Traitement antidépresseur

Bonjour Huguette,

Vos médecins ont donc diagnostiqué, d’une part un état dépressif, pour lequel on vous a prescrit un antidépresseur, le Deroxat, et un trouble anxieux généralisé, ou TAG. Pour ce dernier, on prescrit aussi habituellement des médicaments étiquetés antidépresseurs.

Les personnes présentant un TAG ressentent une anxiété qui n’a pas de cause bien précise, et on se fait plutôt du souci pour tout et n’importe quoi. On est tendu, excité ou abattu, on dort mal, on travaille mal, on a différentes manifestations d’anxiété corporelle (douleurs musculaires et abdominales, maux de tête…) on devient irritable. Et du coup, on déprime.

Certains cherchent des parades pour calmer leurs émotions et leurs discours intérieurs, comme manger compulsivement, par exemple.

Les traitements médicamenteux, s’ils peuvent soulager, ne sont pas suffisants. Les thérapies cognitivo-comportementales sont aujourd’hui reconnues comme le traitement le plus adapté. Il comprend un volet de restructuration cognitive, visant à remettre en question ses discours intérieurs (par exemple, les scénarios catastrophistes commençant par « et si… »), un volet « résolution de problèmes » consistant à apprendre à résoudre efficacement ses difficultés de vie, à savoir prendre des décisions et les assumer, un volet consistant à apprendre à se détendre (relaxation, pleine conscience…), un volet hygiène de vie, un volet « communication avec autrui ».

Ça fait plein de volets, qui ne sont pas indispensables pour chaque personne, mais qui seront adaptés par le thérapeute à chaque patient.

Les thérapies cognitivo-émotionnelles, dites « 3ème vague des thérapies cognitivo-comportementales » sont particulièrement intéressantes. Il s’agit là, non plus de chercher à penser différemment, mais de repérer ses discours intérieurs inefficaces et qui engendrent des émotions pénibles (anxiété, dépression, colère, désarroi…) et d’en désamorcer les effets. On appelle ça « défusionner » de ses pensées. Car si certaines pensées m’habitent, me traversent, elles ne sont pas « moi » pour autant. Je ne suis pas obligé de les prendre si au sérieux que ça. Les scénarios de catastrophe du type « et si… » sont des modes de pensées parasites avec lesquels je peux prendre mes distances. Les émotions pénibles qui en résultent ne sont alors présentes que momentanément, et je prends patience en attendant que cela veuille bien me quitter. Je peux me recentrer sur les actions que je suis susceptible d’entreprendre et qui vont dans le sens de mes vraies valeurs.

Vous avez reconnu là la philosophie des techniques de pleine conscience.

Alors, quels conseils puis-je vous donner ? Tout d’abord, comme vous le dit purentropie, demandez à votre médecin de vous changer d’antidépresseur. C’est toujours ça de pris. Mais surtout, je vous conseille de vous adresser à un thérapeute compétent en thérapies cognitivo-comportementales. Vous pourrez trouver des adresses sur le site de l’Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive (aftcc.org).

Sur LineCoaching, vous devriez trouver des outils qui vous aideront : les exercices de pleine conscience, des éléments pour prendre de la distance par rapport à vos pensées automatiques. Rappelez-vous : la pratique de la pleine conscience n’est pas destinée à faire disparaître un inconfort physique ou mental, mais à accepter la présence de cet inconfort,  l’observer dans le détail, observer comment il finit par nous quitter, car sa nature est d’être impermanent.

Bon courage à vous, ne désespérez pas ! Certes un chantier s’ouvre devant vous, mais vous pouvez progresser et en venir à bout. Nous sommes avec vous pour vous épauler. Bonne route !

et bien j'ai 43 ans et je suis dépressive depuis 20 ans avec des hauts et des bas et des hospitalisations!! Donc je me reconnais très bien dans ce que tu écris. Ensuite tu peux peut-être voir avec ton médecin s'il ne peux pas te prescrire un autre anti dépresseur qui ne fait pas grossir. Moi c'est ce qu'elle fait mais cette fois, il n'y avait pas trop le choix. Et il vaut mieux être bien dans sa tête avec des kilos en plus car quand tu vas bien, ta motivation est là et perdre tes kilos ne te fait pas peur.

J'ai eu une période difficile l'année dernière ce qui fait que j'ai arrêté LC et j'ai donc repris car mes vieux démons sont réapparu mais maintenant ça va mieux, j'ai repris du poil de la bête, j'ai dû abandonner mon boulot et faire une croix sur les sorties, mais maintenant j'ai créé ma boite de traduction via internet et régulièrement je fais des essais de sorties avec mon concubin. Son soutien m'aide beaucoup

En tous cas si tu as besoin de parler, que tu sois bien ou pas, tu peux m'écrire, je te répondrais avec plaisir.

Ne baisse pas les bras, tu vas y arriver !!!!!

Pureutopie