Le perfectionnisme
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Hello,
En ce moment, je lis beaucoup sur le perfectionnisme, un de mes grands problèmes, et la procrastination qui va souvent avec.
Et hier soir, comme j'ai toujours énormément de mal à aller me coucher, je me suis fait la réflexion suivante : et si ne pas aller me coucher (alors que je suis crevée) était une forme de procrastination ?
Parce que : quand j'ai un truc à faire, je m'imagine comme je vais le faire formidablement bien, même plus et mieux que ce qu'on m'a demandé, on me citera en exemple ! (je caricature, mais à peine, croyez-moi !). Et je n'arrive pas à m'y mettre, je fais plein d'autres trucs moins importants à la place mais je ne m'y mets pas. Sans doute parce que je risque de ne pas être à la hauteur de mon fantasme, et ça me donne l'excuse d'avoir manqué de temps (je l'aurais fait parfaitement... si j'avais eu plus de temps). Et je culpabilise.
Et en fait, le soir, je me demande si ce n'est pas le même mécanisme : je pense à ma journée du lendemain, aux trucs que j'ai à faire (d'ailleurs, j'ai toujours des to-do lists longues comme le bras), je m'imagine hyper-efficace, cochant toutes les lignes de ma liste hyper-vite-hyper-bien et... je traine sur le net, je regarde la télé, je fais je ne sais pas quoi, je fais plein de trucs pas très importants mais je ne vais pas me coucher.
Et le lendemain, je suis crevée, j'avance à 2 à l'heure jusqu'au milieu de l'après-midi, ma to-do list, je la regarde mais je ne m'y mets pas. Et je culpabilise.
C'est limite une forme d'auto-sabotage, finalement.
Peut-être aussi que ça me donne une bonne excuse pour enlever la pression du perfectionnisme : "si j'y arrive pas, c'est parce que je dors mal" ?
Vous connaissez ce problème ? Qu'en pensez-vous ?
surmonchemin, qui vient de revoir sa to-do list de demain et l'a réduite à 4 choses (bon, avec une 5è en option, d'accord)
Bonjour, Je me reconnais complètement dans votre témoignage. Pendant longtemps je me suis traitée de...
Bonjour,
Je me reconnais complètement dans votre témoignage. Pendant longtemps je me suis traitée de paresseuse et je me suis reprochée de manquer de volonté. Mais je comprends à présent l'origine du problème. Mon perfectionnisme et mon constant besoin de reconnaissance me sabotent et me polluent la vie.
Bon, il va me falloir à présent, bien travailler ces aspects avec le programme et ça ne sera pas forcément le plus facile.
Bonne journée 🙂
Bonjour,
Je vous écris car je me sens un peu seule. Je viens de faire une crise j’ai beaucoup mangé et sans faim. Je sais à peu près comment s’est venu car le schéma est à peu près le même toutes les deux semaines : j’ai trop mangé à midi et je me suis dit « ok bah tu mangeras pas ce soir t’auras pas faim » mais après je me suis corrigée en me disant « non c’est ok tu pourras avoir faim » et résultat j’ai remangé des bonbons dans l’après midi et ce soir j’ai mangé sans faim en vidant une partie de mon frigo …
je réussissais plutôt bien jusqu’à présent, je suis en période d’identification de ma faim mais dès que j’ai des pensées dans lesquelles mon cerveau pense que je le restreins c’est foutu … mais j’ai vraiment du mal à stopper ces pensées même si je l’ai corrigé ce midi …
Bonjour Clacla. Vous avez bien fait de venir raconter ce qui vous est arrivé, bravo déjà. Lorsqu'on...
Bonjour Clacla. Vous avez bien fait de venir raconter ce qui vous est arrivé, bravo déjà. Lorsqu'on a une EME ou une compulsion alimentaire, mieux vaut se dire "tu remangeras après quand tu auras faim de nouveau" plutôt que "tu ne mangeras pas ce soir" car cette dernière phrase doit évoquer en vous la privation. Aussi cette privation vous conduit à manger encore sans Faim. Vous laisser libre de voir, libre d'attendre et de vous affranchir en tenant compte de votre ressenti sur le moment, plutôt qu'une injonction "tu ne mangeras pas". Ce programme vise à vous reconnecter à votre corps, vos sensations, aussi laissez-vous le temps de renouer avec lui sans poser d'interdit. Votre cerveau a dû trop en entendre des interdits alimentaires et c'est la panique désormais ressentie qui vous fait manger davantage. Mais oui, sur le fond, vous avez bien raison : après une EME, c'est en s'affranchissant du prochain repas en cas d'absence de faim, que l'on se régulera.
J'espère vous avoir éclairée sur ce point. Comment vous sentez-vous ? Belle journée
mon chéri m'a tellement aidé sur le sujet, à me connecter à l'essentiel, à la vie, plutôt qu'à l'enveloppe, qu'à ce qui est bien organisé
la vie s'épanouit quand on est vivant, et c'est quand on est vivant, quand on se sent pleinement exister
peu à peu j'ai appris à lâcher prise sur la volonté de perfection de mon cerveau
sur certains domaines seulement
quand j'ai envie de faire un truc à fond, je le fais à fond, pour le plaisir que ça me donne et rien d'autre
mais quand le perfectionnisme est une tentative désespérée de contrôler l'incertitude, alors je travaille au contraire à accepter l'incertitude, l'imparfait, le flou et me mettre simplement dans la VIE
Pour commencer, les moments de respiration en pleine conscience peuvent aider à décrocher de la...
Pour commencer, les moments de respiration en pleine conscience peuvent aider à décrocher de la pensée : pendant 10 minutes de pleine conscience, les pensées reviennent (sur le ménage, sur tout ce qu'on voudrait faire parfaitement).... mais on laisse passer et on revient sur sa respiration.
Je trouve que c'est un bon apprentissage pour revenir dans le concret : ma respiration, mon corps, mes ressentis.
Alors que le perfectionnisme, c'est un peu du rêve : " je voudrais tellement faire ceci, cela".
Dans ta situation, je pense qu'avoir des projets, c'est super, c'est motivant, mais il vaut peut-être mieux te centrer sur une seule chose à la fois, voir tes priorités : si tu as envie de faire
de la peinture, tu fais le reste à minima.
Concrètement par rapport à linecoaching, le travail sur le perfectionnisme n'est pas au tout début, tu pourrais demander à une coach si tu peux le faire plus tôt ( aucune idée si c'est possible techniquement, et si c'est judicieux, donc autant demander un avis professionnel).
Bon courage
Coucou les filles,
Ancienne inscrite sur le site, je viens de me réinscrire et j'ai une question concernant la sensation d'avoir "trop mangé"
En fait je pense que je suis beaucoup dans le contrôle de mon poids = je me pèse presque tous les jours
Donc les soirs où je mange 'trop' je sais que le résultat sur la balance sera pas super le lendemain.. Quand je mange un peu trop, ca me déclenche une envie de manger beaucoup plus car je sais que j'ai "raté" de toute façon
Comment gérer tout ca ?
Merci :)
ahah c'est toute la question perso je me pèse aussi tous les jours, mais surtout histoire de donner...
ahah c'est toute la question
perso je me pèse aussi tous les jours, mais surtout histoire de donner moins de "poids" à cette pesée, ça me met plus de pression quand c'est de temps en temps, on attend plus de "résultat"
dans ton cas il me semble que cette pesée matinale te mette la pression, car du coup tu veux le soir contrôler ton alimentation pour avoir un bon résultat le lendemain
c'est le côté "controlant" avec cette pression de la pesée, le chiffre, la validation extérieure qui fait que cela te coupe de tes sensations, du moment présent, de faire l'expérience de l'instant
donc à mon avis c'est un travail là-dessus : prendre conscience de ce besoin de "validation" de la pesée, un peu comme le "c'est bien" des adultes aux enfants et prendre du recul
le soir, au moment de manger, qui apparemment est anxiogène, prendre conscience de cela et "choisir" de porter son attention aux sensations, à ce que l'on ressent, à ce dont on a envie
non pas : pour avoir un bon résultat sur la balance le lendemain
mais
pour : ressentir de l'intérieur ce qui est bon, se sentir en accord avec soi, avoir un moment d'accord intérieur où nos envies et nos actions s'accordent
manger le diner avec plaisir, attention et sécurité
quitte à oublier la balance si ça met trop de pression
moi bizarrement elle me met moins la pression quand je la visite tous les matins
Bonjour à tous,
Me voilà de retour après une première inscription il y a 3 ans, puis désinscription car plus le temps puis réinscirption au début de l'année mais sans vraiment m'accrocher et donc quasiment absente depuis mais bon j'ai traversé une période de changement niveau boulot donc je pense que c'était normal que je me concentre sur autre chose...
J'écris ici sur un sujet qui je pense touche le perfectionnisme, accepter de ne pas être parfaite et plus spécifiquement d'être objectivement nulle. Je pense en particulier au sport, aussi loin que je me souvienne j'ai était nulle en sport, en primaire je n'arrivais même pas à jouer à saute mouton, le collège ça a été l'enfer, le lycée grâce à la patience d'un prof (qui voulait bien s'occuper des gens nuls) j'ai réussi à m'améliorer mais je suis restée à un niveau médiocre (mais au moins j'ai compris que j'étais capable de me bouger). Le seul sport pour lequel je ne suis pas complétement nulle c'est la rando, mais bon en région parisienne sans voiture ce n'est pas évident. Globalement dans ma vingtaine (non révolue), je suis arrivée à me motiver ponctuellement pour faire du sport mais sans jamais devenir une grande sportive.
Alors on pourra dire que je me dévalorise en utilisant le mot nulle à toute les phrases mais je ne pense pas, je crois qu'il faut savoir reconnaître là ou on est faible et là où on est fort; le fait est que je ne suis pas douée en sport mais je suis douée en plein d'atre chose (je suis manuelle, assez logique, je comprend vite les choses, je suis rigolote...)
Le problème c'est que d'être nulle en sport m'empéche souvent d'en faire!
Je trouve ça désespérant de savoir par avance que je vais être la dernière où faire un temps nulle en jogging, que lors d'un parcours de santé je suis totalement incapable de me servir de mes bras (traction, pompes, même restée pendue sans rien faire) où de faire les agrès saute mouton (même les deux premiers qui sont plus bas que mon bassin), qu'en sport d'équipe je vais probablement désaventager mon équipe (d'ailleurs du coup je n'ai pas pratiqué de sport d'équipe depuis le lycée), que en zumba (ou en dance) je suis ridicule (je le sais on m'a déjà filmé pour un spectacle). Et du coup comme ça m'enerve je choisi fréquemment de ne pas faire au lieu d'échouer (enfin d'avoir de mauvaises performances) et c'est ça que j'aimerais changer
Ce que j'aimerais c'est accepter ce fait et arriver à faire du sport quand même, la zumba j'y suis arrivée pendant un temps, à m'en ficher d'etre ridicule et à y aller quand même (et de me faire filmer ;) )mais dans l'immédiat je n'ai plus l'occasion d'en faire. Concrétement je suis en train de me (re)mettre à la course (on peut pas dire que je m'y sois mise un jour) et je cours super lentement. Du coup je n'ose pas m'inscrire dans un groupe de course car même leurs lents courent 2 ou 3 minutes d emieux par kilomètre donc c'est même pas la peine. Je viens de refuser de m'inscrire à une course avec une amie car je n'ai pas envie d'être la dernière et de me sentir nulle à l'arrivée. Mon copain me conseille de me mettre des objectifs mais paradoxalement je suis assez hermétique au dépassement de soi-même (probablement car je me dis que je ne vais pas y arriver). Le plus nulle (et j'en suis pas fière) c'est que si je sais que quelqu'un est moins bon que moi et qu'il va s'inscrire à une course du coup j'hésiterais moins à m'inscrire mais ce que je n'aime pas c'est être dernière (oui c'est pas sympa et je n'en suis pas fière :( )
Donc comment faire? Comment arriver à accepter mon état de nulle en sport et me bouger quand même? Parce que finalement j'ai envie de me bouger mais je n'y arrive pas. Comment se motiver sur le long terme? Connaissez vous la même problématique? Quelles sont vos astuces du coup? Si il y a d'autres personnes dans ma situation vers Paris, peut être pourrions nous essayer d'être nulle ensemble ^^ ?
Puis finalement je pense que tout ça ne s'applique pas qu'au sport mais c'est le même phénomène que le "j'ai grignoté ce matin donc raté pour raté je peux me gaver toute la journée" donc il y a peut être des solutions communes pour mes EPE (Envie de Procastiner Emotionelle)
Désolée pour ce post brouillon et nombriliste mais c'est vraiment une question que je me pose pour essayer d'évoluer et de ne plus rester dans cet état de "je vais me planter donc je ne fais pas"...
Bonjour Clairette Moi aussi j'avais pleinement repris à mon compte l'etiquette de " nulle en sport"...
Bonjour Clairette
Moi aussi j'avais pleinement repris à mon compte l'etiquette de " nulle en sport" qui m'avais collé à la peau à l'école et j'avais fini par la decliner en nulle en tout.
Mon reve de gamine etait de faire du cheval, j'ai fini par le concretiser à 29 ans et, là encore, j'etais nulle. Au bout d'1 an 1/2, j'ai du arreter car enceinte de mon 1er enfant. Je m'y suis remise cette année apres 6 ans d'interruption, c'etait toujours la cata. Je culpabilisais pour le cheval qui devait supporter mon poids!
J'en ai eu marre d'etre aussi cassante avec moi même et dans la meme periode j'ai decouvert line coaching. J'ai pris conscience que jamais je ne tiendrai des propos aussi négatifs à quelqu'un d'autre que moi meme. J'ai décidé d'arreter et de me comporter avec moi comme avec n'importe qui d'autre.
Maintenant je vais faire du cheval pour le plaisir... et j'ai fait d'enormes progres! Bon, je suis toujours la plus nulle du groupe mais ça saute moins aux yeux.
Si tu prends plaisir à la zumba, fonce! Personnellement je prefere voir quelqu'un qui s'eclate à danser que quelqu'un qui danse super bien mais sans émotions !
Bonjour,
Ce programme me fait prendre conscience que mon perfectionnisme est la cause de la plupart de mes EME : je me jette à 100% dans un projet, je ne pense plus qu'à ça ... ou presque puisque je pense à tout le reste que je devrais faire et que je ne peux pas faire.
Je me trouve alors dans un état émotionnel douloureux mélant le découragement , la culpabilité, et l'insatisfaction.
Au final, incapable de choisir entre mon projet et le reste, je ne fais rien et je mange ... des tablettes entières d'un chocolat que je n'aime pas vraiment !
J'essaye bien de faire de la RPC dans ces moments là, mais je n'y arrive pas : je n'ai pas le temps avec tout ce que j'ai à faire !
Je me rends bien compte en l'écrivant à quel point mon comportement est ridicule, mais sur le coup je n'arrive vraiment pas à avancer et à me sortir de cette impossibilité de faire des choix qui me paralyse.
Quels conseils pouvez-vous me donner pour lutter contre ça ? Des livres à lire ?
J'ai vu qu'il y avait un outil émotionnel sur le perfectionnisme mais je n'y ai pas encore accès.
Merci d'avance pour vos réponses !
Et pour les intellos dans mon genre qui passent plus les choses à la moulinette de la réflexion qu'à celle de l'expérimentation :
"Pour avancer vite, il est plus rapide de commettre une erreur et de la corriger que de réfléchir longuement."
A l'action, tou(te)s !
Bonjour à tous,
J'ai eu comme une révélation l'autre jour en découvrant un blog "anti-régime" (the fuckitdiet) qui invite à arrêter d'essayer de se changer, de modifier son corps, son poids et apprendre à s'accepter (stop fixing yourself because you are not broken). Et d'arrêter toutes règles liées à l'alimentation afin de normaliser son rapport à l'alimentation. J'ai réalisé que j'essaye depuis 27 ans de modifier mon corps en le contrôlant à travers l'alimentation et le sport. C'est ce contrôle qui m'a poussé aux multiples régimes mais également ce contrôle qui m'empêche d'avancer dans LC car le but depuis le début pour moi est la perte de poids.
J'espère perdre du poids avec LC, car j'associe toujours une tonne de choses à la minceur (quand je serai mince je serai heureuse, légère, agréable, détendue etc.... ) Et j'ai appliqué la méthode comme une bonne perfectionniste en culpabilisant dès que je ne mangeais pas à ma faim ou que je ne m'arrêtais pas à satiété et en considérant les EME comme des choses à éviter. Et je me prenais la tête à chaque repas : est-ce que j'ai faim, j'ai pas très faim, je devrai attendre, si je n'ai pas faim "il ne faut pas" que je mange, j'ai pas réussi à m'arrêter à satiété, je suis nulle, je suis incapable même d'appliquer une méthode aussi simple etc.... autoflafellation/culpabilité en boucle continue et beaucoup d'anxiété. Du coup, même si j'ai arrêté de faire de grosses compulsions EME je n'ai pas perdu de poids mais je me sens en "échec" depuis 2 ans.
La réalisation que je n'ai pas à changer mon corps a été une énorme libération et m'a fait prendre conscience que j'essayer tout le temps d'être parfaite en tout. Je me suis dit que j'en avais marre de vivre ma vie à essayer d'être parfaite en tout : mère parfaite, épouse parfaite, parfaite dans mon job, parfaite à me détendre, parfaite à perdre du poids, parfaite à faire de la PC, parfaite à manger uniquement quand j'ai faim, planifier des vacances pour qu'elles soient parfaites, l'ensemble de ma vie n'est qu'une quête vaine de perfection. Je me mets la barre hyper haut dans absolument tout ce que j'entreprends sans me laisser une once de répis et je m'étonne ensuite d'être épuisée, stressée et incapable de me détendre. Depuis toujours j'ai refusé de remettre en question cette manière d'être car elle a été un moteur énorme, j'ai réalisé des tas de choses à être ainsi. Mais aujourd'hui je n'en peux plus.
Alors je lâche l'affaire, je suis totalement, inexorablement imparfaite et c'est ok. Depuis cette réalisation, j'identifie beaucoup mieux les milles et unes pensées automatiques qui me traversent la tête tout le temps (souvent sur le thème il faut/je dois/t'es nulle/t'aurais pas du) et je m'autorise réellement à manger absolument tout ce que je veux quand je veux si j'ai faim ou pas et même en regardant la télé puisqu'il n'y a plus d'enjeu. Me suis dit que manger devrait être plus facile que ce que j'en ai fait jusqu'ici.
C'est comme si un énorme poids (c'est le cas de le dire) s'était envolé de ma poitrine.
Et vous, vous êtes vous déjà demandé comment vous mangeriez s'il n'y avait plus l'enjeu du poids ? et comment vivriez-vous si vous deviez garder le corps que vous avez aujourd'hui?
Est ce du perfectionnisme ? En tout cas j'ai remarqué que quand je suis en vacances ou là maintenant après une inspection, bref dans un moment où on décompresse, je me dis qu'il faut que j'en profite parce que ça ne durera pas.
Comme d'habitude je me juge, en pensant qu'il est vraiment ridicule de se prendre la tête parce que ça y est je peux décompresser et en profiter pour me reposer et me détendre.
Or le mot profiter me mets la pression, il faut que j'en profite après ça sera trop tard, après je m'en voudrai de ne pas avoir profiter de ce moment !
Cela m'est arrivé pendant ces vacances, on avait loué un appart avec vue sur mer. Cool mais stressant aussi parce qu'il FAUT en profiter ! Total, je m'angoisse et fini par tout gâcher tellement je suis stressée...
Cela vous parle t'il ?
Ah bah voilà, c'est exactement ça, la décompression pourrie. Je prends conscience en te lisant Izabelle que c'est la raison pour laquelle je continue sur de longues périodes à me mettre la pression : pour éviter de vivre les ressentis diffus, inconfortables et autres émotions non pleinement vécues qui remontent dès que j'arrête l'activité. Je ne sais d'ailleurs pas très bien toutes les identifier tellement je les évite mais il y a du : je me sens nulle, ou ma vie n'est pas à la hauteur, je ne ne suis pas une mère à la hauteur, je ne sais pas connecter avec moi même ni avec les autres comme je le souhaiterais, je suis une pauvre control freak qui ne sait pas profiter de la vie etc...
Je note également que le perfectionnisme me protège de ces émotions que j'évite. Tant que je suis en action, tant que je vise un but, je me sens en contrôle et je ne ressens pas ces émotions, je n'ai pas d'EME non plus et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes (grosse illusion bien sûre).
C'est un réel effort pour moi d'arrêter les activités. Un effort qui est d'autant plus grand que le train de l'activité est en marche rapide. C'est comme s'il me fallait sauter d'un train et je n'aime pas du tout cela.
Et pourtant, quand je m'autorise enfin, à me poser, même peu de temps, je crée un espace pour ces émotions et une fois que j'arrive à laisser certaines me traverser, arrive alors des réponses à des questions ou des situations qui me paraissaient insolubles.
Je me rends compte également en vous lisant que je suis bien loin de mon rythme idéal, je n'ai pas regardé la télé, ni même me suis posée dans une journée depuis des semaines, hors les quelques moments de yoga qui sont toujours de l'activité pour moi et durant lesquels je cherche toujours inconsciemment à "pratiquer parfaitement", afin d'être "parfaitement reposée".
Cette pression d'être toujours "plus" est de plus en plus insuportable à vivre, surtout que j'exige des autres au moins autant qu'envers moi même. Si j'acceptais enfin d'être imparfaite en tout (ce que je suis déjà de toutes façons), que se passerait-il vraiment? J'ai l'impression que je ne pourrai plus fonctionner. Je ne sais pas ce que c'est que "d'être" sans "faire à fond tout le temps tout".
J'ai débuté il y a 2 semaines et dès le premier carnet j'ai déjà eu ce sentiment de me tromper et de "fausser" les résultats. Mais maintenant je me dis que cela n'a effectivement aucune importance. Chacun avance à sa manière et prend conscience des choses à son rythme, la seule chose importante et de ne pas laisser tomber! Alors courage à nous tous/toutes!
Merci beaucoup pour ton message plein de bon sens Izabelle :) vraiment merci.
Ca aide à prendre du recul et à dédramatiser!
Je me rends compte de tout le chemin que j'ai déjà parcouru depuis que j'ai commencé à venir ici (il y a quelques années) et je vois certains progrès (même si j'ai souvent le sentiment de faire du sur-place).
Par exemple : je ne me pourris plus mes journées de lendemain de craquage, je reprends pied avec la réalité bien plus rapidement que l'an dernier par exemple. Ou encore : je me trouve égale à la veille en terme de beauté/mocheté et ce malgré la quantité mangée. Ou mieux : je mange le jour suivant :D avant je me privais des jours entiers pour "compenser".
Je reviens dans le présent en fait, tu as raison la clé est là : dans le présent, même s'il est parfois douloureux et qu'on serait tentée d'aller voir ailleurs ^^'' y'a necore du chemin et j'ai envie de dire "tant mieux"!!