manger dans le calme... mission impossible
Je viens tout juste de commencer le programme et à la lecture des premiers éléments du carnet alimentaire je m'interrgoge sur un point : manger dans le calme et sans rien faire d'autre.
Ca me parait être ma première grande difficulté à surmonter.
Je ne mange jamais ainsi. Soit c'est un repas en famille (le midi et le soir principalement) et nous sommes 6, dont 4 enfants de 13 à 6 ans. Je suis dans ce cas-là toujors sur le qui-vice : que chacun vienne quand j'appelle à table, que personne n'oublie sa serviette, ceux qui ralent, ceux qui font des betises, ceux qui chahutent, mon mari qui m'énerve pour des broutilles, bref j'engloutis mon repas au milieu de tout cela.. et je mange pour me calmer.
Soit c'est un repas seule, le petit dej que je prends avant que tout le monde ne se lève. mais là je mange pour savourer d'etre dans le calme, que j'ai faim ou pas. Que du sucré.Et je prends systématiquement de la lecture pour accompagner ce temps calme. Comme si je devais le "rentabiliser" à fond. Et puis il y a les autres "repas" seule, c'est à dire les compulsiosn alimentaires qui me prennent souvent l'après-midi, j'avale des truc sucré ou très salé, souvent debout, presque "en cachette", en culpabilisant.
Avez-vous des conseils pour l'aider à améliorer le contexte de mes repas ?
Celles qui ont une famille comment faites vous pour partager des repas dans le calme ? Et quand vous mangez seules ?
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J'ai connu çà aussi. J'ai 4 enfants entre 15 et 23 ans, çà n'a plus rien à voir avec les débordements des petits mais c'est toujours très animé.
Je me suis rendu compte que je voulais écouter tout le monde et c'est compliqué d' approfondir quand on est nombreux. Souvent, j'engloutissais pour gagner du temps, pour pouvoir répondre à une question par exemple.
De plus en plus, je pratique le " posé de fourchette" de fadinarde ( merci 1000 fois à elle. comment ai-je pu vivre 54 ans sans penser à un truc aussi basique ?)
Poser ma fourchette me permet à la fois de ne pas manger trop vite et surtout çà m'aide à me concentrer sur l'échange en cours. Du coup, je suis plus calme et disponible et l'ambiance s'en ressent.
Bon, c'est vrai mes enfants sont grands. c'est plus facile.
Hello tout le monde, j'arrive après la bataille mais ton problème me parle beaucoup ! Même situation que toi il y a quelques mois (4 enfants de 4 à 14 ans, gros mangeurs, repas... bruyants, agités...) et mari totalement hermétique à la méthode... Et qui en remettait une couche devant les enfants, grrrr.
Après quelques belles engueulades, des menaces, des mensonges (ouh la vilaine)... j'ai laissé coulé, parfois pris mes repas seule, je les ai laissé gérer la préparation des repas en leur disant simplement : avez-vous faim ? qu'avez vous envie de manger ? Pensez qu'on va au resto (ou chez mamie ce soir), etc... Bref, juste qu'ils se posent la question de ce qu'ils allaient ingurgiter. Sans pression, en se faisant plaisir.
J'ai instauré aussi un petit rituel : avant de commencer à manger, on pense à ce qu'on a dans l'assiette et on REMERCIE celui qui l'a préparé (je te raconte pas la fierté du petit de 4 ans qui a coupé le melon !)
Je me suis aussi mise en mode, "moi, je n'ai pas faim, débrouillez-vous". Petit à petit, tout est rentré dans l'ordre. j'ai perdu 10 kilos depuis 6 mois, et maintenant il ne peuvent plus dire que ça ne sert à rien !
Instinctivement, moi plus cool, tout le monde l'est aussi. Et après le plat principal, ceux qui ont encore faim vont se chercher un dessert. Je suis intransigeante sur le fait que tout le monde mange la même chose mais pas sur les quantités, ni sur le fait de tout manger (entrée-plat-desset) évidemment.
Du coup, depuis 2 mois, mes enfants (et mon mari qui avait pris quelques "grammes" malgré sa ligne fil de fer) sont mieux dans leurs baskets aussi. Et je me félicite tous les jours de ce changement radical de notre gestion de l'alimentation pour ma fille qui, à 14 ans, me rappelait furieusement mes années d'ado avec une mère stressée de la bouffe.
J'avais aussi tendance à faire du petit dejeuner mon repas plaisir à moi toute seule (pain beurre à gogo et bon magazine sous la main). Et je me suis vite rendu compte dans les exercices que la plupart du temps, je n'ai pas faim le matin. Du coup, j'ai remplacé tout cela par un excellent thé avec toujours mon magazine. Et c'est un pur bonheur.
Merci carofo pour ton partage d'expérience. Ca m'aide de savoir que tu es passée par là... et que tu es contente du chemin parcouru.
Pour la préparation des repas, difficile de m'en dégager, c'est une tâche qui m'incombe, mon mari faisant bien d'autres choses. Mais je peux faire simple, et faire des trucs qui ne me font pas spécialement envie. J'avais initié mon 13 ans à la cuisine l'été dernier... mais il n'a pas envie de s'y remettre cette année et je ne veux pas l'obliger. Il m'aide pour de tas d'autres taches.
J'attends l'étape de la faim pour me "débrancher" du repas familial, celui du soir en tout cas qui m'est le plus difficile.
Pour mon mari c'est vrai que je le sens dubitatif. Il faut dire que je suis une ex-mince, que j'ai pris du poids après la naissance de mon quatrième et que la courbe est doucment ascendante... je n'ose meme pas lui dire que je pèse désormais autant qu'à 8 mois de grossesse... pour lui "il faut faire quelque chose"...C'est un vrai mangeur régulé qui ne veut meme plus entendre parler de nourriture lorsqu'il est rassasié.
Pour les exercices de pleine conscience carofo, quand arrives-tu à les pratiquer ?... je vais poster un message spécifique sur le quand dans le forum pleine conscience.
Bonjour azalée
Grande tribu chez moi aussi (5 à 8 personnes selon les jours), et je n'ai jamais de repas seule, ou à peu près jamais (d'ailleurs, les très très rares fois où ça m'arrive, je ne savais pas manger seule sans rien faire, et j'ai fini par apprendre ça ici, aussi. mais c'est une autre histoire !).
Chez moi, je n'ai pas voulu imposer le calme au repas, parce que c'est le moment où on se retrouve et où on peut parler de nos journées, planifier la journée du lendemain, etc... (mes enfants sont un peu plus grands, entre 9 et 16 ans). Et j'aime bien nos débats, nos conversations.
Certains soirs, j'engloutis. Soit !
Mais souvent, j'arrive quand même de mon côté à ralentir mon rythme, à m'accorder des mini-pauses d'attention dans ma tête. Ce qui m'aide : essayer de mâcher plus lentement. A un moment, il y avait un défi "mâcher 20 secondes chaque bouchée d'un plat" sur le forum, ça m'a beaucoup aidé. Poser la fourchette a l'air de bien fonctionner pour nombre d'entre nous (pas pour moi pour le moment, mais je ne renonce pas ! ).
Quelle que soit la solution qui te conviendra, à toi, ensuite, il faut effectivement la partager avec ton mari. La partager parce que si on parle de ce qu'on souhaite, le plus souvent, ça se passe bien. Ensuite, ça ne veut pas dire qu'il adhérera, mais on a le droit de ne pas être d'accord sur tout...
Et je rejoins les autres commentaires : le lâcher-prise, il n'y a rien de mieux ! Regarde, finalement, hier : tu as vécu une situation désagréable, que tu n'aimes pas (une engueulade). Bon : est-ce que c'est si grave que ça ? Y a-t-il eu des conséquences ? On se prend tellement la tête, si souvent, pour des choses qui ne sont pas si importantes...
Bravo en tout cas pour ne pas avoir transformé cette situation en engloutissement : ça, c'est une sacré victoire !
je lis vos réponses ce matin, ça me touche.
je cogite et je reviens. merci.
Azalée je suis dans le meme cas que toi. Je ne parviens pas à me concentrer sur mes sensations quand je suis à table avec toute la famille, toujours sollicitée par l'un ou l'autre, 2 enfants de 2 ans et 8 ans et demi. Je passe enormement de temps à cuisiner et lorsque j'ai servi tout le monde et que je passe enfin à table, en général je n'ai plus du tout faim car trop stressee; j'ai toujours l'impression que je dois etre au four et au moulin pendant que les autres profitent de leur repas et çà m'enerve souvent depuis que j'ai commencé LC. Oui je sais vous allez me parler de RPC mais je ne brille pas non plus dans cette discipline... Il n'y a que que quand je mange seule que j'arrive à me concentrer sur ma faim et ma satiété, la dégustation, la mastication, le posé de fourchette, etc... Je ne parviens pas à faire abstraction de ceux qui m'entourent quand je ne suis pas seule à table, c'est tres perturbant et comme toi, je mange alors pour me calmer, trop vite, sans véritable conscience, sans plaisir et sans faim... Mais peut etre faut il accepter que tant que nous sommes dans les exercices de LC et dans l'apprentissage de réapprendre à manger selon ses besoins, il est plus facile pour l'instant de manger seule à chaque fois que nous pouvons le faire.
Coucou, et tout d'abord bravo pour avoir réussi à garder ton calme et à ne pas engloutir ton repas !!
Pour le reste je crains qu'il y ait un problème de fond à résoudre avant d'avancer ...
De ce que je comprends, en caricaturant un peu :
Toi tu as besoin de calme pour savourer ton repas (enfin pour l'instant), or l'excitation des autres convives te tape sur les nerfs. Eux ils ont envie de s'éclater et se fichent comme d'une guigne des efforts que tu as pu faire pour préparer le repas et de ton souhait d'une ambiance plus apaisée.
Si tu veux mon avis, tes enfants, ils feront ce que tu leur demandes de faire. Ca mettra peut-être quelques semaines mais ça se fera, du moment que c'est clair et que tu en es convaincue, et surtout que ton mari te soutient.
Donc la question c'est peut-être cet écart de besoin que vous avez. Lui il a envie de repas où il s'amuse, où il se défoule, et toi tu as besoin de plus de recueillement. Là je pense qu'il faudra en parler avec lui. Laisse glisser son expression "rabat-joie", ce n'est pas ce qu'il pense, ça ne veut pas dire que tu es lugubre ou que tu lui éteins ses moments de plaisir, mais de ce que je comprends c'est juste qu'à ce moment tu es allée toi aussi à l'encontre de son besoin à lui (se défouler).
Après, vu de ma fenêtre et avec une tribu de 4 enfants, je pense que tu peux aussi travailler un certain lâcher prise.
Voire, qui sait, apprendre à tes enfants à gérer leurs lessives (bah quoi ? c'est pas marqué sur ton front que c'est ton boulot exclusif ? et que ton aîné soit un garçon ou une fille je peux te dire que ça lui servira, quand il ou elle n'habitera plus chez to,i de savoir faire tourner une machine à laver, et de savoir qu'on ne mélange pas impunément le bleu marine avec le beige - crois-moi j'ai plein de potes qui auraient aimé savoir ça avant de flinguer leurs t-shirts en balançant un sweat sombre dans le tambour). Ou au moins à étendre la machine et à ranger le linge sec.
Sans blague, je ne sais pas à quel point tes enfants sont autonomes mais ça te fera du bien de souffler.
Et pour en revenir au lâcher prise, est-ce que c'est difficile pour toi de concilier des moments de folie et d'exubérance à table, et des moments de dégustation ? par exemple lors des fêtes (anniversaire, fin d'année, mariage, etc.) est-ce que tu arrives à savourer ce que tu manges ?
Ca vaudrait le coup d'explorer ta capacité à te mélanger aux autres pitres du repas - juste pour comprendre ce qu'ils vivent, eux, et ce que ça leur apporte. Ensuite ça te permettrait de parler avec ton mari en lui expliquant ce que tu as compris, et aussi quel est ton besoin à toi et pourquoi. C'est ton mari tu sais il t'a choisie, je serais surprise qu'il ne te soutienne pas dans ta démarche actuelle (et ça lui permettra de comprendre pourquoi, peut-être, il peut parfois te trouver crispée en ce moment sur le besoin de te centrer sur toi).
bon courage
j'ai commencé à lire le livre conseillé par Mandala (au passage si tu me lis, merci!) de Elaine Aron sur les gens hypersensibles
eh bien j'ai répondu "oui" à toutes les questions du test, et en l'occurence, oui, c'est un fait, moi je ne peux pas profiter de mon repas dans le bruit et l'agitation car je reçois toutes les stimulations sensorielles de façon trop forte
je dois dire que le comprendre et l'accepter me soulage d'un poids, plutôt que de me dire que je suis anormale de ne pas supporter le bruit et l'agitation que les autres supportent
certes je tente de m'y habituer à l'occasion et de tolérer l'inconfort occasionné, mais au quotidien je ne peux simplement pas fonctionner comme ça, je pense
peut-être es-tu comme moi? ou peut-être pas.... c'est juste une piste
Peut-être peux-tu manger avant tes enfants ou après tes enfants ? En fait, si j'ai vraiment faim, je mange avant eux et puis je m'occupe d'eux ensuite. Mais je mange à table et j'essaie de savourer un max sinon je m'en veux "d'engloutir" la nourriture.
Il n'y a pas de solution miracle . Quand je mange en même temps que tout le monde, j'essaie de leur expliquer comment apprécier davantage son repas et mon fils de 7 ans commence à bien comprendre le programme : ne pas se forcer à finir, finir ce repas le lendemain, apprécier ce que l'on mange, garder une place pour le dessert. J'essaie parfois aussi de lancer un sujet en rapport avec la nourriture ou une recette d'ailleurs que j'aimerais faire (ex : des brownies américains, un tiramisu, un curry à l'indienne). Comme cela on parle de nourriture, de saveurs sans trop "barber" ceux qui ne suivent pas vraiment le même programme que nous. Pour ma part, j'adore leur transmettre toutes ces petites infos.
Le plus souvent, je mange en même temps que tout le monde et je mange toujours maintenant dans une petite assiette. Ainsi, cela m'aide à savourer car les quantités sont moindres. Et j'arrive en général à le faire. Avec la pratique, c'est de plus en plus facile de savourer même en famille. Je précise que nous sommes 5 , que j'ai 3 enfants en bas âge (3 ans 1/1, 5 ans et 7 ans bientôt).
Persiste dans le programme, pose des questions sur le tchat du mercredi, tu verras c'est une méthode géniale. On démarre doucement mais les bénéfices sont à long terme. C'est comme apprendre à faire du vélo, on acquiert des automatismes salvateurs.
Bonne route et à une prochaine fois.
15 jours après mon début de programme et 10 jours après mon dernier message sur ce post je viens donner des nouvelles !
Ca se passe mieux.
J'ai dit clairement à tous, petits et grands, que j'ai besoin de manger dans le calme. J'accepte de lacher prise sur un certain nombre de détails matériels.
Et si je sens que je n'ai pas faim, je m'assois à table avec un bon thé pour partager le moment de convivialité du repas.
Et si je sens que l'ambiance est trop au chahut je me débrouille pour manger seule dans le calme avant ou après.
Là mon gros travail est sur mes sensations corporelles. Je ressens ++ l'inconfort digestif dès que je mange trop, ce qui m'arrive souvent. J'espère que la conscience que j'en ai va me permettre de manger moins pour me sentir mieux.