Le rapport au temps
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
Nos dysfonctionnements ne changent pas uniquement parce qu'on l'a décidé ou qu'on les a constaté. Pour qu'ils s'en aillent il faut lentement pas après pas mettre de nouveaux fonctionnements en route pour remplacer les anciens. Et croyez moi les anciens ne vont pas se laisser faire comme ça
Il faut savoir qui est le chef dans votre tête ? Vous ou votre mental ?
Acceptez de vous laisser mener en ce moment par vos emballements, votre réactivité à toutes les sollicitations proposées à nos sens qui ne ratent pas une occasion de se ruer vers l'objet qui brille ou qui fait du bruit ou qui sent bon ou qui est doux au toucher
Pour changer il faut de la discipline, beaucoup de discipline, encore de la discipline et toujours de la discipline et arrêter de compiouter comme je dis, de penser, de réfléchir, d'essayer de comprendre et vas y le mental qui tourne encore à plein régime
POSEZ VOUS..... LACHEZ............R.E.S.P.I.R.E.Z. faites le 30 secondes. puis reprenez puis revenez y 30 secondes. Faites le dans la voiture, aux toilettes, dans la file d'attente.......... et petit à petit vous reviendrez de plus en plus souvent vers vous et non hors de vous
Le bonheur, la paix, la joie, l'amour, l'équlibre, la tolérance, la tendresse..... c'est en nous qu'on le trouve et pas en dehors
bonne idée, cette file sur le temps..
pour moi, le temps a a voir avec le vide, accepter le vide
je m'en suis rendu compte en anticipant ma retraite avec la peur de ne rien avoir a faire et l'envie de me lancer dans plein d'activités, et puis, je me suis dit que j'allais accepter qu'il y ait du vide pour voir ce qui émergerait
ce n'est pas forcément evident et je dois rester vigilante pour ne pas me laisser envahir et garder du temps vide, ça m'aide a voir ce que sont mes priorités et a vivre
c'est tres nouveau pour moi qui ai toujours vecu avec des tonnes de choses a faire et un emploi du temps archi plein
j'apprécie cette etape de ma vie
Merci à vous toutes ,je vous trouve merveilleuses ! ,vous exprimez si bien exactement tout ce que je ressens
mais bien sûr ,je n'ai absolument pas le temps de vous répondre et mettre tout cela à plat comme vous le faites
l'idée même me panique !
Je pars bientot en vacances ,vous allez me manquer !
Je bloque aussi sur ces petits temps qui paraissent simples... les 10 min de PC le matin et les 30 secondes avant le repas...
Pour moi c'est pris dans la course quotidienne, mais aussi ça vient se nicher dans ma résistance au changement. Le temps qui ne s'arrête pas, c'est aussi notre temps intérieur, le besoin de s'appuyer sur une continuité de notre être même si cela s'appuie sur des vécus négatifs...
Hier après avoir laissé un message sur le post "colère et frustration", je me demandais pourquoi je ne pensais jamais à la rpc en cas de grosse colère. Alors c'est vrai que je peux être débordée par cette émotion, comme par une EME, et c'est plus dur de faire appel à la rpc à ce moment, à plus forte raison quand on débute. Mais aussi, ça a son côté "confortable" de se laisser emporter par sa colère, d'être grognon etc. Prendre sur soi pour trouver d'autres issues c'est difficile.
En ce moment j'essaye de trouver un équilibre entre d'un côté l'écoute de mes envies, sensations, émotions, et de l'autre la conscience que pour que ça bouge en moi il me faut essayer des choses, qui peuvent être un peu contraignantes au début. Mais pas trop attention, car quand je me force trop c'est fini, je suis dégoutée.
La RPC est entrée dans ma vie à coup de trois minutes, avant que je puisse faire des plages de 10 ou 20 minutes et des body scan. Mais c'est loin d'être quotidien. Pourtant j'ai lu que la prc peut se faire sous la douche, en marchant, ou dans les transports... Alors peut-être pour débloquer pouvons nous revoir nos objectifs à la baisse : d'abord 3 minutes tous les matins, quellle qu'en soit la forme, et juste quelques respirations avant le repas ? Peut-être que cela se débloquera ensuite tout seul, qui sait ?
[quote=Laureline]
Mais aussi, ça a son côté "confortable" de se laisser emporter par sa colère, d'être grognon etc. Prendre sur soi pour trouver d'autres issues c'est difficile.
[/quote]
Super intéressante, ta remarque, Laureline! C'est vrai que chez moi, "râler", c'est presque une seconde nature, et qu'il n'est pas si facile de sortir du personnage. Mais je suis sûre que ça en vaut la peine!
Côte petites victoires, depuis quelques semaines, je commence presque toujours (je dirais 5 jours sur 7, environ) ma journée par 10 minutes (grand maximum) de yoga. Et petit à petit, ça commence à me manquer quand je n'ai pas pris le temps de le faire --> ça peut finir par devenir une habitude, j'en suis sûre!
bravo pour ce fil super intéressant
je reviens sur ce que tu dis, Mavo, dans la description du début, ce fait de n'avoir pas "quelques secondes" pour se poser avant de manger, ou 10 min le matin
en fait, ce temps, on l'a, c'est clair....
ce qui est difficile, c'est de consacrer ce temps à un centrage sur nous-même, sur notre respiration ou notre état intérieur
pourquoi?
parce que parfois on a peur de ce qu'on va y trouver
on se fuit en permanence, en se lançant dans l'action (où on est redoutablement efficace)
mais prendre trois secondes pour observer sa faim, son angoisse ou ses peurs nous semble très dangereux....
en fait c'est changer complètement de logique, ne plus avoir peur de son monde intérieur, ou ne plus en avoir honte, c'est selon...
ne plus se fuir en se consacrant qu'à l'extérieur : nos actions ou les autres.....
c'est pour ça que ces minutes sont si difficiles à prendre je trouve
c'est pour ça qu'en ce qui me concerne, cela a mis "le temps" avant de sortir de ces EME permanentes, du temps pour réussir à accepter de rester connecté avec soi, à accepter ses émotions, ses ressentis sans les juger et sans se juger de les ressentir
aujourd'hui, ce n'est plus douloureux pour moi de sentir ce qui se passe en moi..... j'ai peur, j'ai honte, je me sens nulle ou encore je suis fière, je me sens la meilleure, ou encore, je me sens rejetée, angoissée, etc.... toutes ces choses qui passent en moi
elles ne me font plus peur ou honte, je suis donc capable de prendre ces minutes pour les regarder tranquillement....
voilà pour ma petite contribution, j'ai beaucoup aimé vous lire, plein de choses super intéressantes, je crois que je vais m'imprimer certains trucs.... le truc de la zone de maitrise, je sens que ça va beaucoup m'aider pour le lacher-prise.....
merci à tous!
Bonsoir,
Je pense aussi qu'Izabelle a raison. Il y a certainement une part de nous - enfin de moi en tous cas, je ne veux pas parler pour les autres - qui est toujours "débordée" parce que c'est une très bonne excuse, de ne pas avoir le temps pour se poser des questions, ou pour aller à la rencontre de cette grande inconnue que je suis pour moi.
C'est difficile de changer des habitudes, on sait ce qu'on perd mais on ne voit pas ce qu'on gagne. C'est prendre un risque, c'est une forme de mise en danger (en tous cas c'est l'impression que ça me donne), c'est la peur de l'inconnu.
Et puis je voudrais remercier Ziguele pour cette explication des zones d'influence. C'est très logique, et je pense que ça va m'aider.
D'ailleurs ça me fait penser à une autre métaphore que j'ai lue je ne sais plus où sur internet et qui m'aide bien aussi : c'est le mec qui fait tourner des assiettes en haut de grands bâtons au cirque (il doit bien avoir un nom, ce monsieur, mais je ne me souviens plus).
Bref : les assiettes, ce sont mes projets (pro, perso, ...). Le "tourneur d'assiettes" les surveille et donne une pichenette à celles qui sont sur le point de tomber quand il en voit. Et quand elles tournent toutes à peu près bien, il n'y a pas d'urgence donc il a le temps. Alors il peut profiter de ce temps soit pour en lancer des nouvelles, soit pour réfléchir et observer tranquillement, avec du recul, pour pouvoir intervenir dès qu'une assiette commencera à vaciller. Il n'est pas en permanence en train de s'épuiser à passer de l'une à l'autre pour améliorer (et prendre le risque de casser) celles qui tournent bien.
L'idée c'est de faire pareil avec nos projets : il y en a qui nécessitent qu'on agisse rapidement pour ne pas qu'ils se cassent la figure, et là il faut agir. Mais le reste du temps, quand on n'est pas dans l'urgence, ce n'est pas la peine de s'épuiser dans l'action pour des fois améliorer des détails qui se voient à peine. Il vaut bien mieux prendre du recul pour observer les projets, voir ceux qui tournent, réfléchir tranquillement à la prochaine assiette dont on va s'occuper, aux futurs projets qu'on va lancer. Et si vraiment ils tournent tous bien, en profiter pour aller faire un bisou à nos proches ou nos amis ;-)
En fait, le but c'est d'arrêter la suractivité, et prendre du recul pour faire avancer toutes les assiettes régulièrement pour sortir de l'urgence.
En gros, c'est exactement tout ce que je ne fais pas en ce moment...
J'aime décidément beaucoup ce fil !