Perfectionnisme, tout ou rien, procrastination and co...
Bonjour à tous,
Tout est dans le titre...
Ces derniers jours baisse de moral et prise dans un tourbillon, malgré les tâches qui me sont confiées à mon travail, je n'y arrive pas...je procrastine tellement que parfois au terme de la journée de travail je n'ai pas avancé et n'ai fait que "zoner"
Aujourdhui, je n'ai qu'une seule envie rester sous ma couette à ne rien faire...
J'alterne régulièrement ces phases de "rien du tout" (pro, sport, tâches ménagères, etc...) avec des périodes (courtes) de sur-activité.
Tout ceci entaine EME sur EME, que je n'arrive pas à calmer malgré l'utilisation de la RPC...
Je suis ouverte à tous vos conseils!Help!
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Bonjour, je vous rejoins dans le groupe perfectionnisme et procrastination. D'ailleurs, là, je procrastine (au boulot !), je suis seule aujourd'hui et la motivation n'y est pas, mais vraiment pas...
Côté perfectionnisme, j'y suis confrontée régulièrement et les personnes autour de moi qui me connaissent très bien ont de cesse de se moquer (gentiment) de mes petites "manies" style les crayons rangés tous dans le même sens dans mon tiroir (je fais aussi pareil avec les cuillères dans la cuisine ).
Samedi, une frénésie m'a pris, j'ai acheté un cahier de textes où j'ai noté à la section du samedi tout ce que je voulais faire niveau tâches ménagères. Bien sûr, la liste était beaucoup trop longue et j'ai procrastiné une bonne partie du dimanche devant l'ampleur de la tâche avec en prime une humeur de chiens (mes pauvres enfants en ont fais les frais d'ailleurs)... Tout ou rien, encore et toujours.
J'espère vraiment que LC m'aidera à retrouver la sérénité au quotidien car parfois, c'est tellement lourd que je pleure en silence dans la salle de bains avec un mari ne sachant que faire pour m'aider et des enfants qui me disent "on va être gentil, Maman ne pleure plus..."
J'ai découvert que je ressentais une profonde injustice et une profonde tristesse à faire du travail pour les autres (que ce soient mes cours ou m'occuper du linge de tous, etc...) et j'ai un peu creusé cette idée du travail pour les autres, (pas nouveau ni révolutionnaire c'est vrai :-) du style : personne ne pense à moi... et j'ai renoué avec mon enfance et mes souvenirs très nets de ne pas avoir compté pour grand chose pour mes parents et mes frères, souvenir d'une grande solitude pas pesante mais très présente, de savoir que je n'étais le souci de personne, et j'ai même fait attention à n'être un souci pour personne, comme si on pouvait se porter tout seul, s'éduquer et aprendre en observant, sans jamais rien demander (!! ), sans faire aucune vague, comme un lac lisse et silencieux... c'est vrai que c'est positif aussi mais c'est plus difficile de grandir dans le coeur ni la tête de personne, c'est très exagéré certainement.. je n'arrive même pas à me le dire, à y croire, est ce que c'était vraiment possible.. pourtant c'est mon souvenir et mon ressenti en ce moment de ce temps de mon enfance, un souvenir qui me porte et me chavire... Je n'accepterai là aucune contradiction, aucune lime pour arrondir les angles, qui osera me contredire sera foudroyé :-) Ce que je ressens est aussi vrai que mon présent. Alors, j'ai fait de la place en moi pour ce souvenir là, je n'ai rien chassé, rien cherché à positiver..
Oui entre autres choses c'est bien ce qui me conduit à procrastiner, dans le non désir de faire pour les autres, comme si faire n'était que faire pour l'autre, parceque faire pour moi n'existe pas vraiment, je n'ai pas "envie", pas en vie... au fond de moi je suis une petite fille victime d'une énorme injustice : ce n'est pas juste d'être née sans être désirée, pas juste de ne pas compter, pas juste d'avoir à faire attention à moi tout le temps, pas juste de n'avoir été ni portée, ni attendue, pas juste d'être née.... vivre sans faire de bruit, sans déranger, vivre toute seule et même soutenir et écouter pour être aimée, pour exister... c'est une grande injustice de vivre... c'est ce chagrin là qui me poursuit ou poursuivait (?) partout comme une tombe en moi, cette injustice là est dans toute ma procrastination et mes non désirs de faire...
Voilà, ce qui couvait, ce qui mille fois m'a traversé et que j'ai chassé ou soigné, ou minimisé et que tout le monde veut absolument te faire minimiser au regard de l'oubli et du présent, effacer au nom de la joie de vivre... et que j'ai pu formuler là... J'ai fait de la place en moi, moi je vous le dis ! Il n'y a pas à chasser, ni à minimiser, il y a de la place en soi pour toutes nos émotions. Eh bien, je suis même plus grande que ça : Quoique ce soit je peux le vivre... ! Je sais je recommence, toujours la même idée...hi hi hi Je ne suis qu'une vous avez pu le remarquer depuis presque 6 mois, eh oui ! J'ai une grande unité d'être, je fais des boucles, mais aujourd'hui elles sont aussi dorées que mes cheveux ;-) !
La boucle est elle enfin bouclée ? A suivre... la vie quoi ;-)
Pauses LC dans mon aprèm ménage pas très rigolo (!) parce que j'aime pas ça mais toutefois nécessaire de temps en temps....
Quel beau post Monia, quelle lucidité....et quelle bonne idée à reconnaître et à ne pas minimiser ce qui est en toi, vrai ou pas vrai c'et TA vérité et elle est fondamentale
Il me parle beaucoup, en particulier à l'enfant et à la jeune femme que j'étais et aussi à la professionnelle que je suis
Les questions que tu te poses je me les suis beaucoup posées. Je me souviendrai toute ma vie de cette psy que je consultais qui m'a dit il n'y a pas très longtemps "votre mère est toxique" et "je vous le dis car sinon personne ne vous le dira" Ces phrases m'ont "autorisée" sans culpabilité à dire et à affirmer que mes parents n'étaient pas très aimants (au sens de respectueux) à mon égard....Je me souviens aussi de ce psy spécialisé dans l'enfance maltraitée qui rappelait lors d'une conférence haut et fort qu'il y a des parents qui ne sont pas digne d'être parents Mais qu'au nom du sacré "tu honoreras ton père et ta mère" et dans une croyance ancestralement ancrée (et une volonté d'y croire) que les parents ne peuvent être que bons il est des enfants qui continuent à être maltraitrés (la maltraitance n'est pas que physique) par leur parents
Actuellement, je fais beaucoup moins pour les Autres qu'à une certaine époque, disons que je suis moins à leur systématique disposition ; quand une once de culpabilité me traverse, je la calme en me disant que maintenant je n'ai plus besoin que les Autres aient besoin de moi....Pareque dans le faire ou être avec l'Autre il y avait aussi de cela Et j'ai appris aussi à demander aux Autres...Une copine m'en a remerciée
Depuis aussi , que j'ai admis et accepté sans me raconter d'histoires et sans m'en laisser conter par les bien pensants que oui, effectivement mon enfance a été compliquée, je me suis réconciliée petit à petit avec moi même (mon rapport à la nourriture d'abord) et avec ma mère, donc mon enfance...
C'est la rentrée et avec elle la prise de bonnes résolutions : Que pouvons nous faire pour nous, nous faire plaisir, nous occuper, nous épanouir ?
Bon WE à toi
:-) Merci Lorraine d'avoir pris le temps de me répondre, ça me fait du bien de te lire... c'est vraiment réconfortant, merci.
Je suis encore étonnée des boucles entre présent et passé, qui reviennent sous une forme ou une autre, je pense qu'en faisant de la place à toutes nos émotions sans chercher à tout comprendre, tout expliquer, sans chercher à tout positiver non plus, on avance plus tranquillement, on traverse les rivières et les torrents, les collines et les montagnes, un pas après l'autre, sereinement... C'est compliqué de ne pas avoir envie, de ne pas faire, de souffrir de ses imperfections et procrastinations, c'est proche de la dépression et ce n'est pas celà, car j'étais quand même "bien portante" et lucide, j'ai toujours cherché l'éclaircie et pourtant j'ai vraiment traversé des grosses galères...
J'ai un gros plein d'énergie avec la pleine conscience.... et je sais que mon moteur c'est la bienveillance avec moi, après j'ai tellement que je peux donner et faire...
Voilà, mais il faut l'intégrer ;-) Ce n'est pas dans notre culture, ni dans notre éducation, ce n'est pas "naturel" en somme la bienveillance envers soi :-) Si je me laisse aller je suis bien malveillante avec moi, je suis la plus critique, je repère toutes mes faiblesses, je suis la juge la plus sévère... et ça c'est tellement facile !!
Ce qui est un vrai travail c'est cette réelle bienveillance tournée vers soi, vers la vie, le contraire de se faire souffrir (qui est mortifère), c'est accepter d'être comme on est, physiquement aussi, et du coup se permettre de progresser... pouvoir mincir, se muscler, s'organiser pour ne plus courir après le temps, profiter de tous les moments, prendre du temps pour soi pour pouvoir partager.... donner et faire.
Bon we à toi Lorraine et encore merci !
Monia, Lorraine vous n'imaginez pas à quel point cet échange me bouleverse ; à quel points tout cela fait écho en moi ; les mots que vous écrivez j'aurais pu les écrire. Je suis trop émue pour écrire plus.
Vraiment LC c'est beaucoup plus que l'almentation, le surpoids...
je suis aussi une perfectionniste-procrastineuse pour les tâches ménagères, le bureau, etc.
par contre, en ce qui concerne mon image, impossible de lâcher prise. je me dois d'être visuellement au top, habillée, maquillée, talons hauts, que des tenues très féminines, bref, parfaite pour faire mon entrée au bureau ou au resto, ou n'importe où, même au fitness d'ailleurs........ sinon, je ne sors pas ! je me mésestime tellement qu'il est vital pour moi de donner une première image qui fasse impact. je veux que les gens sse souviennent de la première fois qu 'ils m'ont vue et ça marche je dois dire. mais c'est épuisant....et malheureusement cela me fait cacher celle que je suis vraiment.....
Coucou Flowerbomb,
moi j'arrive à sortir en n'étant pas apprêtée.... Mais je passe alors ma journée à m'insulter dans le miroir... Alors c'est pas mieux..
J'ai enfin identifié ce que je ressentais dans certaines tenues il y a quelques jours : la honte d'être gros, sujet que j'avais vu abordé par le Dr A mais qui ne m'avait pas fait "tilt" à l'époque. Samedi, shopping avec mon mari, je mets une robe dos nu, me maquille, lâche mes cheveux... On fait notre après-midi, je me sens assez bien et puis, le soir, je me regarde de profil dans la glace et là je bloque totalement sur mon ventre que je trouve énorme... Et hop, la machine à psychoter se met en route : quand même, tu te rends compte, les gens ont dû penser de toi que tu te laisses aller, que tu manges trop, que tu es négligée, feignante...
Ca m'a presque gâché le plaisir de l'après-midi passée...
Y'a du boulot.....
Bon après-midi
Coucou les filles,
je fais partie du club aussi... Je viens de lire le message du Dr A, vous auriez vu ma tête en lisant l'exercice 2 : être imparfait.... MDR c'est totalement impossible pour moi..... Pour l'instant....
Quant au "je dois faire, il faut que" c'est mon quotidien....
Je savais bien que je devais travailler sur le lâcher prise....Je réfléchis à l'idée d'un petit défi quotidien pour me motiver.
Bonne journée !
"le perfectionnisme" m'a rendu malheureuse.
Je suis ma propre esclave et je rend la vie impossible aux personnes de mon entourage, il ne me rend pas plus efficace.
Mon livre de chevet "Imparfait, libre et heureux" de Christophe André, un excellent livre.
Merci à vous trois : Marine, Monia Lorraine, boulversée par vos maux qui sont aussi les miens...comme tu l'écrit marine LC nous apprend aussi a se nourrir d'autre chose que d'aliments! belle et douce soirée à vous