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Surmonter la fin du repas

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
05 avr 2016 à 09h
Bonjour, J'ai rejoins le programme il y a peu et j'ai fait de grands progrès : identifier ma faim est très nouveaux pour moi, manger lentement en dégustant ... Tout ça il me semble que je l'ai bien intégré. Cependant, je suis prise de compulsions alimentaires en fin de repas... En général, c'est le chocolat et/ou les biscuits qui y passent. Pourtant je sais que je n'ai plus faim. Je viens de réaliser qu'en fait c'est l'angoisse de la fin de repas qui me prend , tout le monde se lève de table et tout est fini... Le moment de communion et de complicité qui consiste à partager le repas s'achève et je m'aperçois que pour moi c'est un déchirement, comme un abandon ... Je vais me retrouver seule avec moi-même. Je prend conscience qu'avant ( d'être entrée dans le programme) je faisais durer le repas avec fruits, dessert et autres douceurs ... Pour ne pas que ce moment s'arrête. Aujourd'hui je le sens un peu désemparer . Comment faire pour surmonter cette angoisse de fin de repas qui me pousse vers une compulsion ? Merci de vos conseils et bon courage à tous.

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7 commentaires

Il y a beaucoup de gens qui ont du mal avec les fins de repas, si ça peut vous rassurer. Moi c'est pareil, quasiment toutes mes compulsions se faisaient en fin de repas, et comme je ne les voyais pas venir, je n'arrivais pas les empêcher avec par exemple la pratique de la RPC ou de l'EME-zen.

Maintenant, j'arrive à manger quand j'ai faim et à déguster, ce qui fait que je mange moins. Mais à la fin du repas, il me reste une sensation désagréable dans le ventre et dans la gorge. Pendant longtemps, j'ai cru que cette sensation était de la faim, et donc je mangeais. Et à la fin du repas, je me rendais compte que j'avais trop manger. Ou alors je me rendais compte qu'il fallait que je m'arrête, mais je n'y arrivais pas.

Depuis quelques jours (c'est vraiment tout frais!) j'ai réussi à prendre conscience de cette sensation désagréable, et surtout de la différencier de la faim. Et ce soir, après mon plat, j'avais encore un peu faim, alors j'ai mangé un morceau de fromage avec un peu de pain, et je les ai dégustés en pleine conscience, et cette sensation a disparue!

Donc ce que je peux vous conseiller, d'après mon expérience (mais bien-sûr c'est une chose très personnelle, peut-être qu'elle ne marchera pas pour vous, il faudra alors trouver une solution qui vous convienne à vous), c'est de choisir un fromage ou un dessert que vous aimez vraiment, et de le déguster en pleine conscience.

Je pense que demain, si je peux, je ferai une séance de RPC au moment où je ressens cette sensation désagréable pour bien la ressentir, en prendre conscience, la nommer peut-être et bien faire la différence avec les signaux de faim.

Bonjour,

 

je m'apelle Sophie et j'ai commencé le programme il y a 3 semaines maintenant.

Je respecte mais très bien ma faim mais j'ai beaucoup de mal avec la satiété.

Je termnie toujours mes repas quoi qu'il arrive. PLAT + FROMAGE + DESSERT.

Pourquoi ai-je tant de mal à laisser et à tout finir ? Car au final je sens une gêne au niveau du ventre...

 

Comment faite-vous, vous ?

 

Sophie.

ça vient avec le temps Sophie

si déjà tu respectes bien ta faim c'est l'essentiel

le mal à laisser, à finir, est courant,  ça peut etre l'habitude, peur de la frustration, de la faim, de la séparation, peur de manquer, ou simplement parce qu'on se restreint

c'est pourquoi il ne faut pas trop se prendre la tête sur les fins de repas et la satiété en général, car à vouloir trop bien faire, on finit par se restreindre, ce qui en soit provoque des EME

ce qui aide le plus est de porter attention à ses sensations, ce qu'on ressent dans son corps

non pas dans le but de  "bien faire", mais plutôt  pour vraiment mettre sa conscience dans son corps et les envies de son corps

le gout aussi est notre meilleur allié  pour sortir des automatismes et peurs de tous genres

Merci de vos réponses. Izabelle, ta remarque est pertinente et je pense en effet qu'il y a quelque chose à voir avec mon enfance ... Je vais creuser.

Bonne idée Finou de décaler le dessert... tout ce qui permet d'apporter un peu  de "conscience" est le bienvenu, car comme le dit Izabelle, la clé est dans l'accueil de ce qui se passe. Et pour accueillir, il faut ressentir, il faut observer, il faut être le témoin en quelque sorte.

Sylviejojo tu es inscrite depuis peu de temps, bravo pour tout ce qui fonctionne déjà bien et pour l'analyse super fine des questions de fin de repas. C'est un thème compliqué, qui revient souvent.

Pour ma part, je ne mange presque pas entre les repas, et c'est vraiment encore et toujours les fins de repas qui restent le siège de mes EME ! Donc je n'ai pas de solution miracle. Mais il est certain que les oirs où j'arrive à être bien connectée à ce qui se passe, à prendre une minute ou deux pour respirer avant de passer au fromage ou au dessert, eh bien cela suffit le plus souvent pour réaliser que non, en fait, je n'ai pas envie de continuer à manger.

Parfois ça ne suffit pas, parfois je n'y pense pas, parfois je mange trop... mais Rome ne s'est pas faite en un jour ! wink

Merci pour vos deux postes.... Je suis aussi avec des difficultés le soir et parfois le repas traine... J'ai pris l'option de manger mon dessert plus tard et parfois j'ajoute 2 carrés de chocolats en pleine conscience en dégustant et cela me fait plaisir... Avec lc je réapprend à avoir du plaisir à me nourrir!!!! Depuis que je remange des aliments un peu calorique en petite quantité je sents que je vais mieux, beaucoup mieux et si je mange trop je saute un repas et tout rentre dans l'ordre. Je ne me force plus à manger si j'en ai pas envie....et j'ai beaucoup moins de compulsions.....

ce qui est super c'est que tu as très bien analysé ce  qui te "prend" à ce moment là, en fin de repas

séparation d'avec la nourriture, mais aussi d'avec les autres convives

sentiment d'abandon que tu cherches à maitriser- controler

une interprétation à deux balles, mais peut-être que dans ton enfance le moment des repas ou des biberons étaient les seuls où tes parents te portaient de l'attention?

parce que ça m'a l'air fort ce sentiment d'abandon

 

de toute façon, aujourd'hui au moment présent, ce que tu peux faire c'est continuer à prendre conscience de cette angoisse de séparation-abandon en fin de repas, mais de l'accueillir dans le moment présent, c'est à dire en pleine conscience

c'est à dire encore dans ton corps,  de la ressentir dans ton corps  et de te laisser la ressentir dans ton corps

lui faire de la place, grâce à l'exercice notamment de l'espace de respiration

si tu le fais assez systématiquement, tu devrais voir une détente de ce moment,  car  en vivant une émotion au présent  (dans notre corps),  en lui faisant d ela place, on arrête de lutter contre et donc de l'entretenir