angoisse de séparation
Docteur Apfeldorfer, je voulais juste vous remercier d'avoir pointé ce soir, lors du chat du groupe, cette histoire d'angoisse de séparation, je n'avais pas fait le rapprochement avec mon impossibilité de jeter... certains comportement presque hystérique quand mon mari veut absolument que je jette des vieux vêtements, des papiers...
Avec LC, je grandis encore...Un pas, puis l'autre et les choses avancent.
Merci à vous.
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Répondre
Oh oui
pardon Fred
et donc merci pour ton idée Bliss
en fait comme je réponds en plusieurs fois (suis au taf), le temps que je poste ma réponse il y a eu d'autres réponses que je manque, après je me mélange en répondant (en plusieurs fois à nouveau).
Et du coup je viens de voir ta réponse Iza, merci !
Bé ... je n'ai pas peur que ma mère me frappe si je ne finis pas mon assiette ... je n'en ai aucun souvenir au niveau conscient c'est ma grand mère qui me l'a raconté. Ca ne me paraissait pas être ce que ma mère a fait de pire (et puis vu comment ma propre fille m'exaspère, je comprends qu'elle ait été elle-même au point de rupture, enfin je veux dire que ça ne me secoue pas tant que ça)
(sinon elle n'avait pas peur que je ne grossisse pas, c'est juste que ça l'énervait que je résiste ... Mais je n'ai jamais été en danger juste jumelle née à 8 mois donc petit poids ... On m'a rendue à mes parents quand j'ai repris mon poids de naissance +10% - c'était le concept de l'époque. Ma fille ainée a mis 1 mois à reprendre son poids de naissance (on débutait toutes les deux en allaitement) elle n'a jamais été en danger, je ne sais même pas pourquoi on m'a gardée si longtemps).
Disons que je pense que son attitude n'a pas été neutre dans mes troubles du comportement alimentaire mais ça n'est pas aussi linéaire que ça . Et puis cette idée de ne pas savoir jeter les trucs ça me parlait bien (ça parlerait bien à mon compagnon qui lui est un peu un "jeteur fou", ça l'énerve que je conserve les objets mais lui il balance tout sans demander et après faut racheter).
Mais aussi bien c'est une coïncidence que je sois "conservatrice", c'est de l'affectif (je donne même des noms à mes bagnoles), et on est effectivement sur une angoisse type "rappel" ? Mais alors là je ne sais pas du tout l'explorer ou l'identifier. En plus j'ai pas envie de trop gratter pour sortir tous les trucs moches, les examiner et me dire ça oui, ça non, ça peut-être (je veux dire, ça va de l'avoir vécu une fois, hein). Soit ça m'explose à la figure soit ça ne me parle pas et j'avoue que je l'écarte peut-être un peu vite ?
Après (pour reprendre l'idée de s'observer et d'accueillir ses ressentis) je sens bien que j'ai la gorge serrée quand j'évoque tout ça donc il se joue quelque chose (sur la question du fait que je sois restée en couveuse) mais est-ce que c'est ce qui se joue dans mon assiette ???
pfff
Un personnage de roman, Hannah, disait que s'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème. Si ça se trouve je me fais des noeuds au cerveau pour rien. Je manque de patience...
à ce stade, ce n'est plus de l'angoisse de séparation, mais plutôt de l'angoisse que ma mère me frappe si je ne finis pas mon assiette.... et chez elle peut-être une angoisse que tu ne survives pas, bb, si tu ne "prenais pas de poids"
peut-être prendre conscience de cette angoisse, simplement, devant une assiette non terminée, surtout SANS faire de pleine conscience (non je blague, c'est juste parce que j'ai lu que tu étais réfractaire) mais simplement en respirant avec cette angoisse-là qui est une angoisse passée qui se réveille peut-être de temps à autre, mais qui est bien dans le passé
Bonjour,
Merci BEAUCOUP pour vos réponses,
Je réalise que ça ne correspond pas à mon cas. Je n'ai aucun souci pour être seule. Je ne me sépare pas de mes enfants en vacances mais c'est parce que je n'ai personne pour s'en occuper sinon j'adorerais avoir une semaine peinarde ... cela étant la journée école/crèche/centre loisirs, aucun pb à me séparer d'eux.
Pas de souci non plus avec mon compagnon, la seule contrainte est logistique (bah toute seule pour gérer les 3 mouflettes c'est lourd).
J'ai juste un vrai, gros problème pour ne pas finir mon assiette. Je fais comme Bliss, je me sers des petites portions comme ça je contourne le pb.
Je me contrains, consciemment, à laisser qqc. Mais spontanément si c'est dans mon assiette je le mange.
Je ne jette pas non plus mes affaires (j'arrive à les donner mais seulement à des gens que je connais, et je n'arrive à ne pas finir mon assiette que si qqn la finit à ma place).
Dans le chat ça semblait vraiment lié à une angoisse de la séparation. Mais ce que vous évoquez ne me parle pas ? Sauf les achats en avance (c'est vrai que j'aime avoir le flacon de remplacement avant que l'autre soit vide, mais bon se retrouver sans couches ou sans papier hygiénique ça me paraît inconcevable, et je n'en achète qu'un d'avance).
Suis un peu perdue.
Oh je suis désolée FRED
En vous lisant je me dis que je suis restée plusieurs semaines en couveuse à la maternité (à l'époque on ne prenait pas les enfants dans les bras, on m'a laissée pleurer sans intervenir, quand je suis sortie de couveuse je ne pleurais plus ...).
Et attachement maternel, hahaha, nada. Ma mère voulait un garçon, j'avais un jumeau (resté en couveuse beaucoup moins longtemps ... moi je n'en sortais pas parce que je ne prenais pas de poids, ha-ha-ha). Mon père était et est toujours très attaché à moi mais ça n'est pas pareil.
Il y a sûrement des sujets à creuser !!
J'ai un peu du mal à voir le rapport cela dit. Ou en tout cas j'ai un peu de mal à voir comment je m'en sers pour changer de comportement.
Je lis bien ton idée de défusion Iza mais en ce qui me concerne ça m'a structurée ... je ne me sens capable de jouer la défusion à ce stade (et les thérapies ne m'avancent pas des masses non plus, mais je n'ai jamais fait de thérapie sur le comportement alimentaire).
Ca commence à m'oppresser. Je ne sais pas comment trouver les ressources.
Si un des Dr pouvait intervenir sur ma question ?
Je remonte ce post parce que l'angoisse de la séparation a été évoquée dans le chat du 10 juillet dernier. Et que je me retrouve dans le profil (oui j'ai du mal à jeter les vieux trucs qui-peuvent-toujours-servir). Et que je me retrouve aussi dans la question posée, celle de la difficulté à laisser son assiette à moitié pleine.
Pour rappel la réponse du Dr Apfeldorfer
[quote]En ce qui concerne votre difficulté à vous arrêter de manger lorsqu'il reste encore de la nourriture dans votre assiette, c'est une chose fréquente chez les personnes qui présentent ce qu'on appelle de l'angoisse de séparation. Avez-vous par ailleurs des difficultés à jeter des objets qui ne vous servent plus, des journaux déjà lus et sans intérêt ? Avez-vous de la difficulté à supporter l'éloignement de personnes qui vous sont chères ? Ces mêmes personnes sont aussi sensibles, souvent, à l'ennui et au vide, qu'elles supportent mal et que cela fait manger. Je vous conseille alors de vous entraîner à jeter, pour commencer, de petits objets inutiles, quelques-uns par jour. Puis ensuite de vous entraîner à jeter de la nourriture, ou bien en laisser systématiquement dans votre assiette. Il est important, dans un monde aussi pléthorique que le nôtre, de savoir laisser ce qui est en trop ![/quote]
Je ne m'ennuie jamais (j'aimerais avoir le temps pour ça, quel luxe), et je n'ai pas forcément du mal à jeter la nourriture dans l'absolu, ça ne cause pas d'angoisse. L'idée me perturbe, mais c'est plus une question d'éducation, d'écologie et d'économie. J'évite le gâchis en préférant prendre des petites portions ... et pendant longtemps j'ai fini les assiettes de mes filles pour ne pas gâcher.
Après s'il faut jeter de la nourriture non utilisée, périmée ou pas, ça ne me paraît pas problématique. Seulement, ne pas finir mon assiette, ça, c'est un vrai problème (sais pas si la nuance est claire). Et cette histoire d'angoisse de la séparation ça m'intéresse bien du coup.
Sauf que quand j'ai voulu creuser le sujet sur internet, en tapant angoisse de la séparation, je suis tombée sur l'angoisse de la séparation des 8-9 mois chez un bébé (j'ai passé ce stade) ou l'anxiété de la séparation chez le chien (pas trop concernée non plus).
Alors finalement, qu'est-ce qu'on peut en dire de cette angoisse de la séparation ?
Qu'est-ce qu'on peut en faire, aussi, et comment on apprend à dépasser ça ?
(s'il y avait une phrase qui ne comprend pas "RPC" ça m'aiderait assez , je ne doute pas que ça soit un appui mais comme pour l'instant c'est juste pas mon truc, j'aimerais bien une piste classique, quoi).
Bonjour,
Juste un petit mot pour dire que je n'ai pas pu hier soir participer au chat du groupe "Gérer ses EME" (j'étais dans le train...) mais que je l'ai lu avec attention ce matin. C'est un chat très touchant, très intime aussi. J'ai été très émue par ce que tu as dit de toi, Capuccino, mais aussi par Tourmaline, Lizz et les autres...
Il y a beaucoup à réfléchir dans ce chat, beaucoup de pistes sur la façon d'aborder les réunions familales comment arriver à prendre de la distance sur ses émotions tout en étant présent avec les autres, etc...
J'ai aimé toute l'humanité qui ressortait de cet échange, et des phrases de G. Apfeldorfer :
"Nous ne choisissons pas notre famille, et ceux qui la composent sont à prendre exactement tels qu'ils sont, sans qu'il soit besoin de tenter de les changer."
"On ne choisit pas ses émotions. Elles n'ont pas à être utiles. Elles sont à vivre telles qu'elles viennent nous visiter."
"La pression: on peut dire oui, ou bien non. Si on choisit d'accepter ces amicales pressions, il convient de se préparer à vivre les émotions qui vont avec. Si on dit non, en résistant aux pressions, d'autres émotions viendront nous visiter."
"S'affirmer ne signifie pas couper les ponts, bien au contraire, et faire naître le respect et de meilleures relations." : cette phrase m'interpelle particulièrement, car oui, quand on supporte mal ses émotions, la tentation est grande de fuir, toujours... et je l'ai beaucoup fait, finalement...
Et puis ce rappel, plein de sagesse : "Les fêtes sont émotionnantes pour tout le monde, y compris vos vieux parents qui vous paraissent parfois si pénibles à supporter."
Parce que oui, pour les autres aussi, les fêtes sont difficiles... Certains tolèrent mieux les émotions, d'autres n'utilisent pas l'alimentation pour les soulager (mais peuvent avoir d'autres formes d'addictions...) donc ce n'est pas inutile, aussi, de retrouver un peu de bienveillance pour soi... et pour les autres !
Enfin, il y avait dans ce chat un résumé de l'ambivalence de Noël : magique pour les enfants, mais triste pour les adultes compliqués que nous sommes...
Merci encore !
Lily
lol en l'occurrence c'est 8 mois les grossesses gémellaires.
Merci Fred pour ton idée. J'y réfléchis mais non le jumeau ça ne me parle pas tellement, surtout qu'on s'est bien retrouvés collés l'un à l'autre après
mais par contre le truc qui me percute c'est d'avoir écrit ici que je suis restée éloignée de ma famille (y compris de mon frangin qui poussait comme un champignon) parce que je ne prenais pas assez de poids.
Et petite, je ne mangeais rien, j'étais "difficile", au point que ma grand mère a dû retenir ma mère que ça rendait violente (alors sur l'état d'énervement qu'on peut ressentir je suis à bon école, ma fille aînée est en refus total des légumes et c'est vrai que ça finit par rendre barge, en revanche je ne serais pas allée jusqu'à passer à l'acte sur un bébé de 6 mois).
Je ne détaille pas plus car on est dans la partie publique mais disons qu'il y a des sujets, là.
Bon et puis bien sûr on devait finir nos assiettes (en pensant aux petits éthiopiens) et interdit de sortir de table avant la fin du repas.
...
Et maintenant, bé, j'en fais quoi moi ? ca ne me dit pas comment ne pas finir mon assiette
C'est de l'entraînement comportemental ?
Ou il faut une thérapie ? (encore)