Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

C'est quoi, ce sentiment de vide ?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
08 oct 2012 à 08h

Bonjour Docteurs,

Depuis très longtemps, depuis mon entrée dans l'âge "adulte" je dirais, j'ai un sentiment de vide, d'inachevé.

Il y a les périodes où la priorité est terre à terre, comme trouver ou garder un travail, lutter contre une maladie, ou déménager, ce genre d'impératif immédiat. Je suis alors dans le moment et l'urgence du présent, et où ce sentiment me quitte, mais dès que la vie redevient "tranquille", cela me reprend.

Je me suis aperçue que cela constitue sûrement une peur de maigrir car si j'arrivais où je veux, à mon poids idéal et sans plus avoir à gérer ce domaine de l'alimentation, je ressentirai encore plus ce vide, je n'aurais vraiment plus rien pour m'occuper.

Pourtant je suis satisfaite de ma vie aujourd'hui, côté matériel, sentimental, tout va bien. Il est clair que je n'ai pas du tout fait les études qui m'auraient intéressée, mon travail n'est définitivement pas ma passion, mais je suis heureuse d'en voir enfin trouvé un où je ne suis plus stressée, et ça n'a pas de prix quand on en a bavé de ce côté là.

J'ai même de nombreuses activités intéressantes (qui pour d'autres sont des passions, comme certains sports), et j'ai fais dans ma vie (j'ai 44 ans) beaucoup de choses. J'ai été passionnée à l'occasion par telle ou telle activité. Cependant j'ai toujours ce sentiment d'être passée à côté du but de ma vie, de l'essentiel, d'une ligne directrice. Je rage de ne pas savoir ce que c'est. Je me dis "alors ce n'est que ça, la vie ?". Je suis bien consciente que beaucoup aimeraient avoir ce que j'ai, et que sans doute si je n'avais pas tout ce qu'il faut, je me plaindrais moins.

Mais la question n'est pas vraiment là. Je pose la question ici, car je suis certaine qu'il y a sur ce forum des personnes qui se posent ce genre de question, et que c'est un frein à une bonne relation à l'alimentation. Par contre, je n'en ai jamais rencontré, et lorsque j'en parle autour de moi j'ai l'impression de passer pour une folle. Les gens en général semblent s'acclimater d'une vie routinière et sans but, ou alors il ont trouvé le leur, et je les envie.

Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en moi pour me lancer dans quelque chose, ni même que je n'en ai pas les moyens matériellement ou intellectuellement. C'est que je cherche sans fin quelle pourrait être cette chose essentiel qui me manque. J'ai l'impression que si seulement je savais, la mise en œuvre serait facile.

Parfois j'esaie de forcer le destin, je me lance dans quelque chose, et puis je laisse tomber, car il y a d'autres choses possibles à faire, et puis je me dis que je ne peux pas me "fabriquer" une passion ou un but, qu'il devrait m'apparaitre naturellement, tout en ayant conscience que les gens passionnés ne "tombent" pas passionné du jour au lendemain.

Les "sages" semblent dire que lorsque l'on ressent cela, c'est qu'il nous manque juste un sentiment d'être soi, ce genre de chose que vous savez aussi bien que moi. Est-ce "seulement" cela ?

Le temps passe, et je me dis que je n'aurais rien accompli dans ma vie.

Je pose cette question ici aussi car j'ai la ferme conviction que si je trouvais la réponse à mes interrogations, que je trouvais le moyen de remplir ce vide, maigrir ne serait plus un problème. Je n'aurais plus besoin de colmater ce manque avec de la nourriture.

J'ai bien conscience que vous n'allez pas me dire "votre but c'est ça". Mais plutôt, comment chercher, et y-a-t-il seulement quelque chose à chercher ?

Désolée pour la longueur, cette question est vraiment fondamentale pour moi.

Merci de votre réponse, et merci de votre sollicitude sur ce site.

J'apprécierais l'intervention d'autre personnes également, car vous êtes tou(te)s de tellement bon conseils !

Voir le dernier message

Répondre
83 commentaires

Ca m'a fait tout simplement du bien de lire ce fil ce soir. je vais repenser à tout cela avant de m'endormir et dormir moins culpabilisée par ce sentiment que je croyais vide en moi, en effet, ce soir il me parait différent...

Je reviendrais lire vos témoignages demain, il est tard et là aussi j'apprends à dire stop !

izabelle, Soleluna, marieal, merci blush

Kaylee, je suis très touchée par ce que tu écris. Tu ressens le besoin viscéral d’être importante pour quelqu’un. Je crois que cette personne est présente dans ta vie, que tu la connais même : c’est toi. Et l’enfant en toi… Ton histoire est difficile et tu t’es retrouvée en charge de plein de choses, qui n’étaient pas de ton ressort. Une enfant a besoin de protection. Pas de protéger et de faire à la place des grands. Quand on fonctionne en mode marche ou crève, parce que les circonstances de la vie nous y forcent, on s’oublie. On se néglige. On fait face aux choses et puis on tire de l’avant. C’est un peu le mode robot-warrior. On se transcende aussi, on pousse nos limites plus loin, on se dépasse, on se sublime. C’est aussi un formidable moteur. Mais, les émotions, on les écrabouille bien, car elles sont vécues comme un frein à ce qui doit être fait, pris en charge. Mais y’a toujours une enfant, qui est là, désarmée et apeurée et qui a appris à la mettre en veilleuse. Elle a besoin d’aide. Elle a un besoin viscéral de toi. Que tu la consoles, la prennes dans les bras, que tu t’autorises à la pleurer, à ressentir de la peine et de la colère pour tout ce qu’elle a vécu... Je pense souvent à cette phrase de Dagerman aussi c’est drôle :) Peut-être que ce sentiment de consolation est impossible à rassasier totalement, en effet, mais on peut quand même s’y atteler, à la consolation. Et puis on a appris ici que la faim est une bonne chose, qu’elle nous procure du plaisir, et nous guide. Le vide, le manque, sont à la source du désir parait-il, alors :) Je crois aussi qu’il y a une clé pour toi dans l’art. Dans le sensible et le sensuel. Désolée si je suis à côté de la plaque dans ce que j’écris, il est fort possible que je projette sur toi. Si pas, 3 petites lectures que j’ai rencontré cet été sur les conseils des filles, et avec lesquelles je chemine toujours actuellement « When food is love » de Roth « Eating in the light of the moon » de Johnston Ca c’est dans la langue de Shakespeare. Et dans celle de Molière : « Prendre soin de l’enfant intérieur » de Tich Nath Hahn Les filles, j’ai lu le « Piège du bonheur » et c’est vrai que c’est un bouquin vraiment bien. Pour autant cette histoire de valeurs je sais pas… Je vis selon mes valeurs, elles sont totalement au centre. Le boulot que je me suis choisi, mes relations amicales et professionnelles, ma manière d’être au monde, mon alimentation, ma quête spirituelle, mon positionnement politique, mes choix familiaux, etc, tout cela est là, choisi et entretenu. J’en ai conscience depuis toujours et j’en suis heureuse. Pour autant, est-ce tout rose ? Non. Ce SaintGraal que je lis tellement ici ou là (les valeurs) je le possède et j’en suis reconnaissante (en même temps il est le fruit de mon engagement hein). Mais le sentiment de vide, l’angoisse (je découvre que je suis angoissée, dingue ! J’avais oublié je crois), Isabelle comme toi : angoisse, submersion, débordement, sentiment de nullité, non-compétence… bref. Je suis preneuse de vos lumières sur ce point des valeurs. En tout cas, ce qui me fait du bien actuellement, c’est, comme le dit le docteur A plus haut, revenir à l’instant, me concentrer et faire en sorte que cet instant corresponde à ce que je suis (y compris en m’autorisant à dire ou faire ce que je ressens dedans). Là je me sens en accord. Amitiés

si tu es heureuse Soleluna,  c'est bien qu'en effet tu es en adéquation avec tes valeurs

et être heureux,  ça ne voudra JAMAIS dire que tout est rose, et que les valeurs empecheront les sentiments désagréables, que nenni, le désagréable est finalement utile et tout à fait inexpugnable  (ça se dit?)

la transformation, l'évolution, peut aussi être une valeur, moi c'est l'une des miennes,  et pour se transformer,  le tout-rose n'est pas vraiment l'idéal

il y a cependant des gens qui se coupent de certaines de leurs valeurs (pas toutes) pour une raison ou une autre

perso, à cause de mon hypersensbilité, je me suis coupée de la valeur échange et amitié  qui est pourtant la chose finalement qui me rend le plus heureuse

si j'ai le choix entre découvrir n'importe quoi  et passer une après-midi à parler de choses profondes avec qq'un avec qui je suis en phase, je choisirai toujours le deuxième

cette valeur, je l'avais occulté par peur, par souffrance

après y'en avait plein d'autres que je n'ai jamais occulté parce que ça s'intégrait naturellement

 

je suis tout à fait persuadé qu'à certains moments de notre vie  on vit certaines valeurs et pas d'autres

et parfois "c'est le moment"  d'en vivre une,  et s'il y a blocage,   on est mal

 

 

après les valeurs, pour moi aussi cela n'a rien d'une panacée, mais ça aide pas mal à orienter ses actions,  à ne plus être escalve du diktat societal et familial  et donc à être un peu plus soi

Ah merci Dansezen d'avoir fait remonter le fil, je ne le trouvais plus.

Merci Izabelle pour ta réponse, j'y vois un peu plus clair sur les valeurs. C'est en fait être soi, être en accord avec ce qu'il y a à l'intérieur. Sous cet angle je le comprends mieux, parce que c'était un grand mot (et c'est vrai que c'est grand) et du coup je ne comprenais pas très bien. Ramené à l'échelle de l'être humain, je vois mieux. :)

Pas tout rose... bon c'était un euphémisme ;) C'est plutôt les gouffres quand c'est là. Mais ce que je constate, c'est qu'en fait y'a pas trop de vide en réalité. Y'a plein d'émotions et de sensations (présentement l'angoisse) que je tentais de masquer et toutes ces stratégies conduisaient à un sentiment de vide... Ca me rappelle un tchat thématique avec le docteur A sur l'ennui, le vide et le trop-plein en avril 2013 qui m'avait pas mal scotchée.

Mais tu as 1000 raison, les moments pas roses me font faire de jolies avancées, et j'aime tellement ça, l'évolution, que je me suis même demandée si je le faisais pas exprès parfois :)

xxx.

Hello Cara,

j'ai lu ton texte et j'ai eu envie de te répondre au sujet du sentiment de vide. Je n'ai pas de réponse philosophique à t'offrir sur le sujet, juste une réflexion que j'ai eu et l'expérimentation de ce sentiment de vide.

C'est une sensation physique que j'ai souvent resentie au cours de ma vie et avant je mangeais pour calmer la calmer. Avec les années, je sais qu'elle est un indicateur, un warning qui me dit qu'il est temps que je me mette au vert pour m'occuper de moi. Pendant longtemps, j'ai pensé que les autres, mon conjoint, ma fille ne pouvaient pas se passer de moi, que j'étais insipensable...bref j'ai trouvé tous les moyens pour ne pas sentir ce vide ou pour le fuir au cas où je l'aurais senti.

Un jour, la vie et m'on corps m'ont obligé à m'arrêter: J'avais très peur de ce vide qui me faisait mal et un jour, j'ai trouvé un remède, un remède d'âme comme je l'appelle.

C'est tout bête...une tasse de Earl Grey (du thé) avec un nuage de lait. Cela ma rapelle l'Angleterre où j'ai vécu et une bouillotte avec une housse bien douce. Je m'installe alors sur le canapé avec ma bouillotte posée sur les endroits de mon corps qui parlent de ce vide et la chaleur le calme, comme le ferait une maman pour son enfant et le thé finit de m'apaiser.

Je reste parfois une heure ou deux avec, parfois plus. Je sais que ce vide se présentera encore à moi...parfois et j'ai accepté, je sais qu'il fait partie de mon histoire, de ma vie et quand il s'y invite c'est un doux moment avec moi-même.

Ma fille et mon conjoint savent que lorsque bouillotte et thé sont de sortie...ils doivent prendre le relais pour un heure ou deux. Souvent ils font le repas ensemble, pendant que je dorlote ce vide qui a  temps besoin de moi.

Bien à toi.

 

Matti.

Fil très intéressant sur lequel je n'étais pas encore prête à poster… comme je me reconnais dans certains écrits… notamment ceux de Chléa...

Sentiment de vide, je me suis souvent demandé ce que je faisais sur terre, et je me souviens que lorsque je m'opposais verbalement à ma mère vers mes 11 ans, alors que celle-ci réclamait "de la reconnaissance", je rétorquais que je n'avais pas demandé à vivre. A 13 ans, la tenue et la prise en charge de la maison m'est tombé sur le dos brutalement, en raison des séjours fréquents, répétitifs et réguliers de ma mère en établissements psychiatriques (cures de sommeil, électrochocs, et une peur panique de lui ressembler plus tard). J'ai fui dans les études avec un sentiment de liberté fantastique, me disant que plus je saurais de choses plus je serais libre, totalement incomprise par toute la famille : "voyons, ta mère n'est pas bien, tu te marieras plus tard, alors les études ça ne sert à rien, occupe-toi plutôt de ton père, de ta petite sœur, de faire marcher la maison". J'ai pris cela comme un défi, terminé mes études avec succès. Je me souviens encore de l'étonnement de la conseillère d'orientation lorsque je suis allée la voir, bac avec mention en poche, lui demandant conseil pour "faire des études courtes correspondant à un travail bien payé parce que je voulais partir de chez moi". Dès que j'ai été majeure (à l'époque il fallait avoir 21 ans), j'ai coupé le cordon de la maison et je suis partie à l'étranger. Au bout de 10 ans, je suis rentrée en France, j'ai pratiqué des sports extrêmes comme si j'avais plein de choses à me prouver (que j'étais vivante ?), je suis devenue mère, j'ai divorcé du père de mon fils, quand il est parti notre fils avait 10 ans, je me suis dit "je rentre en sacerdoce", j'ai continué ma façon de vivre "marche ou crève" parce qu'il y avait un frigo à remplir, bon petit soldat sans me poser trop de questions.

Il y a 7 ans, je rencontre un homme avec lequel je vis pendant 4 ans une très harmonieuse relation à distance (700 kms nous séparent), mais depuis 3 ans, au prétexte "qu'il n'est pas bien dans sa tête", qu'il se sent vieux, usé (alors qu'il prend soin de sa forme physique et qu'il est en excellente santé), il est en dépression, mais ne veut pas consulter pensant que "le temps va arranger les choses, laisse-moi du temps" alors je me dis que je ne suis pas assez importante pour qu'il consulte, je me sens rejetée. Je me dis que "c'est ça ou rien", mais comme je ne suis pas prête à accepter le "rien", je supporte "ça". Les miettes qu'il veut bien m'accorder quand il n'est pas trop mal (un grand week-end ensemble tous les 4 mois). Mes sentiments alternent entre la colère, colère contre lui de ne pas faire quelque chose pour améliorer la situation (il sait, il voit que ça me met en petits morceaux, s'en excuse mais n'y change rien), colère contre moi de ne pas toujours arriver à lâcher prise, et la tristesse de me sentir prisonnière des sentiments que j'ai pour lui.

Pendant des décennies, je me souviens d'une boulimie libératoire, dès mes 15 ans j'ai vécu au rythme de "youpi, tout va bien, bouffons pour fêter ça" ou "tout va mal, bouffons pour oublier ça", la bouffe était mon refuge, la seule chose sur laquelle je pouvais compter et qui ne me décevait jamais. Une merveilleuse expérience dont je me souviens, l'été de mes 17 ans, j'avais un job étudiant, ma mère était dans une de ses rares périodes "normales", mes parents étaient donc partis en vacances en me laissant seule à la maison à cause de ce travail, en emmenant ma sœur, ma mère m'avait laissé de l'argent pour pourvoir aux courses alimentaires, j'étais allée pour mon premier repas toute seule m'acheter une douzaine de ce qu'on appelait à l'époque "les gâteaux de soirée", j'en avais pris 6 au chocolats et 6 autres, je les avais alignés en file indienne sur la table de la cuisine dans l'ordre de mes préférences, gardant le plus appétissant pour la fin.

Maintenant, alors que depuis 3 ans mon fils a pris son envol hors de la maison (lui aussi est à 700 kms), alors que je ne travaille plus (j'ai 63 ans), je me demande vraiment ce que je fais sur terre, j'ai viscéralement besoin d'être importante pour quelqu'un. Je vis très bien ma solitude, tant que j'ai de quoi lire et de la musique à écouter, je ne m'ennuie jamais, être seule ne m'a jamais empêchée d'aller au cinéma ou au restaurant mais… j'ai l'impression que j'ai loupé quelque chose et surtout que je n'ai pas le mode d'emploi de la vie.

J'ai souvent eu l'impression, au cours des nombreux régimes que j'ai faits (avec succès, si l'on peut dire, parce que je perdais facilement mais reprenais tout aussi vite et plus qu'avant le régime) que maigrir serait la solution miracle à mon mal-être, il m'arrivais de chantonner "ah si j'étais mince" sur l'air de "ah si j'étais riche", pensant que le monde serait à mes pieds si j'étais bien dans mon corps.

Là, vraiment, depuis quelques temps, je me rends encore plus compte que je n'ai pas le mode d'emploi de la vie, que je ne sais quoi en faire, avec encore et toujours ce besoin viscéral d'être importante pour quelqu'un. Je pense être importante, tout au moins financièrement, pour mon fils, très introverti qui ne m'a jamais dit qu'il m'aimait. J'ai fait plusieurs thérapies, qui m'ont aidée mais n'ont pas répondu à mes attentes. Je pense souvent à Stig Dagerman, lui qui écrit que "notre besoin de consolation est impossible à rassasier".

L'année dernière, libérée de mes obligations professionnelles et des obligations de bonne présentation qui en découlent, je me suis fait tatouer l'avant bras gauche sur 12 cm de longueur, une phrase tournée vers moi dans une langue étrangère qui fait partie de ma vie, qui m'exhorte à me lever tous les matins. Parce qu'en tant que mère, il y a une chose que je n'ai absolument pas le droit de faire.

Ce qui me fait (un peu) peur, me fait réfléchir, c'est que si je règle mes problèmes avec la nourriture, vers quoi je vais bien pouvoir me tourner ? Comment vais-je faire, par quoi vais-je remplacer mes "youpi, tout va bien, bouffons pour fêter ça" ?

Je ne suis pas déprimée, je ne souffre pas de la solitude, je suis juste vide, vide, vide, sans but ni mode d'emploi, qu'est-ce qui va remplacer la nourriture qui me remplissait ?

Merci à celles qui m'ont lue…

merci Kaylee de nous raconter ton histoire très touchante, qu'on devinait par petites touches ici et là

j'ai pensé moi aussi à Russ Harris,  qui écrit des ouvrages sur l'ACT Therapy  tout à fait accessibles à tous et pratiques

dans l'ACT, on apprend à mettre ses valeurs (à soi)  au centre de sa vie

tu décris ce besoin d'être important pour quelqu'un,  je pense que si c'est viscéral, ça correspond forcément à une valeur

c'est important de le prendre en compte

une nouvelle vie s'ouvre à toi avec la retraite, alors tu peux en faire exactement ce que tu en veux

ça c'est la bonne nouvelle

le vide c'est aussi la liberté,    tu as l'opportunité d'orienter ta vie selon tes valeurs, mais bien sûr c'est un peu effrayant toute cette liberté, de devoir tout initier aussi

mais à partir du moment où tu vis  "ta" vie,   tes relations avec les autres s'organisent naturellement autour

le plus important c'est ta vie,  vivre tes valeurs au quotidien,  ou tendre vers cela,  car bien sûr il y a toujours des obstacles, de la souffrance

le principe de l'ACT c'est de se tourner vers ses valeurs,  rencontre la souffrance en cours de route (qui nous a toujours empêché de les vivre)  mais ne pas se laisser détourner,   continuer à aller vers ses valeurs

 

 

il est vrai que les régimes, la perte de poids tout ça,  produit une impression de "controle"  qui est très rassurant

tout ce qui est lié au controle est très rassurant : controler son image, ses finances, ses actions, etc....

mais comme en définitive ce controle n'est absolument qu'une illusion,   c'est ensuite  * 15000 que l'on rencontre la souffrance

 

à chaque fois que je me trouve en situation de controle,  je me demande quelle souffrance je suis en train d'essayer de controler

après c'est très simple, à peu près toujours les mêmes histoires :  angoisse (en ce moment),  pénibilité de la matièe, sensation d'etre submergé, de non-maitrise, de non-compétence, de rejet, d'exclusion.....

arrêter de lutter contre tout cela, arreter de mettre en place des stratégies de controle pour lutter contre tout cela    a été une sorte de révolution intérieure

mais au final ensuite on se dirige tout naturellement vers ses valeurs, ce qui est important pour nous et qu'on pouvait avoir occulté

moi aussi j'ai dans mes valeurs le fait d'être utiles aux autres, et d'ailleurs je nourris cette valeur en venant écrire ici tous les jours

j'ai découvert des valeurs chez moi tout à fait "sous-alimentés"  que sont l'amitié et l'échange

 

quand on commence à se diriger vers ses valeurs,  les autres se relient à nous de façon plus aisés, car on n'est plus en demande, on vit sa vie,  et naturellement on attire des relations saines, fructueuses,  ou bien les relations que l'on a devienne fructueuses,  tout s'organise naturellement, sans forcer

 

plein de bonnes pensées pour toi

kayle, on va finir par croire que j'ai des actions dans la maison d'edition de Russ Harris, mais as tu lu ce livre qu'est "le piège du bonheur"?

parce que perso, j'avais un peu le même mode de fonctionnement vis-à-vis de la nourriture ( youpi mangeons pour fêter ça), et l'ACT thérapie m'a bien aidé à trouver d'autres façons de gérer tout ça...combler le vide en retrouvant les valeurs fondamentales qui nous animent ( c'est parfois pas évident de savoir lesquelles) et en les replaçant tout simplement au coeur de nos actes quotidiens...

[quote=marieal]

kayle, on va finir par croire que j'ai des actions dans la maison d'edition de Russ Harris, mais as tu lu ce livre qu'est "le piège du bonheur"?

[/quote]

Je viens de le commander, je le récupèrerai à la Fnac de ma ville mardi prochain smiley