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Exprimer la colère

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
09 Aoû 2014 à 09h

Il y a certainement des tonnes de fils sur la colère, je me permets néanmoins d'en rouvrir un autre.... 

Voilà, en fait ces jours je suis en prise avec beaucoup d'émotions qui se disputent en moi, à cause de plusieurs évènements survenus dans ma vie. Du coup bonjour les eme...

Alors voilà. Pour les évnements, je les ai en partie relatés sur mon blog. Je vais les synthétiser ici: 

D'abord j'ai appris par facebook interposé que mon ex s'est marié, que sa femme est enceinte, mais surtout, cerise sur le gâteau et chose la plus difficile à avaler pour moi, il l'a épousée dans MON église.... Enfin, pour mieux expliquer, c'est une petite église perchée au-dessus de la mer en Italie. Je l'avais découverte ado lors de vacances en famille. Depuis ce jour-là, j'ai toutjours dit: si un jour j'accepte de me marier à l'église (je suis athée...) ce sera uniquement dans cette église-là.

Lorsque nous étions amoureux, je lui avais fait découvrir cette petite merveille. Il avait alors évoqué la possibilité que nous nous y marions.... 

Mais il m'a quittée 6 semaines après la mort de ma mère, et 4 ans plus tard il épouse la fille pour qui il m'a quittée, justeemnt dans cette église.

Et 5 jours avant l'"anniversaire" de la mort de ma mère...

Ce que je ressens: je'ai beaucoup de haine, de colère. Je m'en veux d'avoir autant donné à cet homme qui m'aura trahi du début à la fin. Je m'en veux aussi parce que j'ai sacrifié pour lui des moments avec ma mère, et ces moments-là sont perdus à jamais. Je lui en veux, aussi, parce que en se mariant dans cet endroit précis, c'est comme s'il me volait mes souvenirs... Je me souviens d'avoir écouté mon grnad-père architecte, me raconter, devant cette église, pourquoi elle était en marbre rayée, etc... Mon grand-père étant décédé 5 mois après ma mère. Maintenant ce lieu que j'aimais profondément m'a été "volé" parce que je n'ai en tête plus que les image de ce couple heureux qui s'y marie. Du même coup je me sens écartée... J'ai l'impression qu'en se mariant il renie ce que nous avons vécu ensemble (je sais, c'est très immature comme sentiment.... cela devrait se calmer avec le temps... j'espère)

Depuis que j'ai appris cette nouvelle, non seulement je bouffe n'importe quoi, mais en plus mon corps souffre... Je tousse mais ma toux n'évolue pas. Idem pour mon rhume. Et enfin j'ai une conjonctivite apparue sans raison... Et qui me contraint à devoir mettre mes lunettes et plus mes lentilles, ce qui est terrible pour mon estime de moi, j'ai toujours eu un gros complexe avec mes lunettes (ça remonte à l'adolescence.... je pensais que personne ne s'intéressait à moi parce que j'avais des lunettes..)

 

Bon, quoi qu'il en soit, j'en suis là des émotions qui m'habitent. Le cours de mes lectures m'a amenée à lire les livres du Dr Dufour, qui raconte comment les émotions bloquées provoquent des maladies.

Il préconise de se remettre au moment présent pour arrêter de faire tourner le petit vélo dans la tête, et ainsi se reconnecter avec ses émotions, et son instinct. C'est donc parfaitement compatible avec la rpc, d'où mon grand intérêt pour la méthode de ce monsieur!

Mais je me rend compte que, si je suis capable d'exprimer ma tristesse, je ne laisse presque jamais sortir ma colère. Je ne sais pas comment faire, je la bloque. Il paraît que c'est fréquent jes les personnes ayant eu des aprents colériques. Et mon père est un grand colérique (qui s'améliore, mais le mal est fait!!)

Le but de cette discussion, c'est donc de vous demander comment vous vous faites, pour exprimer votre colère, si vous le faites....

en ce moment j'essaie, je fais des méditations, et parfois il y a un peu de colère qui arrive... J'ai cassé un peu de vaisselle (mais j'habite dans un petit appartement qui ne se prête pas à ce genre d'effusions wink) j'ai aussi tapé dans des coussins... J'aimerais crier, mais je ne sais pas où le faire et surtout ça reste bloqué au bas de ma gorge....

Vous avez des conseils? Comment gérez-vous votte colère??

 

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18 commentaires

Merci MarieMarie ! Ton post m'ouvre des perspectives, avec le rapprochement frustration/colère. Je pense que j'ai aussi beaucoup de colère rentrée, parfois exprimée. Je me disais dernièrement que je ne supportais pas la moindre frustration. Je me disais ça comme si je me rencontrais, en fait. Ca n'est pas une facette de moi que j'apprécie ! Ma mère m'avait envoyé un jour une carte avec un singe en train de bouder, et marqué dessous "Moi, je conteste tout". J'aimais bien cette image de contestatrice. Mais colérique, c'est moins flatteur.

Peut-être que je n'apprécie pas cette facette parce que je ne m'en sers pas. Du coup, elle reste là, inutile, à me gêner, et je la repousse dans un coin.

Je fais partie de celles qui expriment "trop" leur colère... Ou du moins, j'en faisais partie. Je pense que c'est sur ce point que la PC quotidienne m'a fait le plus changer : je touche du bois, mais les crises de colère se sont considérablement réduites. Alors que j'étais du genre à tout casser, et à chercher à faire mal par des paroles bien senties. La fille charmante, quoi... Gros sujet de culpabilité après bien sûr, et d'EME.

Aujourd'hui, j'arrive nettement mieux à sentir la colère monter, et à m'extraire de la situation avant de partir complètement dans les tours. Et globalement, j'ai énormément gagné en qualité de vie (et mes proches aussi !). L'expression de la colère, c'est important, mais se laisser déborder, c'est pas cool non plus...

Je poursuis ce fil sur la colère, car il est très instructif.
D'autant que je suis en pleine prise de conscience vis-à-vis de la colère.
A l'issue de mon deuxième carnet repère, mon bilan (du 04/08, c'est tout frais) m'indique que les émotions qui déclenchent chez moi le plus d'EME sont, je cite : "principalement des émotions liées à la colère , il peut s'agir de contrariété ou frustration".
Cela m'a interloquée. Je pensais que la colère était une émotion étrangère pour moi. Et d'ailleurs, je ne savais pas que la contrariété et la frustration étaient des formes de colère.
Depuis que je sais cela, j'ai pris conscience qu'effectivement je ressens souvent  frustration et contrariété, et que cela se manifeste comme une colère rentrée. Et là, je rejoins Izabelle, quand elle dit :

[quote=izabelle]

il y deux sortes de colère

- la colère-lutte :  elle dure très longtemps, on rumine, et en fait elle cache un autre ressenti que l'on combat

- la colère simple : elle est induite par un manque de respect ou non-respect du territoire, ou action dangereuse, elle dure quelques minutes, le temps du coup d'adrénaline

[/quote]

Ce qu'Izabelle appelle  "colère simple" ou "vraie colère", je la ressens peu souvent, quoi que plus en plus ces dernières années. C'est elle qui m'est, enfin était, étrangère. Elle se manifeste de temps en temps et j'ai appris à l'exprimer avec l'âge et l'affirmation grandissants. Et quand je l'exprime, tout va mieux après.
La "colère-lutte", quant-à-elle, est quasi quotidienne, du moins hebdomadaire. Et c'est la plus difficile à vivre. Elle est sourde et rentrée. Elle me bouffe de l'intérieur et est à l'origine de pas mal d'anxiété. Et j'aimerais travailler dessus, parce que, comme dise les psys, enfin certains, "il y a un noeud". En gros, j'ai mis le doigt là où ça fait mal.

[quote=izabelle]

pour la première, c'est uniquement de la lutte, typiquement on en veut à quelqu'un parce qu'il nous fait ressentir quelque chose, mais dans le fond, le vrai ressenti c'est cette chose-là

par exemple une copine m'a raconté qu'elle était furieuse contre son mari parce qu'ils s'étaient fait arnaqués sur le marché, ça durait, ça durait,  elle lui en voulait.....   à partir du moment où elle a pris conscience qu'en fait elle se sentait "nulle" de ne pas avoir su dire non, de s'être fait prendre pour un pigeon,  eh bien la colère est tombée immédiatement

pour ma part, la plupart des colères dirigées contre mon homme sont de cette nature -là,   il me respecte toujours donc je n'ai aucune raison de me mettre vraiment en colère, mais il sait par contre appuyer  "là où ça fait mal", réveillant l'histoire de la nulle, l'incompétente, celle qui ne sait pas, ou autres joyeusetés

[/quote]

Voilà, pour moi, c'est tout à fait ça. La frustration, ou colère rentrée, c'est un rebond. Comme au billard, il faut taper dans les bandes pour mettre la boule dans le trou. En gros, j'en veux à mon mari de ce que je n'ai pas su dire ou faire :  lui dire non, lui dire ce que je pense, lui demander de faire quelque chose...etc.
Sauf que lui, il n'a que les consignes que j'ai verbalisées, donc il a fait en fonction. Et forcément, le résultat ne me plaît pas. Quand je lui fais savoir, il répond qu'il n'a que les consignes que j'ai verbalisées et que c'est mon problème si je ne suis pas capable de verbaliser, pas le sien. Donc je me trouve nulle et je lui en veux de me faire ressentir ma "nullitude" (désolée pour le néologisme, mais je le trouve plus parlant que "nullité"). Izabelle parle de combat. Peut-être que si j'arrêtais de lutter contre mon sentiment de "nullitude", que je faisais en sorte de l'accepter avec bienveillance "oui, bon, t'as pas été très bien sur ce coup là, mais c'est pas la fin du monde", j'arrêterais de m'en vouloir et de penser que c'est intolérable et donc j'arrêterais l'"effet billard" de le reprocher à mon mari.
Ça serait une première étape.
L'étape suivante étant, dans un monde idéal, de réussir à dire, faire et demander tout ce que j'ai à dire, faire et demander. M'affirmer, quoi. J'ai bien dit "monde idéal". (Ça fait 10 ans que je bosse dessus en TCC, ça évolue moyennement vite...)

Bref, y a du boulot.

[quote=Mariemarie0000]

Peut-être que si j'arrêtais de lutter contre mon sentiment de "nullitude", que je faisais en sorte de l'accepter avec bienveillance "oui, bon, t'as pas été très bien sur ce coup là, mais c'est pas la fin du monde", j'arrêterais de m'en vouloir et de penser que c'est intolérable et donc j'arrêterais l'"effet billard" de le reprocher à mon mari.

 

[/quote]

c'est vrai que tant qu'on  "s'en veut"  c'est qu'on lutte contre ce ressenti de nullitude

quand on accepte vraiment de ressentir  "ça",  sans plus lutter contre,   on ne s'en veut  ni à soi-même ni aux autres, on prend juste conscience que c'est toujours cette vieille même histoire, qui était peut-être utile il y a longtemps, mais qui est devenue tout à fait obsolète

pour moi cette histoire est maintenant une vieille connaissance, ça ne veut pas dire qu'elle soit agréable, mais elle ne me fait plus peur en tous cas

quand elle s'active je la repère, je sais qui elle est, d'où elle vient, qu'elle est inoffensive à mon âge et pourtant très désagréable à mon âge

ne plus lutter contre me permet de lui donner de moins en moins d'importance et de fait elle s'active de moins en moins souvent, de moins en moins vite

Pour ma part, la "colère-lutte" qu'évoque Isabelle a à voir avec la petite fille que j'étais, des choses de l'enfance à régler, "digérer", pour utiliser le vocabulaire de la nourriture encore, des choses qui me "bouffent" de l'intérieur...

En effet, il y a du boulot et ces échanges sont bien utiles.

Bonne journée !

[quote=Mariemarie0000]

Sauf que lui, il n'a que les consignes que j'ai verbalisées, donc il a fait en fonction. Et forcément, le résultat ne me plaît pas. Quand je lui fais savoir, il répond qu'il n'a que les consignes que j'ai verbalisées et que c'est mon problème si je ne suis pas capable de verbaliser, pas le sien.

[/quote]

Ce que tu décris m'évoque une phrase lue quelque part qui m'a fait pas mal cogiter : "je suis responsable de ce que je dis ; je ne suis pas responsable de ce tu comprends".

C'est du Jacques Salomé, ça : Dans une relation à 2, l'un est responsable d'un bout de la relation et l'autre est responsable de sa part.

Si facile à lire, si difficile à traduire en actes...

Je tombe, en me promenant dans la communauté, sur ce billet qui me parle forcément puisque la colère est, de toutes les émotions, celle qui m'amène le plus aux compulsions alimentaires, vers les aliments gras et sucrés.

Je travaille depuis un bon moment sur mes émotions, j'apprends à les accepter, et surtout la colère...

Hypersensible depuis toujours, j'ai le souvenir enfant d'avoir été souvent cataloguée "susceptible", le prenant comme une insulte.

Susceptible, je l'étais forcément, puisqu'hypersensible, je prenais facilement les remarques plus à coeur que la normale.

J'en ai déduit que ce trait de caractère était à bannir, que j'étais "mauvaise" et j'ai toujours enfoui la colère en moi, ne sachant pas l'exprimer simplement, la maintenant à l'intérieur de moi, ressassant les éléments de la colère, quitte à "péter les plombs" ensuite,  comme une cocotte-minute, de façon disproportionnée et ne m'adressant souvent pas, dans ces cas-là, à la bonne personne, celle qui avait ititié la colère.

La colère est un signe que nos limites, physiques ou psychologiques, sont franchies. Il est normal de la ressentir, de l'exprimer dans le respect de l'autre. Encore faut-il ne pas se sentir coupable de s'affirmer face à l'autre, se sentir légitime à exprimer sa colère.

Car je pense qu'il y une différence entre la colère, qui est une émotion qu'il faut se donner le droit d'éprouver et d'exprimer de façon juste, et le déferlement de la colère, derrière lequel se cachent d'autres sentiments comme la culpabilité à s'affirmer.

Ceci n'est que mon point de vue bien sûr...

Cordialement.

Merci Avelina très bien vu, la différence que tu fais entre l'expression de la colère que je revendique et le déferlement qui est plus dommageable et dont je tente d'épargner mes proches en boudant dans mon coin. Mais je ne dirai pas que c'est de la culpabilité à s'affirmer.

Par contre, l'avantage, en ce qui me concerne, est que quand je ressens de la colère, je n'ai pas faim du tout ni envie de manger, je suis toute tendue et crispée extérieur comme intérieur.

Sans doute parce que ce qui me fait peur justement ce sont les éventuelles conséquences du déferlement.

Bon dimanche zen à vous toutes

Isa

Je ne manifeste ma colère que lorsque je suis seule.

En effet, j'ai beaucoup trop souffert d'avoir vu la colère maladive de ma mère étant enfant, qui frôlait l'hystérie, elle hurlait en trépignant frénétiquement des pieds, parfois un couteau à la main en menaçant de se l'enfoncer, pour infliger quelque manifestation de ma colère à qui que ce soit.

On dit que "les grandes douleurs sont muettes", chez moi la colère commence d'abord par me couper la parole, le fait de ne pas être seule lorsqu'elle survient m'empêche d'y donner libre cours.

Plus tard, lorsque je suis seule, je me défoule en étant grossière, je me calme sous la douche et ensuite je la mets sur une page Word, que je relis, ou pas, quelques jours plus tard.

J'ai une copine qui s'est acheté une cravache au rayon Equitation d'un grand magasin de sport, et qui se défoule en donnant de grands coups de cravache sur son lit jusqu'à en avoir mal au bras.