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Pose ta fourchette!!

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Dégustation
14 Juil 2013 à 17h

Hier j'ai posté un petit billet sur mon  blog, et au vu des commentaires positifs que j'ai reçu, je me permets d'en faire un copier-coller ici, pour faire (peut-être) profiter d'autres personnes de ma nouvelle découverte!

 

 

Il y a quelques jours j'écoutais de la musique en mise aléatoire. J'ai régulièrement des exercices de RPC qui passent, car j'ai dans mon baladeur toutes les RPC de LineCoaching, mais aussi les méditations de Christophe André, Bernard Giraudeau (jon kabat-zin) et les exercices du livre "manger en pleine conscience. Ça devrait me motiver, mais.... :-)
Quoi qu'il en soit voilà que dans mes écouteur j'entends un enregistrement pour apprendre à manger moins vite, tiré du livre manger en pleine conscience. Par curiosité je l'ai écouté. C'est tout simple: il suffit de reposer ses couverts sur l'assiette entre chaque bouchée. Mais pas faire semblant. On pose sa fourchette, et quand on a bien mâché sa bouchée, avalé, que plus rien ne subsiste dans la bouche, on a le droit de reprendre sa fourchette. Cet exercice m'a tout de suite parlé, car il s'agit d'un exercice "mécanique". Je ne suis pas du tout hermétique à la pleine conscience, bien au contraire. Mais j'ai beaucoup de peine à faire des respirations avant de manger ou autre. J'ai donc essayé d'appliquer ces conseils. Et pendant que je le faisais je me suis observée. Au début, nickel. Je prends une fourchettée, je savoure ma bouchée, la fourchette sagement reposée au bord de mon assiette. Quand ma bouche est bien vide, mes molaires débarrassées des dernières herbettes (j'y peux rien, mes dents accrochent tout!! Des grains de framboises aux feuilles de romarin!!)
Je savoure mon assiette de cette manière. C'est agréable. Je suis détendue. Mais arrivée aux deux-tiers de mon assiette, je commence à ressentir une certaine lassitude à manger. Alors que la faim est encore présente, et le goût de mes aliments toujours satisfaisant. Mais c'est long de manger comme ça!!! C'est fatigant!! La lassitude fait gentiment place à une sorte d'empressement. Une sorte d'urgence s'empare de moi. Il faut que j'augmente la cadence. Je VEUX finir mon assiette rapidement, je veux que cette lenteur s'arrête! Comme je ne suis plus novice, malgré mon recommencement de programme à zéro, je sens l'eme de fin de repas arriver. Je n'aime pas sentir cette espèce de frénésie qui m'envahit. Malgré l'envie dévorante de finir mon assiette en mode baffrage, je m'oblige à poser ma fourchette entre chaque bouchée. Puis je me lève pour aller faire la vaisselle et couper avec cette eme qui commençait à pointer le bout de son nez!
Durant l'exercice j'ai repensé à deux choses: d'abord à ma mère qui a été mince sans efforts toute sa vie, en mangeant vraiment tout ce qui lui faisait plaisir, mais qui, il n'y a pas de hasard, était toujours la dernière à finir de manger!!
Ensuite je me suis rappelée que petite j'étais moi aussi parmi les derniers à finir de manger. Puis à quinze ans j'ai commencé une école professionnelle, donc finis les repas à la maison. Je mangeais au réfectoire de l'école, et je me souviens que c'était pour moi une torture de manger devant les gens. Impossible aussi de manger dans la rue. J'étais une ado hyper timide, et le regard des autres sur moi m'était très très difficile à supporter. Je me retrouvais donc à angoisser de chaque repas, sachant que je devrais affronter le regard des autres sur moi, à chair fin de repas, quand tout le monde avait fini son assiette et que j'en étais, moi, qu'à la moitié!! Je me suis donc entraînée, forcée à manger super vite pour éviter cette situation. Et j'ai très bien réussi. Je suis devenue une avaleuse de bouffe, finissant avant tout le monde.
Aujourd'hui j'ai 32 ans, je suis nettement plus ouverte et à l'aise en société. Il est grand temps que je redevienne une mangeuse qui prend son temps. Ce sera bénéfique à mon poids car une bonne façon de réduire les portions, et les effets collatéraux d'une bonne mastication et d'une réduction des portions c'est bien-sûr une digestion sereine!
Je vais donc essayer d'appliquer l'exercice du poser de fourchette le plus souvent possible. J'ai d'ailleurs mis une alarme dans mon iPhone pour me rappeler chaque jour à midi pendant un mois de manger lentement! On verra ce que ça donne! Le but étant évidemment qu'au bout d'un mois j'aie acquis l'automatisme de ralentir le rythme!

 

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308 commentaires

en ce moment ,je suis en train de manger mon fondant au chocolat en prenant mille minutes....je pose ma cuillère,je laisse les saveurs en bouche ,j essaie de voir si je reconnais tous les ingrédients,ai utilisé du choc aà l orange et du choc au café pour voir .

pose ta cuillère ,marche bien pour moi aujourd hui...c'est pas tjrs le cas alors profitons en

Cet exercice n'est pas des plus faciles, je me suis engagée pour le défi "Manger moins vite 1 fois par jour" et pour l'instant, c'est pas gagné... Pourtant je ne suis pas pressée, j'ai le temps de manger que ce soit le midi ou le soir mais c'est presque une corvée de prendre du temps à table...

Je vais déjà essayé l'exercice de "pose ta fourchette" (merci fadinarde) et si quelqu'un a des idées, des trucs pour rendre les repas plus détentes, plus conviviaux, je suis preneuse ^^

Merci d'avance

Tistelle, voils mes trucs pour rendre les repas plus conviviaux et plus agreables:

- D'abord, pas de TV, pas de telephone a table. On se concentre sur les personnes presentes a table et sur le repas

- Je mets la radio ou de la musique en fond pour rendre ce moment plus agreable

- J'impose que l'on perde cette habitude de manger viter et de parler la bouche pleine. De nos jours, on ne prends plus le temps de savourer nos aliments et on oublie les bonnes manieres. Car manger en faces de personnes qui parlent la bouche pleine... ce n'est pas tres joli a voir. Du coup quand c'est comme ca, je ne reponds pas, j'attends que la personne recommence a parler la bouche vide. De plus, quand on parle la bouche pleine, on ne fait plus attention au gout des aliments, on mange sans s'en rendre compte.

- Ainsi, quand on veut parler, on fini sa bouchee. Ce qui impose deux choses: de poser sa fourchette avant de parler, et de pouvoir apprecier le gout des aliments.

- Et pour pousser l'exercice de poser sa fourchette encore plus loin: quand on me parle, je pose egalement ma fourchette. 

Tout ca aide beaucoup a prolonger la duree du repas, sans frustration, en profitant de ce moment tous ensemble.

On savoure chaque bouchee, on fait une pause pour parler, on reprends une bouchee, on fait une pause pour ecouter, etc.

Cela a pris un peu de temps a mon mari de perdre l'habitude de parler en mangeant, mais maintenant il le fait tres bien, et j'ai remarque que plus je pose ma fourchette, plus il essaye de faire pareil. Sinon il termine son repas 10-15 minutes avant moi.

Cela m'a pris du temps d'apprendre a poser ma fourchette. Au debut je la posais 1 bouchee sur 2 ou 3, puis j'ai compris que plus je posais ma fourchette, plus je mangeais lentement et mieux j'arrivais a percevoir mes sensations. Et j'ai aussi compris qu'il n'y avait pas besoin de se presser de manger, ce qui etais dans mon assiette n'allait pas disparaitre... alors pourquoi se depecher?

J'espere que ca peut t'aider.

[quote=dbreant]

Et j'ai aussi compris qu'il n'y avait pas besoin de se presser de manger, ce qui etais dans mon assiette n'allait pas disparaitre... alors pourquoi se depecher?

[/quote]

 

Ce qui me pousse à manger vite n'est pas la peur que le contenu de mon assiette me soit "retiré" par je ne sais quelle force divine ;o) 

mais plus un besoin impérieux, urgent, de me remplir.... Bien entendu dans le but de faire taire un vide, ou des émotions que je n'arrive pas à laisser vivre sans avoir besoin de les masquer sous la prise de nourriture...

Je mange souvent trop vite le soir quand je suis seule et que je suis remplie de frustrations accumulées au boulot, et fatigue.... La fatigue est terrible pour moi. Grosse source d'eme... Et curieusement la sieste ne calme rien, bien au contraire... 

Les jours où j'ai congé je suis souvent très fatiguée, alors je m'accorde toujours une petite sieste qui dure rarement plus de trente minute. Et quand je me réveille j'ai immédiatement un besoin de manger très très fort... C'est comme ça a chaque fois... et je n'ai pas encore réussi à comprendre pourquoi....!

tu n'es pas la seule Fadinarde à avoir des EME après une sieste

j'en avais aussi (avant) systématiquement, et je pense me rappeller que ça le faisait aussi à Patience

 

mon interprétation c'est qu'en permettant à son corps de se reposer,  on commence à sortir du mode "lutte",  on accepte de se reposer, de lacher un peu prise sur les activités, les exigences, les pressions

à ce moment-là, les émotions commencent  à "remonter"   ouh  là là  mais c'est pas tolérable ça !!!  wink  moi je voulais être au "repos", quoi,  "tranquille"

et bing......   on les ré-enfonce dans leurs limbes, dans leur inconscience,  à grands coup de nourriture  ("mais puisque je vous ai dit que je voulais du repoooooos.....")

 

c'est assezproche des EME de fins de journée en ce sens,   quand tout "ressort"  (c'est d'ailleurs ce que tu décris)  le soir, alors même qu'on pense qu'enfin on pourrait avoir la paix, le calme, la tranquillité....  eh ben non....   les frustrations, les vexations, les manques,  tout ceci  remonte  (parce qu'on l'a zappé en cours de journée)    et notre mode de défense favori, c'est la nourriture

 

est-ce que l'étape des "fins de journée"  t'avaient aidé en ce sens?

pour ma part, depuis que je m'attache à prendre conscience de tout ce que je ressens  en cours de journée, je n'ai plus ce souci-là,   plus d'EME de fins de journées alors que j'en ai eu pendant 30 ans tous les jours sans discontinuer

Juste une suggestion : ne ressens-tu pas inconsciemment de la colère d'avoir dormi ?

Superyes

juste une annecdocte:

quand j'étais plus jeune, j'avais un copain au desespoir: il n'arrivait pas à prendre de poids en faisant de la musculation...

il était bien maigre , ça le deséspérait!

eh bien il suffisait de le regarder manger pour comprendre l'origine de son état...

il posait sa fourchette à chaque bouchée, la reprenait pour la charger, la resposait, et finissait au bout de longues secondes par la porter à sa bouche...

un repas partagé avec lui durait des plombes, et moi je comblais l'attente entre chaque plat avec mes boissons, du pain ou des clopes...c'est à chaque repas partagé avec lui et des amis que je me suis rendue compte que j'avais un problème " à table"...je ne savais pas rester assise juste en parlant comme les autres,  un sentiment de vide à combler, il fallait que je m'occupe la bouche , je ne sais toujours pas pourquoi...

inutile de vous dire qu'il mangeait une crèpe quand on en mangeait deux, et n'avait généralement plus faim pour le dessert!

Ce que tu racontes me parle trop...je mange chaque midi avec un collègue qui prend tellmenet de temps à manger...il fait une pausse  entre chaque bouchées....et moi j ai presuqe déjà fini mon repas que lui est encore à son entrée....et là chaque fois je me dis :mais purée il fait comment?et moi je fais comment pour manger si vite?

Alors j ai essayé ce pose de fourchettes et des que je mange avec lui j essaye d y penser et de le faire ...du coup j arrive à finir apres lui et en + je n ai pas tendance à avoir envie de grignoter des trucs genre du pain en +,je m ennuie moins

mais cet exercice me demande un sacré effort car si je ne me force pas à y penser ...ben direct je mange à toute vitesse ,pas de dégustation...nada nada

de relire ce post ,me donne envie de me reconcentrer sur ce pose pause fourchette

Je me suis exercée à le faire ce soir : poser sa fourchette apres CHAQUE bouchée, attendre de ne plus rien avoir dans la bouche

Resultat : c'est looooong ! Mon fils avait fini de débarasser et moi j'avais pas encore commencé mon dessert ! A la fin j'ai volontairement accéléré le rythme, mais c'est interréssant à faire, je recommencerai  :)