Faire confiance à ses sensations, comment y arriver sur le plan émotionnel ?
Quand on "débarque" dans le programme, cela est parfois facile, pour certains, de faire confiance à leurs sensations, écouter leur faim, leur non-faim, etc... perdre rapidement du poids
.... et laisser perplexe ceux pour quoi cela est beaucoup, beaucoup, beaucoup... plus compliqué
vous vous reconnaissez là-dedans?
eh bien pour moi cétait comme ça aussi
j'avais lu les travaux de Zermati et Apfeldorfer depuis l'an 2000, alors je savais pertinement qu'il "fallait" écouter ma faim, cependant je n'y arrivais pas
c'est bien d'ailleurs pour cela que je me suis inscrite ici, et j'ai très bien fait !
je veux aborder dans ce post pourquoi cette difficulté à écouter ses sensations, mais aussi surtout à les suivre, vraiment, à l'aveuglette ?
rien que ce mot, à l'aveuglette, pourra hérisser les poils de n'importe quelle personne qui exerce un contrôle phénoménal sur sa faim et l'acte alimentaire en général
cela peut être du à une pratique des régimes, ou à un essai de pratiques (mon médecin s'est escrimé pendant des années à me faire suivre une "hygiène alimentaire" que je tenais maxi deux jours)
mais cela me semble finalement beaucoup plus lié au fait d'avoir du mal avec l'incertitude
c'est à dire qu'on ne sait pas quand on aura faim, quand on n'aura plus faim
on ne maitrise pas les choses et surtout on ne sait pas quand elles vont se produire
pour ma part, je vois que c'est encore une source d'inquiétude, et cela doit être certainement pour ça que je suis devnue une spécialiste en appétit prévisionnel
et c'est pourquoi il est absolument essentiel, pour pouvoir véritablement écouter et suivre son corps via les sensations, de faire de la place à cette chose qui nous inquiète tant : l'incertitude
faire de la place, c'est simplement s'élargir (comme on le fait dans l'espace de respiration), élargir autour de ce ressenti, le laisser exister en soi-même, et être présent à soi-même tout en ressentant cette chose-là, sans se contracter, mais au contraire en s'élargissant, en se dilatant
ce que je vous propose dans ce fil, c'est d'accueillir ce ressenti bien spécifique, et notamment en lien avec nos expériences de faim et de satiété
ce ressenti est notamment très présent dans l'étape de la satiété, mais aussi de la faim, mais encore plein d'autres étpaes
et puis au quotidien.....
dès que vous ressentez l'incertitude, venez-ici faire un genre d'espace de respiration, et puis le noter pour encourager aussi tout le monde
ensemble, on sera mieux à même de se motiver pour faire de la place à cette incertitude, et donc remettre du vrai choix conscient dans notre vie
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Répondre
bien mavo
ce matin j'ai observé mon cerveau en train de se démener pour essayer de contrôler l'incertitude
immanquablement, cela m'entraine dans des ruminations stériles
j'étais contente d'avoir pu observé cela, de toute évidence j'étais plus "centrée" après cette observation, au lieu de m'embarquer dans la rumination-qui-ne-fait-au-final-que dramatiser la situation
j'ai notamment essayé de ressentir cette incertitude dans mon corps
je sentais de légères pressions autour de ma gorge, mais surtout c'est à ce moment là que j'ai pu observé le foisonnement de pensées dans ma tête
cette incertitude ne concernait pas LC, la nourriture ou tout ça, mais plus une situation que je vis en ce moment
Merci pour vos échanges!
et merci Iza pour ta réponse! Je me suis peut être mal exprimée, je suis également convaincue de la "non efficacité" des régimes, mais je faisais ici la "comparaison" avec ceux-ci parce que dans ma tête je suis encore sur ce mode là. J'ai du mal à lâcher ce schéma de régimeuse...
Dans tout ce que je lis, il est vrai que la faim est un bon guide. Une sensation physique qui nous permet de nous fier à quelque chose de concret et en théorie "sans cerveau / sans penser".
Sauf qu'en nous lisant, je vois bien qu'il n'en est rien! On intellectualise beaucoup la chose, qui devient source d'immenses questionnements avec nous-mêmes, de beaucoup d'incertitudes!
On veut là encore tellement bien faire, qu'il ne faut pas "louper" la faim! On veut manger aussi ... donc on la surveille! On veut qu'elle coincide avec le moment convivial prévu, donc on l'attend trop ardemment...et on y pense...TROP!
Je vais, pour ma part, essayer de faire de la place à l'incertitude...même si en toute honnêté, je ne sais ce qu'il faut que je fasse! Je vais relire vos messages, et le déclic se produira peut être. Patience, encore et toujours.
Merci en tout cas!
accepter de la ressentir, la dédramatiser, par exemple en venant la noter ici
accepter de ressentir c'est aussi moins ruminer, en effet, comme beaucoup peuvent le faire, ou "se prendre la tête"
cela peut paraitre facile pour certains de ne pas se prendre la tête, mais pour certains caractères, comme le mien en tous cas, cela n'a rien d'évident ou facile à faire d'emblée
c'est pour cela que je parle de cette incertitude à accepter, car de mon côté sachant ce dont il s'agit, j'arrive mieux à accepter
ensuite c'est une question d'habitude
vivre l'incertitude et vivre aussi le fait que ce n'est pas "grave" dans les conséquences, nous permet peu à peu de la dédramatiser et donc d'aller moins systématiquement dans le contrôle mental
eh oui une journée comme ça, Mavo, dans mon cas, c'est juste une journée ordinaire!!! (enfin à part le pneu crevé)
je veux l'incertitude est présente à tout moment, et pour la plupart des gens cela ne pose pas de problème
mais pour ceux à qui ça en pose, cela impacte fortement la capacité à faire confiance à ses sensations
c'est pourquoi il nous faut l'apprivoiser
pour ma part aujourd'hui j'avais l'incertitude d'avoir faim ce matin, ayant une réunion à 10h
mais bon cette incertitude là je l'ai bien apprivoisée je pense donc cela ne posait pas de problème
et ce midi j'ai eu l'incertitude de ma satiété, celle-là aussi je commence à l'apprivoiser peu à peu
en revanche concernant le soir, ou forcément j'ai les nerfs plus "entamés" on va dire, je suis en cours d'apprivoisement niveau incertitude, mon appétit est très variable le soir, grâce sans doute à cette merveille de régulation, mais j'ai encore beauocup de mal avec cette incertitude-là, du coup....
ce soir je vais essayer de ressentir cette incertitude en pleine conscience
Bah dis donc, Iza, quelle journée !
Bravo citronnelle pour avoir réussi à "tenter le coup". J'ai l'impression, à te lire, que à partir du moment où tu as lâché prise ("on verra bien comment ça va se passer, mais rien n'est grave"), les choses se sont mises dans le bon ordre...
L'incertitude, pour moi, c'est aussi ne pas savoir comment mon corps me quiderait si je lui faisais vraiment confiance... et s'il ne réclamait que du chocolat ??
Evidemment, rien que de l'écrire, je me rends compte à quel point cette inquiétude est absurde...
Récemment encore, j'ai réalisé combien il serait plus cool, plus tranquille, d'arriver simplement à faire confiance à mon corps. Jolie citation trouvée récemment sur un blog US :
Traduction libre (très libre !) : et le jour est venu où le risque de rester coincée comme dans un bourgeon était plus douloureux que le rsique de fleurir / s'épanouir (Anaïs Nin).
Aujourd'hui, une incertitude qui m'a prise dès le réveil, voire même dès le coucher hier. Et si je n'avais pas faim à l'heure où nous avons justement tous prévus d'aller manger ? J'ai réfléchi : il ne me semblait pas possible de ne pas manger avec le groupe mais j'avais bien envie de continuer sur ma lancée de l'étape Je découvre la faim où ça s'est très bien passé samedi et dimanche.
Dès mon réveil, ça a commencé à m'occuper l'esprit: j'espérais très fort avoir la faim qui apparaisse d'ici là, même si ça ne me semblait pas forcément probable vu que j'avais mangé assez tard hier soir et que l'heure prévue était assez tôt. Au bout d'une bonne heure de réflexions aller-retour sur cette question, je me suis "entendue" ruminer et je me suis dit, bon: si j'ai faim, tant mieux, si j'ai pas faim, je partagerai en mangeant ce moment social, et je reporterai à demain le 3ème jour d'expérimentation de la faim, c'est pas grave. Ca m'a fait du bien de ne plus avoir à me poser la question du coup, j'avais juste à me laisser traverser de la faim si elle apparaissait, et dans tous les cas j'aurais le plaisir de manger des choses bonnes et celui d'être avec les autres même sans faim.
Apaisée, j'ai pu sentir les premiers signaux de faim un peu plus tard, et j'étais ravie d'attendre pour manger du coup ! Je ne risquais pas de manger là alors que j'avais si envie d'avoir faim pour le moment prévu. A ce moment là j'ai mangé bien au delà de ma faim, mais j'ai pu attendre sans peine le retour de la faim et j'ai trouvé agréable d'avoir du plaisir de manger malgré le premier repas trop copieux. Merci la faim
En tout cas j'ai vraiment pu constater à quel point cette situation sociale de repas prévu pour être pris ensemble allié à l'étape de linecoaching est venu maximiser mon sentiment d'incertitude un peu anxieuse pour le coup.
Bonjour a toutes!
Je débute le programme et je suis en plein dedans!
"Euhhhh... j'ai faim là? !"
"Euhhhh... j'ai encore faim?? Je n'ai plus faim??"
Ce qui fait que je me retrouve avec une sorte de "poids sur la glotte" et même parfois des douleurs au ventre/estomac.
Je sommatise un peu, j'en ai conscience, comme de certains de mes "freins inconscients" d'ailleurs, alors j'essaie de prendre un peu de hauteur et d'observer avec bienveillance.
Mon corps me parle, c'est évident, je sens même qu'il a une foule de choses à me dire, lui, qui depuis si longtemps n'a pas eu l'oreille attentive qu'il mérite... Mais je n'ai pas encore toutes les clés pour le comprendre.
En substance, je ne perçois pour le moment que la très grande faim et la satiété est un concept très flou voir un mythe inaccessible pour moi-rire (je connais juste "j'en peux plus je vais exploser!" ;) )
Belle journée à vous.
Ante
Bonjour Ante,
Je débute depuis moins d'une semaine et j'en suis exactement au point de ce que tu décris.
Est-ce que depuis, tu as pu améliorer le repérage de la petite faim et de la satiété?
En tout cas merci pour ton témoignage.
Bonne journée, et bonne journée à tous les lecteurs,
Guilaine
[quote=Ante]
Mon corps me parle, c'est évident, je sens même qu'il a une foule de choses à me dire, lui, qui depuis si longtemps n'a pas eu l'oreille attentive qu'il mérite... Mais je n'ai pas encore toutes les clés pour le comprendre.
[/quote]
tout à fait ça !!!
c'est en effet avec le temps et avec chacune de ces petites expériences que l'on va peu à peu trouver les clés
Pour ma part, je crois aussi que j'intellectualise tout, tout le temps, à outrance, au point d'eêtre très déstabilisée dans tout ce qui me demande de "simplement faire confiance à mon coprs"... Mon QUOI ??
J'y travaille toujours et encore, sans relâche. Le sport m'aide, la méditation aussi... mais je garde une vieille méfiance des sensations. Quoi, juste faire confiance ? C'est un peu trop simple pour mon cerveau qui aime bien se mettre en mouvement.
Bon, ce soir, je suis seule, je vais pouvoir être attetnive et bienveillante et faire de la place à l'incertitude !