Ce que l'on mange quand on a faim ne fait pas grossir... et autres réflexions
Bonjour à toutes et à tous!
Inscrite depuis une dizaine de jours, j'ai envie de vous faire part de mes réflexions...
J'ai envie d'essayer de ne pas (trop) parler ici de la quantité de nourriture que je mange. Mais plutôt de la façon dont je gère mes repas au niveau sensations et émotions.
Parce que le but il me semble, ce n'est pas tant de manger moins, que de gérer ce qui fait manger trop. Evidemment la conséquence logique sera que si j'arrive à mieux gérer ce rapport à la nourriture, je mangerai en moindre quantité. D'où perte de poids.
Mais ce que je retiens de ce programme, c'est surtout qu'il faut essayer (et dieu sait que c'est difficile) de déculpabiliser chaque prise de nourriture comme on a l'habitude de le faire. Se faire confiance. Si on a trop mangé pour un repas, il ne faut pas s'en vouloir, il ne faut pas se sentir mal, pas culpabiliser. Le but c'est que la régulation fasse son boulot et ré-équilibre naturellement les choses pour les repas suivants.
Ce n'est grave de faire un gros repas. C'est bien répété à plusieurs reprises dans le hors-séries de Psychologies qui m'a fait découvrir la méthode : l'équilibre ne se fait pas sur un jour ou même deux, mais au moins sur une semaine. C'est la régulation le noeud de tout ça.
Pour moi, c'est ça le coeur du travail.
Et c'est ça aussi son intérêt je trouve. Je suis une mangeuse émotionnelle et ça je dois arriver à le gérer, certes, mais je suis aussi une gourmande et j'aime les repas entre amis, les repas de famille, ces moments où l'on est tous ensemble et qu'on partage quelque chose de bon. J'aime célébrer un événement en mangeant quelque chose qui fait plaisir. Et parfois je trouve que manger beaucoup, ça fait partie du plaisir que j'en retire. J'aime les soirées Wii-grignotage avec mes frères et soeur et mon copain. J'aime les soirées devant un film avec un bon seau KFC. J'aime les apéros qui s'éternisent l'été au camping en montagne.
Je n'ai pas envie de devoir me priver de tout ça. Je n'ai pas envie de devenir moins gourmande. J'ai envie d'apprendre à me réguler seule. De ne plus ressentir le besoin viscéral de me remplir en permanence.
D'où un besoin de me centrer non pas sur ce que je mange et en quelle quantité, mais sur comment je mange, sur la nourriture émotionnelle.
Voilà ce que je vais essayer de faire. Evidemment c'est le but ultime du programme, donc c'est difficile! Mais décider, clairement, officiellement, de ne pas faire de chaque repas un moment d'angoisse et de culpabilité, m'a déjà permis de relâcher pas mal de pression.
Je ne dois pas moins manger parce qu'il le faut, mais parce que je n'ai pas envie de plus.
Hier, mon psy m'a fait comprendre qu'en gros, c'est quand j'arrêterai d'être obsédée par l'idée de ne pas assez dormir et d'être ensuite fatiguée, que je parviendrai à avoir moins d'insomnies. Je crois qu'on peut appliquer ça ici : l'angoisse de grossir peut faire grossir. En parvenant à ne plus être angoissé par les kilos, on a déjà fait un bon bout de chemin.
Se dire que l'on mange parce que notre corps en a besoin. Il n'y a rien de culpabilisant à ça. Et quand on mange au-delà de ce qu'il réclame, se dire que ça s'équilibrera sur la suite.
Voilà le fruits des mes pensées de ces derniers jours!
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Répondre
Hello
Tout ce que vous dites est très juste... C'était aussi enfuis en moi sans que j'arrive à les sortir... les mettre noir sur blanc comme vous l'avez fait.... Merci....
Tout à fait d'accord avec vous, et ça bien ça que le programme nous apprend. Craquer, mais craquer bien :-)
Alors que jusqu'à maintenant j'étais plutôt dans le gavage sans interruption pour avoir toujours le goût dans la bouche - en ce qui concerne les craquages sur quelque chose que j'aime.
Ca peut aussi être gavage pour toujours avoir quelque chose dans la bouche, parce qu'il y a des moments où avoir la bouche vide m'angoisse.
J'en suis justement à l'étape de l'apprentissage de la pleine conscience. Reste à vraiment me dégager 2x10 minutes dans ma journée pour le faire.
Oui mais si par exemple la bonne excuse pour bien manger c'est "j'ai envie de me consoler" alors on mange en pleine conscience et on se console effectivemment et souvent avec une petite quantite, et du coup au repas d'apres tu n'en auras pas besoin. Alors que si tu respecte pas cette envie, elle va te suivre
[quote=Annette88]
Oui mais si par exemple la bonne excuse pour bien manger c'est "j'ai envie de me consoler" alors on mange en pleine conscience et on se console effectivement et souvent avec une petite quantité, et du coup au repas d'après tu n'en n'auras pas besoin. Alors que si tu respecte pas cette envie, elle va te suivre
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Oui, se faire plaisir en pleine conscience. Oscar Wilde disait :"la seule façon de résister à la tentation, c'est d'y céder. Résistez, et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit".
J'aime beaucoup la deuxième phrase de cette citation
Bonsoir!
Oui je crois que c'est un des gros défis de ce programme, se faire confiance !!! Pas facile facile...! Souvent je me dis "allez, je m'écoute!!"
Je crois qu'en progressant dans le parcours ça devient de + en + facile.
Par contre je n'ai toujours pas pu me décider à me peser. Je suis dans le grand déni en ce qui concerne le chiffre et j'ose pas...!
Hier pendant le chat, la coach a dit qu'en moyenne il fallait environ 6 mois pour modifier ses comortements alimentaires de façon pérenne.
Je crois que pour moi le plus dur ce sera aussi de ne pas me dire systématiquement "pas grave si là je mange trop, je rattraperai plus tard"...! Parce que se dire ça à chaque repas ce n'est pas plus le but lol! Il y a toujours une bonne excuse pour bien manger... "Je suis triste / Je suis angoissée / J'ai envie de profiter de ce repas en famille / Aujourd'hui c'est exceptionnel / Allez c'est les vacances ; etc etc etc"
C'est dur de gérer !!!!
C'est agréablement déculpabilisant, ce genre de phrase... Comme au début la question "avez-vous mangé un aliment que vous n'aimez pas ?" et le fait de grossir avec "5 fruits et légumes par jour".
Du coup, dès que je me suis inscrite sur LC, j'ai allègrement laissé tomber le yaourt à 0 % que je m'infligeais au petit-déjeuner, au prétexte qu'il faut un laitage (0% pas pour les calories, mais parce que le goût du lait me donne la nausée, j'ai horreur de ça, donc avec du 0% je sens moins le goût du lait).
Même chose pour le jus de fruit, parait-il incontournable du petit-déjeuner type. J'ai donc remplacé le yaourt et le jus de fruit par une ou deux cuillères à café de très bonne confiture, chose que je m'interdisais au prétexte des calories, et comme j'apprécie maintenant mon petit-déjeuner je ne m'empiffre plus dès le matin parce que je suis frustrée. Ou si je m'empiffre, mais c'est de plus en plus rare, c'est en pleine conscience et j'attends d'avoir faim à nouveau.
Pensant être totalement démunie de calcium, de vitamine C, j'ai fait au bout de 3 mois un bilan sanguin : aucune carence en quoi que ce soit
J'en ai profité pour supprimer la viande, dont j'ai vraiment horreur, la remplaçant par davantage de poisson (saumon fumé, saumon frais, sardines, thon dans mes salades).
Parfois je fais du sport et je n'ai pas faim. parfois je n'en fait pas et j'ai faim.
Le fait de "savoir" que plus on depense plus on a besoin, me bloque, car quand j'ai faim sans avoir fait de sport je comprens pas, je ne suis plus sure, est - ce bien de la faim.
Je crois ressentir comme il faut, ce qu'il me manque c'est de me faire confiance.
Le fait de savoir que l'on se regule sur une dizaine de jour et pas la journee, m'aide a accepter que j'ai eu plus besoin de nourriture tel jour alors que j'ai moins mange et fait du sport les jour d'avant. Voila, je le sais, mais ca ne me semble pas encore evident. Alors consciemment je prends la decision de me FAIRE confiance meme si je ne men SENS pas confiante.
On va y arriver ;)
oui pour moi cela a été un travail double
d'abord sur les émotions, et d'arrêter de les fuir, parce que la régulation, ben il faut lui laisser le temps de s'exercer
quand on cherche à calmer ses émotions en mangeant 10 à 15 fois par jour, elle n'a pas vraiment le temps de prendre ses fonctions !!!
aujourd'hui je m'autorise à "tout" ressentir, la plupart du temps, et le fait est que même dans les moments sympas, une plus petite quantité me semble plus agréable, que je renonce généralement au dessert non pas "pour faire bien" mais parce qu'il ne m'apporte pas assez de plaisir par rapport à l'inconfort digestif par la suite
et puis de se faire confiance
hier j'ai mangé chip's et m et m's, ensuite le soir repas de famille, j'ai saucé avec du pain.... bon.....
en fait j'avais vraiment faim car beaucoup de sport
j'ai essayé de me faire confiance, avec toujours quand même "le doute" en mangeant des chips, mais j'ai bel et bien ressenti le moment de s'arrêter, quand j'en étais rassasié
et au final je n'ai pas pris de poids, j'ai quand même rétréci mon petit dej car pas beaucoup de faim (j'ai été tentée de prendre mon petit dej normal constatant que j'avais en fait perdu 200g dans la journée, mais finalement j'ai écouté mon corps qui m'a dit : non je n'ai pas envie d'un petit dej complet, pas assez faim, juste ce petit machin ça ira)
je crois que la force de ce programme c'est de nous faire travailler sur les deux tableaux : à la fois mieux accepter nos émotions, pour ne pas avoir "besoin" de manger pour les calmer
et à la fois de mieux sentir nos sensations alimentaires et leur faire confiance, pour que tout ceci redevienne automatique
Une citation du Dr Zermati que je viens de lire :
En se résolvant à accepter la boule dans le ventre, les fourmillements dans les doigts, la légère nausée, on finit par éloigner l'envie de manger, parce que ce ne sont pas ces désagréments qui déclenchent les compulsions mais bien notre tentative de nous en débarrasser.
Une prise de conscience qui fait du bien je trouve...!
C'est à ça aussi que sert un forum :-)
Où en es-tu de ton parcours?