Sujet glamour : la régurgitation
Je reporte ici un sujet que j'ai abordé dans un fil sur la PC. Je copie-colle ce que j'ai écrit :
"(...)L'attention à la respiration m'amène à être attentive à toute la zone d'ingestion et de digestion, en gros de la gorge au ventre. Et je ne peux donc pas m'empêcher de voir tout ce qui coince... Et d'un même mouvement, en voyant ce qui coince, ça décoince...
Pour être plus précise : je suis de plus en plus sûre que je mange un peu trop à quasiment tous les repas. Ce "trop" me fait des noeuds dans toute cette zone. Ou plus exactement : ça fait des noeuds pour m'empêcher de sentir...
Résultat : ça n'est vraiment pas rare que quand je porte attention à cette zone peu de temps après un repas, je me retrouve à régurgiter (quand les noeuds se défont, en somme). Bon, c'est pas très glamour, mais je pense que c'est super important !
En fait, les bébés régurgitent très spontanément : une gorgée de lait en trop, et hop, ça ressort. C'est une super compétence qu'on a : quand on mange trop, on régurgite. Je ne sais pas à partir de quand on la perd de vue, mais en tout cas, elle est toujours là. C'est quand même bien pratique... bien que, heu, pas très social.
Mon hypothèse, c'est que, quand on est bébé, la régurgitation est spontanée et inévitable, et peu à peu, une autre compétence se met en place qui est d'annuler cette régurgitation, ce qui nous permet de faire des gros gueuletons par exemple, coool ! en allant bien au-delà de nos besoins.
Ce serait par exemple comme notre capacité de dormir seulement quelques heures dans une nuit : c'est tout à fait possible, et si ça nous arrive, on a la compétence de gérer ça (ce qui n'est peut-être pas le cas d'un bébé de 3 mois), mais on comprend bien qu'il ne faut pas le faire trop souvent.
Cette capacité de régurgiter spontanément ce que je mange en trop, à vrai dire, je retombe dessus régulièrement depuis des années, dès que je me rend attentive comme je le fais en ce moment. Puis, ça disparait... Tu m'étonnes ! Si elle était tout le temps là, je ne pourrais tout simplement plus manger "un peu trop" à chaque repas !
Et apparemment, le fait de manger un peu trop est assez important pour une partie de mon être, pour que ça vaille le coup de m'insensibiliser et faire des noeuds dans tout l'appareil digestif...
Je soupçonne des raisons émotionnelle, mais là encore, ça n'est qu'une hypothèse, haha ! "
Voilà, le sujet est posé... J'ai envie d'aller un peu plus loin dans la connaissance de ce sujet, je n'ai pas le temps cette semaine mais la semaine prochaine je pense que je vais faire quelques recherches sur le net.
Mais si d'ici là certain·es d'entre vous ont envie de réagir, d'apporter leurs connaissances, leur témoignages... Welcome !
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Répondre
C'est intéressant ce que tu écris, effectivement c'est peut-être la manière qu'a ton corps de te faire sentir ce sentiment de trop-plein.
Par contre, d'un point de vue purement biologique, les régurgitations des nouveaux-nés sont dues à l'immaturité du sphincter qui régule justement le passage entre l'œsophage et l'estomac (le cardia). La disparition de cette "compétence" est donc normale et même souhaitée. En tant qu'adulte, je pense que ton corps est capable spontanément (sans que ce soit toi qui le lui demande) d'ouvrir ce clapet quand tu en as besoin, si tu lui en laisses la possibilité. C'est donc un peu différent de ce qui se passe chez le bébé.
Par contre c'est sûrement le signe que tu es de plus en plus à l'écoute de tes sensations, ce qui est très positif.
Merci Tania pour ces précisions sur la physiologie du bébé.
Je pense qu'en tant qu'adulte c'est une compétence qui se régule spontanément sur ma disponibilité à l'accueillir.
Par exemple j'observe ça avec les rots : chez moi, dans ma vie quotidienne, c'est possible de roter, ce n'est pas malpoli, donc spontanément je rote si j'ai besoin. Mais dès que je suis dans un milieu où c'est mal vu, spontanément cette compétence s'inhibe. Je n'ai pas besoin de le décider, c'est mon corps tout seul qui le fait. J'imagine que ce besoin d'évacuation se régule alors autrement.
Après je pense aussi que ça a une limite : ne jamais pouvoir roter (ou péter, bailler, éternuer...enfin tout ce que le corps fait spontanément pour se réguler) ne doit pas être très bon à la longue pour la santé.
Bon, je poursuivrai ce sujet plus tard !