Les repas mes inconforts
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ouais merci, mais finalement je n'ai pas très bien fini le week-end
cette petite pique était le début d'une traversée du désert pour moi ( drama queen toujours)
je m'aperçois que je suis très dépendante de l'attitude de mon chéri par rapport à l'hypersensiblité
j'ai la chance qu'il accorde de la valeur à ma sensibilité
bien sûr il a du mal avec mon intolérance aux bruits et ma susceptibilité, mais j'ai heureusement beaucoup progressé sur le deuxième point, mais il valorise les qualités de sensibilité qui vont avec (dont il profite largement d'ailleurs, je suis son psy plus souvent qu'à mon tour)
le problème vient pour moi quand je sens que mon chéri me "lache" affectivement parlant, c'est à dire qu'il me sent " en vrac" c'est à dire que je suis submergée par trop trop de choses.....il prend un peu de distance et moi c'est hyper dur à ce moment-là
qq part, je le reçois comme un désaveu de ma sensibilité, comme si le fait d'être "trop" sensible allait me couter son affection
ça réveille bien sûr ce que j'ai pu ressentir de la part de mes parents dans mon enfance, avant que je trouve la nourriture comme "porte de sortie"
du coup, quand je le sens distant à cause de ma sensiblité, là c'est horrible au niveau des EME, je serais prête à faire n'importe quoi pour que ça cesse et ne plus ressentir ça
et donc bien sûr à manger
là c'est le coeur du problème pour moi....... j'ai enfin réussi à en avoir conscience ce week-end
la prochaine étape c'est de pouvoir le vivre en pleine conscience, ce week-end ce n'était pas possible le pilote automatique a embrayé directement.....
Ah mince...peut être voulais tu fortement passer un week end "parfait", selon certains critères, qui n'ont pas été remplis donc week end à jeter à la poubelle: drama queen! on dirait moi, quand je fais ma pleureuse auprès de mon chéri pour lui dire quelle mauvaise mère je suis, quelle nulle je suis, et bla bla...et lui m'écoute en me disant "pffff n'importe quoi....". Il connait mon manège...
J'ai l'impression à te lire que c'est comme si tu avais peur que ton chéri puisse ne plus t'aimer, du fait de ton hypersensibilité, comme si, on ne pouvait aimer une personne comme toi et qu'en plus son détachement prouve que tu as bien raison de penser tout ça.
Je suis sure que tu le sais: tout ça ce sont des histoires et que la seule solution est d'accepter cette peur "irationnelle", que ton chéri ne pourra apaiser en aucun cas....
J'espère que ma petite "analyse" ne t'a pas blessé. Désolée si je suis tombée à côté de la plaque.
mais non, tu es bien dedans!!! peur de ne plus etre aimée à cause de ma "différence"
ce n'est pas vraiment irrationnel dans le sens où "on" m'a toujours fait comprendre que ce n'était juste pas possible de ressentir si fortement et que ce n'était "pas bien", et que dans mon adolescence les garçons me l'ont bien fait comprendre à leur tour....de façon assez cruelle pour moi qui part au quart de tour...
heureusement pour moi, mon chéri aime la sensibilité, bon surtout dans ses bons aspects, mais en tous cas il est une des seules personnes que je connaisse qui valorise cette chose-là et la comprenne
ça n'empêche qu'il se sente mal à l'aise dans certains cas, mais là du coup on en a bien discutés et j'ai mieux compris comment lui signifier que j'ai besoin de sa présence
en fait, le contact physique dans ces moments-là le rebute car mon chéri est un grand romantique-amoureux et ne veut pas mélanger le physique avec ces moments-là, mais il m'a assuré qu'il serait "présent" avec moi si je voulais bien l'exprimer simplement par des mots..... et ne pas lui mettre de pression physique
alors on va tester!!!!!!
c'est vrai que tu as raison que je dois accepter cette peur, mais pour l'instant elle est encore sans doute trop effrayante, car je me retrouve avec du pain et du chocolat à la main
je pense quand même que j'y arriverai un jour, je veux y arriver un jour, à mon avis j'aurais l'occasion de m'y exercer, en tous cas!!!
merci de ton éclairage
Coucou Lavienrose,
J'espère que tu vas bien. Je plussoie Izabelle sur l'acceptation des ressentis, sans jugement, sans stratégie pour les calmer, les rassurer, les rationnaliser...j'ai mis du temps à arriver à ça, mais là depuis quelques temps, ça vient et ça fait du bien.
Mais je te rejoins tout à fait quand tu évoquais la difficulté à te concentrer sur 2 choses à la fois: manger en pleine conscience et maintenir une conversation être à l'écoute des autres. En fait, je me demande si ce n'est pas la volonté d'être parfaite sur les 2 plans. Qui arrive à être parfaite sur 2 plans en même temps, qui se contredisent en plus: centrée sur soi, puis centrée sur les autres? ça me semble impossible comme mission! ;) Donc peut être accepter qu'on ne le soit pas, que l'on fait comme on peut dans ces moments là.
Et je voulais ajouter aussi, par rapport à ce que Patience racontait de son repas de midi, au boulot, que je trouve aussi dur parfois ces changements de rythme: être à fond au boulot, enchainer les activités, les sujets à traiter, les réunions, les discussions et puis se poser, se recentrer sur soi, prendre son temps, déguster, respirer. C'est d'autant plus difficile si on mange le midi à la cantine, avec des collègues qu'on apprécie pas toujours... Je crois que quand on est pris dans un rythme, il faut reconnaitre que ralentir n'est pas toujours simple, que les inconforts liés au fait de manger au travail ou au travail en général sont à gérer. Peut être que juste en avoir conscience peut aider...
ouais cilou-cile, tu nous reviens en force ce week-end, j'adore te lire!!!!
mavo, ça me fait penser à un truc qui m'est arrivé ce matin
je dis à mon chéri que j'ai mal à la tête, ce matin, au petit-dej (et donc si possible ne pas parler trop fort)
et lui, au lieu de compatir, me sort un truc du genre "eh bien il faut arrêter le café"
il sait très bien que le café est un plaisir pour moi très important, que je me rationne car je sais qu'à haute dose je ne le supporte pas et je ne peux en prendre q'une demie-tasse matin et une demie-tasse le midi, et encore il est léger.....
donc le fait qu'il veuille me "priver de café", je l'ai reçu comme un coup de poignard au moment où j'attendais de la douceur
oui ok c'est ça aussi les hypersensibles, je ressens un coup de poignard alors qu'il s'agit d'une simple taquinerie...
j'ai eu le réflexe de lui signifier que cette "attaque" n'était pas ce que j'attendais de lui, mais que j'attendais de lui de l'amour et de la douceur
et puis soudain je me suis rendue compte que je pourrais "recevoir" ce coup de poignard sans le juger, en le prenant pour ce qu'il est (pas grand chose), accepter de recevoir de lui une pique plutôt qu'une caresse (il faut savoir que c'est qq'un de très aimant et démonstratif en général)
je me suis dit : j'accepte de recevoir une pique.... j'accepte simplement ce truc-là, je reçois...... de ressentir ça de bon matin, sans monter sans mes grands chevaux sous prétexte qu'il devrait toujours ne m'envoyer que des roses et des baisers......
je me suis sentie bien car en effet cette pique, cette taquinerie (très habituelle) n'était rien, et elle ne m'a rien fait à partir du moment où je l'ai considéré comme ce qu'elle était vraiment
j'ai même visualisé ce truc qui pique qui vient me faire mal et j'ai vu que ça ne faisait même pas mal en fait....
ça doit être un peu confus mais c'était une belle expérience pour moi
je n'ai plus "besoin" que mon chéri soit tout miel à longueur de temps et ça c'est important je pense
D'accord avec toi : quand on arrivera à ressentir, le bon et le moins bon, les conforts (pour en profiter) et les inconforts (pour les laisser nous traverser), eh ben on aura tout gagné !
Comme d'hab c'est bien bien clair dans ma tête, mais je me demande ce que ça va donner en face de la carte du restau à midi !
Bravo Mavo! Dans ton cas, je n'aurai pas pu faire différemment.
Merci Izabelle et bravo à toi pour avoir su gérer la petite pique. J'aurai réagi exactement comme toi. Ce genre de petite phrase, anodine en apparence, pour celui qui la prononce, mais qui touche pile poil un endroit sensible chez celui qui la reçoit, sans même que la personne sache pourquoi. D'autant plus que celui qui la prononce est proche, que face à lui, on accepte d'enlever l'armure, de se montrer vulnérable, je pense qu'on se sent comme trahi alors qu'en vérité, y a pas de quoi...