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Oubliées, les EME !

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
04 Sep 2020 à 19h

pendant longtemps, forte du conditionnement qui a été le mien avec une mère constamment au régime et un médecin qui me sortait ses fiches d'équilibre alimentaire,  j'ai eu une certaine (intense) culpabilité à manger pour me réconforter

ce qui ne m'empêchait pas de le faire, copieusement, souvent en cachette, et du coup sans trouver du vrai réconfort (un peu quand même)

mais aujourd'hui, et au fur et à mesure de l'évolution du programme qui a vraiment cette intelligence de suivre les dernières découvertes de ses auteurs dans la clinique quotidienne des patients,  je ne fais plus de distingo  entre faim et envie de manger émotionnelle (EME)

en fait je mange quand j'en ai envie, ce dont j'ai envie

mais ce dont j'ai envie vraiment : si j'ai envie de raisin alors qu'il y a des crèmes desserts industrielles dans le frigo, je prends le raisin....

cela n'était pas le cas pendant longtemps

car la culpabilité amène à prendre l'aliment  le plus transgressif,  même si on n'en a pas vraiment envie... ça provoque des émotions fortes, souvent négatives

 

tandis que maintenant ce n'est plus transgressif car je suis libre de manger ce que je veux quand je veux

vraiment libre je veux dire, parce que mon cerveau me laisse ENFIN la paix

et c'est depuis ce temps là que j'ai commencé à perdre du poids

je vous avoue que ça a été long avant que mon cerveau me laisse en paix.....

 

maintenant j'ai des EME sans doute tous les jours, je ne sais pas, je ne les calcule plus, je n'y porte plus attention,  mon alimentation est passée au second plan, je n'y porte plus autant d'importance

et c'est finalement ça qui me fait maigrir !

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7 commentaires
08/09/2020 - 09:52

Parler son propre langage, tout l'enjeu tant alimentaire que personnel...

Quand fragilités et hypersensibilité s'emmêlent...

Bonne journée.

Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
08/09/2020 - 09:17

Tant mieux, ventdautomne, c'est parfois un long chemin, mais c'est bien parce que le psychologique est mélangé là dedans

 

GaelleB Abonné dim 06/09/2020 - 09:33
 Il y aussi une petite part de moi qui a honte d'être obèse et de ne me priver de rien!!

c'est super que tu arrives à ressentir cette honte là,  car le but n'est pas non plus de la refouler

par contre de comprendre, peu à peu, progressivement, que le "discours" comme quoi il faut se priver est stupide et sans fondement

il est véhiculé par certaines personnes qui sont dans la compétition, la domination, les rapports de force

or ce n'est pas notre cas, car j'ai pu observé que la plupart d'être nous, ici sont au contraire dans la coopération, la compréhension, l'entraide

donc on ne parle pas le même langage que ces gens qui nous disent de nous priver pour être mince ce qui serait un signe extérieur de réussite ou de succès

rien n'est plus faux, tout ça c'est de l'illusion, du faux, du mensonge, une publicité mensongère, très mensongère

 

parlons notre propre langage  : amour, soutien

en premier pour nous même

crois-moi c'est ça qui est magique et qui change tout dans notre alimentation

 

belle journée à tous!

06/09/2020 - 09:50

Isabelle,  ton expérience me redonne espoir. Merci.

06/09/2020 - 09:33

izabelle Animatrice 
car la culpabilité amène à prendre l'aliment  le plus transgressif,  même si on n'en a pas vraiment envie... ça provoque des émotions fortes, souvent négatives

C'est à la fois tellement vrai et tellement difficile à intégrer !! J'ai pris conscience que je mange souvent par revanche: "moi aussi, j'ai le droit"

J'ai de plus en plus de mal à supporter les discours restrictifs de mon entourage. Mais, si je suis totalement honnête, ce n'est pas seulement parce que je suis convaincue que l'alimentation intuitive est la seule solution viable. Il y aussi une petite part de moi qui a honte d'être obèse et de ne me priver de rien!!

 

tandis que maintenant ce n'est plus transgressif car je suis libre de manger ce que je veux quand je veux

vraiment libre je veux dire, parce que mon cerveau me laisse ENFIN la paix

et c'est depuis ce temps là que j'ai commencé à perdre du poids

je vous avoue que ça a été long avant que mon cerveau me laisse en paix.....

 

Bravo pour ce parcours et pour avoir su l'écrire ! Tu nous montres que, quand on coupe les derniers liens avec la vision restrictive traditionnelle, on peut faire face aux épreuves de la vie sans perdre pied dans sa relation avec la nourriture.

Le chemin est long, mais il existe et ça,  c'est encourageant!!

05/09/2020 - 17:12

Lâcher-prise : le maître-mot .

Avec mes encouragements pour la période que tu traverses.

Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
05/09/2020 - 13:43

oui je pense que le côté relationnel impacte beaucoup

actuellement je suis en plein divorce et c'est douloureux d'une certaine façon mais cela me libère aussi de beaucoup de conditionnements

le pire pour moi étant toujours de "répondre aux attentes de...."

j'ai passé 20 ans à essayer de répondre aux attentes de mon mari pour ne jamais y parvenir il me semble

aujourd'hui que j'y ai définitivment renoncé et que je ne peux également l'empêcher de me voir encore pire que je ne suis du fait de notre séparation, il y a une sorte de lacher-prise, très net

ne plus chercher les bons points à l'extérieur, mais ressentir, simplement, et surtout, surtout.... ne plus se prendre la tête, ne plus avoir ce besoin d'approbation

ayant touché le fond de la piscine en matière d'approbation des autres, je me sens libérée de tout ceci et ça aide beaucoup sur le comportement alimentaire

notre comportement alimentaire est très lié aux autres, à notre dynamique relationnelle

 

très bon week-end à toi aussi !

05/09/2020 - 12:16

Tu as trouvé LA clef, TA clef...

C'est super encourageant de te lire, de lire qu'il t'a fallu du temps pour comprendre tes mécanismes.

Ca me remotive à un moment où je suis "bousculée" par des prises de conscience sur mon obésité qui m'amènent à souhaiter mettre de la distance avec ma famille élargie pour me retrouver.

Pas contre eux, pour moi, et mon noyau ensuite (mari et enfants). Pour démêler des "pesanteurs", des "lourdeurs"...

Et paradoxalement, ou pas 😉, entre soulagement et anxiété autour des conséquences, l'alimentation et les EME sont moins LE sujet.

Malgrė tout le travail que j'ai mené et qui a porté tant de fruits, je me heurte toujours à un blocage et c'est comme si, en m'autorisant à reconnaître que j'ai été "blessée" (et donc en m'autorisant à "blâmer" autrui, ouh la mauvaise fille, la mauvaise soeur 😉), je trouvais un levier.

A suivre...

Merci pour tes éclairages toujours positifs, izabelle, et beau week-end à toi et à la communauté.