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les pauses RPC dans la journée et le stress au travail

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
22 fév 2012 à 09h

Bonjour

Je commence tout doucement à me remettre à la méthode, après quelques mois où je n'arrivais plus à m'y inscrire. Je crois que j'avais besoin de temps pour intégrer les différentes expériences proposées, de me les approprier.

Je m'y suis remise car je sentais que je recommençais à perdre le contact avec moi-même. Question alimentation, je pars un peu en vrille en ce moment.

Je travaille actuellement dans un service de Protection de l'enfance, avec une charge de travail énorme, et une charge émotionnelle très importante également. J'ai constaté que nous survivions grâce au stress. C'est un peu "marche ou crève", beaucoup de collègues démissionnent ou tombent en maladie pour de longs mois.

Les gens tiennent aussi grâce à la convivialité, l'humour et... le chocolat, les gâteaux, tout ce qui peut procurer une sensation de réconfort et de fournir l'énergie suffisante pour continuer.

Donc beaucoup de collègues prennent du poids, et je crois que je commence à faire de même.

Je recommence cette méthode LC, avec la RPC, et c'est comme si ça me faisait m'arrêter dans cette course folle. Mais du coup, je me sens comme bloquée, tétanisée. Je n'arrive plus à suivre le rythme, à faire tout ce que je dois faire. Je ressens un lourd fardeau, je suis fatiguée, j'ai envie de m'arrêter, de dormir. J'ai l'impression que si je m'arrête, plus rien ne me fera redémarrer.

Le stress ici est une euphorie qui nous "shoote" et nosu permet d'accomplir notre tâche (avant de sombrer totalement en burn out, certes).

Je ne sais pas comment à la fois prendre ces espaces de respiration, le contact avec moi-même et continuer à faire tout mon travail.

Je ne suis pas sûre d'être claire, mais j'imagine ne pas être la seule à vivre un stress permanent au travail. et encore n'ai-je pas d'enfants qui réclament toute mon attention le soir en rentrant.

Comment puis-je faire pour ne pas être dans le "tout ou rien" ? quels conseils pourriez-vous me donner ?

merci et bonne journée

Clémentine

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22 commentaires

Félicitations Clémentine77 ! Oui, félicitations d'avoir pris conscience que tu ne pouvais pas continuer comme ça et de t'être "accorder" le droit de t'arrêter et de prendre soin de toi.

Je suis venue sur le forum au départ pour voir ce que vous toutes vous faisiez pour réussir à conjuguer la vie familiale, la vie professionnelle et LC ...

Je dois dire que je me reprochais beaucoup de ne pas réussir à faire de la RPC, de ne pas prendre le temps de faire les exercices ... Et j'ai enfin compris (merci mon satané perfectionnisme) que ce n'était pas grave !!

Que j'avais le droit de ne pas être parfaite et que la méthode LC n'est qu'une méthode justement ! C'est à dire qu'on a le droit de l'adapter à sa vie, à ses besoins et surtout à ses envies.

Depuis que j'ai (enfin !) compris ça, j'ai un regard plus compréhensif sur moi. Je ne fais pas mes 10min de RPC ? C'est vrai, mais ce n'est pas grave, j'essaye d'en faire plus dans la journée mais moins longues.

En ce moment je traverse une période pas très facile sur le plan personnel et je dois dire que la RPC m'aide à tenir. Quand je sens les larmes montées et l'estomac se nouer, je respire (hier je me suis même enfermée dans les toilettes pour avoir 3min pour respirer !).

Alors évidemment ça ne résoud pas tout, mais ça aide à vivre le quotidien et à avoir conscience de ce que l'on vit ...

Bref, tout ça pour te dire que tu as eu raison de te faire arrêter. Maintenant il ne te reste plus qu'à prendre soin de toi sans culpabilité et avec bienveillance !!

Bonjour 

ça y est, j'ai sauté le pas. Je suis allée chez mon médecin. C'était un remplaçant, il m'a mise en arrêt pour burn out. Je me demande comment j'ai fait pour tenir aussi longtemps. De lâcher prise, je me rends compte à quel point j'ai tiré sur la corde. Je suis épuisée, même tenir une conversation "en société" me demande un effort.

Merci à vous de m'avoir "secouée" et poussée à prendre soin de moi. Si j'ai sauté le pas, malgré ma honte et ma culpabilité, c'est aussi grâce à vos témoignages et stimulations.

Bon courage à vous toutes dans vos jobs respectifs.

Bravo Clémentine! Je te souhaite un bon arrêt et bon rétablissement.

Bravo Clémentine, prendre soin de soi dabord. Sinon qui le fera? pas notre employeur!

POur nous c'est de pire en pire cette année seule 2 personnes peuvent être en vacances en même temps, nous avosn des enfants en bas âge et alors?????alors rien, les enfants iront en colonie de vacances. Les vacances pour quoi faire dailleurs?  être heureux quelques semaines en famille pendant les vacances scolaires???? les clients dabord.

Je vais travailler ce thème en tcc tiens. 

bravo!!!

tu verras, après on prend mieux conscience qu'on a des limites et que c'est vraiment mauvais de les dépasser. J'espère que tu vas pouvoir gérer ton job autrement dans le futur pour avoir la satisfaction du devoir accompli mais tout en respectant tes besoins.

Reposes-toi bien

J'ai pensé à cet échange tout l'après-midi. Et du coup cela m'a aidée à combattre le blues professionnel. Merci :-)

A vous lire, j'ai réalisé que si nous ne sommes pas responsables d'un fonctionnement d'équipe (et j'ai une chef qui pratique très bien le "diviser pour mieux régner" !) nous ne sommes pas pour autant obligées de nous laisser emporter par le flot. S'arrêter, respirer, au lieu d'être prise dans le stress ambiant. ou plutôt, quand on est emportées !

Et c'est là que la RPC s'avère un outil précieux. Ces 30 s où je deviens en mesure de penser "stop, je respire un grand coup" au lieu de : courir, râler dans les couloirs, en rajouter... Même si je ne peux pas changer la réalité je ne suis pas obligée d'y participer.

Une chose à la fois, comme à la maison. OK, le ménage n'est pas fini, j'ai une lessive de retard, j'ouvre trop souvent des boîtes de conserve, mais... les loulous ont pris leur bain, le grand a fait ses devoirs, les bureaux sont rangés, les vacances réservées, le buffet nettoyé... Bref, voir ce que j'ai fait, et non plus ce que je n'ai pas (encore) fait. A l'impossible...

On respire ? :-)

Je vous lis, et les larmes me montent aux yeux. Je travaille aussi dans le social, dans une équipe où s'arrêter c'est être celle qui craque, une équipe où de surcroît je suis responsable, sans l'avoir voulu. Un surcroît de responsabilité sans surcroît de salaire, bien sûr... Parce que comme partout, absents non remplacés, budgets compressé, et ainsi de suite.

Pour l'instant ma survie, et un semblant de qualité maintenu dans la vie de famille, je les dois à la RPC. Dans le train, dans les toilettes, dès que je peux. Quitte à pleurer 30 s comme un niagara.

S'arrêter ? pour retrouver la même situation, amplifiée par la culpabilité et la rancune des collègues, même si non explicite. Mais j'entends ce qui se dit des autres dans les couloirs...

C'est sûrement -aussi- une question d'accord d'équipe. Si on se mettait tous d'accord pour dire : stop, c'est ingérable. On nous répond prix de journée, budget, supression de poste... Et dans une semaine réunion avec les familles pour... faire le point ? J'ai l'impression de n'être plus en mesure de bien faire mon boulot. je vois des gosses qui vont mal et... je leur en veux !

Désolée, je n'ai pas de réponse. Sinon méditer, méditer, contempler, accepter. Et moi aussi je me shoote au chocolat. Je me dis que l'acquis de linecoaching c'est que je le fais en conscience. Moins comme un acte auto-destructeur. Et que je ne me sens plus la dernière des nulles pour autant.

Bon courage à toutes.

Hélas Pomdereinette, je suis navrée pour toi. Mais tu as mille fois raison: si l'équipe fait front commun, c'est déjà tout cela de gagné. Ne dit-on pas "diviser pour mieux régner". J'ai beaucoup de chance de travailler dans un service où les chefs successifs se sont toujours soucié du bien-être de leurs employés. mais j'ai une collègue logo qui travaille en milieu hospitalier pour laquelle ce n'est pas le cas. et là les patients ont un pronostic vital engagé parfois. pas question de dire qu'on le met sur la liste d'attente. elle s'est retrouvée seule pendant des mois parce que ses deux collègues étaient en congé. l'une pour cause de maternité, et l'autre pour burn out. Elle me disait qu'elle devenait folle et ne pouvait juste pas arrêter. Elle est jeune et a tenu le coup, mais elle est dégoûtée et très amère. elle prend ses dates de vacances sans plus aucun état d'âme depuis.

Bravo Lia, vous avez raison de tenir bon et de ne pas aller en formation alors que vous êtes en arrêt maladie. Non mais on croit rêver ! encore des cadres qui pensent que les arrêts maladie de leurs collaborateurs sont des arrêts de confort ! Sans doute parce qu'ils ne s'écoutent pas eux-mêmes...

Je lis votre état d'épuisement, et ça me touche, je connais ça. Je vous trouve courageuse d'avoir pris cette décuision de vous faire passer avant le travail, de prendre soin de vous. Pour le moment, je n'ai pas osé prendre ce repos car j'ai honte, honte de craquer.

Je vous envoie tout mon soutien, et prend votre post comme une stimulation supplémentaire à reconnaître et accepter cet épuisement que je ressens également. Votre histoire de pluie me paraît juste.

bien à vous.

Calico et Mllezebre, merci pour vos témoignages qui rejoignent bien ce que je vis. Le prochain que j'entends dire que les fonctionnaires se tournent les pouces, je le marave... je plaisante, même si ce n'est certes pas l'envie qui me manque !

Calico, ton équipe paraît soudée et sur la même longueur d'onde, je trouve ça chouette que vous ayez pris la décision de vous protéger tout en essayant au maximum de faire un travail de qualité. Dans le service où je travaille actuellement, il y a un gros turn over ; alors pour la cohésion d'équipe, ça rend les choses compliquées.

Je crois qu'il y a un truc dans nos professions, c'est le risque de se mettre en position de "sauveur". Inconsciemment, bien sûr. Mais du coup, on a au fond de soi l'impression d'être indispensables même si on jure du contraire. Enfin, je devrais sans doute parler pour moi... Il y a quelque chose de grisant là-dedans, qui gonfle l'orgueil.

Lors de mon burn out il y a deux ans, je m'étais rendu compte que j'essayais d'être parfaite pour plaire et être aimée de mes parents... comme une petite fille qui doit être parfaite à l'école pour que sa maman lui sourie. Pathétique... lol... moi qui pensais avoir nettoyé tout ça, je me rends compte que j'ai encore du ménage à faire !

Bon courage à vous deux dans vos emplois respectifs ! et prenons toutes soin de nous...