Comment combattre le racisme anti-gros?
Bonjour à tous,
j'ouvre ce post car je remarque que de nombreuses personnes obèses se font insulter ou humiliées à cause de leur poids, soit par leurs proches (carrément), soit par des gens qu'ils croisent dans leur vie de tous les jours (vendeurs...) soit par les médecins, ou autres.
Je remarque également que très souvent, la personnes insultée ou humiliée n'arrive pas à se défendre, souvent elle fond en larme et finalement se laisse insulter, humilier, arnaquer.
personnellement, je suis allée chez mon médecin parce que j'avais mal dans les fessiers à cause de contractures chroniques et cet imbécile m'a sortit son discours sur les gros. Je me suis retrouvée con sur le coup, je n'ai pas sû répondre car son discours n'était pas ouvertement insultant, juste insidieusement humiliant.
Après coup, je me suis dit que j'aurais dû lui répondre "si aller voir un nutritionniste faisait maigrir, ça fait longtemps que je serai mince" ou alors "vous êtes tout aussi incapable de soigner mes contractures que mon obésité finalement". Mais ça m'est venu après coup bien sûr.
Si je me faisais insulter ouvertement, je pense que je cracherai ma haine au visage de la personne, sous forme d'insultes, je crois même que j'irai jusqu'à lui coller mon poing dans la figure. Mais le ferai-je vraiment? En aurais-je le courage? En aurais-je le réflexe? Et enfin, est-ce vraiment la solution?
on trouve sur internet plein de forum ou les gens s'en donnent à coeur joie sur les insultent sur les gros, même sur des forums de médecins, c'est juste hallucinant.
Comment faites-vous lorsque vous êtes insulté(e), humilié(e)? arrivez-vous à répondre? Quelle est votre réaction?
Peut-être qu'en mettant en commun nos réactions (sur le coup et après-coup) peut-être arriverons-nous à mieux nous défendre?
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Répondre
de mon côté je n'ai eu que très rarement à subir des "rabaissements", surtout au collège en fait, je me souviens juste d'une fois, et je me souviens encore de ce que ce garçon a dit, et de l'autre qui a rigolé. Dans les mots, rien de méchant, mais dans l'attitude, je me suis sentie marquée au fer rouge, au moment où l'on rêve encore, amours adolescentes (bon je reve toujours je vous rassure)
bien sûr je n'ai rien dit, et je suis bien sûre qu'aujourd'hui encore je serai incapable de réagir du tac au tac et renvoyer la personne dans ses buts
pourtant j'ai bien plus conscience de ce que je ressens qu'avant, mais cela n'est pas mon tempérament de pouvoir répliquer, je suis juste "sidérée" comme bon nombre de personnes
je fait partie de ces gens à qui la répartie "vient" au moins trente minutes après
dans l'idéal, dans cet épisode de la piscine que tu as vécu (incroyable!) j'aurais aimé si je l'avais vécu, pouvoir en référer au supérieur de cette personne pour indiquer le comportement d'une personne en rapport avec le public qui se permet de telles réflexions
mais dans les faits, je pense plutôt que j'aurais rongé mon frein, plombé ma journée, puis passé à autre chose
dans ce type de situation, la sidération est ma première réaction, je pense que j'agirai pareil en cas d'agression physique
cela me semble lié au caractère de chacun, de pouvoir répliquer de suite ou bien d'avoir besoin d'un temps pour "reprendre ses esprits"
le mieux serait de revenir le lendemain, dire tout haut au mec de la piscine devant son supérieur (s'il n'est pas aussi c... que lui) vous savez, hier, vous m'avez dit ci et ça, vous n'avez pas l'impression que c'était insultant?
bon là encore de mon côté j'oserai difficilement
mais en tous cas si j'ose plus qu'avant, je n'arrive toujours pas à avoir de la répartie
Bonjour Izabelle,
[quote=izabelle]
de mon côté je n'ai eu que très rarement à subir des "rabaissements", surtout au collège en fait, je me souviens juste d'une fois, et je me souviens encore de ce que ce garçon a dit, et de l'autre qui a rigolé. Dans les mots, rien de méchant, mais dans l'attitude, je me suis sentie marquée au fer rouge, au moment où l'on rêve encore, amours adolescentes (bon je reve toujours je vous rassure)
bien sûr je n'ai rien dit, et je suis bien sûre qu'aujourd'hui encore je serai incapable de réagir du tac au tac et renvoyer la personne dans ses buts
pourtant j'ai bien plus conscience de ce que je ressens qu'avant, mais cela n'est pas mon tempérament de pouvoir répliquer, je suis juste "sidérée" comme bon nombre de personnes
je fait partie de ces gens à qui la répartie "vient" au moins trente minutes après
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C'est le mot qui convient : "SIDEREE". C'est tout à fait ça.
Répondre du tac-au-tac, je ne sais pas faire... Où bien, je pourrai le faire pour une autre personne agressée devant moi. Là oui je pourrai répondre.
Je pense que quand on est touchée au plus profond de soi, les mots ne viennent pas forcément tout de suite.
[quote=izabelle]
dans l'idéal, dans cet épisode de la piscine que tu as vécu (incroyable!) j'aurais aimé si je l'avais vécu, pouvoir en référer au supérieur de cette personne pour indiquer le comportement d'une personne en rapport avec le public qui se permet de telles réflexions
mais dans les faits, je pense plutôt que j'aurais rongé mon frein, plombé ma journée, puis passé à autre chose
dans ce type de situation, la sidération est ma première réaction, je pense que j'agirai pareil en cas d'agression physique
cela me semble lié au caractère de chacun, de pouvoir répliquer de suite ou bien d'avoir besoin d'un temps pour "reprendre ses esprits"
le mieux serait de revenir le lendemain, dire tout haut au mec de la piscine devant son supérieur (s'il n'est pas aussi c... que lui) vous savez, hier, vous m'avez dit ci et ça, vous n'avez pas l'impression que c'était insultant?
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C'est ce que mon entourage m'a dit. Quand je me suis décidée à en parler.
J'aurais dû y retourner le lendemain et demander à voir son supérieur. En l'occurence, j'aurai dû aller en mairie ...
J'ai laissé tout ça dans un coin de ma mémoire... Et de temps en temps, le souvenir refait surface et les émotions avec...
Mais je pense qu'en avoir parlé ici avec vous, m'aura aidé à guérir cette blessure !
[quote=Estellka]
courage patience, ton point de vue est intéressant, mais je pense que ce n'est pas spécifique aux femmes. Ce que tu dis est vrai, on n'apprend pas aux femmes à se défendre ni a utiliser la violence, ça je suis entièrement d'accord.
Mais je pense que les hommes gros qui se font insulter ne répondent pas non-plus, en tout cas c'est ce qu'il me semble. D'où le fait que je pense que c'est un problème lié au surpoids et pas au sexe, même si le sexe renforce ce phénomène, d'après ton avis.
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Je pense que toutes personnes qui est considéré comme plus "faible" ou différente sera stigmatisé. Mais à mon avis, une femme grosse se fera toujours plus insulter qu'un homme car la pression sur les femmes n'est pas du tout la même que pour un homme. Il n'y a pas si longtemps un homme gros était considéré comme viril, fort : Orson Welles, Marlon Brando, Depardieu... Le comique Guy Carlier a toujours dit qu'il n'avait jamais eut aucun problème de séduction malgré son obésité, il dit même qu'il séduit beaucoup (alors qu'une comique grosse aura beaucoup plus de problème à séduire). Oui c'est vrai les hommes gros s'en prennent aussi beaucoup sur la tête. Mais je trouve qu'ils n'ont quand même pas la même pression, celle de rentrer dans le "marché à la bonne meuf" comme dit Despentes.
"Parce que l'idéal de la femme blanche, séduisante mais pas pute, bien mariée mais pas effacée, travaillant mais sans trop réussir, pour ne pas écraser son homme, mince mais pas névrosée par la nourriture, restant indéfiniment jeune sans se faire défigurer par les chirurgiens de l'esthétique, maman épanouie mais pas accaparée par les couches et les devoirs d'école, bonne maîtresse de maison mais pas bonniche traditionnelle, cultivée mais moins qu'un homme, cette femme blanche heureuse qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, celle à laquelle on devrait faire l'effort de ressembler, à part qu'elle a l'air de beaucoup s'emmerder pour pas grand-chose, de toutes façons je ne l'ai jamais croisée, nulle part. Je crois bien qu'elle n'existe pas".
"J'écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m'excuse de rien, je ne viens pas me plaindre. Je n'échangerais ma place contre aucune autre, parce qu'être Virginie Despentes me semble être une affaire plus intéressante à mener que n'importe quelle autre affaire."
Je précise que les insultes sont loin d'être quotidiennes.
Loin s'en faut. Il faut également faire la part des choses.
Par ailleurs, pour ma part, je ne comprends pas et je n'admets pas qu'on ne voit dans une personne que son apparence physique.
Moi je ne résume pas à ça. Je suis moi à travers mes actes, mes émotions, mes pensées...
Je ne suis pas qu'un corps... Je refuse de me résumer à ça !
On peut être très beau parce qu'intérieurement, on est beau. On peut être gros et beau, parce beau intérieurement. Mince et pourtant moche...
Le fait de s'accepter et d'être bien dans sa peau compte énormément. Et contribue à l'image que l'on donne de soi.
J'arrive depuis peu à accorder beaucoup moins d'importance aux insultes, aux remarques, au regard des autres... Lorsqu'elles viennent d'étrangers qui ne me connaissent pas, pourquoi leur accorder de l'importance. Elles non que l'importance que je veux bien leur donner. Les insultes sont souvent l'arme des faibles, de ceux qui foncent dans le tas sans réfléchir.
Moi je suis tout à fait d'accord avec Amritaa (qui a pensé "pour une fois" ), car c'est tout à fait ce qu'elle décrit que je ressens et je me pose la question du pourquoi?
Quand on m'agresse pour une raison x ou y j'arrive à me défendre, je répond, j'argumente, je manie le sarcasme avec brio jusqu'à ce que la personne me fiche la paix, mais je n'y arrive pas du tout lorsqu'il s'agit de mon poids, et du coup je suis victime des insultes, mais je ne me défends pas, pas du tout, je fais carpette. Je suis donc consentente finalement.
Je reprend l'exemple de la pancarte de la piscine. Au moment où il t'a insultée, pourquoi ne t'es-tu pas défendue? Je ne t'accuse pas, je pose réellement la question. Pourquoi on se laisse faire? pourquoi on n'arrive pas à se défendre? pourquoi on ne rue pas dans les bracards, pourquoi on se laisse insulter? POURQUOI ON SE LAISSE INSULTER BON SANG!!!
Pour ma part je pense que c'est la honte. Je pense que quand on m'attaque sur mon poids, j'ai tellement honte que ça me scotche, je n'arrive pas à me défendre. Pourtant j'ai conscience que ce n'est pas de ma faute si j'ai grossi, mais encore une fois je n'arrive pas à l'intégrer émotionnellement. Emotionnellement j'ai honte, je me sens coupable peut-être et du coup je perd tout mon bagou.
Par conséquent je suis complètement CONTRE l'idée que tant que la société pronera la minceur, on ne peut pas lutter.
Justement ma question est : comment lutter? et je pense qu'il faut arriver à sortir de cette honte qui nous englue et qui nous empêche de nous défendre et de lutter. Si on arrivait à fermer le clapet de toutes les personnes qui nous insultent, vous imaginez le nombre de personnes qui auraient le bec cloué? Si on arrivait à répondre, à se défendre, à faire entendre notre cause, notre cheminement, est-ce qu'on n'arriverai pas petit à petit à améliorer notre sort?
[quote=Estellka]
Moi je suis tout à fait d'accord avec Amritaa (qui a pensé "pour une fois" ), car c'est tout à fait ce qu'elle décrit que je ressens et je me pose la question du pourquoi?
Quand on m'agresse pour une raison x ou y j'arrive à me défendre, je répond, j'argumente, je manie le sarcasme avec brio jusqu'à ce que la personne me fiche la paix, mais je n'y arrive pas du tout lorsqu'il s'agit de mon poids, et du coup je suis victime des insultes, mais je ne me défends pas, pas du tout, je fais carpette. Je suis donc consentente finalement.
Je reprend l'exemple de la pancarte de la piscine. Au moment où il t'a insultée, pourquoi ne t'es-tu pas défendue? Je ne t'accuse pas, je pose réellement la question. Pourquoi on se laisse faire? pourquoi on n'arrive pas à se défendre? pourquoi on ne rue pas dans les bracards, pourquoi on se laisse insulter? POURQUOI ON SE LAISSE INSULTER BON SANG!!!
Pour ma part je pense que c'est la honte. Je pense que quand on m'attaque sur mon poids, j'ai tellement honte que ça me scotche, je n'arrive pas à me défendre. Pourtant j'ai conscience que ce n'est pas de ma faute si j'ai grossi, mais encore une fois je n'arrive pas à l'intégrer émotionnellement. Emotionnellement j'ai honte, je me sens coupable peut-être et du coup je perd tout mon bagou.
Par conséquent je suis complètement CONTRE l'idée que tant que la société pronera la minceur, on ne peut pas lutter.
Justement ma question est : comment lutter? et je pense qu'il faut arriver à sortir de cette honte qui nous englue et qui nous empêche de nous défendre et de lutter. Si on arrivait à fermer le clapet de toutes les personnes qui nous insultent, vous imaginez le nombre de personnes qui auraient le bec cloué? Si on arrivait à répondre, à se défendre, à faire entendre notre cause, notre cheminement, est-ce qu'on n'arriverai pas petit à petit à améliorer notre sort?
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Bonsoir Estellka,
En effet, le fait d'être attaquéé à cause de son poids (ou plutôt de son apparence physique) est extremement désarmant. C'est pourquoi je suis restée sans me défendre vraiment.
En tout cas le peu que j'ai dit à ce moment là s'est effacé de ma mémoire. Je ne me souviens que de ce qu'il m'a dit et du mal être que j'ai ressenti.
Avec le recul, je sais que de toute façon le problème n'était pas mon poids. Il voulait surtour ne pas perdre la face devant ses collègues masculins. Qui plus est il en tient une couche et contre ça il n'y a pas grand chose à faire. Cet employé s'est senti pris en faute (n'a pas fait son travail) et a donc préféré attaquer, aggresser pour déplacer le problème. Il n'a de toutes façons aucune excuse valable.
Il reste difficile de lutter, dans une société qui prone la minceur et ne fait pas de place à ceux qui sont différents.
Le gros est supposé ne pas avoir de volonté. Il est gros parce qu'il le veut.
L'obésité est une maladie. Et les médecins eut même non pas la solution miracle.
Il faut donc que les laissers pour compte se battent ensemble. En tout cas, la lutte d'une personne seule ne peut pas tout. Seul le groupe peut faire avancer les choses. Les associations d'aide sont là pour ça.
[quote=Estellka]
Justement ma question est : comment lutter? et je pense qu'il faut arriver à sortir de cette honte qui nous englue et qui nous empêche de nous défendre et de lutter. Si on arrivait à fermer le clapet de toutes les personnes qui nous insultent, vous imaginez le nombre de personnes qui auraient le bec cloué? Si on arrivait à répondre, à se défendre, à faire entendre notre cause, notre cheminement, est-ce qu'on n'arriverai pas petit à petit à améliorer notre sort?
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Dans la pratique les femmes n'ont pas appris à réagir face à la violence donc c'est tout à fait normal d'être maladroite, de se poser des questions, d'apprendre, d'être nulle, honteuse... quand on est insultées.
C'est pourquoi lire King Kong théorie de Despentes est salutaire. Elle démontre point par point comment elle n'a pas pensé à se défendre quand on l'a violait parce qu'on ne lui avait tout simplement pas appris à être violente. Elle dit que la seule violence qu'on tolère chez une femme c'est celle qu'elle retourne contre elle en prenant 20 kilos, par exemple, après un viol.
On vit dans une société patriarcal où c'est admis et "naturel" qu'un pauvre type insulte Chris à l'entrée d'une piscine. Et on a appris aux femmes à avoir honte d'elle, pour mieux les dominer et les faire taire.
Mais ça n'a rien à voir avec l'idée d'être adulte, ni même avec l'estime de soi, que de pouvoir gueuler ou même juste parler quand on ne nous respecte pas. Car il y a autant de façon de réagir à l'insulte qu'il existe de personnes.
[quote=Courage Patience]
On vit dans une société patriarcal où c'est admis et "naturel" qu'un pauvre type insulte Chris à l'entrée d'une piscine. Et on a appris aux femmes à avoir honte d'elle, pour mieux les dominer et les faire taire.
Mais ça n'a rien à voir avec l'idée d'être adulte, ni même avec l'estime de soi, que de pouvoir gueuler ou même juste parler quand on ne nous respecte pas. Car il y a autant de façon de réagir à l'insulte qu'il existe de personnes.
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Bonsoir Courage-patience,
Oui, Gueuler ou parler lorsqu'on nous insulte, ne signifie ni que l'on est adulte, ni que l'on a une bonne estime de soi.
Nul ne peut savoir par avance quelle sera sa réaction dans telle ou telle situation.
On peut par un travail sur soi apprendre à voir les choses différement, apprendre à ramener les choses à leur juste place.
A terme cela permet de gérer ces situations difficiles sans avoir "à gueuler" sans y laisser trop de plumes.
Bonsoir,
Je serai brève.
Je remercie vivement BLUEBETH pour son intervention que je veux faire mienne. Elle aura été mon porte-parole, mon avocat.
Je ne peux pas laisser passer ce que je viens de lire quant à mon témoignage.
Tout cela me donne avant tout et surtout une ENVIE EMOTIONNELLE DE VOMIR...
Merci aussi à FRED73
Encore merci et bonne fin de soirée
Bonjour Courage-Patience,
[quote=Courage Patience]
Non bien sûr la violence n'est pas la seule solution. Mais ça m'est arrivé de l'utiliser. Et j'ai eut la surprise de voir que souvent ces gars là sont des gros trouillards en fait !!? Ils baissent les yeux, se dégonflent totalement. Donc la prochaine fois peut être ils se poseront des questions avant de recommencer si les filles sont parfois violentes.
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Dans cette mésaventure, il s'agissait d'un homme. Mais il aurait s'agir d'une femme. Les femmes ne sont forcèment plus tendre que les hommes. Certaines femmes sont mêmes pires...
[quote=Courage Patience]
Le dialogue évidemment c'est le top mais je ne sais pas encore bien faire quand ça me touche trop, je suis très émotive, hypersensible, donc souvent ça part en colère verbale ou rien, je garde en moi. En même temps avant, j'étais très calme de nature mais je retournais cette colère contre moi (en mangeant, en me faisant des symptômes) donc je fais au mieux. Mais oui, avec mes années de thérapie j'apprends à parler, dire ce que je ressens à l'autre, mais c'est une longue route. Je le vois bien en couple où c'est diffiicile quand parfois l'autre me dit un truc qui me fait super mal, il a un autre avis que je dois respecter, une autre façon de voir les choses, ne pense même pas que ça peut autant me toucher vu qu'il est différent de moi donc voit autrement le monde. C'est pourquoi quand j'entends "je regrette d'avoir parlé" ça touche si fort en moi, si tu savais comme ça me touche. Car j'ai longtemps eut peur de parler. Pourtant c'est en prenant le risque de parler et en me confrontant au monde extérieur que j'ai avancé. C'est facile à écrire et plus difficile à vivre ! ;-)
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Je suis moi-même hyper calme, hyper émotive et hyper sensible. Tout cela s'est retourné contre moi (compulsions alimentaires, boulimie, douleurs incessantes...). J'ai entrepris un travail thérapeutique. J'apprends à prendre du recul, à m'affirmer, à être de moins en moins en retrait...
Mais comme pour toi, le chemin est long, il reste beaucoup à faire.
[quote=Courage Patience]
En 20 ans je n'ai vu aucun changement donc je regarde ailleurs, du côté de l'art. Les gens heureux je remarque, sont ceux qui ont inventé leur vie, ils me servent de modèle (comme la chanteuse Beth Ditto que j'admire, parce qu'elle ne s'excuse pas d'être sur la planète malgré ses kilos,). Plus il y aura de personnes passionnante comme elle, et plus la société changera.
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Oui, oui et encore oui... L'art est la meilleure des thérapies. Comme l'artiste dont tu parles, il ne faut pas s'excuser d'être là, d'exsister...
C'est par ce genre d'actions; de dialogues que les mentalités évolueront. C'est ce qui fait que demain on sera accepter la différence.
A bientôt,
Bonnes vacances à toi aussi