Comment gérer la pression familiale
je suis le programme depuis 3 semaines avec déja des coups de mou.
En ce moment grosse envie de manger tout le temps et de tout, mais bon je sais qu'il s'agit de ppetites périodes de découragement qui devraient passer, il y a deja des discussions à ce sujet.
Par contre, mon angoisse actuelle est le retour pour le WE à la maison. Bien que je sois une grande fille... j'ai une mère "control freak" tout particulièrement sur l'aspect physique et la nourriture.
Elle obeit à la lettre chaque recommandation alimentaire des magasines (médicaux) et on doit tous suivre
j'ai toujours très mal vécu son regard sur moi, les critiques les interdictions, les obligations, les conctradictions... mais là j'en suis malade depuis hier. Je l'entend déja: mange pas trop de pain, ne mets pas de sucre, boit pas trop de lait, tu manges trop vite, faut se dépécher on a des choses à faire.. (faut pas manger trop vite mais faut se dépécher... l'angoisse), l'obligation de manger un fruit à la fin du repas (même si plus faim) juste par ce que tout le monde dit qu'il faut manger des fruits et des légumes. à paine la vaisselle fait, elle focalise sur ce qu'on va manger au prochain repas.
Elle a des idées complètement figées, elle part de principe que de toute façon je m'alimente mal, que je ne bouge pas assez
Et par la dessus, les commentaires sur mon apprence: t'as grossi, t'es pas assez souriante, tu te tiens mal, c'est pas bien, faut pas grossir, tu vas pas de sentir bien, c'est pour ton bien que je te dis ça, ce n'est qu'une question de volonté de faire attention à ce que l'on mange
Et si j'ai le malheur de lui dire que ça ne me fait pas de bien, alors là c'est que je suis de toute façon en désaccord avec elle quoi qu'elle dise, que je l'aime pas... et c'est partie pour la séance culpabilité.
je sais que je vais devoir manger à heure fixe, en fonction d'elle
Il va de soit que c'est toute l'origine du problème, mais identifier l'origine de ce problème ne le résoud pas.
comment gérer ce moment sans completement démolir ma motivation.
Pfff!!
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oui ça sera largement suffisant
quand on fait trop bien ce n'est pas bien non plus.....
dans mes études, on avait étudié le fameux concept de Winnicott, ce qui est idéal pour l'enfant, c'est :
la mère suffisamment bonne.....
donc pas toxique bien sûr.....
quand je faisais ma thérapie, j'avais passé des moments à faire s'exprimer mon enfant intérieur sur ce qu'il ressentait, à prêter mes mots d'adulte à mon enfant intérieur qui n'en disposait pas forcément
c'est très puissant de pouvoir enfin exprimer tous ces ressentis enfouis pendant l'enfance, puis de déculpabiliser aussi, en comprenant que l'on s'est trouvé dans cette situation (par ex parents toxiques) non pas du fait de notre valeur, mais parce qu'on s'est trouvé là à ce moment, au bout d'une histoire vécue sur peut-êre plusieurs générations, que c'est comme ça que ça s'est passé, mais qu'en tous cas, cela n'a rien à voir avec notre valeur intrinsèque
j'avais aussi écrit une lettre (non envoyée bien sûr) pour exprimer tout cela noir sur blanc
cela m'avait permis d'arrêter de me prendre la tête sur ma mère et surtout d'être agressive avec elle (mais bon bien sûr ma mère n'a jamais été toxique, plutôt trop couvante, ça reste largement plus facile)
Je viens de lire les derniers commentaires sur le sujet, je me sens moins seule de voir que l'on est nombreuses à subir des parents toxique ou grands parents (Mavo).
Je note juste que depuis 3 semaines je n'ai pas eu une seule EME et pas eu un seul contact avec ma famille à l'exception d'emails où je parle en quelques mots de notre projet et où je lis ce que font mes frères/soeurs/parents durant leurs vacances.
Je suis à fond dans mon projet, je m'éclate avec mon mari, je compense mon manque de partage avec mes beaux parents (qui arrivent demain chez nous) mais le problème n'est pas résolu. Après de longues RPC (plus de 30mn), il arrive régulièrement qu'une émotion remonte, qu'un lien se fasse dans ma tête, que la tristesse d'avoir les parents que j'ai me submerge. J'essaye de prendre et d'accueillir.
J'apprends à ne plus culpabiliser de ne pas les contacter, de les dépasser sur certains points, de m'autoriser à réussir là où ils ont échoué (c'est assez dur cette dernière partie). J'ai encore des élans protecteurs envers eux mais je les identifie mieux pour ne plus y succomber.
J'ai noté que lorsque le sentiment de culpabilité baisse j'arrive mieux à m'autoriser à prendre du plaisir à manger.
Et pour la première fois depuis plus d'un an que j'ai commencé LC je sens que je commence à perdre. Je dis je sens car ayant décidé de ne jamais plus me peser c'est un pantalon qui étalonne la mesure de la perte vu qu'ii était assez serré il y a trois semaines.
Le chemin est encore long mais je ne me vois plus faire machine arrière.
Oh lala, Liegama, encore une fois, j'ai l'impression que c'est mon histoire que tu racontes :-S. J'ai aussi le même modèle, et j'ai aussi le même parcours de "tentatives". Le tout avec un papa un petit peu du même acabit mais avec des variantes ... tout baigne :-P.
Mes débuts en thérapie il y a 4 ans presque jour pour jour m'ont d'abord conduite à ressentir énormément de colère pour toutes les douleurs subies. Gros clash lors de vacances "familiales" dans le Sud de la France l'été qui a suivi. Tout a été mis sur le dos de ma thérapie et de ma thérapeute (d'après mes parents c'était un Guru mdr), et sur le mien, of course ;-). Vilaine fille ... bouuuh, vilaine.
J'ai écris une lettre énooooorme avec tout mon coeur et mon âme de petite fille blessée. Ma thérapeute l'avait lue et l'avait trouvée douce et non agressive, mais ... Mais pas mes parents, pas ma mère. Que nenni. Ma mère en a été tellement outrée et blessée que c'est mon père qui est venu chez moi pour "s'expliquer" ... ce qui revenait, pour l'ancien juriste qu'il était, à arriver avec mon "dossier d'accusation", tel un avocat qui entame sa plaidoirie et vient démonter les "preuves" à la barre :
J'ai découvert alors que mes parents et moi n'étions vraiment, mais vraiment pas de la même planète mdr. Nous ne parlions pas le même langage. J'ai donc petit à petit pris mes distances, espacé les entrevues, etc pour, comme le conseillent Ariane Nounette, puis Poneyville, me (re)construire (site encore en construction actuellement mdr), puis, petit à petit, j'ai accecpté et mon comportement s'est modifié de lui-même. LC y est aussi pour quelque chose car la RPC m'aide énormément. Et ça a une incidence dans mes rapports avec mes parents. Je pense que je sors tout doucement de leur "système", de la roue infernale "protecteur-bourreau-victime". Ca met du temps.
Je suis d'accord avec ce qui a été dit avant : couper les ponts (arf mon père sors de ce corps mdr ;-)) n'est pas forcément la bonne solution, car effectivement, la place reste à prendre et on ne solutionne rien par rapport à soi-même.
Lile, je suis contente de lire que ton WE s'est finalement pas trop mal déroulé, et je te souhaite courage et énergie pour la suite ;-).
Oops, j'ai oublié : merci Ariane Nounette pour les 2 liens :-) ! Je viens d'aller les consulter, c'est super intéressant !
Hello les filles!
Y m'semble que le sujet mère toxique est inépuisable.. la mienne est morte il y a 13 ans mais je garde encore le souvenir de son regard sans amour tout au long de ma vie de jeune femme: avec des commentaires du genre laconique et qui vous cassent les pattes assénés avec un regard glacial!:"tu as grossi".point.
Je ne veux pas dire du mal des morts ( mon père a suivi 6 ans après)lui c'était le genre maltraitant qui n'assume rien , mais ce qui me frappe c'est que nous qui avons des petits problèmes avec la nourriture sommes bcp à avoir eu des mères.. hum problématiques on va dire.!
Bon Dieu tout ça me fait froid dans le dos....a posteriori! je nous trouve toutes très courageuses d'avoir traversé tout cela !
La nourriture fut certainement la douceur qui nous a tant manqué...
Banal peut-être mais tellement difficile à changer..
Bien à vous
eh bien les filles je compatis !!!
la mienne n'a jamais été toxique, ça serait plutôt une crème
beuh.... ceci dit cela ne m'a pas empêchée de me sentir mal aimée, incomprise et tout ça.... à mes heures
mais j'imagine ce que ça doit être d'avoir une telle relation mère-fille et je suis de tout coeur avec vous
Courage, je compatis j'ai le même modèle à la maison, ma mère est toxique, manipulatrice, égocentrique et narcissique. Je lui parle plus depuis 3 mois car j'en pouvais plus de la gérer et de gérer ses tentatives multiples et variées de me casser. J'ai tout essayé depuis 13 ans, les discussions calmes, les grandes lettres qui prennent 2 mois à écrire pour bien exprimer les choses sans agressivité, les coups de gueule, les mois sans contacts, les moments à deux, l'utilisation d'intermédiaires, deux psy et j'en passe. J'ai été la mère bis de mes frères et soeurs, je l'ai écouté, aidé, aimé, soutenue mais elle de son côté n'a rien changé.
J'ai failli perdre mon couple à essayer en vain de trouver un contact plus sain avec ma mère. J'ai compris que vouloir à tout prix essayer de trouver du sens à son comportement et me remettre en question ne m'avançait à rien.
Maintenant je lâche prise, ou du moins j'essaye, je fais le deuil en ce moment, de la mère que j'aurai voulu avoir, j'essaye d'accepter qui elle est complètement et totalement et surtout de me construire loin pour pouvoir éventuellement plus tard reprendre des contacts où je ne me sentirai pas anéantie à chaque fois. Je suis passée par une grande phase de grande colère, que j'ai accueillie comme j'ai pu dans de multiples RPC, maintenant ça alterne entre la tristesse, l'acceptation et encore de la culpabilité.
Je note que j'ai beaucoup moins d'EME quand je ne suis pas en contact avec elle et ça n'a pas de prix pour moi.
C'est en effet à moi de changer et non plus espérer que ma mère change. A 37 ans, il était temps!