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La lutte

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
10 nov 2013 à 10h
Bonjour... Je viens essayer de poser des choses ici, parce que je viens de lire un article sur la lutte qui me parle à un point que ça me fait pleurer... Je lutte, je lutte tout le temps, depuis toujours, depuis aussi longtemps que je me souvienne, contre moi, contre mes émotions, contre ce que je suis, ce que je ressens. Je suis épuisée, une fatigue profonde, nerveuse. En ce moment mon corps crie, j'ai mal partout, dans le cou, dans le dos, dans toutes les articulations. La nourriture est un outil de contrôle, comme les médocs que je prends par wagons à certains moments. Je mange pour ne plus sentir, je ne mange pas pour contrôler. Je pense que vous voyez ce que je veux dire ;-) Je n'en peux plus de cette lutte et pourtant je sais que j'ai encore de la réserve. Mais c'est vrai qu'en ce moment c'est la crise, j'ai mal, je pleure je ne sais même pas pourquoi, comme les bébés qui "déchargent" sauf que ça ne suffit pas à faire retomber la tension. Les anxiolytiques n'agissent plus, les anti douleurs non plus, je sais que la solution est à chercher ailleurs mais... Lâcher prise ? Je ne comprends même pas ce que ça veut dire... Accepter ? Mais accepter quoi ? Tout est tellement enfoui que je ne sais même pas ce que je ressens, ce que j'enfouis, qui je suis... Je suis une thérapie et là ce matin, je me rends compte à quel point je reste "en surface", mon psy me dit bien que des qu'on aborde l'affect, le ressenti, je fais une pirouette, je shoote en touche. Ça me fait peur tout ça... Je ne voudrais pas continuer à vivre comme ça même si je suis, la plupart du temps souriante ;-) Je suis aussi très impulsive, colérique parfois, même ça ça serait plutôt mon tempérament et me mettre en colère ne me soulage pas. En vrai je suis qu'un de très énergique, qui fourmille d'idées et d'envies mais là je suis juste un légume tout sec qui se traine ;-) Z'avez des pistes les lutteurses ou les lutteurs ? Isa PS je suis toute émue d'écrire tout ça déjà......

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18 commentaires

Hélas il y une grosse différence entre la compréhension et l'intégration :-(

Et c'est tellement vrai que la comprehénsion ou sa recherche peut être un écran de fumée qui permet encore...de se cacher...

Merci izabelle, je vais aller voir ça tout de suite... Si ça te parle je te fais confiance ;-) PS : tu penses que c'est elle qui est hypersensible, moi ou...les deux ? ;-) C'est marrant parce que j'ai toujours pensé que c'était ma grande qui était hypersensible et ce qui est sûr c'est que je (on) lui ai donné des outils pour gérer ça, elle parle, s'exprime sur ce qu'elle ressent, même sa colère, je trouve ça très sain... Mais ma petite hum... Je ne veux pas perdre mon bébé c'est aussi con que ça :-(

je faisais des crises de nerfs quand j'étais enfant, mes parents étaient totalement désamparés....

ça c'était avant que je trouve la "planque"  du chocolat

donc il y a de bonnes chances, oui, pour que ta fille soit hautement sensible,  tu peux voir dans le forum   "le coin des mamans", j'ai mis en ligne le questionnaire pour les enfants, pour aider à se faire une idée sur la question.....

et toi, je ne sais pas, bien sûr.....   sur le fil de l'hypersensibilité, il y a aussi un lien vers le questionnaire adulte et la description de ce trait de personnalité, à toi de voir si tu t'y reconnais ou pas....

à +   

Merci o combien merci de ton témoignage qui me touche tant... Comme c'est amusant, moi aussi, mutation, séparation, changement de cadre, de vie, souci de santé sans gravité aussi mais opération, congé pendant 6 mois parce que simplement je ne pouvais plus... Mon psy ne m'a pas renvoyée, celui là dont j'ai eu les coordonnées par ma généraliste qui me suis de près, parce que je sens qu'elle est touchée en tant que femme. Et cette empathie-là fait du bien. Mon psy ne me lâche p, il m'a dit que je n'étais pas déprimée mais que je ne pouvais plus fonctionner comme avant et que c'était ça qui me rongeait, cette lutte... Simplement je pensais que ça serait "simple" Ben non y du taf... Et je recommence à de pas avoir envie de travailler, parce que j'ai mes filles tout le temps (5 et 9 ans je les adore mais bon) et mon ex sur le dos, chez moi, transitoirement verte mais ce n'est pas pour rien que je l'ai quitté... Et je découvre que chez le psy n'esquive et ça fait mal... Il y a des jours, même au fond je suis qu'un de très positif, tout va toujours s'arranger un jour, ben là je ne sais pas, est- ce que je vais y arriver ? Est-ce qu'on change au donc ? Est-ce qu'il ne faudrait pas accepter cette vie-là ? Y a des jours où j'ai l'impression que je vais crever (symboliquement bien sur) et puis ça repart, ça repart toujours en brinquebalant... J'aimerais autre chose juste...

mais Isabelle, tu n'es pas la seule!

Je suis psy, en fait  (pour tout t'avouer)  et je vois surtout des bouts de chou.....  qui du  haut de leur 6 ans,  sont déjà en train d'esquiver leurs émotions

je peux te dire que c'est très rare les personnes qui arrivent à ne pas botter en touche quand ils commencent un travail psy (d'ailleurs quand j'en ai, en suivi, pour moi c'est Noel!!!!  trop bien!)

la confrontation aux ressentis douloureux est quelquechose qui n'est pas "intuitif"

c'est le boulot du psy de pouvoir t'y amener, t'y accompagner, mais en douceur

toutes ces prises de conscience que tu fais sont excellentes, ton travail est bien engagé, je crois que ton psy est tout à fait celui qu'il te faut

d'abord on prend conscience de cette lutte, de tout ce qu'on enfouit au quotidien  (pour nous, surtout grace à la nourriture, à l'excès)

et ça fait peur :   c'est normal !!!

 

on se dit : je n'arriverais pas à supporter tout ça  :  c'est normal!!!!

en fait si, mais on ne le sait pas encore

 

la pleine conscience est qqchse de formidable pour ça,  car il ne s'agit pas de "supporter", finalement (qui évoque aussi une sorte de lutte), mais d'accepter

accepter ce qui nous traverse, les vagues, les nuages,  se sentir  "assez grand"  pour les contenir simplement, voir les observer, laisser cette "vie" là en nous, si temporaire

 

tu es en très très bon chemin......   tu as entamé un travail courageux, parce que ta conscience, sans doute, t'y amène

tu en es capable, ça ne se fera pas en un jour non plus....

Je ne sais pas si tu pratiques la RPC, mais en faire au quotidien, comme une routine, pourrait beaucoup t'aider

 

bon dimanche!

Alors là izabelle, tu me fais carrément venir les larmes aux yeux... ;-) vraiment.... Je ne me rends jamais compte de là où j'en suis, si j'avance ou pas et je dois dire que mon entourage du moment ne respire pas la bienveillance. Oui mon psy est bien pour moi je crois, il ne laisse rien passer mais est d'une rigueur et d'une droiture qui me font du bien et surtout, jamais, jamais il n'est dans le jugement et même si c'est déroutant c'est important pour moi... Pour les bouts de chou de 6 ans qui refoulent leurs émotions, tu touches une corde sensible parce que ma "bébé" de 5 ans (je sais je n'arrive pas à la laisser grandir....) est incapable d'exprimer une émotion... Tout passe par son corps (crises de nerfs entre autres) que j'ai toujours su décoder donc j'ai toujours mis les mots dessus, on est tellement fusionnelles, sauf que, sauf que les mots...elle ne les dit pas. Elle se réfugie dans le silence, elle est très sauvage, elle n'est à l'aise qu'avec son tout petit groupe d'amis, avec son père, sa sœur ou moi. Mais elle n'exprime rien de ce qu'elle ressent, rien, ni positif, ni négatif. Enfin, je m'égare mais ça me tracasse tellement. Je continue de toute façon, je m'accroche, j'essaie de trouver des pistes, des solutions. Ce qui fait d'ailleurs que je m'éparpille bcp. Je commence bcp de choses, je ne vais au bout de rien... On sait jamais... si ça marchait !!! ;-) Je "sais" pour la rpc... Il faut...il faut... Bon dimanche à toi, bon dimanche à vous !

pour toi et ta fille, je te recommande les livres d'Elaine Aron, j'ai un peu tendance à mettre ça à toutes les sauces, alors ça fait un bout de temps que je me retiens, mais bon là, ça me parle trop....

ce livre  (adulte)  on peut lire un extrait sur le site de l'éditeur

//www.editions-homme.com/gens-qui-ont-peur-avoir-peur/elaine-n-aron/livre/9782761936293

 

et celui là (enfant)  non traduit en français à ma connaissance, extrait sur le site de vendeurs de livres qui commence par A, dans le descriptif

//www.amazon.fr/The-Highly-Sensitive-Child-Overwhelms/dp/0767908724/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1384088710&sr=8-1&keywords=highly+sensitive+child

 

Hello Zabb,

Comme je te comprends. Moi aussi j'ai ressenti que "le mode lutte" me parlait... est ce à ce post que tu fais allusion ? peu importe en fait.

La plupart de ce que tu décris moi aussi je le ressens ou l'ai ressenti à un moment ou un autre.

Ces larmes de bébé ça m'arrive aussi quand vraiment trop c'est trop... hé oui de l'extérieur les autres ne voient que quelqu'un de souriant, d'attentif aux autres sauf parfois !! il y a quelques années lors d'évenements très rudes pour moi j'ai croisé le week end dans mon quartier (qui était aussi le leur !) la famille de ma directrice : j'avais plein de larmes dans les yeux car je me relâchais après avoir montré mon côté solide pendant une matinée au coeur de ma tourmente personnelle... On n'en a jamais parlé bien sûr.

La thérapie où on botte en touche sur l'affect, le ressenti j'ai connu ; un psy qui m'a suivie 3 ans et m'a un jour dit que tout était ok : je venais de rencontrer mon mari, sûrement signe pour lui que je devenais capable de mener une vie normale...

Mon mari s'étant révélé un perers narcissique la relation s'est terminée dramatiquement et m'a laissée bien des blessures, de nouvelles, des interrogations aussi. Je sentais que j'avais besoin de mettre des choses au clair et suis allée voir 2 psy différents à plusieurs mois d'intervalle ;

  • le premier m'a dit après le premier RDV : tout va bien, ne revenez pas, vous vous en sortirez toute seule,
  • le second m'a reçue 2 fois et au  moment de prendre un nouveau RDV m'a dit que ce n'était pas la peine...

Mutation, changement de cadre, changement de boulot, de région etc... l'an dernnier un évenement de santé (opération mais pas de gravité sur le souci) me bouleverse à l'excès ; je prends conscience que cette intervention n'est que le déclencheur ; je n'ai rien réglé ; j'explique succinctement le contexte à mon généraliste et lui demande les coordonnées d'un psy qui ne me renverra pas ...

Je le vois depuis environ 1 an 1 à 2 fois par mois ; j'ai encore des blocages à exprimer ce qui ressort de l'affect mais tout doucement je commence à débloquer aussi ce pan. Et de toute façon quand je me mets à pleurer quand certains sujets sont évoqués cela remplace la parole, pour le moment, et fait quand même avancer !

Je n'ai pas de recette si ce n'est de perséverer, trouver le bon psy (ou thérapeute),....

Sinon plein de stratégie pour m'aider à vivre et supporter les difficultés : le sport, l'écoute de musique qui me réconforte, le travail, ... et sûrement la nourriture aussi wink! même si pas en forme boulimie ou autre très visible ...

Bises et bon courage.