Lien entre RPC et amaigrissement : lâcher le mental et écouter son corps
J'ai écrit ce post -à quelques mots près- en début de nuit du samedi 26 au dimanche 27 2013 sur la rubrique "+de 55 ans", inspirée par des posts des Unes et des Autres (Merci pour ces partages qui apportent de l'eau à mon moulin et m'aident à "théoriser" mon expérience )
Comme il y a aussi des personnes de - de 55 ans qui font de la RPC (ou s'y intéressent) , je me suis dit que mon témoignage pouvait aussi avoir sa place ici.
Plus ça va et plus je me dis qu'en matière de RPC il est préférable de ne pas se prendre la tête....Ca nous plait, ça nous détend, "fait avancer', comme on veut, alors continuons , toujours et encore... Et si cela ne nous convient pas n'en faisons pas ou peu...
Personnellement, j'en fais depuis 1 an maintenant -quasi- tous les jours 15 mn minimum ...(+ je veille à une pleine conscience dans les actes de la vie quotidienne) Indéniablement ça m'a rendue plus zen , moins inquiète, à vivre l'instant présent instant après instant, et à ne plus culpabiliser pour un oui et un non, à me perdre dans le passé ou dans le futur . Je n'aborde plus du tout mes EME, ponctuelles et petites, de la même manière, avant je les satisfaisais toujours, en mangeant goulument et c'était en pilote automatique sans prise de conscience , sans choix.
Je préfère, ici, ne plus systématquement l'appeller RPC ou séances formelles de RPC. Y a trop le risque de cloisonner, d'attendre quelque chose en particulier, de précis et de ne pas être satisfait car on n' a pas réussi à faire ce qu'on pensait devoir faire, qu'on a découvert autre chose d'intéressant mais que l'on pense que ce n'est pas ça la RPC , alors on est pas content de soi, on se juge etc et le combat avec soi même continue etc idem quand on parle de méditation
Si je dois en parler/penser c'est plutôt en terme de "faire une pause/ou se poser/ou se recentrer/ou se reconnecter à soi même." C'est à dire : se retrouver entre Soi et Soi : assis, couché , en mouvement, peu importe, mais seul (ou dans sa bulle, dans le métro par ex.) et au calme.
C'est à dire,
Ne rien faire. ETRE, simplement ETRE et RESSENTIR (avec son corps). Lâcher (tenter de lâcher) le mental (ne pas chercher à maitriser, contrôler, juger, cogiter, rechercher, attendre une pensée ou une émotion....).
(Ne pas oublier que ces pauses ne se raisonnent pas en terme de performance à atteindre ou de réussite, ou "de mal faire ou bien faire" sinon évidemment on ne peut pas tenir pas sur la durée, -on ne naît pas Bouddah-)
Ce qui se passe :
Les pensées vont et viennent sans cesse certains jours très nombreuses d'autres fois pas, peu importe, elles sont de tout ordre, celles qui nous plaisent, celles qui ne nous plaisent pas, cela n'a aucune importance. Jamais de jugement . Ne rien attendre. Ni en bien ni en mal. ETRE avec ce qui est. Il n'y a pas de bonnes pensées ou de pensées négatives. Il n'y a rien à débusquer elles passent ou pas comme les oiseaux dans le ciel. Desfois on suit ses pensées (rien de plus normal) plus ou moins longtemps suivant les moments et, cela ne doit pas être considéré comme étant un problème , éviter le jugement et on revient à sa respiration.
Petit à petit, avec le temps, avec la pratique, je constate que mon MENTAL est passé au second plan, les ruminations, le stress ressenti s'estompent et ne prennent plus toute la place comme avant LC. Une distance est mise entre mes pensées et moi (puisque je les laisse passer sans m'y accrocher puisque ce ne sont que des pensées, totalement détachées de ce que je suis). Mon CORPS est devenu ma référence. Je suis avant tout reliée à mes sensations corporelles (dont les sensations alimentaires depuis que j'ai appris à repérer ma faim) C'est lui que j'écoute et que je respecte ("faim je mange", "pas faim je ne mange pas") c'est d'autant plus facile que le mental est allégé , et qu'il n'y a plus tout ce remue ménage dans la tête à calmer avec de la nourriture. Et c'est tout cela qui peut expliquer les kilos perdus, je mange moins ....
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Aussi,
Quand j'ai des envies de manger, j observe je questionne, j' écoute mon ventre, ma gorge ma bouche (donc le corps) faim pas faim, si pas faim je reviens à ma respiration pour apaiser le stress donc le retour aux sensations corporelles toujours et encore avant tout (sauf quand je décide tranquillement de manger un peu tout de même) ... C'est une pause incontournable pour les mangeurs émotionnels que nous sommes, si nous voulons freiner l'escalade des kilos en plus.
Et,
Je fais aussi des pauses régulièrement pour me centrer sur des émotions ou des pensées précises, surtout les difficiles, professionnelles ou autres (dernièrement concernant mon frère à la période de Noel) mais ça c'est autre chose. Pouvoir repérer, identifier et nommer -en toute tranquilité- ce que je ressens de stressant ou déstabilisant . Les réponses émergent et le calme se fait, donc pas besoin de manger pour anesthésier le malaise émotionnel puisqu'il a été abordé et "travaillé"
La pleine conscience, rpc et autre méditation ça se vit, ça se pratique, c'est tout simple mais complexe en même temps. C'est tellement personnel et différent d'une personne à l'Autre.
Bonne nuit à tous.
Lorraine
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c'est vrai que ça fait du bien de relire ce message ... ça recentre
bonne journée à toutes/tous
Loli2pop écrit : "Bref, maintenant je vais plutôt la prendre cool : ce qui vient, passera et pis si ça se transforme en moment détente relax Max, et bien soit, c déjà ça de pris ;)"
Oui, ne pas se prendre la tête...pas pour quelque chose qui est un KDO d'épanouissement pour nous....
On vit nettement mieux en s'acceptant imparfaite, j'en sais quelque chose du haut de mes un peu plus de 50 ans...
C'est assez difficile a intégrer la RPC je pense. Naturellement on est tous entrainé par la flot de la vie, de nos obligations, de nos émotions, de nos injonctions. "Dépêche-toi", "Fais plaisir", "Sois gentille", ... là on a rien à faire pour les autres ou pour notre rôle en société. On a juste a être là, présente, consciente, pour passer un moment avec nous même.
Du coup j'ai toujours l'appréhension de m'ennuyer, de ne pas y arriver, de ne pas être assez ceci ou cela... et puis finalement je commence à trouver du plaisir à ce petit rdv quotidien avec moi-même... comme quoi, je ne suis pas une si mauvaise compagne pour moi :-)
Merci pour ce post Lorraine (j'ai mis des heures, que dis-je, des jours, à le retrouver!!)
Je l'ai lu plusieurs fois, et je le relirais surement encore.
J'ai enfin compris ce que ça voulait dire de "se connecter à soi". J'arrive parfois dans une journée à prendre des moments pour moi, mais je ne comprends jamais pourquoi, à la fin de la journée, je ne me sens pas reposée, et même complètement fatiguée.
Et cette fois, j'ai compris.
Quand je prends des moments pour moi, je continue à laisser mes rulminations m'envahir, ou j'essaie de me détendre en ayant toujours à l'esprit ce qu'il me reste à faire, ce qui fait que je culpabilise, et finalement, ce moment de détente n'en est pas un du tout. Et je finis ma journée exténuée de culpabilité.
J'ai enfin compris les messages de toutes celles qui disent "faire la vaisselle, ou les courses, en pleine conscience", et ça va être ma prochaine mission!!!
Bonne soirée à toutes!!
Violette
Ah! ça me fait plaisir que tu aies compris, violette, c'est tellement un soulagement ce cerveau plus léger...
C'est tellement mieux et constructif de mettre son énergie dans autre choses que nos ruminations qui nous enferment à l'intérieur de nous......
C'est avec LC et tout ce travail autour de la pleine conscience , donc à 50 ans, que j'aurai compris " le côté pas normal" des ruminations épuisantes,
Mais je réalise aussi ces derniers temps que la connexion à soi même n'est pas acquise une fois pour toute. C'est vraiment un apprentissage, un entretien, une vigileance à garder;