Les repas mes inconforts
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
Bonjour Patience,
La première question qui me vient, c'est "qu'est-ce qui se passe au boulot qui fait que tu ne t'autorises pas à faire une vraie pause"... Y a-t-il de la culpabilité ? Si tu te posais vraiment, que se passerait-il ? Comment mangent tes collègues ?
Tu es déjà bien consciente de ce qui se passe, donc la clé de lecture ne doit plus être bien loin !
On parle sur le fil 3B/3R de la peur de ressentir. Est-ce que tu aurais + peur de ressentir dans l'environnement travail ? (genre : au boulot, pas le droit de se faire plaisir ?) Est-ce l'éventuel regard des autres qui pourrait déranger ?
Tout simplement aussi : pour moi, le niveau de stress de mes journées est quand même assez différent quand je bosse ou quand je suis en vacances. Je suis évidemment un peu plus attentive à moi-même en vacances...
Voilà quelques pistes de réflexion !
(pour info, la question "mais il avait quel goût, ce dessert", je n'arrive même pas à penser à me la poser... donc tu vois, tu as de l'avance ! )
Je réveille ce fil car le titre me semble, a priori, adapté à mon souci du jour. Je reprends alors ici ce que je viens de poster sur mon blog...
Ca y est, reprise du travail et donc reprise des pauses repas qui n'en sont pas...
Ce midi, au lieu de me poser pour déjeuner tran-quil-le-ment, pour faire attention comme j'aime à mes sensations, j'ai fait tout l'inverse. J'ai couru d'un magasin à l'autre pour des courses que j'aurais très bien pu faire plus tard ! J'ai acheté un sandwich fadasse que j'ai avalé en marchant et en conduisant pour rentrer au boulot. Sur un coin de mon bureau, j'ai avalé ma part de flan (au fait, il avait quel goût ??). J'ai bu trop vite une eau pas assez fraîche à mon goût.
Et maintenant ? Eh bien j'ai mal au ventre, je suis incapable de savoir si j'ai encore faim, plus faim, si j'ai trop mangé. Je ne sais pas si c'était bon, quel était le goût du pain, des tomates, du thon, du flan...
Et donc je suis en colère contre moi-même.
D'un point de vue pratique, je peux très bien me faire de vraies pauses repas. Mais je ne sais pas pourquoi, au déjeuner je n'arrive pas à me poser...
Autant pendant les vacances tout s'est bien passé (sans être parfait et c'était super !). Autant là, avec la reprise du rythme auto - boulot - dodo, je bute encore sur ce repas de midi...
Je sais qu'en me lisant, certaines verront de suite où le bât blesse ; ou sauront me donner des pistes que je ne vois pas/plus. Alors si quelqu'un peut m'aider à me débloquer, je suis preneuse !
Au plaisir de vous lire
moi aussi c'est un peu ce que je ressens
une sorte de fuite, un besoin de te protéger, de ne pas laisser de place aux sensations qui pourraient être un peu trop "fortes" sur les autres plans, de ne pas laisser émerger des émotions
en mode "bon petit soldat", ou "barricadé" (ou plutôt les deux)
c'est ce que je ressens à te lire
je sais que les émotions ressenties au travail sont loin d'être faciles, mais en leur faisant de la place, tu pourras sans doute retrouver autre chose qui te manque dans ces cas-là : le contact avec toi-même
L'inquiétude pour sa fille, je la partage volontiers avec toi, Lavienrose, car je ressens la même.
C'est évident que cette inquiétude ne doit pas te faciliter la tâche sur ton propre repas. Et en ce qui me concerne, j'ai en plus l'impression que le fait de me faire du souci à ce sujet pour ma fille lui colle une couche de pression supplémentaire,e t donc aggrave encore le problème...
Bon, ceci étant dit, quelques idées :
- faire un sas de décompression avant de passer à table, peut-être avec la demoiselle, une petite pause méditation de la grenouille par ex ?
- à défaut de tenir ta fourchette pleine en l'air sans la manger, poser ta fourchette, ou bien essayer de mâcher pendant 20 secondes : tous ces petits défis qui permettent de réduire un peu l'allure
-demander de l'aide aux autres convives : se servir, se lever, débarrasser, les enfants peuvent apprendre assez tôt à donner un coup de main
- verbaliser dans ta tête "tiens, là, je mange à toute allure parce que j'aimerais en finir rapdiement avec ce repas"
... autant de conseils que j'aimerais aussi arriver à appliquer, pour info !
ah oui, moi et ma fille on fait un sas de transition avant diner....
je prends ma douche.... en pleine conscience
elle prend sa douche pendant que je fais de la RPC
ensuite, elle me rejoint et on écoute de la musique ensemble, dans le calme
ensuite, on va diner....
je l'ai fait surtout pour moi, mais très vite elle a voulu m'imiter, et comme ça, en plus, plus de chamailleries sur la douche.....
la première chose que je comprends c'est que tu t'inquiètes pour ta fille.....
du coup cette inquiétude là prend la place, et du coup, comment faire pour te centrer sur toi? et manger en paix?
déjà un peu d'organisation et surtout d'imperfection : tu mets tout le repas sur la table au début du repas
ça sera mieux aussi pour ta fille puisqu'il est prouvé qu'on mange moins quand on a tout sous les yeux, y compris les reliefs de ce qu'on a déjà mangé
le gros avantage, on ne se lève plus......
ensuite, vous n'êtes pas obligés de discuter en mangeant
moi avec ma fille aussi, on mange, et après on discute, ou alors en effet entre deux plats.....
il y a aussi le truc de mettre une musique d'ambiance, qui peut t'aider à garder ton calme à table
nous on lit aussi des livres droles entre les plats ;-)
mais bon le plus important j'ai l'impression c'est la partie émotionnelle
je me permets de soulever la question de l'hypersensibilité pour ta fille (et toi?), car j'ai constaté que pas mal d'enfants qui ne sont pas régulés sont en fait déjà sujets aux EME, très jeunes, pour se calmer par rapport à une sensiblité extrêmement élevée... c'est ce qui m'est arrivée lorsque j'étais enfant, aussi.....
bref, je soulève juste qq pistes, je ne cherche pas à te trouver des solutions bien sûr car je sais que tu as de la ressource....
en tous cas de tout coeur avec toi
bravo Lavieenrose, tu vas voir ça va te changer la vie
la peur de ressentir est normal quand on est hypersensible
mais ensuite quand on choisit consciemment de "ressentir" même les choses inconfortables, effectivement ça dédramatise beaucoup
moi hier j'ai vécu une de ces journées bien lourdes, avec que des cas lourds, des parents au desespoir et dans l'incapacité de comprendre, envahissants, des enfants bruyants, à l'énergie contrariée et opposante
franchement, au lieu de faire comme d'habitude, me barricader, me crisper, j'ai juste accueilli tout ça, en mettant quand même des limites (genre mettre fin à une consultation ou un coup de fil), mais en laissant les énergies des gens passer à travers moi sans m'y attacher
en gros, quand ils m'envoient une énergie d'opposition, j'en prends note, mais je ne rentre pas '"dedans"
c'est qqchse que je fais déjà dans le cadre de mon travail puisque c'est un peu la base de mon travail, mais là je l'ai étendu à tout le monde, y compris donc les accompagnants, les parents et leurs demandes envahissantes
au lieu de me sentir "envahie" je me suis laissée traversée par leur énergie envahissante
peut-être que c'est confus, mais en tous cas intérieurement ça change tout
aucune EME, sauf une mini vers 20h où j'ai envisagé que j'avais bien "mérité" unpetit pain-chocolat, et puis pas vraiment une vraie EME puisque je n'en avais pas plus envie que ça, ce n'était pas compulsif
j'essaie beaucoup de faire passer ça à ma fille, pour l'instant à la cantine c'est difficile pour elle puisqu'elle est séparée de ses copines, et donc le bruit lui arrive en pleine figure, de plus elle se sent exclue car c'est la seule de son groupe à ne pas pouvoir à être à coté de ses copines
pareil avec les odeurs qui l'incommodent énormément, j'essaie de lui transmettre cette façon de laisser les choses vous traverser sans lutter.....
je laisse mon corps "ressentir" et même si ce ressenti-là, il n'est pas top.....
c'est un peu mon mot d'ordre de ce moment
me réconcilier avec la haute sensibilité de mon corps
je crois que lorsqu'on y sera arrivé, on aura tout gagné