L'apprentissage de l'imperfection
Voilà j'ai fini le livre de Tal Ben-Shahar. Il dit dans la préface de ne pas le lire comme un roman: raté. En même temps, je n'ai pas été perfectionniste sur ce point, on va le prendre comme quelque chose de plutôt bien !
Je savais être perfectionniste mais j'ai découvert que sous ce terme se cachait beaucoup plus de choses qu'on ne pourrait le croire. Tout d'abord le fait de ne pas vouloir ressentir ď émotions négatives. On ne veut pas montrer qu'on peut ne pas aller bien et on ne veut pas se l'avouer non plus ! " Je veux être parfaite alors je veux toujours aller bien!".
Il y a aussi l'angoisse lié à cela parce qu'on pense ne jamais pouvoir y arriver et parce qu'on n'est jamais satisfait de ce que l'on fait. J'ai compris d'où venait mon angoisse permanente: je ne veux pas me tromper. Mais selon Tal Ben-Shahar, on ne peut pas apprendre, on ne peut pas progresser si on ne se trompe pas. A l'école on dit cela mais en vérité on ne le crois pas vraiment. On ne laisse pas assez aux élèves le droit de se tromper...
C'est aller un peu à contre courant de la société quand même cette histoire parce qu'on doit être performant au travail, un bon mari ou une bonne épouse, un bon parent... On n'entend pas souvent que ľ on a le droit de se tromper et même que ľ échec est nécessaire. Mais en même temps il est quand même mieux vu de reconnaître ses erreurs que de s'enferrer à vouloir prouver qu'on ne s'est pas trompé.
Moi je m'épuise à ne laisser passer aucune erreur. Quand j'oublie ou perds quelque chose j'en suis malade ! Préparer les bagages pour partir en vacances est pour moi une véritable épreuve...
Alors je me lance le défi de faire de mon mieux sans pression. C'est ce que Tal Ben-Shahar appelle devenir optimaliste. Mais l'écueil c'est de vouloir devenir un optimaliste parfait !
Qui veut se lancer avec moi dans la grande aventure de l'optimalisme ?
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J'ai été inspectée mardi. Je l'ai appris une semaine avant. La nuit du mardi, jour où je l'ai appris, au mercredi a été terrible. Je n'ai pratiquement pas dormi, tournant et me retournant dans tous les sens la tête en ébullition en me demandant ce que j'allais présenter. Je me préparais à passer une semaine d'angoisse intense. Or pas du tout, je me suis dès le lendemain, préparé un plan d'attaque que j'ai suivi sans en rajouter et en confiance. J'ai été dans les temps et la nuit précédant l'inspection a été sans commune mesure avec la nuit de la semaine précédente ! Je suis donc assez contente.
bravo Fred c'est chouette
ça te montre tes progrès
Super Fred, c'est toujours dur les inspections (crois en une ancienne enseignante qui sait de quoi tu causes). Tu as bien géré ton stress.
Pas facile ce perfectionnisme. Mesdames, bravo. Je vous ai lu avec beaucoup d'interret. Chapeau. Et merci de vos témoignages, dans lesquels je me suis retrouvée, un peu d'ici, un peu de là.
Vos expériences m'ont touchées, et je ne trouve pas d'autre mot que : merci. D'avoir su écrire ici, ce que je ressens là.
bravo c'est super tout ça
moi j'ai fait des fausses notes à une répét
et pour un pot j'ai apporté une galette....... industrielle !!!!
sachant que je suis connue comme fine patissière, c'était vraiment un lacher prise sur le perfectionnisme
Ah moi aussi j'ai lâché prise sur la fine patissière. Demain, réunion de famille pour fêter un anniversaire, on est huit. J'ai préparé à l'avance une bonne sauce pour le couscous. Par contre, pour le dessert, ce sera une très bonne crème anglaise en brique tout à fait industrielle, avec une bonne (je l'espère du moins) galette du patissier du marché de chez moi!
Et voilà, le tour est joué, la cuisinière ne va pas stresser!
bonjour!
je reviens après des mois d'absence...et ce fil est passionnant!
perso, si je ne pense pas être perfectionniste dans ma vie courant, je me reconnais bien dans ma volonté de contrôle de mes émotions afin de ne pas laisser passer un soupçon d'idée de faiblesse. Ne jamais laisser voir qu'on ne va pas bien, c'était une vraie bataille pour moi d'autant que j'ai une fonction hiérarchique dans le service où je travaille. Et puis, ça a craqué , la cocotte a débordé et je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas "mort d'homme" , que mes difficultés personelles ne remettaient pas fondamentalement en cause mes capacités à faire tourner le service, qu'au contraire le fait de reconnaitre mes faiblesses du moment mettait plus d'humanité dans mes échanges avec mes collègues et que je pouvais dès lors compter sur leur aide.
Moi aussi marieal j'ai encore souvent peur de laisser paraître ma faiblesse et je contrôle encore souvent mes émotions. J'ai encore du travail mais la naissance de mon fils m'a également aidé à lâcher un peu plus à ce niveau. J'accepte un peu mieux de me montrer vulnérable; René Brown a écrit un super livre sur l'importance de la vulnérabilité d'ailleurs.
Mon mari me disait parfois que j'étais froide, dans mon souci de garder la face. C'est un réflexe que j'ai gardé de mon éducation mais dont j'apprends à me débarasser.
Sinon j'ai réussi pour la première fois de ma vie à passer de supers vacances chez mes beaux parents. J'ai lâché ma peur de laisser une mauvaise image de moi qui me poussait à jouer le rôle de la petite fille parfaite en tout temps. Je me suis autorisée à suivre mes envies du moment et arrêter d'être parfaite; aller à un cours de yoga le matin avec ma soeur en laissant mon bébé, partir deux nuits dans un hôtel pour nous retrouver avec mon mari alors que l'on est logé chez mes beaux parents; ne pas cuisiner tous les repas pour mon fils et lui donner des petits pots, arriver avec du retard et ne pas me stresser d'arriver en retard, aller me coucher quand c'était mon heure même si c'est deux heures plus tôt que tout le monde et pleins d'autres choses qui m'ont fait un bien fou. Je me suis même autorisée à rentrer deux jours plus tard que prévu en organisant le boulot en fonction.