Nostalgie des régimes
Ah que c'était bien les régimes !
Quelqu'un savait, quelqu'un avait la solution, quelqu'un allait prendre les choses en main.
On me disait quoi faire, quoi manger, comment, où, combien.
Facile, il suffit de suivre, il suffit d'être bien gentille et d'obéir.
Et puis, ça occupe. Il faut compter, peser, faire les courses, prévoir, noter, se peser, planifier ses menus, ses sorties, aller au réunions, à la consultation, à la pharmacie.
Il faut lire des bouquins de régime, tester, comparer, se tenir au courant. Il faut acheter des magazines.
Il faut marcher, courir, nager, fréquenter une salle de sport, se faire faire des massages. Puis fréquenter le kiné pour réparer ce qui est cassé.
Il faut trier sa garde-robe, racheter des vêtements de toutes les tailles, ou prendre des cours de couture.
On s'occupe de soi, tout le temps, tout le temps, tout le temps.
Maintenant c'est fini.
Je ne me tracasse plus de quoi manger, ou, combien, comment. C'est ma faim qui fait ça, elle le fait toute seule.
Je me contente d'une promenade de santé et de quelques brasses le samedi matin.
Je ne lis plus de livres de régime, je préfère un bon roman.
Je ne sais pas si je maigris ou pas, je m'en fiche.
Et je m'ennuie.
J'ai trop de temps pour moi, et ça fait 40 ans que le temps pour moi sert à me faire maigrir.
Pour enfin vivre !
Mais je ne veux plus maigrir, je veux vivre directement.
Et ça, je ne sais pas trop comment faire.
Je me sens un peu coupable, un peu larguée.
Je fais quoi de tout ce temps gagné ? J'ai gagné en plus des heures de sommeil en réglant mes problèmes d'insomnie.
J'ai du temps pour vivre.
Et je ne sais pas vivre.
La bouffe, les régimes, ça prenait tout mon temps, ça prenait toute ma vie.
La bouffe, les régimes, ça remplaçait sûrement quelque chose, mais quoi ?
Si je ne m'occupe plus de maigrir, il faut que je retrouve de quoi m'occuper....
Si je m'ennuie, je vais manger, et je vais grossir et il faudra maigrir...
Et si faire des régimes ce n'était pas s'occuper de soi mais au contraire, s'éloigner de soi ?
Je sais ce que je vais faire.
Je vais apprendre à me connaître, à vivre avec moi.
Je suis sûre que ça va m'occuper longtemps.
Peut-être bien toute la vie, tiens....
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Répondre
Envie de reprendre un régime "classique" ? Non, vraiment pas.
J'ai compris que ça n'était pas la solution, qu'il n'y a pas de solution miracle.
Ce n'est pas parce que je n'obtiens pas des résultats immédiats avec LC que je vais retomber dans le "traditionnel". J'ai déjà essayé, ça n'a porté ses fruits sur le long terme. Et surtout à chaque fois la perte s'est suivie d'une reprise avec bonus ! Donc, définitivement non.
Les poudres de perlimpinpin, c'est pas bon et ça ne sert à rien sinon à alléger le porte-monnaie.
Les régimes protéinés : comme m'a dit mon généraliste il y a quelques années, il suffit de manger des oeufs durs, du jambon cuit, et ça revient bien moins cher.
que les poudres ou les barres protéinées.
Les "comme j'aime(rai)" reviennent très chers. En fait on nous fournit des plats industriels pour chacun des repas de la journée, plats préparés avec on ne sait quoi comme choses plus ou moins bonnes pour la santé. Si les plats proposés ne nous plaisent pas, on est bien avancé.
Hier, j'écoutai une émission sur Europe 1, Il faut compter environ 600 euros par mois. On divise le prix par 3 en achetant soit même ses plats au rayon frais ou surgelé.
WW j'ai essayé voilà quelques années, ça a fonctionné un temps. Puis marre de compter, de peser, d'être dans le contrôle hyper permanent. J'ai tout repris.
Le reste, personnellement je n'ai pas essayé : Montignac, Duncan, Jean-Michel Cohen...
Avec LC, j'ai trouvé une nouvelle approche. Tant sur le plan alimentaire que sur le plan émotionnel.
Je m'attache à modifier mon comportement alimentaire mais sur le long terme, voire le très long terme. Cela demande du temps. Je redécouvre mes sensations de faim, de satiété. Je pense que c'est par là que je trouverai la solution.
Déjà je n'ai eu qu'une grande crise de boulimie depuis le début de l'année que j'ai pu endiguer grâce à la technique de l'EME-zen. Bien sûr, ça ne s'est pas fait en un jour, mais sur plusieurs mois. L'hyperphagie est de sortie également. Je trouve que c'est plus que positif.
Je sais que je mange encore trop et que j'ai encore beaucoup de kilos à perdre. Mais je sais aussi que je ne peux pas tout résoudre d'un coup de baguette magique.
J'essaye de ne plus être dans le contrôle. J'essaye de retrouver ma liberté en laissant mon corps se réapproprier ses sensations. J'ouvre la porte à mes émotions, j'essaye de ne plus les "manger".
J'ai découvert la PC, la RPC... et ce sont des atouts pour modifier durablement le comportement alimentaire.
Je pense que le changement ne peut naître que de la réconciliation avec soi-même. Mieux s'accepter, apprendre à s'aimer !
Comme il est juste le texte de Marie-Paule.
Il évoque les "bénéfices secondaires" qui accompagnent le mal-être lié au poids.
L'humain est complexe, et je parle en connaissance de cause...
Il peut à la fois souffrir du surpoids pour plein de raisons (inconfort, problèmes de santé, difficulté à s'habiller comme on voudrait, à pratiquer les activités qui nous plairaient par peur du regard des autres...) et en même, il peut tirer du surpoids des avantages.
Pour ma part, je pense que même si j'assume globalement ma vie, des freins de peur me retiennent souvent et il m'est bien pratique alors de me mentir à moi-même avec des pensées du genre : quand j'aurai perdu du poids, je ferai ceci ou cela...
C'est tout ce que j'attends de ce programme, avant la perte poids (qui me plairait tout de même), de me mettre au clair avec mes émotions et avec mes freins.
Belle journée.
coucou moi c'est Montignac qui me tente, je perdais bien ... mais voilà même si ça ne prétend pas être un régime, c'est un contrôle permanent de l'index glycémique donc on est dans l'obsession du bien faire.. En tout cas mon taux de sucre et de cholestérol étaient revenus dans les normes...; Alors j'ai la nostalgie de cette époque.où je maigrissais et je "rétablissais" mon sucre et mes graisses dans le sang.
Depuis que je suis sur LC j'ai beaucoup grossi. Je pense savoir pourquoi , c'est à cause d'une peur de maigrir qui m'est venue et comme je suis convaincue qu'avec LC je vais maigrir, mon angoisse de maigrir m'a fait manger de façon anarchique et pléthorique.
Je suis en pleine hyperphagie, sauf quand je suis en compagnie de mon ami, ce qui est très rare ( quelques repas par semaines)..Nous ne vivons pas ensemble et on se voit rarement 24h d'affilée, une fois par semaine..
je continue à travailler sur ce blocage qui m'énerve.
Bonne soirée
Choucathou
J'aurai pu écrire la même chose, mots pour mots. Je pense d'ailleurs que ce qui m'empêche de vraiment manger à ma faim, respecter ma faim c'est ma nostalgie des régimes mais surtout ma peur du vide. Qu'est-ce que je vais faire de moi si je sors définitivement de ma spirales de régime/restrictions en tout genre. J'ai déjà fais des déviations : le non-régime vegan, le sans gluten, le sans laitages, le sans sucre, bref je continue d'essayer les nouveautés du moment;
j' apprécie beaucoup ton texte , Marie- Paule.
je suis de ton avis à 200%
bonne continuation dans ton projet d'apprendre à te connaître , à vivre avec toi comme tu dis
Choucathou
Merci votre témoignage me parle beaucoup je suis nouvelle et encore perdu devant la richesse du cite même si je connaissais la méthode pour avoir lu les livres mais la c est pas pareil !
super tout ça !!!
de mon côté je n'ai jamais été capable de suivre le moindre régime, sauf quand j'avais 15 ans et que j'ai fait un truc de magazine genre "oeuf dur' et compagnie
ensuite mon médecin s'est acharné à me faire des plans avec des grammes de ci ou de ça qui soit-disant n'étaient pas un régime (mon oeil)
bref je ne perds que lorsque je me détends et que je me fais plaisir sur des petites quantités