Je me compare en permanence
Bonjour chers Docteurs et Linecoachés,
En prêtant attention à mes pensées automatiques, je me suis aperçue que je me jugeais et me dépréciais en permanence avec des phrases comme "tu es nulle", "tu n'y arriveras jamais", "mais à quoi t'attendais-tu ?".
J'ai aussi une énorme tendance à me comparer physiquement aux autres filles. Ca peut-être des personnes que je vois à la télé ou dans les journaux, que je croise dans la rue, ou encore des copines.
J'ai même remarqué que, quand je regarde un film, voir une jolie actrice peut déclencher une EME parce que je me compare à elle.
J'analyse beaucoup le corps des autres, je suis très (trop) admirative de la beauté physique, comme si j'étais dans une sorte de recherche, de quête, d'une réponse.
J'ai l'impression d'être une personne artificielle et naive.
Je suis très complexée par certaines parties de mon corps que je voudrais tonifier, mais je n'arrive pas à me mettre au parcours forme régulièrement, sans doute parce que trop idéaliser le résultat me bloque. En tout cas, c'est comme ça que je l'analyse...
J'ai minci depuis mon inscription à LC et j'en suis très heureuse. Mais pas plus tard que ce matin, en me voyant dans la glace, j'ai eu une pensée automatique du genre "c'est mieux qu'avant mais c'est pas encore ça".
J'ai beaucoup besoin d'être rassurée sur mon physique, j'ai utilisé plusieurs fois l'outil "je ne me cache plus". Mes proches me disent qu'ils me trouvent jolie, je reçois régulièrement des compliments. Ca me fait plaisir mais dans le fond, je suis plutôt mal à l'aise, inconfortable, comme si je ne le méritais pas ou que je n'y croyais pas, ou temporairement. Ca peut aussi me rendre euphorique sur le moment. Quand c'est des compliments masculins, c'est encore pire, je crois que je me sens presque mise en danger. Pourtant, je devrais être flattée et contente. Dans tous les cas, c'est EME à retardement, ça me met la pression.
Il faut dire aussi que pendant les 18 premières années de ma vie, on ne m'a jamais dit que j'étais jolie. C'était même plutôt le contraire. Sauf ma mère, mais bon... c'est ma mère ! même si je sais que c'est déjà tellement par rapport à beaucoup de témoignages que j'ai lus sur le site.
Depuis plusieurs semaines, je stagne par rapport au programme. A la fois à cause d'un contexte professionnel (je viens de terminer un cdd et je rentre dans une phase assez cruciale où il va falloir que je me décide et que je m'affirme sur ce que je veux vraiment faire) mais aussi comme si j'allais franchir une nouvelle étape décisive. J'ai perdu plus de 5 kgs et j'aimerais encore en perdre 5kgs. Je ne suis pas encore à mon set point puisque quand je respecte mes sensations alimentaires, je perds.
Bref, je me sens un peu emmêlée, empêtrée dans des idées et des idéaux qui ne me ressemblent peut-être plus mais dont je n'arrive pas à me libérer. C'est un peu paradoxal. Pourtant, j'aimerais avancer mais je suis comme hésitante et bloquée...
voilà... désolée pour la tartine, j'espère que vous aviez faim, du Nutella en pensée à tout le monde !
Rose
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
ah la comparaison aux autres.......... pas plus tard qu'hier soir en cours au fitness, je regardais toutes les filles derrière moi et je les obsevais et je me disais " et elle, elle est plus grosse que moi ? et l'autre ? et celle-ci oui ses cuisses sont plus grosses mais ses bras plus fins, par contre elle a pas de ventre".... . mais bon, ensuite, je re-pose mon regard sur moi-même et je me trouve "au fond pas si mal" mais ça ne me suffit pas....ce'st terrible
Rose-petit-beurre, je suis comme toi toujours à me comparer aux autres et surout à mes cousines. Je me rends compte qu'inconsciemment ; je me dis que si je grossis on ne m'aimera plus. C'est quand même stupide n'est-ce pas ? Je crois que cela vient d'un manque d'amour de ma mère. Et les seules fois où j'avais sa considération c'est lorsque j'ai fait un "passage" anoréxique ! J'essaye de relativiser et je vois bien que j'ai toujours autant d'amis et de proches qui viennent me voir même avec 8 kilos de plus après mes 2 grossesses.
Concernant, la gent masculine, j'avooue que les compliments me mettent très mal à l'aise car je me sens très mal dans une relation amoureuse. A psychanaliser je crois . Manque du père ? Toujours est-il que je me ferme dans ma coquille dès qu'un homme me dit qu'il m'apprécie et je fait tout pour l'en dissuader ! Et bien sur je me compare toujors aux autres femmes en lui disant que celle -ci est belle, celle-là intelligente .. Et puis, au collège, j'étais la risée de tous. A force d'entendre les termes : boudin, vilaine et autres, on finis par les prendre réellement pour soi et à se croire être de cette façon.
Bref, je crois que tout ça montre une faible estime de soi. Et peut-être le fait de ne pas accepter que l'on a le droit d'être ce qu'on est .
je connais aussi très bien la comparaison incessante, surtout que dans ma famille, ça va de soi !
plusieurs choses m'ont aidée à m'en détacher un peu (je dis bien un peu car quand je suis à coté d'une fille allumette, qui reçoit des compliments, j'ai tendances à dégringoler)
- comprendre qu'il y a plusieurs beautées possibles, la beauté, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, revet énormément de couleurs, taille, formes....ce n'est pas parce qu'une fille est canon que tu ne l'ai pas à ta manière
- l'art, je rejoint plus haut, nous montre bien qu'avant l'ere des magazines et de la mode actuelle, les femmes en formes etaient valorisées
- et un livre écrit par Dukan (peut etre qu'il y a plusieur dukan !) "les hommes préfèrent les rondes", m'a litteralement ouvert les yeux sur le fait que nos rondeurs sont normales, physiologique, et facteur d'attirance, les hommes ayant (globalement) un corps sec sont logiquement attirés par un corps opposé aux leurs,
l'auteur souligne que le monde de la mode est gouverné (en majorité) par des hommes à tendance homosexuelle, ainsi attirés par des corps filiformes.
je suis heureuse d'etre une femme et d'avoir des rondeurs qui le souligne, j'ai enfin compris que c'était on ne peut plus normal.
au final pour ne plus être dans la comparaison incessante, j'ai appris à m'accepter.
Bon courage !
Bonsoir
je crois que "la pathologie de la comparaison" est assez commune aux lincoachées et que c'est en partie à cause de ça que nous en sommes là maintenant. Il suffit de lire les écrits de certaines qui ont commencé des régimes quand elles étaient tout ce qu'il y a de plus "normales" pour perdre quelques kilos et être "comme les autres" , plus minces, plus en accord avec les canons de la beauté...
Et c'est vrai que les magasines qui nous présentent en permanence des filles superbes sans un gramme de cellulite (mais en effet hyper photoshopées maintenant ... et je ne parle pas du maquillage qui mis stratégiquement peut faire paraitre un 85a pour un 95C sous l'effet des lumières) ne peut qu'accentuer ce phénomène ... et ne nous aide pas à construire notre estime de nous ... mais regarde les femmes peintes par Rubens ... (//p.agostini.pagesperso-orange.fr/atelier_bazille/rubens_venusmiroir.jpg //arsenicetpetitesculottes.files.wordpress.com/2010/03/rubens-earth-water.jpg par exemple) .. elles ne sont pas dans les standards actuels mais elles sont belles !!!il n'y a donc pas que la beauté des magasines ...
Je pense qu'il est difficile de s'affranchir complètement de se comparer aux autres, l'idée comme sagattine le propose est de ne pas en profiter pour se dévaloriser : OK elles sont plus fines, plus minces, plus en accord avec les standards actuels, mais regarde tes atouts à toi et mets les en avant! souligne tes réussites (sans les dévaloriser juste après), essaye de changer tes pensées automatiques .
Ce n'est pas la partie la plus simple de notre travail sur LC mais je crois qu'elle est indispensable pour avancer vraiment et nous aider à limiter les EME...
Bon courage
Nikaia
Rubbens, photographe officiel de Linecoaching!
Sourire
Bonjour Rose-Petitbeurre,
Vous analysez finement vos discours intérieurs, ces différentes pensées automatiques dévalorisantes, échos de votre passé, et cette tendance à se comparer physiquement aux autres.
Se comparer est une bonne façon de se rendre malheureux… surtout si on se compare à des personnes d’exception, et pas à la caissière du supermarché ! Ça me rappelle un petit livre que j’avais lu il y a longtemps. En anglais, cela s’appelait « How to make yourself miserable for the Rest of the Century, a vital training manual » de Dan Greenburg (toujours trouvable sur Amazon, je viens de vérifier). Et je constate aussi que la version française, qui s’intitule « Le manuel du parfait petit masochiste » est elle aussi disponible. Youpi !
Je vous cite de mémoire (il y a au moins 10 ou 15 ans que je n’ai pas relu le livre) : à mon âge, Einstein avait déjà énoncé la théorie de la relativité, Rockefeller avait déjà gagné ses premiers milliards…
Et bien sûr, Claudia Schiffer, plus vieille que moi, a encore de plus belles jambes que moi.
Miroir, miroir, dis-moi qui est la plus belle…
Bon, je vous rappelle qu’il ne s’agit pas d’être plus ou moins que tel(le) ou tel(le), mais d’être authentiquement soi-même, et de suivre son propre chemin, du mieux qu’on peut. N’est-ce pas ce que nous recommandons, question poids ? Ne pas faire un poids fixé selon des normes arbitraires, une mode arbitraire, mais faire son poids à soi, son poids d’équilibre ?
La beauté : merci nikaia de nous renvoyer à Rubens, qui peint si bien la cellulite, au point de nous la faire trouver belle. Car pourquoi trouvons-nous belles les femmes peintes par Rubens (quoique avec une certaine dissonance cognitive) ? Parce qu’elles sont fières. Fières d’être ce qu’elles sont, telles qu’elles sont. Cette beauté n’est pas objective, parce que la beauté objective n’existe tout simplement pas.
Bon, j’en reviens à vos blocage, RosePB. Vous écrivez : « Quand c'est des compliments masculins, c'est encore pire, je crois que je me sens presque mise en danger. »
Voilà sans doute une de clés de votre blocage : la peur. La peur de vous trouver en position de séduire. La peur de tous ces mâles, en loups à la Tex Avery, peut-être…
Mon conseil : il s’agit pour vous de travailler l’affirmation de soi. Faire par exemple des exercices proposés dans le programme comme « marcher fièrement dans la rue ». Vous rendre visible, le plus possible, et assumer d’être considérée par certains comme un objet sexuel. Savoir accepter les compliments, répondre aux regards, aux avances, par oui ou par non, selon ce qu’on décide.
En ce qui concerne la séduction, ses pièges et ses difficultés, je vous renvoie à mon livre "Les relations durables", dans lequel je détaille les relations interpersonnelles, la séduction, l'amour, toutes ces choses désirables et redoutables.
Si vraiment cela vous semble trop difficile de faire ce travail par vous-même, peut-être pourriez-vous envisager une thérapie d’affirmation de soi.
Le chemin, on le voit, n'est pas aisé, et plein de chausse-trappes! Bon courage à toutes et tous sur la voie de la réalisation personnelle!
Bonsoir Rose-Petit-Beurre,
Bon alors déjà, j'adore le pseudo ! (oui je sais ça n'a rien à voir avec le sujet...)
Tout comme Sagattine, je ne sais pas trop quoi te conseiller puisque je vis à peu près la même chose, à cela près que je ne me compare pas uniquement physiquement aux autres. Chez moi la comparaison a quelquechose de pathologique...
Conséquence j'essaie d'être soit différente (pour être incomparable) soit la meilleure.
Je te dis pas toute l'énergie que je dépense dans cette course sans fin !
Alors tout ce que j'ai envie de te dire c'est que je te souhaite plein de courage et que quand ce sera plus dur tu pourras venir ici et demander un peu de soutien (et nous filer un peu de nutella en pensée.. .)
Malheureusement pas de pistes à te donner....simplement une épaule compatissante parce que la comparaison (évidemment toujours en ma défaveur) je connais très très bien. Tout ce que je peux te dire c'est qu'avec le temps ça s'est atténué. Je ne sais pas si c'est dû au fait que je me sente mieux dans ma peau, mais j'arrive à moins me comparer. Le gros progrès a surtout été vis-à-vis des images/films/pubs,... Faut dire que je partais de loin : vers mes 18-20 ans j'ai réussi à pleurer pendant une heure et demi de film dans un cinéma parce que ça se passait dans une agence de mannequins... J'ai encore du mal avec les filles dans la rue mais je relativise : quand je vois des filles que je trouve plus minces et plus jolies que moi je me force à voir ce qui va bien dans ma vie ou mes atouts physiques (on en a tous!). Par exemple je pense à mon copain avec qui je suis la plus heureuse des femmes, ou alors je me dis que certes je n'ai pas de belles jambes fuselées qui vont bien avec le mini short mais j'ai un joli décolleté, mes yeux sont sympas et je me maquille bien, j'ai toujours de jolies boucles d'oreilles,...
Bon je reconnais que ces belles paroles pèsent bien peu quand on est en crise de comparaison aigüe...c'est une sorte de gymastique : au début il faut se forcer, et puis ça devient de plus en plus naturel, même si ça n'empêche pas les rechutes (c'est marrant c'est un peu le concept LC!). Je ne lis pas trop de livres de développement personnel mais je suis sure que tu peux trouver beaucoup de choses sur l'estime de soi qui pourront te donner des pistes. Et pour les images des magazines, je te conseille de faire un petit tour par Youtube pour voir des vidéos en live de retouches sur Photoshop...c'est assez édifiant et bon pour le moral
Merci à tous pour vos réponses si chaleureuses qui me touchent et m'aident beaucoup !
Je vois que je ne suis pas toute seule à penser de cette façon ! C'est toujours réconfortant, et vous m'offrez beaucoup de clés et de pistes à travailler.
Effectivement, se comparer à la caissière de supermarché ou à un top model (exceptionnel)... on en arrive pas à la même conclusion. Et il n'y a pas qu'une seule façon d'être belle... mais on peut être belle à sa façon.
Le plus difficile étant de dompter ses pensées automatiques, le plus régulièrement possible.
Merci Monsieur Apfeldorfer pour vos conseils. J'ai beaucoup aimé votre livre "Les relations durables", que je conseille vivement à tous les linecoachés. Pour bien faire, il faudrait que je relise certains passages régulièrement
Je vais regarder pour le livre que vous me conseillez. J'aime beaucoup le titre !
Je viens de trouver "Faites vous même votre malheur" de Watzlawick, à la médiathèque près de chez moi. Le titre est bien aussi ! Ca a l'air amusant et instructif.
Tiens, tiens, comme c'est bizarre ... j'ai le sentiment que je vais y puiser quelques perles à partager sur les forums LC
Merci à tous !!
Rose