquoi pas ajouter "et bienveillance", comme le ferait très certainemnt G. A. ? 

 

Du coup, j'ouvre fil sur fil pour discuter chaque petit détail, pour profiter de ce moment de vacuité, où j'ai le temps de me regarder vivre, de me regarder manger, de réfléchir sur moi-même. Je sais très bien qu'une fois que le rythme fou reprendra, les choses changeront, et seules les bonnes habitudes déjà un peu ancrées auront leur change de survie !

 

Je n'ai pas encore bien "perçu" ce que tu veux dire sur l'histoire de ne pas dépasser la demi-langue et de l'espace entre les dents et les parois intérieures de la bouche, mais ça me parle, et je vais essayer... la prochaine fois que je mangerai, car là, je n'ai pas faim ! wink

Bonjour Rikki,

 

Et si tu essayais les yeux fermés? (il y a un défi dans ce goût là que j'ai vu passé)

Tu mets l'aliment dans la bouche et tu fermes les yeux de suite et tu observes les sensations. Comme tu es en vacances, tu peux le faire tranquillement. (je m'imagine à la cantine...)

Coucou,

je crois qu'il y a une sacrée marge entre l'exercice de dégustation proposé et le fait de pouvoir le faire "en direct life", surtout sur un aliment qu'on a l'habitude de boulotter !

Ne te flagelle pas, ça viendra avec les exercices de RPC, le body-scan et le reste.  Au début ça ne paraît pas  naturel, on se force, on s'énerve et puis, petit à petit (le mot magique !), on se rend compte qu'on goûte autrement, qu'on respire avant de mettre en bouche, mais c'est lent, c'est parfois tellement lent qu'on ne le remarque pas...

Moi j'ai compris comment faire (pour moi) en lisant les post sur la question.  Je me concentre, non sur l'aliment, mais sur l'avant de ma bouche (entre les dents de devant et la langue). Si l'aliment passe la moitié de la langue, c'est fini, je n'arrive pas à me concentrer.  C'est comme ça que  je comprends "manger avec sa bouche et pas avec son ventre".  Je profite de l'aliment tant qu'il est là, dans ma bouche. 

Avec une glace c'est difficile : ça fond ! Entraîne-toi avec des aliments qui restent en bouche (consistance plus grande) et forts en goût.

 Est-ce que tu ne te mets pas la pression ? (faut que je déguste, faut que je déguste, aie, zut, j'ai pas dégusté....).  Le stress ne te met pas dans de bonnes conditions pour déguster....  Donne du temps au temps.... Commence par les 2-3 premières bouchées...

Bon courage  et bonne dégustation !