Sommes nous inadapté(e)s au monde moderne ?
Bonjour,
Cette réflexion me trotte dans la tête depuis un moment.
Mon expérience personnelle et ce que je lis dans les différents forums sur la difficulté, le stress à vivre au quotidien me font me poser la question qui fait le titre de ce post.
Est ce l’environnement qui a trop évolué, ou trop vite ou trop mal ? trop de travail ou pas de travail, un environnement professionnel exigeant n’acceptant plus l’erreur. L’individualisme grandissant, même au sein des familles. La solitude pour certain(e)s.
Est ce l’éducation que nous avons reçu ? la perfection en toute chose, vis à vis du mari, des enfants, de la tenue de la maison, de l’environnement social, du travail, du boss, ….. et j’en passe beaucoup ET EN PLUS pour les femmes être féminine, douce, belle à regarder, bien maquillée, bien habillée …
Est ce notre manière d’y réagir qui est inadéquate ? nous aurions pu choisir l’alcool, la drogue ou tout autre échappatoire (trop de qqchose pour oublier ou s’oublier) ou nous aurions pu choisir de mener notre chemin sans prêter attention à toute les pressions/ injonctions extérieurs. Peut-être est-ce cela l’affirmation de soi, la confiance en soi ?
Comment trouver un équilibre au milieu de tout cela ? par quoi commencer ?
Vos réponses, pistes, expériences personnelles … devraient m’aider à me remettre en route.
Nos Drs préférés peuvent également par leur expérience donner leur éclairage sur le sujet.
J’ai hâte de vous lire.
A bientôt.
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bonjour "tournesol 1950"
pour ma part, je n'ai pas voulu dire que la vie est plus difficile aujourd'hui qu'hier. Ce n'est d'ailleurs pas ce que je pense. Je ne remets pas en cause tous les progrès qui nous ont permis d'accéder à la santé, aux loisirs, et aux droits des femmes d'exister par elles même socialement entre autres
mais je pense que la vie d'aujourd'hui a un rythme très rapide, plus rapide qu'autrefois : tout doit être fait rapidement, pas forcément bien mais rapidement. ce rythme ne me convient pas.
j'ai une véritable fascination pour les gestes si précis à force d'être répétés des artisans, artisanat que l'on qualifie "d'artisanat d'art" aujourd'hui parce qu'il disparait, mais aussi les gestes du boucher qui découpe ma viande...
des gestes qui ne supportent pas la précipitation, ni l'approximation, qui demande le goût du travail et du beau travail, et on ne peut pas dire que cela soit très valorisé dans notre société où les tâches manuelles sont de plus en plus délocalisées en Chine ou ailleurs...
d'autre part, nous nous sommes peu à peu déconnectés de la réalité de la vie : petite, je voyais, à l'entrée de certaines maisons des symboles mortuaires apparaitre : je posais des questions, on me disait que telle personne était décédée, que son corps reposait dans la maison et qu'il ne fallait pas faire trop de bruit pour respecter le deuil de la famille
aujourd'hui, mes enfants ont pris conscience concrètement de la mort en perdant une personne proche : ne croyez vous pas que c'est beaucoup plus violent?
sur ce site on prends conscience qu'expérimenter est plus important que savoir...
pour revenir à quelque chose de plus en rapport avec le site : la nourriture :
avez vous déjà vu la façon dont les anciens respectent en général la nourriture : on ne jette pas, on enlève précautionneusement la croûte la plus fine possible du fromage, et on mange lentement
la profusion alimentaire de notre époque (même si j'ai conscience qu'elle n'ai pas accessible à tous financièrement) la rend banale et je pense que cela a une incidence sur nos problèmes alimentaires...
imaginez que vous n'avez jamais vu d'ananas, qu'on vous le présente comme un produit rare, que vous ne mangerez certainement pas de nouveau avant longtemps, que la personne qui vous en offre le partage en n'en perdant pas un morceau : vous ne le mangerez certainement pas goulument mais vous le dégusterez
la profusion de la nourriture la banalise...
alors pourquoi ne pas essayer de garder du monde des anciens ce qui nous fait du bien...
petite marie
Et si il n'y avait rien de nouveau ?.... pourquoi nos parents, grands parents, arrières grands parents etc... n'auraient-ils pas connu ce même stress ? les mêmes angoisses ? peut être avaient ils moins de temps pour y penser car éreintés par de longues et très dures journées ? peut être étaient-ils fatalistes ?
aujourd'hui nous avons accès à TOUT... les machines font les travaux difficiles (machine à laver linge, vaisselle, aspirateur ...) nous avons même des loisirs !!! et pourtant nous ne sommes pas heureux. Pourquoi ? surement parce que nous cherchons à l'extérieur de nous le bonheur que nous devrions trouver EN nous !
D'ailleurs les exercices sur LC nous amènent à nous poser toutes ces questions et nous obligent à chercher des réponses ! c'est pour ça que c'est dur....
Une chenille qui se transforme en papillon doit surement souffrir de sa métamorphose... mais quelle beauté ensuite !
Bonjour, je voudrais vous faire part de mes interrogations.
Voilà, je suis une femme préhistorique et je trouve que tout s’accélère, ces derniers temps. Un sale type plein de poils, assez macho, pour tout dire, vient d’inventer un truc horrible, le feu. Avant, on mangeait cru, et c’était dur, vu que j’ai déjà perdu toutes mes dents à 23 ans. Mais a-t-on vraiment besoin d’un truc aussi dangereux, vu que ça brûle ?
Un autre sale type a inventé un machin qui tire de petits épieux avec un système assez ingénieux. On peut tuer à distance, sans s’approcher de l’animal (ou du sale type de la tribu ennemie). N’est-ce pas totalement déloyal ?
Je trouve que c’était mieux avant, et je n’arrive pas à m’adapter à toutes ces nouveautés qui me tourneboulent. Jusqu’où cela ira-t-il ? Les enfants deviennent impossibles et n’écoutent pas ce qu’on leur dit, ils veulent tout le temps peindre sur les murs de la caverne et salopent tout.
Je n’en peux plus, et je n’arrête pas de manger du miel. Si je continue comme ça, le prochain mammouth qui me court dessus aura ma peau !
Bon, je plaisante, bien entendu ! Mais je crois que mieux vaut ne pas se prendre trop au sérieux. Pourquoi se plaindre que les choses ne soient pas mieux qu’elles ne sont, chercher à identifier des raisons sociales qui nous excuseraient d’aller mal, qui nous détournent du principal, qui consiste à vivre sa vie aussi bien qu’on en est capable?
Personnellement, je vois la vie comme un chemin qui me fait passer par divers endroits. Parfois, je choisis une direction, que je parviens à suivre ou bien non. Parfois il se passe de événements imprévus. Ma vie m’emmène de par des endroits qui me plaisent, ou bien me déplaisent, mais quoi qu’il se présente, il me revient de suivre ce chemin-là du mieux que je peux, car ce chemin, c’est moi.
LineCoaching est une partie de ce chemin, dorénavant, pour beaucoup d’entre vous. Ce chemin est ardu, mais quel beau chemin, qui permet de progresser, d’être le meilleur des moi possible, en quelque sorte.
Bon courage, et attention aux mammouths !
Bonsoir,
il n'est question ni de se plaindre, ni de chercher des excuses mais de chercher des solutions.
Et effectivement le chemin est ardu.
Bonjour,
je suis d'accord, ce n'était pas une question pour se plaindre et ni pour moi je crois une excuse pour aller mal, je comprends bien ce que vous dites Dr A, je pense être sensible au monde qui m'entoure et me prendre au sérieux peut-être ! Ne faut-il pas des fois faire des constats ? où pour améliorer les choses en connaitre les défaults ?
Quant à sa répercussion sur notre alimentation, je crois que le monde moderne fabrique quand même des "obèses", la mal bouffe, la profusion des denrées dans nos pays industrialisés, je ne sais pas il me semble ???
C'est juste pour comprendre....
Et bien sûr ce n'est pas une excuse pour ne pas se battre au contraire.
avec une note d'humour j'écoute java et dans la chanson "Dieu" il dit : " le monde moderne m'emmerde, j'ai pas l'esprit d'initiative"
//www.youtube.com/watch?v=_Dm62QelsJs
A part ça je me dis que des fois je n'accepte pas la vie comme elle est, c'est là où vous m'avez touché, c'est surement un équilibre à trouver....
Bon, j'ai du miel qui m'attend...
Merci Docteur pour vos interventions pleines de sagesse et d'humour, une vraie bouffée d'air frais (voire un grand soupir de soulagement) !!
[quote=Labrador]
Bonjour,
Cette réflexion me trotte dans la tête depuis un moment.
Mon expérience personnelle et ce que je lis dans les différents forums sur la difficulté, le stress à vivre au quotidien me font me poser la question qui fait le titre de ce post.
Est ce l’environnement qui a trop évolué, ou trop vite ou trop mal ? trop de travail ou pas de travail, un environnement professionnel exigeant n’acceptant plus l’erreur. L’individualisme grandissant, même au sein des familles. La solitude pour certain(e)s.
Est ce l’éducation que nous avons reçu ? la perfection en toute chose, vis à vis du mari, des enfants, de la tenue de la maison, de l’environnement social, du travail, du boss, ….. et j’en passe beaucoup ET EN PLUS pour les femmes être féminine, douce, belle à regarder, bien maquillée, bien habillée …
Est ce notre manière d’y réagir qui est inadéquate ? nous aurions pu choisir l’alcool, la drogue ou tout autre échappatoire (trop de qqchose pour oublier ou s’oublier) ou nous aurions pu choisir de mener notre chemin sans prêter attention à toute les pressions/ injonctions extérieurs. Peut-être est-ce cela l’affirmation de soi, la confiance en soi ?
Comment trouver un équilibre au milieu de tout cela ? par quoi commencer ?
Vos réponses, pistes, expériences personnelles … devraient m’aider à me remettre en route.
Nos Drs préférés peuvent également par leur expérience donner leur éclairage sur le sujet.
J’ai hâte de vous lire.
A bientôt.
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je me retrouve dans tes interrogations...j'ai souvent eu l'impression que le monde va trop vite pour moi, de courir derrière je ne sais quoi et de ne plus avoir envie de le faire
pour ma part, avec la maturité, je fais d'autre choix, qui ne sont pas toujours évidenst ni même possibles dans certaines situations.
Je me dis que je n'ai rien à prouver, je ne suis pas obligée de m'engager à fond dans mon métier si je n'en retire rien en échange, je peux le faire correctement sans rentrer dans la compétition effrénée dans laquelle on veut m'entrainer, je peux aussi être un mère acceptable, même si parfois je ne repasse pas en temps et en heure le tee-shirt préféré. Après tout, nos ados peuvent aussi apprendre à se prendre en charge et à repasser, nos futures belles filles nous remercieront...
ce ne sont que quelques exemples, mais malgré le fait de diminuer de cette façon la pression, j'ai toujours le sentiment, que les choses vont trop vite pour moi. Est ce le fait de vieillir? peut être...
ou bien c'est simplement que j'arrive à entendre mes besoins, et que la vie que je me suis construite jour après jour, qui est globalement une jolie vie comporte trop de contraintes pour moi...
et puis il y a aussi la situation économique actuelle qui au mieux nous rend intranquilles et au pire nous plonge dans des difficultés insurmontables...
alors il y a ce qui est non modifiable et ce qui dépend de nous, nous avons tous des choses que nous mettons un point d'honneur à faire et qui si on y réfléchit un peu ne sont pas vraiment indispensables...
depuis quelques temps, tout s'accélère, l'échange d'information est devenu instantané, il faut être tout le temps joignable, quoi qu'il arrive disponible, notre temps est maintenant morcellé, nos actions sont sans cesse interrompues et tout cela contribue à notre sentiment d'être "dépassé"
comme on ne peut pas tous aller élever des chèvres et faire du fromage dans le larzac, il faut que l'on s'adapte, mais s'adapter ne veut pas dire renoncer : il y a des choses que l'on est obligé d'accepter bon gré mal gré, mais d'autres peuvent être refusées mais sans culpabilité : le bonheur de couper son portable pendant quelques heures, faire des choix peut être "pas à la mode" mais qui nous correspondent, en fait retrouver un peu de liberté pour vivre au mieux, en harmonie ou presque...
petite marie
Je me reconnais bien dans les "quelques kilos" en trop qui gâche la vie, alors qu'au fond, est-ce que ça va changer tant que ça de choses ? J'ai toujours rêvé d'être mince depuis que je suis petite, comme d'une carte d'accès à la beauté et au bonheur. Je crois que ces idéaux, ces fausses idées (nées dans l'enfance donc bien ancrées quand même) m'ont fait passé à côté de beaucoup d'occasions.
Ne pas avoir confiance en mon corps, ne pas avoir confiance en moi... à cause de mes complexes.
Je me suis interdit tellement de choses : des garçons que j'aurais pu aborder, m'affirmer professionnellement....
Je crois que j'ai une tendance à tout idéaliser : la vie de famille, l'amour, le boulot, le physique... je voudrais être "parfaite" mais aussi que tout soit "parfait" voire génial dans la vie. Le conte de fées, quoi... Tout ou rien. C'est pour ça que je me sens frustrée et que je culpabilise si j'arrive pas à faire quelque chose. Je place la barre trop haut et j'apprécie pas ce qu'il peut y avoir de positif ici et maintenant. C'est comme si j'étais toujours dans l'attente...
J'ai perdu du poids depuis que je suis sur LC : 6kgs. J'aimerais bien en perdre encore 4. Je fantasme encore sur ces 4 kgs. Mais dans le fond, est ce que ça va changer grand chose ? oui, je me sens mieux,je me sens plus "légitime", je m'habille plus facilement... mais ça ne va pas transformer ma vie de fond en comble.
Je vous envie les filles d'avoir un mari qui vous aime, des enfants, un foyer... moi, j'approche de la trentaine et je suis toute seule et sans boulot en ce moment. Mes copines sont casées, avec du travail, des vies qui se construisent, se stabilisent...
Je sais que ça ne durera pas, que c'est juste une mauvaise passe, j'essaye d'en profiter pour mener une réflexion sur mes projets, mais l'ennui et la solitude, je me les prends de plein fouet par moments
Oh narméa, comme je me reconnais en toi......
juste quelques kilos en trop, un mari aimant, un ado (bon... là ça craint.... mais en général il est chou) un travail qui m'épanouit, une vie agréable que beaucoup pourraient m'envier et pourtant........... et pourtant..........un immense sentiment de culpabilité qui me ronge........
quant à moi, ce qui m'a délivré de cette pression sociale dont vous parlez, c'est d'aller vivre à la campagne, de devoir travailler physiquement de façon conséquente... quand il faut remuer des brouettes de terre pendant des mois, peindre, labourer, bêcher, faire pousser ses légumes, créer un jardin de toutes pièces et tutti quanti, on est déjà beaucoup plus 'ancré' dans la réalité
heureusement je ne fais pas que ça, c'est juste en plus de mon travail, mais quand je reviens à Paris en visite, je me dis que jamais plus je ne pourrais vivre comme ça, que dans "l'esprit", avec tous ces écrans, ces tablettes, ces téléphones, ces connexions partout...
je pense que ça m'a permis de prendre beaucoup de distance vis à vis des diktats de la société, aujourd'hui je ne les ressens plus du tout, ça me semble lointain, presque une blague
peut-être parce que je ne suis plus aussi focalisée sur "la société"?
j'ai l'impression, pour ma part, que c'est tout ce travail physique un peu ingrat, qui m'oblige à me coltiner jour après jour au principe de la réalité (la terre, c'est lourd, les mauvaises herbes, ça pousse à tout va, les plantes meurent quand je ne les arrosent pas)
et ce principe de réalité est sans doute essentiel pour continuer à vivre dans cette société moderne sans disjoncter
enfin du moins pour moi....