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Se confronter aux émotions difficiles sur soi

L’alimentation émotionnelle Un nouveau rapport à soi-même
Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
11 nov 2019 à 08h

En ce moment, j'ai beaucoup de choses qui remontent, car mon rapport à moi-même change profondément

je me suis tellement construite sur le fait de "NE PAS" voir ou surtout ressentir mes émotions difficiles

dès que j'ai pu, je me suis précipitée sur les besoins des autres pour oublier les miens

Etre mère est très commode pour cela, mais aujourd'hui tout change

Je me sépare de mon mari qui devient un très bon ami, j'ai un nouvel amoureux qui est tout amour et merveilleux et qui pense beaucoup plus à moi qu'à lui-même

et ma fille grandit, grandit.... je dois lui laisser plus d'autonomie

 

tout change  et ce qui remonte c'est....  tout ce que j'ai enfoui sous le tapis depuis mon enfance

tout ce que j'aurais du dire à un psy pour enfant (que je suis devenue aujourd'hui)

tous ces sentiments d'inadéquation, la peur de ne pas être adaptée à ce monde, pas acceptée donc

que j'ai appris à enfouir sous la nourriture dès l'âge de 9 ans

ça reste un sacré réflexe

en fait le réflexe n'est pas de manger, le reflexe est  d'enfouir

 

alors je tacherai de venir noter ici ces sentiments difficiles pour mettre en mots

n'hésitez pas à me rejoindre

nul besoin de trouver des solutions, juste accepter de ressentir ces sentiments intenses mais passagers... en plein conscience

 

j'ai toujours remarqué que lorsque j'accueille ce genre de sentiments en pleine conscience je me sens tellement mieux

et pourtant.... j'ai toujours le réflexe d'enfouir....

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41 commentaires
Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
01/07/2020 - 11:54

eh oui, justement c'est un challenge de ne trouver la satisfaction que de "l'intérieur"  et pas de l'extérieur

c'est aussi ce qu'il est important de transmettre aux enfants, pour qu'ils s'habituent à être heureux de leurs actions sans attendre la reconnaissance ou validation extérieure

pour moi c'est un vrai effort à faire d'être heureuse de mes action lorsque je ressens pleinement leur justesse,  sans aucune approbation ou reconnaissance des "autres"

mais si on est habitué comme cela à la base,  à "'sentir" de l'intérieur l'action juste au lieu de toujours chercher les "très bien",  ça change vraiment la vie

 

en fait ça rejoint tout à fait cette histoire d'alimentation, sentir de l'intérieur ce dont notre corps a besoin, et ne pas laisser la société ou les autres nous le dicter

26/06/2020 - 13:23

Isabelle,  c'est ce que j'ai apprécié chez la psychologue que je consulte maintenant : elle m'a expliqué comment nous allions travailler ensemble et je repars toujours de son cabinet avec des" outils " pour m'aider à évoluer. 

Sevinou, Je rejoins tout à fait ton point de vue. Si je considère les enfants, je sais combien je leur ai apporté.  et leur apporte encore. Le problème chez les enseignants c'est que nous exercons quand même un métier utile à la société et que nous n'avons AUCUNE reconnaissance de ce côté là. C'est pour notre estime personnelle assez dur à vivre ,surtout après 30 ans de don de soi.

Ancien abonné A lire (1) Novice (1)
26/06/2020 - 09:34

Bonjour,

Toutes vos réactions me plongent dans mon vécu et mes souvenirs. Et en vous lisant ainsi qu'en m'écoutant attentivement, il me vient une réflexion. Et si nous revenions à la source du plaisir, à savoir la seule satisfaction dans les yeux de l'autre d'avoir passé un moment agréable, d'avoir la sensation pour une enseignante d'observer l'enfant dans son être tout entier et non seulement ses connaissances. N'est ce pas plus profitable d'avoir des enfants heureux que d'avoir des têtes bien pleine. Qui a dit qu'un enfant devait se nourrir uniquement de connaissances, de savoirs...et pas par exemple d'un sourire ou d'un encouragement qui va lui apprendre qu'il a en lui une merveilleuse boîte à outils unique et magique. 

Personnellement dans mon travail, je ne vois plus cette humanité qui est la source même de nos existences. Alors aujourd'hui je souhaite m'efforcer de retenir ce qui nous unit tous, à savoir nos sensations et nos besoins. J'aimerais pouvoir revenir à des choses simples, naturelles qui nous unit tous, à savoir l'écoute de soi. 

Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
25/06/2020 - 16:19

eh oui!!!!    l'affirmation, ça passe aussi par là

moi j'ai mon petit truc, maintenant

je dis haut et fort comment je travaille, à l'avance, aux parents,  au premier rendez-vous

parce qu'ils ont leur idée d'un psy pour enfants, et je leur dis comme je travaille,  ainsi c'est une bonne opportunité pour moi de m'affirmer, de me poser, bien que ça ne soit pas confortable car c'est un peu dur à expliquer, mais je ne rentre pas dans les détails, mais je leur fais comprendre mon mode de travail, ce qui me permet ensuite de me sentir plus à l'aise par rapport au fameux "poids" de ce qu'on pensent qu'ils attendent de nous

le fait de poser au début les choses, je le ressens comme un acte d'affirmation, et cela me permet ensuite d'être plus libérée des attentes des parents pour me centrer sur l'enfant et ce qui est bon pour lui

belle fin de journée à toutes!

25/06/2020 - 08:23

Avec tous mes encouragements "concernés" .

Bonne journée à toi ventdautomne et à la communauté.

24/06/2020 - 22:46

M'affirmer : là est le grand travail que j'ai à  faire sur moi.

24/06/2020 - 12:48

Bonjour,

Je rejoins la discussion, fort intéressante, en effet.

Comme nous l'avons déjà évoqué, Audrey, et je rejoins vendautomne et izabelle sur cette question, je ne travaille jamais bien non plus quand je me laisse définir par ce que JE pense que les parents attendent de moi. 

Finalement, même si la plupart n'ont pas d'attentes particulières, je me laisse "embarquer" par des pensées automatiques sur ce que peut-être ils veulent que je produise.

Ca n'arrive pas tous les jours, ces pensées, mais quand elles sont là, je me sens moins légère, moins légitime.

Une part de moi, qui est formée, qui a une connaissance des enfants acquise par l'expérience, la lecture, le travail perso, l'intuition, sait que la grande partie de mon travail consiste à accompagner les enfants que j'accueille dans l'apprentissage du savoir-être, que le savoir-faire, ils l'acquièrent eux-mêmes par leurs propres expériences, et mon accompagnement bien sûr, mais comme toujours, l'autre part de moi vient souvent me titiller pour me rappeler de "produire" ce qui permettra aux parents de constater que je fais bien mon travail. Une sorte de validation ?

C'est ce curseur qui me "bouffe" la vie finalement, ce que tu nommes équilibre, ventdautomne.

Cette validation pour être efficace doit venir de nous et elle vient des enfants aussi finalement.

Existe-t-il cet équilibre ? La question est de s'autoriser à être soi, avec ses compétences, ses intuitions, face aux enfants, et ne pas se laisser définir par ses pensées automatiques sur le "regard" extérieur.

La grande question de ma vie, m'autoriser à, m'affirmer !

J'ai avancé, bien avancé, mais sur le plan pro, c'est là que c'est le plus dur pour moi. Le rapport à une forme "d'autorité", quand je suis capable de "faire autorité" dans un domaine que je connais bien finalement, même si dans le domaine pro comme dans d'autres, je reste une chercheuse toujours en questionnement.

Belle journée à tou(te)s.

Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
24/06/2020 - 08:41

super intéressant

Je travaille aussi avec des enfants, puisque je suis psy pour enfants, et si au début je prenais aussi les adultes car à la campagne y'a pas des tonnes de psy, depuis deux ans j'ai décidé de me consacrer aux enfants et ados

un choix délibéré et libérateur

ce n'est pas une facilité, mais pour moi la sensation que là, je peux agir, vraiment, et utilement

c'est super ce que tu décris Audrey, dans ma pratique aussi je dois m'affranchir totalement du regard et attentes des parents, sinon je ne fais pas mon travail

bien  sûr je les accueille et je les comprends, mais leur vision de mon travail est parfois tellement étrange, comme si les enfants étaient de petits adultes, comme s'ils devaient venir chez moi vider leur sac et ça ira mieux

mais non c'est très différent, pour certains ça apparaît presque magique, mais en fait c'est tout à fait logique

je ressens très bien ce que tu dis sur les spectacles, c'est surtout pour faire plaisir aux parents ou avoir l'impression d'avoir fait qqchse de concret, mais au final, quel est le plaisir de l'enfant, qui se nourrit de la relation beaucoup plus que de la représentation

pour les jeux, tu peux les transformer pour qu'ils deviennent un bonheur pour les enfants, car ça, les enfants aiment jouer!

 

et je me prépare à devenir enseignante de maternelle également, mais dans une école privée dont je suis la co-fondatrice

 

c'est vrai que j'ai tendance à travailler seule, ou, au moins, libre....

libre de faire les choses en fonction de mon ressenti

 

bravo pour vous deux de votre implication vis à vis des enfants ! et je souhaite que vous puissiez leur apporter des merveilles, malgré les autres adultes qui vous mettent des batons dans les roues!

 

22/06/2020 - 17:28

Bonsoir Audrey,  ton vécu rejoint le mien.  Je suis institutrice en maternelle et j'ai aussi remarqué que je me sens bien et mes élèves aussi quand mes séances et activités viennent de moi, mes envies,  mes compétences.  Le problème ce sont les supérieurs qui veulent nous imposer une façon de faire qui ne nous convient pas. Alors, nous sommes en conflit : intérieur et extérieur.  Je te rassure : j'ai 53 ans et je n'ai pas encore trouvé l'indispensable équilibre...

Ancien abonné Remercié (6) Fidèle (10)
21/06/2020 - 17:47

Bonjour,

Je trouve cette discussion très intéressante.

Je m'occupe aussi d'enfants de maternelle au périscolaire et il est difficile d'évaluer l'"efficacité" de son travail. Quels sont les critères objectifs permettant de dire que nous avons effectué correctement notre travail?

C'est souvent source d'angoisse pour moi et de procrastination. J'ai du mal à mettre en place des activités car l'envie de plaire aux parents ou à mes supérieurs est très forte et ne correspond pas forcément à ce que j'ai envie de faire avec les enfants.

Par exemple, dans mon travail nous mettons souvent en place des temps forts du type grands jeux ou spectacles de théâtre et cela me déplaît au plus haut point. Je trouve la préparation ennuyante et la mise en place laborieuse. Je ne vois pas le réel intérêt auprès des enfants. Je ressens du stress et j'ai le sentiment que les enfants s'y ennuient, voire sont stressés par une organisation minutée des différentes épreuves. Je n'ai pas à ma connaissance d'expériences positives de grands jeux avec les enfants. Il s'agissait plutôt de montrer "que nous faisons quelque chose" avec les enfants. Il s'agit peut-être aussi d'une vision erronée qui m'est propre. Tout comme je ne trouve pas gratifiant de forcer l'enfant à reproduire quelque chose au-dessus de ces capacités pour un spectacle.

C'est peut-être pourquoi j'aime tellement la cuisine et la pâtisserie. Je sais à quoi m'attendre, le résultat est sans appel ou plutôt comme dirait Isabelle, la réalisation correspond ou non à mon idée de départ. J'y ai aussi des facilités. Il vrai aussi que même dans ce domaine, que notre plat soit ou non apprécié est aussi subjectif et dépend des goûts qui varient d'un individu à un autre.

Je pense que la clé est de définir ses propres critères et effectivement de ne plus dépendre du regard des autres en se donnant une validation interne de notre travail. Être, en quelque sorte, son propre entrepreneur.

La difficulté est pour moi de travailler en équipe et de remettre en question des pratiques habituelles dans mon travail.

Comme toi, reborn, j'ai du mal à m'affirmer. J'ai pu constater que dans les situations où je ne m'affirme pas et cela arrive régulièrement, il y a une grande peur du rejet et aussi des émotions pénibles où je me juge très sévèrement, où je me considère nulle, faible, idiote, une moins-que-rien de ne pas réussir à me faire entendre, respecter.

Et souvent, la pensée que je travaille avec des enfants parce que je n'ose pas affronter le monde des adultes, par facilité, m'envahit. Peut-être est-ce un simple préjugé. J'ai certaines collègues qui me font peur, je fuis leur regard et les évite le plus possible. J'ai encore du mal à déterminer à quoi cela est dû et j'ai tendance à me le cacher par honte car je me sens faible.

Bonne soirée.