Un peu de sociologie ...
Coucou,
en pleine réfléxion (intense ?) je me suis demandée d'où vient ce réflexe d'ingérer de grandes quantités de nourriture pour se calmer? Après tout je n'ai jamais vu une personne de mon entourage faire cela. Or nous sommes très nombreux à le faire, même si ca nous apporte la plus part du temps plus de malheure que du réconfort.
Deplus ce phénomène est-il nouveaux? En effet il y avait très peu d'obèses dans les temps anciens. Ils avaient surement d'autres moyens pour décompresser, peu être efficaces et à copier ...?
Jespère que mes questions vont vous aussi vous amener à réfléchir.
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Manger pour se réconforter est une conduite parfaitement normale. La nourriture est avant tout d’ordre affectif, émotionnel. Un nourrisson boit en premier lieu l’amour de sa mère, et cet amour contient du lait. Sans l’amour, l’enfant dépérit, et le lait ne le nourrit pas. En fait, l’enfant refuse carrément le lait sans l’amour.
Cette valeur intensément réconfortante de la nourriture a donc des racines très profondes.
Ce sont les nourritures les plus riches (à haute densité énergétique) qui s’avèrent les plus réconfortantes. Clairement, le chocolat est plus réconfortant que les légumes à l’eau.
Je rappelle à ce sujet que le lait maternel est un produit très riche en sucres et en graisses. En voilà bien, un produit réconfortant !
Chez les personnes en restriction cognitive, comme le chocolat est interdit, on cherche alors à se réconforter avec des légumes à l’eau. L’échec, question réconfort, conduit à en consommer des très grandes quantités : quand une solution ne fonctionne pas, on insiste alors encore et encore, on fait « toujours plus de la même chose » comme dirait Paul Watzlawick. (je vous conseille son livre : Comment réussir à échouer :)). Cela donne une boulimie de légumes, qui a vite fait d’évoluer en boulimie d’aliments riches, suivie ou non de vomissements.
La panne, chez les personnes en restriction cognitive, provient du fait que la nourriture n’est plus réconfortante, en raison de la culpabilité que sa consommation engendre. On n’en finit alors pas d’essayer, et on est pris dans ce cercle vicieux.
Donc en conclusion, sachons retrouver le côté profondément réconfortant qu’il y a à manger de bonnes choses, et ainsi nous aurons besoin de peu pour nous sentir bien et nous nourrir !
Merci nikaia, elena33, pour vos réponses pertinentes.
Intéressante réflexion Nanna !
Il me semble que l'offre surabondante de produits tout prêts, plus tentateurs les uns que les autres, y est pour beaucoup. Jusqu'à la seconde guerre mondiale, je ne suis pas sûre que les maisons recélaient tant que ça d'aliments tentants et prêts à consommer !
Par ailleurs c'est la restriction cognitive, due aux régimes et à l'omniprésente pression pour être mince, qui aboutit à des crises de compulsions. Cette pression devait être moins forte dans le temps.
Et enfin, quand tu dis que tu ne vois personne de ton entourage avoir des crises compulsives pour se calmer, je suis prête à parier que tu es au contraire entourée de personnes qui font cela... en cachette et se croyant seules à le faire !
Elena
Mon blog : //www.linecoaching.com/user/4094/blog
euh .. es tu sur qu'il y avait très peu d'obèses dans les temps anciens? ..
Certe je doute que les populations ouvrières /paysannes qui avaient déjà du mal à se nourrir et faisaient des métiers très physiques aient été obèses .. mais dans les populations bourgeoises/nobles je pense qu'on en retrouvait ... seulement le modèle féminin n'était pas Kate moss et la taille 34, mais plutot la femme plantureuse avec de la poitrine et des hanches (quand on regarde certaines peintures de rubens par exemple .. ou même la naissance de venus ou le printemps de boticelli : ces femmes seraient considérées comme grosses voire obèses aujourd'hui) ... et donc englobe 75% (voir 95%) de la popualtion féminine considérée comme grosse aujourd'hui ... dans ces conditions , étaient considérés comme gros les obèses morbides ou à peu près
Pour ce qui est de se rassurer/ se consoler avec l'alimentation .. ce sont des réactions acquises et je pense qu'ici il n'y a pas deux personnes qui les a mis en place pour les mêmes raisons initialement ... mais c'est au final toujours une technique d'évitemment (tout comme d'autres vont boire, fumer, dépenser des sommes folles, parier au jeu, faire du sport, prendre des drogues ...)
Sachant que mes les personnes qui ne sont pas obèses ont aussi parfois ce besoin d'un peu de chocolat pour se consoler ... ils ont juste une maitrise pour se contenter 'un carré et une compétence pour ensiuite attendre leur faim que nous n'avons pas ...
je suis étonnée que tu n'ai jamais vu personne de ton entourgae faire ça ... à moins que .. tu ne le fais pas toi même devant les autres .. donc pourquoi voudrais tu voir les autres le faire devant toi .. ou tu ne remarques pas quand ce n'est pas "enorme" (le simple "un carré de chocolat" ne te semble pas un comportement pour se calmer .. alors que c'est ça ce vers quoi nous devons tendre ) ou encore tu ne vois pas les gens dans des situations de stress (ou s'ils sont en situation de stress ils ne viennent pas te voir) car je peux te dire, que en grande stockeuse de chocolat (j'ai toujours du chocolat dans mon tiroir) .. j'ai régulièrement des collègues (et mes collègues sont plutot le modèle kate moss) qui viennent me voir pour me demander un petit morceau de chocolat pour supporter un après midi pénible, après une réunion... Et parfois si on vient me voir pour juste me racconter et que je propose un petit carré, la personne est très contente d'accepter et se pose, se détend avec son petit carré ... et repart ensuite
pour moi c'est un coportement "universel" mais nous l'avons complètement détourné/perverti car notre culpabilité nous empêche d'en tirer le bénéfice et nous entrons dans un cercle vicieux jusu'aà l'absurde .. d'ailleurs les dr A et Z dsent bien qu'il faut parfois céder à notre envie de réconfort mais le faire sans culpabilité, en savourant pour pleinement profiter de ce moment et en tirer tous les profits avec "un carré"
bon courage
Nikaia