!e silence entre les mots
Je viens de faire l'expérience d'un non repas. Je n'ai pas faim, c'est l'heure du repas, je ne mange pas et je "goute" le vide dans ma bouche. Je suis etonnee de me sentir de plus en plus paisible.... comme si je me donnais la liberté de ne pas manger, je vis toujours, je respire encore et je suis toujours en sécurité. Ca paraît absurde de dire ça. N'empêche, c'est comme ça. Un peu comme le silence entre les mots. La liberté d'impression au lieu de la liberté d'expression...
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Ecrire sur la toile, c'est se mesurer au silence d'autrui. L'important est d'être sincère afin de ne rien regretter, de peser ses mots pour ne pas blesser. Mais chacun sait combien il est difficile de ne pas heurter l'autre puisque chacun fait (ou a fait) l'expérience d'être bloqué par un simple mot, un simple geste, une simple remarque qui a insidieusement remis ( ou remet) tout effort en question. Combien d'entre nous rencontrent cette difficulté dans leur parcours alimentaire ( tiens, dans alimentaire, il y a taire et mentir... mentir, Kesur, vient aussi de mens l'esprit, il paraît qu'il faut de l 'intelligence pour mentir :-))
J'essaie de planter le decor... j'imagine un lieu ( un village, une ville, un pays) avec des maisons toutes différentes avec leurs jardins, des impasses, des rues, des ruelles, des avenues, des boulevards, des quais, des voies sans issues... leur donner un nom évocateur...
Les personnes s'y installent, y cultivent leur jardin, ont des voisins ou pas... chacun s'installe à sa façon.
J'imagine des rythmes : il y a les gens qui vivent la nuit, ceux qui sont plutôt du matin ou du soir...
J'imagine ce pays comme un labyrinthe dont il faut trouver la sortie avec un palais des glaces, un 8 aérien, un château des horreurs, ...une Eglise...
Dans ce pays cependant il n'y a pas d'avion, pas de train, pas d'hélicoptère, pas de moyen quelconque pour dépasser le rythme de ses propres pas.
Dans ce pays cependant, il n'y a pas d'horloge, pas de balance pas d'outil ... juste la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher, le goût, des mains, des bras, des cœurs et de l'intelligence.
Dans ce pays de l'origine, tout est à défricher, à construire avec juste la clarté du jour l'obscurité de la nuit, le Soleil et la Lune, l'eau, le feu, l'air et la terre.
Les gens y cultivent leur jardin intérieur et dé-corps-ent leur maison jour après jour. Ils avancent et la trace de leurs pas s'efface au fur et à mesure car seul le présent compte.
Que suggérez-vous comme noms de rues ? N'hésitez pas à décrire les maisons ou les jardins : pas nécessairement des phrases, simplement des mots ( tulipes, pissenlits, maison de briques, bois etc) si c'est plus facile pour vous, ces mots que vous souhaiteriez voir apparaître dans l'histoire. Tout fera farine au Moulin.
Pour ma part, après quelques citations, je fais éclater quelques mots :-)
Bonne journée,
Marie
Tant de personnes ont déjà participé au forum depuis des années. Je viens de passer une heure à les répertorier, à tenter de faire une synthèse de ce qui a été écrit ... mais cela ne reflète pas la réalité des échanges. Or je ne veux rien "trafiquer". Je dois m'y prendre autrement.
Comment raconter une histoire adulte à nos cœurs d'enfant? A cette partie de nous "qui ne parle pas encore" -en corps (infans)?
Pas en corps. Faire un premier pas pour rencontrer ce corps qui d'une certaine manière nous a échappé ou nous a réduits au silence. J'ai lu une série d'échanges parlant d'incendies que des pompiers tentaient d'éteindre, Izabelle questionnant : quelle est cette douleur, ce feu, cette peine que nous tentons d'anesthesier? D'éteindre ? Quelqu'un suggérant qu'en fait les pompiers, c'est la nourriture.
Comment raconter une histoire qui ne nous infantilise pas plus en corps?
Et comment aller en cette histoire à la rencontre de notre authenticité, avec la simplicité de l'enfant que nous avons tous été ?
Marie
Merci Marie pour ce partage sincère. Merci d’avoir écrit dans ce forum. Merci pour ton courage. Celui de ceux qui ose faire le premier pas.
Bon week-end à vous tou(te)s !
Et vu qu’on est sur le post du silence, une citation de C. Bobin en cadeau :
« L’écriture c’est le cœur qui éclate en silence »
Bonjour et bon week-end à tous et à toutes,
Je vous remercie de me lire. Je continue à écrire chaque jour, et sachez que votre présence silencieuse ou pas contribue particulièrement à mon amincissement. C'est comme ça. J'ai bien compris que personne n'est obligé de participer activement aux forums. J'ai bien compris que cela ne devait pas m'empêcher d'écrire. J'en suis même devenue "conseil d'or". Je le suis devenue grâce aux encouragements de tous ceux qui ont réagi à mes interventions. En particulier Reborn, la première et surtout Lydie qui m'a répondu au moment où j'allais tout interrompre ou Izabelle qui elle aussi m'a encouragée, plus récemment Kesur, Nathalie (2), Christiane, et la dernière Annelo sur le forum de la balance. J'espère n'oublier personne car je le fais de mémoire au lieu de vérifier. De toute façon si c'est le cas, je compléterai. Je le suis aussi devenue grâce à vos silences qui c'est bien connu sont d'or autant que les conseils.Mais ce dont je rêve quand même est de réduire le "silence" entre les membres et que davantage de personnes émettent leur avis. J'ai essayé de proposer plusieurs thèmes de discussion, en ai supprimé quand il n'y avait aucune réaction, développe particulièrement la balance et le vide, conserve le silence entre les mots qui est un peu mon thème de prédilection avec lequel je me suis présentée depuis le départ.
Je me risque à tenter d'écrire une histoire avec vous. J'ai proposé un nouveau thème dans boite à idée Pas à pas. Comme c'est une histoire, j'aimerais récolter vos idées ici, dans le silence entre les mots pour que l''histoire soit lisible et pas entrecoupée par diverses interventions. Mais c'est une histoire commune., pas personnelle. Quels personnages faire intervenir ? Pour prendre un peu de hauteur avec notre poids, nos repas , nos émotions et nos pensées. Faire comme l'oiseau.
Marie
Entre le silence et les mots, la respiration.... accueillir, recevoir en inspiration, donner, partager en expiration.... laisser les choses se faire sans intervenir..... puis reprendre sa place dans la conversation..... c'est un mouvement tellement naturel à redécouvrir chaque jour.
Marie
Merci Pascale pour ton message, quels mots voudrais-tu voir apparaître dans l'histoire ? Relis les précédents échanges pour savoir ce que je propose.
Marie