La chirurgie de l’obésité

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La chirurgie de l'obésité commence dans les années 1950 avec le court-circuit jejuno-iléal de Payne. Mais elle ne prend véritablement son essor que dans les années 1980 avec l’anneau gastrique, relayé dans les années 1990 avec le court-circuit gastrique (by-pass) et la sleeve-gastrectomie dans les années 2000.

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Chirurgie de l'obésité : 3 opérations de réduction de l'estomac

 

La chirurgie bariatrique compte actuellement 3 types d’opérations de réduction gastrique visant à limiter l’absorption calorique :

  • L’anneau gastrique : pose d’une prothèse ajustable créant une “poche gastrique” qui réduit le diamètre de l’estomac et donc le volume de nourriture ingérable.
  • Le by-pass : réduction du volume de l’estomac par la création d’une poche haute à laquelle est raccordée directement la partie centrale de l’intestin grêle : on “court-circuite” ainsi une partie de l’estomac et de l’intestin, limitant la quantité de nourriture absorbable.
  • La sleeve gastrectomie : ablation des deux tiers de l’estomac, réduit à un tube conduisant à l’estomac. Ici aussi la quantité de nourriture ingérable est considérablement réduite.

 

L'anneau gastrique : des reprises de poids

 

La technique de gastroplastie par anneau gastrique ajustable qui a fait florès depuis les années 1980 est aujourd'hui moins en vogue car les reprises pondérales sont malheureusement fréquentes avec cette technique.

Les études ont montré qu’après 18 ans, 42 % des anneaux gastriques ont été retirés pour complications (reflux et brûlures gastriques), reprise de poids ou intolérance.

La perte de poids serait de 10 à 12% 4 ans après la pose d’un anneau gastrique.

Mais le by-pass et la sleeve-gastrectomie ne sont pas non plus des panacées.

 

Le by-pass : quelle perte de poids ?

 

C’est l’opération la plus pratiquée.

Avec le by-pass, 20% des patients ne perdent pas suffisamment de poids, c'est-à-dire perdent moins de 50% du poids en excès. De très sérieuses études scientifiques suédoises et américaines ont montré que la perte de poids avoisine 30% de 4 à 10 ans après ce type d’intervention.

 

La sleeve : une perte de poids moindre

 

Les mêmes études américaines et suédoises reportent une perte de poids avoisinant les 20% de 4 à 10 ans après une sleeve gastrectomie.

Les reprises pondérales sont fréquentes deux ans après l'opération du by-pass ou de la sleeve, mais la plupart du temps le patient garde un bénéfice de l'opération.

Certains patients ne dépassent pas une reprise de poids de 20% du poids perdu. Mais d’autres ne parviennent pas à maigrir ou reprennent vite la totalité de leur poids, souvent par manque d’un suivi post-opératoire adapté.

 

La chirurgie de l'obésité n'est pas destinée aux cas de simple surpoids

 

La chirurgie bariatrique ne s’adresse qu’à des cas d’obésité extrême. Cette intervention lourde est réservée aux personnes présentant des conditions d’éligibilité :

  • IMC (indice de masse corporelle) supérieur à 40 (obésité massive ou morbide), ou supérieur à 35 (obésité sévère) en cas de maladie associée (diabète de type 2, hypertension artérielle, apnée du sommeil)
  • âge de 18 à 60 ans
  • sans contre-indication psychologique
  • sans risque opératoire.

 

La chirurgie est envisagée seulement en cas d’échec de perte de poids avec un suivi médical spécialisé ayant comporté des mesures diététiques, la pratique d’une activité physique et une prise en charge psychologique.

La décision et le choix d’une intervention chirurgicale doivent être pris par une équipe médicale pluridisciplinaire constituée du médecin traitant, accompagné d’un chirurgien,  d’un endocrinologue, d’un nutritionniste ou diététicien, d’un psychologue. Cette prise en charge médicale dure de 6 à 12 mois.

Hormis la gastroplastie par anneau gastrique, ces opérations sont irréversibles et sont loin d'être sans effets secondaires. Elles ne sont recommandées qu'en cas d'obésité massive ou lorsque la santé du patient requiert un amaigrissement impératif et rapide. Elles ne peuvent pas représenter une solution aux obésités moyennes et aux surpoids.

Malgré les recommandations et l’encadrement de la chirurgie bariatrique, on opère beaucoup en France, et sans doute beaucoup trop : alors que la France se place au 25ème rang mondial en pourcentage d’obésité de la population (eh oui, prise dans son ensemble, l’obésité des Français est très relative…) elle est la première en nombre d’opérations réalisées, soit environ 50.000 chaque année, si l'on en croit le rapport de l’OECD (oecd obesity update 2014).


Sources :

Benotti P. N. and Forse R. A., The role of gastric surgery in the multidisciplinary management of severe obesity, American Journal of Surgery, vol. 169, no. 3, pp. 361–367, 1995.
Chesler B.E., Emotional Eating : A Virtually Untreated Risk Factor for Outcome Following Bariatric Surgery, The ScientificWorld Journal, Volume 2012, Article ID 365961, doi:10.1100/2012/365961
Chevallier J. M., Paita M., Rodde-Dunet M. H. et al., Predictive factors of outcome after gastric banding: a nationwide survey on the role of center activity and patients’ behavior, Annals of Surgery, vol. 246, no. 6, pp. 1034–1039, 2007 Coupaye M., Que faire en cas de reprise pondérale après chirurgie bariatrique ? Réalités en nutrition et en diabétologie, # 36_Octobre 2011
Grothe K. B., Dubbert P. M., and O’Jile J. R., Psychological assessment and management of the weight loss surgery patient, American Journal of the Medical Sciences, vol. 331, no. 4, pp. 201–206, 2006.
Karlsson J, Taft C, R yden A et al. Ten-year trends in health-related quality of life after surgical and conventional treatment for severe obesity : the SOS intervention study, Int J Obes, 2007 ; 31 : 1 248-1 261.
Kruseman M., Leimgruber A., Zumbach F., and Golay A., Dietary, weight, and psychological changes among patients with obesity, 8 years after gastric bypass, Journal of the American Dietetic Association, vol. 110, no. 4, pp. 527–534, 2010.
Langer F B, Bohdjalian A , S hakeri- Leidenmuhler S et al. Conversion from sleeve gastrectomy to Roux-en-Y gastric bypass-indications and outcome, Obesity Surgery, 2010 ; 20 : 835-840.
Rusch M. D., Andris D., Maladaptive eating patterns after weight-loss surgery, Nutrition in Clinical Practice, vol. 22, no. 1, pp. 41–49, 2007.
Saunders R., “Grazing”: a high-risk behavior, Obesity Surgery, vol. 14, no. 1, pp. 98–102, 2004.

 

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