Bon c'est mon premier sujet de forum, je me lance!
Ben voilà, je suis assez susceptible ce qui n'est pas vraiment une aide dna sle pays de l'auto-dérision et de l'humour.
Hier soir, je suis allée à une soirée jeu dans ma belle-famille où il y avit mon beau-frère, ma belle-mère et une cousine de mon compagnon. Tout se passait bien, jusqu'à ce que mon beau-frère me dise que je suis une bavarde alors que généralement j'essaie de ne pas trop me faire remarquer ou quand je parle, je le fais en me sentant en sécurité et en confiance avec les gens, donc pour moi, c'est une marque de bien-être quand je parle. Bon je dis, c'est bon c'est une boutade, laisse passer.
Ensuite dans le jeu, il y a une carte qui rend muet la personne désignée pendant toute la partie, c'est moi qui a été désignée, je me suis bon, c'est une coïncidence, c'est bon c'est le jeu, il n'y a pas de soucis. Plus tard encore dans le jeu, on m'alloue encore une carte dont le but, est de rajouter "poil au..." à la fin de chaque phrase, et je ne sais plus qui a ajouté que comme ça, je n'allais pas trop parler. La coupe était pleine, je l'ai pris pour moi, personnellement.
Je n'aime pas déjà de trop parler car j'ai tjs l'impression que ce que je dis, n'est pas intéressant ou j'ai peur que ça ne soit pas aproprié, mais là, déjà me rendre ridicule en rajoutant ces mots en fin de phrase et ensuite, encore entendre une réflexion comme quoi je parle beaucoup, m'a complètement fermée au jeu. J'ai continué à faire bonne figure car je sais que c'est ler type d'humour, mais je n'ai pas su prendre plus de recul. Du coup, le reste de la soirée, j'ai très peu parlé. il y a eu aussi une autre réflexion de la part de la cousine qui disait qu'elle était là pour jouer et non pour faire la gueule, du coup je me suis encore sentie visée.
J'ai essayé de relativiser comme je pouvais car je les aimes bien et que j'avais déjà eu des déboires avec ma propre famille une semaine avant donc je me suis dit qu'il ne fallait pas je m'empoisonne la soirée pour ça. Mais rien n'y a fait, je n'ai pas su prendre du recul et ne pas prendre tout personnellement.µ
je sais que ma susceptitbilité date de ma période du collège où elle fut très dure et où j'ai eu le droit à tous types de remarques. J'essaie d'évoluer et de ne pas retomber dans ces vieux réflexes de défenses maisc'est plus facile à dire qu'à faire.
Par ce forum, j'aimerais avoir des conseils de personnes qui ont vécu ou qui vivent la même chose que moi, les solutions ou réactions que vous avez mis en place pour contrer cette foutue susceptibilté. Help!
Merci de m'avoir lue et de vos réponses.
Gaëlle
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Merci les filles pour vos témoignages, ça me touche.
Je vous répondrai plus en détail dans 2 jours quand je serai libre.
Milles mercis,
gaëlle
Susceptible au rapport:-)
Tout comme toi, je me considérais il y a peu comme étant très susceptible. Car moi aussi je parle beacoup, souvent très vite, je m'intéresse énormément aux autres aussi, ce qui fait que je pose beaucoup de questions. Du coup, les qualificatifs de bavarde, trop curieuse, pipelette et commère, me sont souvent attribués. En attendant, il m'est souvent arrivé d'arrêter de parler parce que j'étais vexée et de constater que plus personne ne causait, à tel point que le malaise s'installe et qu'on me le colle sur le dos. Evidemment, ce n'est jamais la personne qui m'avait blessée qui pensait avoir pourri l'ambiance, c'était forcément à cause de ma susceptibilité.
Bref, ce que je voudrais te conseiller, c'est de voir ce qu'on te reproche sous l'aspect positif et de le faire voir aux autres également. On t'accuse d'être trop bavarde, ok, mais au moins il y a de l'ambiance et tu te sens à l'aise avec les gens. Tu es trop sensible, tu pleures pour un rien? Certes, mais ce côté éponge au niveau émotionnel te confère aussi cet enthousiasme que les autres aiment tant chez toi. Si tu réagis fortement à quelque chose de positif, il est logique qu'il en soit de même avec quelque chose de négatif.
Tout ceci est une question de confiance en soi, c'est sur ce point-là que tu dois travailler. Il faut aussi te dire que certaines personnes qui ont très peu confiance en elle-même ne réagissent pas comme nous. Nous on réagit en se sentant blessée, en se fermant comme une huître. Mais chez d'autres personnes, la défense passe par l'attaque. Et elles s'attaquent en général à des personnes qu'elles sentent déjà un peu fragilisées. Relativise en te disant que la personne en face est encore plus mal que toi.
J'ai pu constater qu'à mesure que j'ai pris confiance en moi qu'on s'attaquait moins à moi. Au départ, je me suis dit que c'était juste une question de perception de ma part, mais en vérité, les remarques désobligeantes ont diminué.
Après, il n'y a pas de miracle, pour acquérir cette confiance, j'ai dû énormément travaillé sur moi. J'ai vu un kinésiologue qui m'a aidée à "nettoyer" les cicatrices d'une enfance et d'une adolescence durant lesquelles j'ai été beaucoup humiliée, principalement par mon grand frère, mais aussi par mes camarades de classe. Ca a été dur, car le nettoyage passe par beaucoup de larmes (et quelques kilos en trop), mais je me sens tellement mieux aujourd'hui!
Je te souhaite la même chose, ta sensibilité (plutôt que susceptibilité) est une force!
Bonjour Gaëlle,
Tout d'abord, merci pour ce message... je dois dire que je m'y suis reconnue à certaines périodes de ma vie où voulant être joviale ou gentille, je prenais pour moi la moindre remarque, et le malaise s'installait...
Petit à petit, j'ai construit des défenses et des remarques personnelles qui me permettent de "passer au travers les bombes" :
exemples :
Quand les gens te mettent dans des cases, c'est pour se rassurer eux ; Juger rassure !
En fonction de si on est dans un cadre privé, ou pro, j'utilise différentes armes (un peu comme des exercices d'affirmation de soi) :
- je surjoue ce que l'on me reproche pour montrer le ridicule... "Non, je ne suis pas bavarde, je suis très très très bavarde, et ça risque de s'empirer en vieillissant..."
- Dans le cadre professionnel, j'utilise la reformulation au lieu de me justifier (Ne jamais se justifier !) ; "Qu'entendez vous par là ? En quoi trouves-tu que je suis comme ça ?" Et le ballon se dégonfle tout seul, et en plus je fais preuve d'écoute !
Je ne sais pas si ça va beaucoup t'aider ce que je t'écris, mais en tous cas, j'ai remarqué une chose : quand les réflexions n'ont pas d'impact, elles fusent moins... alors que tant qu'on gagne, on joue !
Bon courage pour la suite !
Géraldine
Bonsoir,
Gaelle tu écris :"Je n'aime pas déjà de trop parler car j'ai tjs l'impression que ce que je dis, n'est pas intéressant ou j'ai peur que ça ne soit pas aproprié, mais là, déjà me rendre ridicule en rajoutant ces mots en fin de phrase et ensuite, encore entendre une réflexion comme quoi je parle beaucoup, m'a complètement fermée au jeu."
C'est le style de peur que je me trimbale depuis toujours.....Ca va mieux mais par exemple, je continue à parler très vite pour finir ma phrase au plus vite etcar je crois toujours embêter mes interlocuteurs....
Dans ce que tu racontes je me reconnais au plus haut point. Rester sans voix et ruminer sur une parole reçue comme désobligeante. C'est un problème d'estime de soi, de ne pas se trouver suffisamment de valeur....Sinon, on rigolerait ou ou on remballerait la personne qui prononce une parole qui nous blesse...Ou simplement on ne serait pas blessée ....
Avec les années, j'ai pas mal réfléchi à cette question d'estime de soi : d'où ça venait bien sûr (me concernant j'ai été été beacoup humilié dans mon enfance par mes parents et quasiment pas été valorisée) , se persuader que ce n'est pas la vérité (à LineCoaching j'ai appris à raisonner en terme de "ce n'est qu'une pensée, et les pensées ce n'est pas la vérité").
Je m'étais créé aussi comme fantasme que si je n'étais pas parfaite, en tous les cas aux yeux de mes interlocuteurs, je n'étais pas digne d'être aimée....Du genre, il me trouve bavarde donc il me trouve nulle ! Evidemment, c'est Faux archi faux.....Même avec nos défauts/travers les gens nous aiment qd même peut être même desfois à cause de nos défauts ou de ce que pointent comme défaut..........C'est peut être de cela qu'il faut qu'on se persuade. Sur Lc, j'ai eu dernièrement à faire des exercices où je commets intentionnellement 3 actes imparfaits, et observer les réactions des gens.....Ils n'ont absolument rien vus et cela ne change rien au regard qu'ils posent sur nous ......
Desfois on est aussi la cible de personnes mal dans leur peau, plutôt que de s'en prendre à eux mêmes, ils s'en prennent aux autres....
J'aime bien les conseils que Géraldine te donne, ces dernières années je réagis un peu dans les mêmes registres...;
L'humour aussi c'est génial, répondre avec légèreté et sourire.....Mais qd on a grandit dans des milieux anxyogènes c'est compliqué, c'est pas inné, mais ça s'apprend..surtout quand notre estime de soi se restaure au fil du temps ...
Ce qui est sûr aussi, c'est que desfois on croise des gens lourds, insistants, à qui je finis de dire le plus anodinement possible"d'arrêter" et si la personne prend la mouche en disant que je suis susceptible ou autre je lui réponds sur un ton mi gentil mi ironique "Maaaaaaiiiiis, je plai-sante, ma parole, tu comprends pas la plaisanterie !" Ne pas se laisser écraser, y a des gens qui sont pécialistes.....
Y a aussi la possibiité d'en parler à son compagnon, lui demander comment lui il a entendu "cette parole" à notre égard....Cela peut nous aider ou à relativiser ou au contraire se dire que la parole était vraiment déplacée.....
Allez, Gaëlle, je te souhaite une bonne réflexion entre toi et toi, avec plein de bienveillance à ton égard; on va y arriver !
Je pense à toi,
Lorraine
Bonsoir à toutes, je vous remercie pour vos réponses. Ca me touche.
Géraldin, merci pour tes phrases de défenses. Elles sont bien et c'est astucieux. Cela semble logique pourtant, l'autodérision et la reformulation! Je te remercie! Mais comment fais-tu pour ne pas te montrer déstabilisée? Je tacherai de penser à ce que tu as dit comme quoi plus je montrai que cela me blesse plus ils continueront.
Lorraine,
Oui c'est terribe que l'on ait aussi peu d'estime pour soi. Je me reconnais aussi dans ce que tu expliques. Et c'est vrai que le plus clair du temps, c'est souvent moi qui voit mal la réalité, qui la déforme. Mais j'essaide de me soigner, avec ce programme et avec mon spécialiste! Comme tu dis, ce n'est pas inné mais comme toi, j'apprendrai à ne plus me laisser faire!
Ben je ne lui en ai pas parlé cette fois-ci car c'est sa famille et je n'avais pas envie qu'il prenne leur défense ou peur que j'en prenne encore pour mon grade et encore culpabiliser. Je m'en prends assez souvent que je suis française et que je suis pas comme eux alors m'entendre dire que je suis susceptible (= pas parfaite) et que ça vient de ma nationalité, n'arrangerait rien de me sentir encore moins intégrée dans leur culture. Mais en réfléchissant sur la soirée, je crois qu'ils ont du le remarquer car j'ai vu leur comportement changer. Sa cousine s'est faite plus sympathique et ma belle-mère semblait génée mais si ça se trouve c'est encore une vision déformée de ma part.
Babibou,
J'aime aussi ta façon de voir car tu transforme le défaut en une qualité et c'est vrai qu'à la base de ce défaut se cache une qualité. Oui, je dois travailler cette confiance en moi et je suis le même chemin que toi car je me fais suivre aussi pour un kinésiologue pour les mêmes raisons que toi, humiliations par mes camarades, un côté abandonnique lié à mes parents et bien d'autres sujets à encore travailler.
Milles mercis à vous trois. vous m'avez données de bons conseils que j'essaierai d'appliquer dès que l'occasion se présente. Merci pour ce soutien et pour votre ouverture d'esprit.
Je vous souhaite également bon courage.
Gaëlle