Être le parent idéal pour soi-même
Je suis en train de concevoir une formation et pour l'occasion je remets en forme tout ce qui est nécessaire pour mes stagiaires
et au passage..... bim...... piqure de rappel... on n'a jamais fini, ça m'a vraiment fait de l'effet en testant mon propre exercice ;-)
j'avais envie de le mettre ici du coup, tellement c'est important dans la problématique alimentaire (et relationnelle)
Il s'agit de cette importante évolution qui est de faire le deuil d'un "parent" extérieur et être son propre parent, être le parent de son enfant intérieur, son enfant vulnérable, celui qui a peur, qui a honte, celui qui ne sait pas, celui qui n'y arrive pas, celui qui se sent si petit.
Nous pouvons "re-parenter » l’enfant vulnérable : faire ce qui est nécessaire pour lui lorsqu’il a peur, répondre à ses besoins lorsque c’est possible, et surtout avoir de la compassion pour lui : nous envelopper, nous bercer dans notre propre vibration d’amour, devenir un dieu aimant envers nous-memes
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coucou Gaelle, l'exercice je le fais dans ma formation en présentiel, donc ce n'est pas transposable à distance
il me semble que le premier pas c'est déjà de prendre conscience de ses besoins, en effet
te mettre à l'écoute de tes émotions et tes sensations est la voie royale pour que ton enfant intérieur puisse s'autoriser à pointer le bout de son nez
en effet quand pendant longtemps on ne l'a pas laissé existé, il peut être un peu timide, mais dès qu'il sent un espace d'accueil ça va mieux
écouter tes émotions, jouer, courir, bouger, tout ce que les enfants aiment peut aider à lui faire une place
C'est super ce que tu écris Izabelle!
Je sens qu'il y a quelque chose à creuser pour moi aussi là dedans, mais j'ai beaucoup de mal. Tu pourrais en dire un peu plus sur les exercices?
Je bloque, d'une part, parce que, même si dans ma tête j'ai de 3 à 93 ans, j'ai l'impression d'être tout en même temps et je n'arrive pas à me faire un face à face parent-enfant.
L'autre problème c'est que je ne me suis quasiment jamais autorisée à être une enfant (j'avais environ 2 ans quand ma nounou a accueilli 2 bébés et m'a dit: "tu es la grande maintenant ". Moi, j'ai compris "tu es une grande personne maintenant " et j'ai cru que j'étais adulte ou presque adulte tout le reste de mon enfance. J'en ai pris conscience quand mon aîné a fêté ses 2 ans 😅)
Bref...j'ai une bonne marge de progression pour que mon enfant intérieur s'autorise à exprimer ses besoins pour que mon parent intérieur puisse y répondre !! Mais je ne sais pas trop comment procéder.
je suis très heureuse Karolus que cela t'ai permis cette prise de consience
j'espère que cet enfant intérieur va se sentir aimée, comprise et accompagnée
en faisant les exercices de ma formation pour les "tester", j'ai pu observer un effet assez incroyable sur mon rapport à l'alimentation
la semaine dernière donc, je fais un exercice avec parent et enfant intérieur et dans l'après-midi je ressens quelque chose de différent
j'ai senti un véritable "parent" intérieur, qui voulait que je mange un vrai diner le soir plutôt qu'un gouter toujours identique
ça m'a fait bizarre de sentir cette énergie en dedans pour moi
et ça a changé beaucoup de choses
car depuis je n'ai plus aucune envie de manger émotionnelles (ni besoin de contrôle qui va un peu avec)
comme si l'intervention de ce parent intérieur avait calmé mon enfant en quête d'amour
et si l'amour c'était aussi le cadre?
ça fait tout bizarre de ne plus avoir d'envie de manger émotionnelles, car c'est une sensation de liberté toute nouvelle....
c'est un monde tout à fait différent ;-) je m'en étonne
et ce n'est même pas comme une victoire, juste un changement
j'avais appris à composer avec elles, mais là elles ne sont plus là pour l'instant
Coucou,
Je suis intriguée : est-ce une sensation naturelle de ne plus vouloir manger comme un enfant simplement par la prise de conscience d'un parent intérieur ou il y a eu un vrai travail entre ta prise de conscience et l'acceptation ?
Au final, c'est comme être seule a la maison faire tout ce qu'on veut, se croire libre et d'un coup on réalise qu'on n'est pas seul, juste que le parent est sortie une minute oubliant les clés sur la porte. Le parent ne peut pas entrer sauf si on choisi de le faire entré . Mais c'est dans le contexte que nous devons consciemment travailler sur nous même 🤔
Ou au contraire, on serait comme un enfant qui a juste fermer les yeux et d'un coup il ouvre et voit sa mère ou son père plein d'amour le regarder les bras grand ouvert. Alors dans ce cas, le simple fait de le savoir notre façon de vivre change naturellement sans plus d'effort de notre part.
Hâte d'avoir ton retour.
PS: je sens la différence depuis que je suis sur ce site. Mais je veux être sûre d'être sur la bonne voie.
Merci pour ce partage. Je n'avais pas réalisé que j'avais encore une enfant en moi, qui avait besoin de moi, d'amour, de compassion, de compréhension. J'en ai les larmes aux yeux. Maintenant j'espère pouvoir l'aider cette petite fille, afin qu'elle se sente mieux. Mais là le chemin sera plus long. Mais grâce à vous je sais qu'elle est là.
super !
en fait je forme les enseignants de ma future école
c'est une formation initiale qui sera suivie d'une formation continue, à la relation en tant que base des apprentissages, dans le premier module on a vraiment exploré les émotions, leur sens, leur utilité, l'acceptation émotionnelle, et là on explore le rapport à soi-même, et notamment l'enfant intérieur
par la suite je leur transmettrai tout ce que je sais pour faire de la relation un formidable outil de changement et d'apprentissage
je suis très enthousiaste pour cette formation qui va chercher à fond dans ma valeur créativité et pédagogie
en plus les retours sont supers
Belle journée à toutes les deux !
Coucou,
ce n'était pas tant la sensation de ne plus vouloir manger comme un enfant que la sensation de sentir mon parent intérieur qui souhaitait me cuisiner un bon repas et donc que je ne me gache pas l'appétit pour pouvoir en profiter
un peu comme je ferai simplement avec ma fille
c'est surtout la sensation de cette énergie intérieure de parent qui pense à vous, qui vous prépare un bon repas, et qui donne un cadre (attendre l'heure du repas, essentiellement que ce soit prêt en fait)
ce n'est pas une sensation de "flicage" mais de présence bienveillante de mon parent intérieur que j'ai ressenti
et le fait que ce parent agisse, c'est à dire soit en train de cuisiner pour moi, pour prendre soin de moi, sans que ça soit une corvée, sans que ça soit un poids
il faut dire que j'ai un passif avec ma mère qui nous préparait des repas du soir tout en se plaignant sans arrêt et nous faisant bien comprendre à l'insu de son plein gré ;-) que c'était un poids pour elle
ce que je ne fais pas avec ma fille bien sûr, mais cette attitude de ma mère envers moi que j'avais intériorisée, c'est ça qui se modifie peu à peu
j'essaie d'être pour moi-même la même mère que je suis pour ma fille : attentive, heureuse de cuisiner pour elle, d'être là pour elle, qu'elle ne se sente pas un poids mais une bénédiction
bonne journée!