L'apprentissage de l'imperfection
Voilà j'ai fini le livre de Tal Ben-Shahar. Il dit dans la préface de ne pas le lire comme un roman: raté. En même temps, je n'ai pas été perfectionniste sur ce point, on va le prendre comme quelque chose de plutôt bien !
Je savais être perfectionniste mais j'ai découvert que sous ce terme se cachait beaucoup plus de choses qu'on ne pourrait le croire. Tout d'abord le fait de ne pas vouloir ressentir ď émotions négatives. On ne veut pas montrer qu'on peut ne pas aller bien et on ne veut pas se l'avouer non plus ! " Je veux être parfaite alors je veux toujours aller bien!".
Il y a aussi l'angoisse lié à cela parce qu'on pense ne jamais pouvoir y arriver et parce qu'on n'est jamais satisfait de ce que l'on fait. J'ai compris d'où venait mon angoisse permanente: je ne veux pas me tromper. Mais selon Tal Ben-Shahar, on ne peut pas apprendre, on ne peut pas progresser si on ne se trompe pas. A l'école on dit cela mais en vérité on ne le crois pas vraiment. On ne laisse pas assez aux élèves le droit de se tromper...
C'est aller un peu à contre courant de la société quand même cette histoire parce qu'on doit être performant au travail, un bon mari ou une bonne épouse, un bon parent... On n'entend pas souvent que ľ on a le droit de se tromper et même que ľ échec est nécessaire. Mais en même temps il est quand même mieux vu de reconnaître ses erreurs que de s'enferrer à vouloir prouver qu'on ne s'est pas trompé.
Moi je m'épuise à ne laisser passer aucune erreur. Quand j'oublie ou perds quelque chose j'en suis malade ! Préparer les bagages pour partir en vacances est pour moi une véritable épreuve...
Alors je me lance le défi de faire de mon mieux sans pression. C'est ce que Tal Ben-Shahar appelle devenir optimaliste. Mais l'écueil c'est de vouloir devenir un optimaliste parfait !
Qui veut se lancer avec moi dans la grande aventure de l'optimalisme ?
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Je vous rejoins sur ce fil, car je me sens bien concernée aussi par le sujet. Je déploie des efforts pour être imparfaite, maintenant... Accepter que tout ne soit pas nickel quand je reçois, accepter que le travail se fasse, mais pas aussi parfaitement que j'aimerais... Accepter de me tromper (c'est encore dur)
Je ne connais pas le livre dont vous parlez, mais ça a l'air intéressant.
Fred, j'ai ce livre sur ma table de chevet et j'ai lu la préface. Le résumé que tu en fais me donnes vraiment envie de m'y plonger et tout comme toi, je ne suis pas certaine de ne pas le lire d'une traite. Je me retrouve énormément dans ce que tu écris. Je peux te dire que tout comme toi, préparer des valises est une épreuve pour moi.
Merci pour l'ouverture de ce post !
oh la la...moi aussi ça me parle ENORMEMENT...
Les bagages pour les vacances je connais...Mon désir de perfection..je veux que les vacances soient parfaites. Et je me gâche la vie pour un truc oublié...C'est grave. Mais je me soigne!
La peur de se tromper je la connais aussi...peur plutôt en fait de faire le mauvais choix. JE ne veux que des BONS choix, comme une obligaiton...Une exigence en totu cas ça c'est sur...
Parce que je n'accepte pas de "renoncer" à quelque chose, tout doit être vécu pleinement avec moi...Du choix du resto au choix des vacances ou autres. Et parfois ça me gâche le moment.
bref y a du boulot pour moi quoi!
[quote=FRED73]
On peut toujours faire mieux. Quand est-ce qu'on décidé que ça sera bien comme ça ?
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Bref, je me pose 15 000 questions... Si vous avez des avis là dessus merci de m'en faire part, je pense que ça pourra m'aider. Merci.
[/quote]
ben justement, on ne "décide" pas !!!
c'est toujours le truc, en effet d'être beaucoup dans la pensée et dans le contrôle
ton envie de t'améliorer, c'est une force, comme une vague, tu la suis simplement, tu surfes dessus
tu ne décides pas, simplement tu "sens" quand tu te diriges dans la bonne direction
il n'y a pas de "point" final d'achevement
une fois une amie m'a cité cette phrase qui je pense convient parfaitement aux perfectionnistes de tout poil, en tous cas moi elle me permet de me mettre à surfer sur cette vague-là
"on n'est jamais à la hauteur de sa tâche, on s'élève avec elle"
voilà pour moi ça veut tout dire, c'est dans l'action engagée vers le perfectionnement que l'on peut nourrir cette valeur de progrès, de transformation
et lorsqu'on a cette valeur, on n'atteindra jamais un idéal, mais on tendra sans cesse vers lui, comme les asymptotes (vieux souvenirs de maths )
mais dans ces actions qui tendent vers.... là on peut nourrir la valeur
c'est assez différent que se fustiger pour l'impossible perfection que l'on n'a jamais accompli
pense à un processus dynamique, pense à ressentir les choses et surtout essaie de sortir de l'évaluation, et la remplacer par l'observation et la sensation