Mes difficultés au quotidien
Bonjour,
1er post sur le forum, et je me rends compte que j'ai bien des choses à dire...! Et, peut-être, aussi, des conseils et des avis à trouver ?
Inscrite sur LC depuis -déjà ?- presque 2 ans, j’ai perdu du poids, j’ai attendu mon 3 enfant, puis j'ai stagné, interrompu puis repris le programme à zéro après ma 3e grossesse...
Mais le break se prolonge : bientôt les 1 ans de mon petit dernier, les kilos repris s’accrochent, et je fais face à une année professionnelle bien chargée en stress et en contrariétés…
J’ai souvent le sentiment d'être "débordée" : débordée par les émotions, la fatigue, le travail, le temps qui manque toujours...
Je travaille à 80%, par choix, pour pouvoir profiter de mes enfants et être là pour eux, mais j'ai souvent l'impression d'être "à temps partiel" pour tout dans ma vie :
-au travail, quand il me manque toujours du temps pour faire ce que l'on me demande de faire
-à la maison, où l'énergie me manque pour m'occuper du ménage, du rangement,
-avec les enfants auprès de qui je passe tout le temps ou presque que je ne passe pas au travail mais avec qui j'ai parfois peu de patience
- Avec mon mari, pour qui il reste parfois trop peu de temps et d'énergie !
Manque de temps et d'énergie aussi, du coup, pour la pleine conscience, les exercices…
Je sais que j'ai progressé, dans le sens où je reconnais les signaux de la faim, je ne suis plus dans la restriction, la simple évocation d’un « régime » me révulse, et je suis convaincue du bon sens de la méthode que nous expérimentons ici…J'ai apris la bienveillance vis à vis de mon corps "imparfait", je l'accepte tel qu'il est (même si, bien sûr, j'aimerais maigrir un peu...) Et je sais que quand je l'écoute, il va mieux (et je maigris, cerise sur le gâteau !)
J’ai également compris que la route est longue, très longue, et qu’il s’agit d’un « travail » de longue haleine, avec beaucoup de lâcher-prise….
Pourtant…
Pourtant, trop souvent en ce moment, je mange pour me détendre, je mange pour me consoler, je mange par gourmandise, parce que je suis bien, ou parce que je m’ennuie, je mange, machinalement, pour… je ne sais même pas pourquoi en fait !
En tout cas je mange très rarement parce que j'ai faim !
Quand je rentre après ma journée de boulot, après être allée chercher mes fils chez Nounou et à l’école, après les devoirs du grand, la « petite vaisselle » de la veille et le linge à décrocher… quand je peux me poser 5 mn avant de faire à manger…je mange ! Et je grignote comme ça jusqu’au dîner ! J’alterne sucré et salé, en petites quantité, pour prolonger le plaisir et retarder « l’écoeurement »…
Parfois j’ai faim en rentrant, parfois non, mais, toujours, je mange… Et je passe à table sans avoir faim, mais je dîne quand même…
Comment contrer cela ? Je sais que je devrais attendre pour manger, prendre mon repas plus tard, voire ne pas le prendre si je n'ai pas faim au lieu de choisir la "facilité" : m'asseoir à table avec tout le monde et manger...
Je vois le problème, je pense que l’analyse bien, je sais que je n’ai pas faim ou que je mange pour répondre à une émotion mais…. Je n’arrive pas à trouver l’énergie ou la motivation nécessaire pour contrer cela ! D’où ce sentiment d’échec ou de faiblesse ou de paresse… bref, encore des émotions (négatives) et le retour du fameux : « Demain, j’arrête ! »
Et là je m'en veux car je sais que c'est possible de se faire confiance, j'ai toutes les cartes en main, mais je ne peux m'empêcher de penser que je maltraite mon corps à coups de trop-plein de nourriture, je le remplis sans arrêt et je sais qu'il me dit qu'il n'en pleut plus mais comment mieux l'écouter ?
J'ai des difficultés avec les exercices de pleine conscience, d'une part il faudrait pour cela que mes lascars me laissent plus de 2 minutes "en paix" , et d'autre part, quand j'ai le temps, j'ai du mal à me concentrer suffisamment...
Bref...j'ai l'impression en ce moment d'avoir 20/20 en théorie et 0/20 en pratique !!
Et là je vois que j'ai écrit un looong roman, désolée ... Merci à ceux et celles qui auront eu la patience de me lire jusqu'au bout !
Bonne journée !
Anne
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[quote=PrunilleB]
Quand je rentre après ma journée de boulot, après être allée chercher mes fils chez Nounou et à l’école, après les devoirs du grand, la « petite vaisselle » de la veille et le linge à décrocher… quand je peux me poser 5 mn avant de faire à manger…je mange ! Et je grignote comme ça jusqu’au dîner ! J’alterne sucré et salé, en petites quantité, pour prolonger le plaisir et retarder « l’écoeurement »…
Parfois j’ai faim en rentrant, parfois non, mais, toujours, je mange… Et je passe à table sans avoir faim, mais je dîne quand même…
Comment contrer cela ? Je sais que je devrais attendre pour manger, prendre mon repas plus tard, voire ne pas le prendre si je n'ai pas faim au lieu de choisir la "facilité" : m'asseoir à table avec tout le monde et manger...
Je vois le problème, je pense que l’analyse bien, je sais que je n’ai pas faim ou que je mange pour répondre à une émotion mais…. Je n’arrive pas à trouver l’énergie ou la motivation nécessaire pour contrer cela !
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Hello Anne
les fameuses EME de fin de journées.... je pense que tu as fait l'étape dite des "fins de journées"
est-ce que cela as eu un effet à ce moment-là?
ne serait-il pas profitable de la refaire à présent
ce que je ressens dans ton message, c'est que tu essaies surtout de lutter contre ton stress
et le meilleur moyen de lutte, c'est bel et bien de manger (enfin, pour nous, parce qu'on a pris cette habitude!)
ce qu'il y a c'est que tu atteins une telle dose de stress en fin de journée, en mode "bon petit soldat", qu'à la moindre pause, la décompression "express" (avec nourriture à l'appui) te semble (inconsciemment) indispensable
je crois qu'il est important que tu prennes conscience que ton corps subit une accumulation de stress en cours de journée et que la seule façon de "décoincer" la machine, ce n'est pas de lutter, à la fin de la journée, pour ne pas manger sans faim, parce que c'est déjà trop tard, tu lutteras un jour, et le lendemain non, ça ne sera pas naturel, et parce que tu es une maman, tu finiras toujours par sacrifier ton corps
bref, comment agir face à cette grosse montagne de stress qui s'accumule??
pleine conscience bien sûr
dans l'étape des fins de journées, on essaie d'installer cette pleine conscience régulière, en cours de journée, cette attention portée à son état intérieur
cela ne prend pas de temps, il s'agit de diriger son regard en soi-même
de même pour les taches ménagères ou les enfants, tu peux les faire en pleine conscience
le bain des enfants, en pleine conscience, peut être un moment super chouette, au lieu d'être stress pleurs et énervements.....
bien sûr, il faut lacher prise sur "vouloir tout bien faire" et boucler la quadrature du cercle, lacher, lacher....
la maison rangée à la va-vite c'est parfois suffisant, les devoirs ton fils peut les faire seul (et ensuite tu vérifies simplement), pendant ce temps-là tu peux prendre une bonne douche, les autres étant occupés ailleurs (à mettre la table, devant un DVD ou à babiller gaiement)
bref, je ne sais pas, à toi de faire preuve d'inventivité pour de dégager 5 min (pour bouquiner ou prendre une douche, mais pas d'informatique, ça stresse!!!)
et surtout faire de nombreuses activités en pleine conscience, pour être connectée à toi-même le plus fréquemment possible
à partir de ce moment là, faire le choix de te garder de l'appétit pour le repas sera une vraie envie....... envie de te faire du bien, que ton corps soit bien
en bref, pour que ton corps ne soit pas l'éternel sacrifié, il faut que tu aies conscience de son niveau de stress tout au long de la journée, et savoir doser, faire baisser la pression, ou utiliser la pleine conscience
bien sûr, ne pas se rajouter une pression superflue avec un perfectionnisme sur chaque chose
pour te donner un exemple, hier, après une séance de travail hyper intense, je m'étais donné à fond, et franchement j'avais super assuré, mais j'avais dépensé une énergie psychique monumentale, en enchainant plusieurs rdv avec des comptes-rendus de bilan
je sors de mon bureau lessivée
envie de féculent (maintenant j'ai repéré que lorsque j'ai envie de manger des pâtes en plein après-midi, c'est que je suis en grand stress corporel)
eh bien au lieu de travailler sur un autre dossier, j'ai été prendre une douche, comme ça, en plein après-midi, et ensuite j'ai marché sous la pluie
je sais pas évident de le faire pour tout le monde, la chance du travail libéral (même si l'inconvénient c'est que les sous ne rentrent pas régulièrement!!! un petit coup de neige et j'ai plus personne!!)
mais j'ai été la première étonnée de me voir lacher toute préoccupation de travail ou de bienséance, même d'efficacité (à quoi bon arpenter mon terrain de long en large sous la pluie????) pour répondre à une envie de mon corps de décompresser
cela n'est possible qu'en développant cette conscience de notre corps et en lui accordant de l'attention
en s'organisant un petit peu, parce que ce corps-là, il est aussi important que celui de tes enfants....
allez courage Anne!
Bonjour à toutes !
Waouh....et...waouh !
Merci, merci, merci de toutes vos réponses, de tous vos conseils et de votre bienveillance !
Comment répondre à toutes ?
Hier soir, déjà, après avoir lu les 2 premières réponses, et après avoir "vidé mon sac" sur le forum, eh bien je me suis sentie plus légère.... et beaucoup moins seule ! Alors lire tout ça ce matin (au boulot, mais...chut ! ), c'est....extrêmement motivant, reboostant !
Merci !
Hier soir, je n'ai pas grignoté en rentrant, je me suis posée, j'ai joué un peu avec mon p'tit dernier... et j'ai apprécié mon repas, je crois, même si la satiété reste encore au second plan....
Du temps pour moi, c'est vrai que j'en prends peu, je plaisante souvent que seule fille parmi 4 garçons, ce n'est pas facile de leur faire comprendre que, oui, j'aime avoir de plus de 10mn pour me préparer !!
Nos parents respectifs sont assez loin donc pas question de faire garder les enfants à l'improviste... Avec mon mari nous sommes plutôt casaniers et aimons faire les choses "en famille",mais je pense que ça me ferait du bien de pouvoir de temps en temps faire des choses pour moi toute seule !
Concernant mon "perfectionnisme", oui il y a sans doute un peu de cela.... Le côté "bon petit soldat" me parle énormément aussi !
Il y a aussi que mon mari étant très actif à la maison, je me sens parfois, du coup, très ... flemmarde, paresseuse ! Je crois que je culpabilise de le voir gérer toutes ces choses, jusqu'à parfois me "devancer"...
Exemple : pas plus tard que ce week-end, j'avais prévu de trier les tiroirs de vêtements des enfants.... Eh bien sans que je lui en parle, mon mari s'y est mis ! Du coup je me suis sentie, comment dire... "inutile" !
Dans l'absolu, je ne suis pas une forcenée des tâches ménagères, ce serait mentir que de l'affirmer, hein, , mais en plus je vis avec un homme qui gère très bien les courses, le ménage, les enfants.... Et souvent on se retrouve le week-end dans le schéma : Papa sort faire les courses/fait le jardin/s'occupe du linge et Maman gère les enfants pour qu'il puisse faire ce qu'il a à faire... Et parfois (souvent) ça me fait culpabiliser ! J'ai l'impression de lui laisser tout faire ! (Sachant aussi que mon mari, lui, est perfectionniste : il aime faire les choses lui-même car ainsi elles sont faites à son goût !)
Bref (tu parles, mon post fait encore des kilomètres!) Je sais que je dois essayer de me consacrer à mieux gérer mes fins de journées, et donc, finalement, à m'aménager les fameux "sas de décompression"...
Je vais relire toutes vos réponses et regarder les liens...
Merci à toutes de votre soutien précieux, je réalise que d'en parler avec des personnes vivant les mêmes difficultés et expériences fait vraiment partie du travail sur soi...et fait avancer !
Bonne journée à chacune d'entre vous !
Je te comprends, Anne, tout à fait!!
moi aussi j'ai un chéri super actif, déjà il travaille le week-end
il a toujours énormément travaillé, tout le temps, depuis qu'il est à son compte
bon, c'est à la maison (on travaille tous les deux en libéral, et chez nous)
mais c'est vrai que pour moi, le samedi, après ma journée de travail, vers 17h, j'ai un petit moment avant d'aller récupérer ma fille, eh bien j'hésite à me "poser" et à me détendre parce que j'ai le réflexe de faire comme lui, de travailler tout le temps
du coup je me réfugiais derrière mon ordi, pour me détendre en cachette, mais ce n'est pas une vraie détente
donc à un moment donné, je me suis dit : bon c'est samedi !!!! j'ai bossé toute la journée, je peux quand même me poser 30 minutes et voir une bêtise à la télé!
et je l'ai fait......
il m 'a vu, et j'avais peur qu'il me fasse des réflexions...
et bien, que nenni !!!!!
lui, le sur-actif (qui fait aussi tout le ménage, mais rien du reste par contre), n'avait rien à redire que je veuille me détendre pendant le week-end
j'ai toujours cette appréhension car j'ai l'impression d'avoir plus besoin de détente que lui
mais finalement depuis que j'ai fait mon "coming -out' du besoin de détente, jamais une seule fois il me l'a reproché !
même maintenant que j'ai institué mon "sas de transition" avec douche et pleine conscience à 18h30 (lui qui n'arrête jamais de bosser avant 20h!!!), il m'a vu, cela lui a semblé étrange, mais il a tout à fait compris que ça répondait à un besoin que j'avais, sans que je lui explique d'ailleurs... il ne m'a jamais fait de réflexion culpabilisante
et pourtant des fois le midi si je prolonge ma pause, j'imagine qu'il n'en pense pas moins!!!
mais en fait je crois que non, il s'en fiche, du moment que la maison ne part pas en vrac, ce n'est pas parce que lui ne se détend pas souvent qu'il veut que je fasse comme lui
évidemment, si je passais mon temps à ne rien faire, je pense que ça le dérangerai, mais que j'ai besoin de me poser, de décompresser, je crois que finalement, il le comprend
donc j'ai envie de te dire d'essayer..... fais ton coming-out et programme-toi des moments de détente
ton chéri devrait en voir les bénéfices aussi, par exemple moi je m'énerve moins sur ma fille le soir, et ça il apprécie....
Prunille, tu es une usurpatrice, sors de ce corps immédiatement, c'est de moi dont tu parles là! :))
débordée, manque d'énergie, motivation, pour soi, le boulot, le conjoint, tout pareil, tout. Et comme toi je n'ai pas les clés encore... Fred et Patience y'a des pistes dans ce que vous écrivez, indubitablement. A réfléchir..
Prunille : you are not alooooooooooooooone
Les filles ont est dans une partie publique ici non? ou bien? du coup, je préfère pas trop écrire
Bises
Anne, je ne partage pas seulement ton prénom mais je me reconnais exactement dans ce que tu dis (et je n’ai pas encore d’enfants… alors je n’ose même pas imaginer quand j’en aurai…). Ma liste de tâches à effectuer au travail ou à la maison est très longue et j’ai l’impression de tourner en rond et de brasser du vent sans rien faire de propre (pourtant je sais bien que ce n’est pas vrai). Quand à la méthode, c’est pareil, je connais la théorie mais je n’arrive pas à la mettre en pratique. Merci d’avoir écrit ce message.
Je pense que Fred et Patience ont mis le doigt sur le problème : tu veux tout faire et être parfaite mais les journées ne font que 24h et tu te crées du stress inutilement.
Personnellement, je n’ai pas encore trouvé l’apaisement alors je vais suivre ce post avec intérêt.
Oui, la recherche de la perfection, ça donne des pistes de reflexion interessantes, je paartage la position de Fred!
je te signale le fil suivant
Les forums du Programme au quotidien ! » Dépasser son perfectionnisme »
qui fait une synthèse d'une journée consacree au perfectionnisme et propose des pistes concretes, ce qu'evoque Patience, je crois, en realisant " 80% de ses taches prevues"
bon courage!
Bonjour Prunille,
Je reconnais dans ce que tu écris la "musique" qui a longtemps rythmé ma journée-type.
Jusqu'à ce que je comprenne que mieux j'allais gérer mes journées, mieux j'allais gérer mes soirées. Et j'ai l'impression que c'est surtout le soir que tout part en live, non ?...
Personnellement, j'ai commencé par me mettre une alarme qui sonnait toutes les deux heures. Objectif : 5 mn de RPC.
Au travail, j'arrêtais tout, je m'obligeais vraiment à arrêter tout. Et zou, direction les toilettes pour 5 mn de pause. Au début, plein de culpabilité m'envahissait : "vu tout ce que tu as à faire", "et si jamais quelqu'un te cherche pile poil à ce moment-là", "et si quelqu'un frappe à la porte des toilettes"...
Et puis je me suis rendue compte que 5 mn, ça passe très vite. Et aussi que ça m'arrive très souvent dans la journée de passer 5 mn sans que le téléphone sonne, sans que quelqu'un passe me voir, ou que l'on rappelle ou repasse si je ne suis pas là.
A la maison, jour chômé et week-end compris, c'était pareil. Toutes les 2 heures, obligation de s'arrêter. 5 mn de dessin animé si besoin, 5 mn assise dans les toilettes, 5 mn assise sur le rebord de la baignoire, etc...
Et j'ai remarqué que plus je m'offrais des pauses dans la journée, mieux je vivais mes soirées.
Alors, c'est peut-être une 1ère piste pour toi : choisir de t'arrêter régulièrement.
Sinon, j'apprends aussi à lutter contre mon perfectionnisme. J'ai tendance à vouloir faire tout, à vouloir en faire trop.
Sauf que les journées ne font que 24h.
Alors maintenant je m'amuse à faire 80 % de ce que j'ai prévu, et puis c'est tout ! Et le reste attendra. Et puis c'est tout.
Alors parfois, le linge n'est pas décroché, la vaisselle n'est pas totalement faite, le bain du soir se transforme en douche vite fait pour le petit, ou le bon gratin que je voulais faire devient un apéro-dinatoire vite fait...
L'essentiel pour moi étant de profiter du moment, pas en quantité mais en qualité.
C'est peut-être, donc, une 2e piste pour toi : accepter, faire le choix de ne pas tout faire. Et profiter pleinement de ce que tu fais.
J'ai été longue (c'est pour ça que j'ai mis en gras ce qui me semble essentiel !), mais j'espère que ce qui m'a aidé pourra t'aider aussi !
Au plaisir de te lire
Je te comprends parfaitement Anne. Je crois que cela est en grande partie à du perfectionnisme : tu voudrais être parfaite partout au boulot, être une véritable fée du logis, une maman patiente et à l'écoute et une épouse parfaite aussi. ça fait un peu beaucoup tout ça, non ? Profite de ta journée quand les enfants sont à l'école et chez la nounou pour faire des choses pour toi et je pense que ça ira déjà mieux, tu ne crois pas ? Un petit sas de compression le soir en rentrant, ça peut aussi t'aider. Bon courage.
Je n'ai pas d'enfants, donc ma réponse est peut-être à côté de la plaque.
Par contre, j'ai un mari qui s'investit énormément : il fait le ménage, 99% de la cuisine, et même si on aime bien faire les courses à deux, il s'en charge souvent seul, quand je travaille trop. Au début, ça me faisait culpabiliser : dans ma famille, les femmes s'occupent de la maison, des enfants, de leur homme, qu'elles aient ou pas un travail. Je lui en ai parlé, une fois, et il a été très étonné que je culpabilise : pour lui, c'est normal : il travaille à mi-temps, il est donc plus longtemps et plus souvent à la maison que moi. Il ne se voyait pas étalé sur le canapé pendant que je prépare tout après une journée de boulot à temps plein. Depuis, je ne culpabilise pas. J'essaie juste d'être attentive quand il en a un peu marre, qu'il a envie de se faire servir à son tour, j'essaie de me libérer un peu plus tôt pour prendre le relais quelque temps.
Peut-être que simplement en lui parlant, tu pourrais évacuer ta culpabilité sur ce point-là. Vu de loin, il semble très conscient que ça n'est pas de la tarte d'avoir quatre hommes à la maison (dont un tout petit) puisqu'il est très présent. C'est aussi très important, pour un papa, d'être très présent pour sa famille. Ce n'est pas seulement de l'altruisme, c'est le pur plaisir d'être papa et d'en vivre autant les bons moments que les mauvais. Je le vois chez mes frères.
Et je suis sûre que tes hommes peuvent comprendre qu'une fille a besoin de faire des trucs de filles, parfois seule, parfois avec d'autres filles.
Et pour les enfants, c'est super, comme schéma : papa qui s'implique dans la famille, ça leur donnera envie de s'impliquer dans la leur, quand ils en fonderont une. Maman qui prend du temps pour elle, ça les aidera à respecter le fait que leur future compagne ait son propre univers, ce qui est bon pour la longévité du couple !