Pour ou contre maigrir ?
Je suis arrivée à une étape de mon parcours où je me sabote moi-même. Mon poids danse au-dessus d’un chiffre « barrière psychologique » que mes EME l’empêchent de dépasser. En gros, c’est le poids que je pesais à un moment clé de ma vie, lorsque, jeune et insouciante, j’ai été confrontée au deuil, aux difficultés de la vie active (recherche d’emploi, harcèlement moral), à la séparation d’avec mes parents, quand j’ai quitté le cocon familial pour vivre avec mon ami, et ce, en l’espace de trois mois.
Dès que je vois ce seuil approcher sur la balance, je rachète des sucreries (dont en réalité je n’aime pas le goût), et je me « drogue ». Une fois bien tendue de sucre, le regard brouillé, l’esprit migraineux, je réintègre ma léthargie, je plonge dans un sommeil hypnotique, je vie au radar, de loin, par la fenêtre.
Et là, je me dis : es-tu pour ou contre maigrir ? de quoi as-tu peur ? contre qui te rebelles-tu ? où te réfugies-tu ? pourquoi ne pas lâcher prise ? (étrange que le lâcher prise corresponde maintenant pour moi à une perte et non une prise de poids…)
POUR
- Si je maigris, je serai plus à l’aise dans mes mouvements, j’aurai moins chaud l’été.
- Si je maigris, cela fera plaisir à mon ami.
- Si je maigris, je serai moins gênée du regard que l’on pose sur moi.
- Si je maigris, je serai plus jolie.
- Si je maigris, je reprendrai plaisir à m’habiller.
- Si je maigris, l’image que je renvoie va changer.
CONTRE
- Si je maigris, mes parents ne m’aimeront plus.
- Si je maigris, les regards vont se tourner vers moi et je ne saurai pas les gérer. Je ne veux pas perdre mon ami.
- Si je maigris, je serai quelqu’un d’autre, mais qui ?
- Si je maigris, je serai une personne d’une meilleure qualité, et il me faudra donc améliorer tous les autres aspects de ma vie
- Si je maigris, les autres seront plus exigeants avec moi.
- Si je maigris, je dirais adieu à l’enfance définitivement.
- Si je maigris, alors il faudra que j’aie des enfants.
- Si je maigris, l’image que je renvoie va changer.
J’ai l’impression de devoir gérer différents points clés dans ma vie en ce moment, de ne plus savoir où donner de la tête :
- Chercher du travail (je suis en CDD)
- Soutenir mon ami qui est au chômage
- La trentaine approche, quel est le bilan, quelles orientations je souhaite donner à ma vie ?
- Comment partager davantage de temps avec mes proches qui me manquent ?
Enfin, que de peurs et de questions ? Que me conseillez-vous ? Avez-vous aussi atteint des moments charnière dans votre parcours ? Merci d’avance de vos réponses !
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Répondre
Je reviens prendre le temps d'intervenir si cela est aidant.
Dans ton message, tu parles de sucreries que tu manges non par plaisir mais pour te mettre dans un état bien particulier. Et puis tu parles de tes difficultés à quitter l'enfance si maigris et qu'à ton tour tu devras faire des enfants
Donc j'ai l'impression que beaucoup de choses chez toi tournent autour de ce moment de ta vie.
Tu sais que les bonbons sont ce que les parents donnent aux enfants quand ils ont de la peine ou pour les féliciter, donc tu cherches sans doute à retrouver cette sensation. Quel est ton souci par rapport au fait de quitter ton enfance et de pouvoir à ton tour donner la vie ? Quels liens maintiens tu , quel passé cherches tu à reproduire sans cesse ou que tu refuses de quitter et pourquoi ? Quelles ont été tes relations à tes parents, à ta mère ou ton père ?
Je sais je n'ai que des questions et je pense qu'il serait bien que tu contactes un coach pour t'aider
Chère Constance,
Je laisserai aux autres le soin de te donner des conseils. Moi je voulais juste réagir en disant que j'avais été très bluffée par ta sincérité et ta façon de parler de tes freins sans tabou. Je pense que tu es loin d'être toute seule dans ce cas (par exemple, en ce qui me concerne, je crois que j'ai une petite voix intérieure qui me dit: "si tu es vraiment heureuse, ta maman ne t'aimera plus" parce que j'ai une maman qui manifeste surtout son affection en montrant qu'elle s'inquiète pour nous).
Donc oui, je comprends tout à fait que tu puisses avoir l'impression qu'on ne t'aimera pas si tu changes trop, et que ça soit un frein au changement.
Et arriver à mettre des mots là-dessus, à mon avis, c'est déjà une très grande étape de franchie.
Je te souhaite une très très bonne progression.
Bonsoir Constance
une proposition :
et si tu arretais de vouloir maigrir pour te consacrer a toi, a tes choix, a ton comportement alimentaire, a ton corps, a la danse, au sport, a tout ce que tu peux decouvrir avec la RPC, avec les exercices d'affirmation de soi, avec la decouverte de la tranquilite , la fin des compulsions, des aliments tabous, des restrictions etc.. , ce que tu decouvres ici, avec peut etre en prime, perdre quelques kilos, mais ça n'est pas la le principal
redecouvrir le plaisir de vivre, sans te donner comme objectif de maigrir parcequ'en ce moment, c'est peut etre encore tres chargé d'anxiété
et quant a dire que si je maigris je serai une personne d'une meilleure qualité, excuse moi d'etre si directe, mais je ne partage pas du tout mais alors pas du tout cette opinion
tu te plairas peut etre plus, mais ça ne changera pas ta qualité ni tes qualités, tu es pleine de qualites et tu es une personne de qualité, maintenant
Je rajoute une petite réaction sur cette phrase qui ponctue la fin de ton message :
Quand deux chemins s'ouvrent à toi, choisis le plus difficile
et si tu choisissais le plus juste plutôt ? Pourquoi vouloir toujours se faire souffrir ? pourquoi la violence comme voie de sagesse ?
ah bah oui, alors si c'est comme ça..... tu ne risque pas de maigrir!!!!
tu as vu tous les enjeux que tu te mets pour "si tu maigris"!!!!
quelle pression, quelle dictature ma chère...... sans parler du coup des parents qui ne t'aimeront plus
est-ce possible de ne plus aimer son enfant?????? (non, se sentir trahi peut-être dans certaines familles, se sentir blessé, mais certainement pas ne plus aimer)
comme si les kilos te donnaient un "répit" avant de t'engager dans une vie qui te semble difficile, effrayante...
je crois que tu as une excellente opportunité de ré-aborder ce stade, ce poids
j'ai vu beaucoup de personnes en proie à ces "souvenirs" liés au poids que l'on faisait à une époque, donc cela ne m'étonne pas, comme si le corps avait mis en lien ce poids avec les enjeux de l'époque...
aujourd'hui les enjeux sont similaires : devenir adulte, s'affranchir du cocon familial et vivre ta vie à toi, savoir qui tu es....
C'est normal de vivre cela à cette phase de vie, c'est d'aileurs pour tout le monde un passage difficile, juste avant 30 ans....
Je pense qu'il faut que tu te libères de toutes ces pensées, ces pressions sociales
vis ta vie pour toi, cherche le job qui TE convient, accepte de vivre dans ce monde, sois libre, vas-y, saute dans le grand bain!!! tu vas super bien te débrouiller
as-tu lu le livre de Russ Harris : le grand saut???
c'est celui que je te conseillerai
Si tu maigris, tu ne seras pas quelqu'un d'autre, tu resteras toi!!!!
et même tu ne seras pas d'une meilleure qualité...
ça ne change pas grand chose de maigrir, à part de pouvoir s'habiller beauocup plus facilement, ce qui est toujours sympa....
mais tout le reste : RIEN ne change (bon sauf la santé bien sûr, à long long terme)
donc vas-y, maigris, tu verras, ça ne change pas grand chose
ne mets pas tellement d'enjeux là-dessus, et VIS ta vie sans attendre d'avoir maigri, la vie telle que tu l'envisages, toi, ta vie rêvée telle que tu aimerais la vivre....
et tiens nous au courant!
triplon supprimé :D
doublon supprimé
Oui, comme izabelle, je dis : si tu maigris, tu seras toi. Tu pèseras moins lourd, mais ton corps ne sera pas habité par un extra terrestre qui auras pris ta place.
Pour moi la question c'est : quel est ton bénéfice secondaire à rester telle que tu es ? Tu dois y trouver quelque chose qui te réconforte, ou qui est suffisamment fort pour ne pas aller dans le sens de ton envie de maigrir, mais quoi ?
Courage en tout cas et bon chemin :)
Ah autre chose ! Oui dans nos vies on passe tous par ces périodes charnières où tout se bouscule et tout change ou par des périodes de profonds questionnements.
Avec le recul et l'expérience liée à mon âge, je ne peux que te conseiller de lâcher prise et de laisser la vie couler en toi et autour de toi. De toutes façons tu ne pourras rien empêcher et si tu empêches ce flot, tu en souffriras car la vie ne peut s'arrêter de couler de toutes façons
La vie est en changement permanent, on ne rien empêcher, rien ne dure , tout absolument tout : nait, vit et meurt. Il n'existe rien qui n'échappe à ça, même pas nos hautes montagnes ou le verre; Rien, absolument rien ne dure et vouloir croire qu'on peut empêcher cela est une erreur, une de nos erreurs fondamentales