Pleine conscience : je n'accroche pas du tout : aucun bien-être, aucune relaxation, comme le yoga ...
Bonsoir,
Je viens de lire votre dossier sur les bienfaits de la pleine conscience mais c'est étrange, ça me fait comme le yoga, je n'accroche pas du tout, ça m'agace même. Un peu comme si j'étais aussi imperméable à la pleine conscience qu'au yoga ... Je ne ressens rien à faire une séance de RPC, juste de l'ennui et de l'impatience.
Je précise que la sophrologie qui me fut un temps conseillée m'agaçait tout aussi prodigieusement.
Que faire si je ne veux pas échouer au LC ?
Shack'
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Arggggggggggg, j’avais écrit un long message qui a disparu. Décidément le système n’est pas très stable, pétard de pétard. Ouais, je suis fâchée, mais je le suis en pleine conscience hein, donc c’est cool :)
Shack, je te disais que j’avais lu ton message l’autre jour et que depuis je ne cesse d’y réfléchir. Qu’est-ce que la pleine conscience au fond, quelle mon expérience et qu’est-ce que ça m’apporte. J’aimerais réordonner mes pensées par rapport à cela, avant de poster ici, mais je vais livrer en vrac, inabouti, et peut-être que j’y reviendrai.
Je me sens souvent tiraillée dans la vie. J’ai un rythme hyper chargé, je fais tout à fond en plus, j’aime quand ça pulse, je repousse constamment mes limites (émotionnelles, physiques) et ce faisant je m’épuise. J’ai longtemps pris mon pied à brûler la vie par les deux bouts et je ne regrette rien, je crois que je referai tout pareil :) Néanmoins aujourd’hui ça ne me convient plus. Mon corps ne suit plus (eh oui, j’ai euh « grandi » ;) ) et mon esprit non plus d’ailleurs, j’ai basculé du mauvais côté du stress, celui qui te paralyse, pas la petite pointe d’adré que j’affectionnais tant. Bref le tourbillon de la vie que j’aimais, ça marche plus. Je suis prisonnière d’un drôle d’espace temps, je suis toujours ailleurs, je fais les choses, mais je pense à hier ou anticipe sur demain…. Et du coup je me sens toujours à côté. A côté de ma vie…
Alors la pleine conscience me sert juste à ça, revenir au présent, me permette d’être là, et ce faisant m’ancrer et me sentir plus solide et sereine. Parce que je suis en moi, pas dispersée aux quatre coins par le vent. C’est une autre manière d’être, pas du tout par la pensée, être super présent et conscient, mais pas par la pensée. Juste par le souffle..
Je n’utilise pas la PC durant les crises. Ca fait un an et plus d’ailleurs que je suis bloquée sur l’EME Zen, quand j’ai envie d’un truc, comme toi, aucun ressenti, juste l’envie de l’aliment convoité, et surtout pas envie de faire l’EME Zen…:/ Ca me met en colère et bien entendu ça veut dire que c’est important et qu’il y a enjeu. Sinon je resterais juste de marbre et trouverais ça ennuyeux, je m’exciterais pas comme ça…
Je suis inscrite depuis fin de l’été 2011, autant te dire que je suis un dinosaure ici, et j’ai même pas fini le parcours, bloquée à l’EME Zen. C’est seulement depuis quelque temps que j’utilise la PC dans mon quotidien. (Avant je gardais ça pour quand je m’enfermais pour des semaines de méditation intensive, et puis rien, tout ou rien je te dis). C’est encore jeune pour avoir un recul clair, mais ce que je constate, c’est qu’en étant un peu plus en pleine conscience au quotidien (ma douche par exemple, ou bien 3 bouchées dans le repas, et puis un body scan ou un étirement, ou en prenant le temps d’écrire ces lignes, des petites choses tu vois) mes journées se passent mieux, surtout les fins de journées, j’ai moins besoin de manger en grosse quantité pour me dédommager, les EME du soir sont bien moins nombreuses, je supporte mieux ma faim et me réjouis de la voir monter pour avoir un max de plaisir durant le repas (moi qui détestais ça), et logiquement je perds du poids.
Tout ça parce que je suis plus connectée, sans que ce soit par la pensée, connectée à mes sensations physiques (et donc aux émotions), y’a une régulation qui se fait, naturellement, je ne repousse plus, j’essaie de faire de la place bon an mal an, et pétard, ça fait du bien.
Voilà, c’est mon expérience du moment, elle vaut ce qu’elle vaut.
Amitiés
Effectivement, je ne crois pas que le but de la RPC est de "provoquer des pensées" mais si tu ressens autant de résistance, le mieux est surement de ne pas insister...
Si tu t'en sors bien sans, il ne devrait pas y avoir de souci.
En ce moment, j'essaie de mettre en pratique un truc qu'Izabelle a dit à sa fille : de laisser circuler une émotion, entrer et sortir, parce que certes, elle entre, mais elle sort aussi. Donc ça passe par se maintenir ouverte à l'émotion. Se faire poreuse.
Et du coup, oh que si, ça me fait moins souffrir. L'émotion entre et sort, arrive et passe (et revient). Moi, je suis là, je ne bouge pas. Ca me montre que je ne suis pas (verbe être) l'émotion, et donc que je n'ai pas à avoir peur qu'elle prenne ma place et me dicte ma conduite, donc je n'ai pas besoin de la battre à plate couture.
Tenter d'être attentive au moment présent pendant 10 minutes, ça me montre que rien qu'en dix minutes, l'émotion qui me faisait souffrir était diffuse, puis très présente, qu'elle imprimait une trace physique, qu'ensuite elle redevenait diffuse, mais que la marque physique restait présente, puis qu'elle disparaissait aussi (tout comme dit l'enregistrement, mais je ne l'avais pas encore ressenti pour de vrai, juste un peu, mais je n'étais pas allée jusqu'au bout du ressenti)
La dernière fois que j'ai eu une RPC de ce type, à la fin des dix minutes, je n'étais certes pas d'un enthousiasme optimiste ravageur, mais en tous cas, je n'étais plus dans l'agitation d'un mal être diffus. J'étais plutôt dans le "Je suis lessivée", le "Je vais me masser les pieds et les mains" ou le "Ce soir, je me fais un chocolat chaud et des tartines beurrées comme dîner". Au lieu d'être agitée, agacée et donc un peu sur la défensive, j'étais plus douce envers moi-même et donc envers les autres. Et clairement, ça me fait moins souffrir. En gros, je passe du mal être de la lutte à une pause où je vois que je suis en lutte, et à la fin, j'ai lâché prise, ne serait-ce qu'un petit peu. Le ressenti final est infiniment meilleur que le ressenti de l'agitation diffuse défensive. Ca ne signifie pas qu'après une RPC je pète la forme. Mais en fin de journée, je préfère nettement être fatiguée qu'agitée.
Coucou!
Je rejoins Fred73 pour dire que je ne pense pas que la RPC soit là pour t'aider à te relaxer ou à moins souffrir. C'est juste un bon exercice pour s'observer quelques minutes et surtout sans jugement, et s'exercer à faire des allers/retours entre ses pensées, dans lesquelles on se perd parfois, sans fin, et le moment présent, quelque chose de "physique", de "vrai", de l'ordre de la sensation, comme sa respiration.
Après moi, je te dirai que je ne fais pas du tout de séances de RPC, statiques, sans rien faire. ça ne me correspond pas, je n'en éprouve pas le besoin et quand je l'ai fait, je me suis forcée, et je ne veux plus me forcer.
Ce que je fais par contre, quand je suis partie dans mes pensées, qu'elles tournent en boucle, qu'elles ne résolvent en rien mon mal être du moment (stress, culpabilité, colère, tristesse ou indéfini), je pratique d'une la défusion (ces pensées ne sont que des histoires), deux je respire à travers elles et je les accepte comme normales, sans les juger et 3 je me connecte à l'instant présent: la sensation que je ressens lorsque mon pied est en contact avec le sol, mes mains sur la table, la nourriture dans ma bouche, l'eau qui tombe sur ma peau pendant la douche, le moelleux de mon pyjama... Je ne cherche pas à analyser, je choisis juste de concentrer mon attention sur ça, c'est tout. La plupart du temps, ça ne dure que quelques secondes pas plus, c'est assez fugace, mais ça suffit pour revenir à un état de séreinité.
Coucou Fred73,
C'est pourtant pas faute d'essayer ... Quant à être dans l'instant présent, qu'est-ce que ça veut dire au juste ? J'avoue que je n'y comprends pas grand-chose.
Est-ce que ça veut dire oublier hier et demain ? Mais alors comment prendre du recul ?
Shack'
Je peux vivre un instant très intensément sans penser passé ni avenir mais ça s'arrête là. Quant à se dire pour prendre du recul : "tiens, là je suis en train de penser à ceci ou à cela", tu comprends, je ne vois pas l'intérêt.
Pour prendre un exemple, je pense à un chat. Que m'apporte le fait de me rendre compte que je pense à un chat ? De "prendre du recul" ? Je pense à un chat, point !
Justement, comment arriver à vivre intensément le moment présent si on passe son temps à prendre du recul dessus ?
Tu sais, Fred73, j'avais fait, à une époque éloignée, des séances de yoga à la fac. Je finissais le cours assise dans un coin à attendre que ça se passe. Je me faisais suer, clairement, et je ne voyais vraiment pas l'intérêt de rester dans des positions bizarres à méditer sans savoir à quoi.
La sophrologie, c'était la même chose : comment se relaxer quand on passe son temps à essayer de comprendre pourquoi on doit faire ça pour se relaxer ?
Shack'
Shack', si je peux me permettre tu ferais mieux de laisser de côté la RPC de côté... pour le moment. Arrêter de te demander ce que ça peut t'apporter. Continuer LC sans cela.
Et puis peut être un jour les circonstances de la vie (travail, vie sentimentale, famille, amis etc...) t'amèneront peut être à t'intéresser à la RPC ; te conduiront à nouveau vers la RPC.
Tu n'en es peut être pas si loin d'ailleurs.
De ce que je perçois là tu es en résistance. Elle finira bien par céder pour ton plus grand bien.
Courage et bonne route pour ton parcours LC avec ou sans RPC
je vais peut-être faire des redites, mais pour te répondre cécile, moi non plus je n'ai pas d'émotions quand je fais de la RPC, ce n'est pas le but, on n'a pas des émotions tout le temps
le but c'est simplement de pouvoir se connecter sur sa respiration, et de pouvoir rester ainsi, connecté à soi-même pendant un petit moment
quel est le but? eh bien pour les envies de manger émotionnelles bien sûr, celles qui apparaissent sans faim et auxquelles, comme par hasard, on ne peut résister
car les envies de manger émotionnelles c'est une tentative de se couper de soi-même, surtout se couper d'états intérieurs qui nous genent, nous déplaisent, que ça soit des émotions, ou de simples sentiments, impressions, comme par exemple le sentiment de ne pas être aimé, ou de ne pas "y arriver"
avec la RPC, finalement, on apprend à se reconnecter à soi-même, en utilisant la respiration, mais on peut le faire autrement, par exemple avec le bodyscan on se connecte plutôt aux sensations de son corps (perso je fais plus ça, ça me parle mieux)
du coup, l'avantage c'est qu'on n'a plus "besoin" de fuir ses états intérieurs en mangeant, et on peut alors manger simplement selon son appétit, ce qui permet de rester naturellement à son poids d'équilibre
si tu es gourmande tant mieux, mais si c'est seulement ça, a priori il n'y a pas de raison que tu exerces cette gourmandise à des moments où tu n'as pas ou plus faim.....
les gourmands recherchent le plaisir gustatif, or celui-ci est d'autant plus élevé qu'on a une faim, une bonne faim.....
mais lorsque l'on exerce sa gourmandise en dehors de son appétit, c 'est généralement qu'on finit par l'utiliser comme outil pour lutter contre des états intérieurs qui nous genent
la RPC sert alors ici, à ne plus être "gené" par ces états intérieurs, simplement parce qu'on ne se laisse plus envahir, on sait se recentrer sur la réalité, le vivre simplement, sereinement, pour ce que c'est......
il est possible que tu n'aie pas un besoin fou de RPC, et beaucoup de personnes qui suivent ce programme ont juste besoin de prendre conscience du moment où elles n'ont plus faim et de concentrer leur gourmandise sur les moments où elles ont faim
donc pas d'inquiétude, tout le programme ne repose pas sur la RPC, mais c'est un outil très utile pour les personnes qui ont tendance à beaucoup, beaucoup se calmer avec la nourriture