Ce que je ressens quand je m'entraîne à ressentir la satiété
Hello à tous
l'idée de ce fil est venue en lisant un autre dans le forum "carnets"
l'expérience du fractionnement est souvent terriblement difficile pour les mangeurs émotionnels
j'ai dû m'y reprendre à 5 fois !!!!
je pense que c'est lié au fait que cet exercice nous confronte à beaucoup de ressentis, et les mangeurs émotionnels ayant la facheuse tendance à manger pour éviter de ressentir, eh bien cela provoque des EME en pagaille
j'ai donc pensé à ce fil pour venir exprimer avec des mots ce que l'on ressent en vivant cette expérience, que ça soit dans l'exercice en tant que tel, ou dans notre quotidien
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c'est vrai mavo que moi aussi je n'aime pas trop rester à table quand j'ai fini et pas les autres
eh bien.... je ne le fais pas!!!!
ah bah oui c'est simple, il fallait y penser
de même je me fiche, boudicca, du regard des autres sur mes quantités, vu que la plupart du temps, tout le monde se fiche totalement de ce que tu manges, mais surtout de ce que eux, ils mangent
ça m'est arrivé de me mettre à table et de ne RIEN manger, eh bien il n'y a que mon homme qui s'en est rendu compte (ah comme quoi, hein.....) le seul problème c'est qu'au lieu d'être discret, il l'a dit très fort devant tout le monde...
les autres que dalle, ils s'en fichent et c'est bien normal, même après que mon homme l'ait dit, ils ont vite oublié la chose...
c'est vrai qu'on est une famille assez libre sur tout ça, mon homme aime manger quand il a faim, donc a peu près tout le temps en décalé, ce n'est pas le genre d'homme à se plier à un truc genre "heure des repas"
ma fille, je finis souvent avant elle, surtout que le soir j'ai très peu faim et que je prends mon dessert après, sur le canapé
pendant qu'elle finit, je débarasse ou je vais carrément prendre mon dessert
ou parfois je reste à table, on papote
je sais que j'ai mon dessert après, peut-être que ça aide, je ne sais aps
si elle finit avant moi, elle a aussi le droit de sortir de table
disons que trop de contraintes, je trouve ça pesant
j'ai tendance à penser qu'il faut que chacun trouve son compte et soit à peu près bien dans l'organisation des repas, mais sans trop de contraintes
Je trouve chouette de te lire Izabelle! C'est tellement éloigné de ce que je vis, et de cette espèce de règle de politesse qu'on nous a ensigné comme un truc indiscutable: tout le monde reste au repas jusqu'à la fin de tout le monde...
Quand tu penses que prendre de l'amplitude par rapport aux horaires de mon mari (amplitude d'une heure seulement) il m'a fallu des années... Mais peut être que je ne suis pas encore assez libre par rapport à tout ça. J'y réfléchis.
Je viens de lire les derniers échanges sur la lenteur et la souplesse des contraintes à table.
Je suis d'accord avec vous (expérimentation personnelle à l'appui !) : plus on mange lentement, plus on arrive à avoir pleinement conscience de ses sensations de faim et de satiété, sans cette peur d'avoir faim / de ne plus avoir faim / d'avoir peut-être faim plus tard...
Quant à la souplesse des règles à table, j'aimerais moi aussi pouvoir les mettre en place !
Le dîner est le seul moment de la journée durant lequel nous pouvons nous retrouver, mon homme et moi. Avant ou après, il y a les activités de chacun (rappeller telle personne, répondre à tel mail, préparer telles affaires...).
Sauf que, comme il rentre tard, ma faim est trop grande et je mange souvent trop.
En fait, je mange un fruit quand Fiston dîne. Mais souvent, comme j'ai faim, je rajoute autre chose. Mais comme je m'en veux un peu d'avoir presque mangé à ma faim, eh bien une EME arrive. Et quand on se met à table avec mon homme, il y a la culpabilité de ne presque plus avoir faim au moment de passer à table, la peur de gâcher ce moment durant lequel on pourrait prendre plaisir à déguster ensemble, l'envie de sortir de table bien plus vite que lui et la déception que ça provoque chez lui ("Bah mince, tu t'en vas déjà ?")...
Bref, j'ai progressé sur un tas de choses. Mais ce dîner du soir....
Si je m'écoutais, je mangerais en rentrant du boulot car j'ai faim un peu aux horaires d'hôpital le soir !
Et je me rends compte que ça peine mon homme de se retrouver seul à table, même si je m'asseois près de lui sans rien manger.
En fait, en écrivant, je me rends compte que j'ai la sensation de gâcher le seul moment tranquille que nous pouvons avoir le soir...
Au plaisir de vous lire !
c''est chouette Marie!
en fait, chez mes parents c'était très "heures des repas", tout le monde à table, surtout pas de télé, le moment familial, tout ça....
comme ça que j'ai été éduquée, et avec trois enfants à la maison c'est comme dire.... pas le pied
cela ne m'a pas aidé à manger en paix en tous cas
mais mon homme il est très différent, il ne "peut" pas se plier à des heures de repas, c'est son côté cheval fougueux
il a accepté de se laisser mettre la corde au cou, certes, mais venir manger "parce que c'est l'heure" alors là c'est juste impossible pour lui, il aime être totalement libre de ses horaires, mais vraiment totalement....
il avait pas mal d'années de célibat derrière lui quand je l'ai rencontré
je pense que j'ai bien aimé ce côté libre et donc je l'ai repris à mon compte et puis finalement ça m'arrange, cela rend beaucoup moins important la nourriture, on mange si on a faim, sinon tant pis, celui qui a faim mange seul, mais ce n'est pas un problème, on est là, on se parle, on est ensemble, on est presque toujours ensemble donc bon...
perso ça ne me dérange pas du tout de manger seule, et mon chéri non plus
ma fille oui quand même, alors je fais l'effort de garder mon appétit pour diner avec elle et c'est vrai que c'est sympa
donc c'est plutôt un plaisir qu'une contrainte en fait, et toujours très informel, et bien sûr toujours dans la paix
de toute façon c'est clair, s'il y a du rififi à table, je prends mon assiette et je me casse dans mon bureau non mais oh
Merci Patience, tu décris bien la situation que tu vis tous les jours.
Je verrais bien deux solutions, mais tu as peut être du déjà essayer les deux:
- manger un peu en rentrant du boulot et un peu avec ton homme, avec tout un travail sur tes sensations et sur le juste dosage entre les deux prises alimentaires.
- manger ce qu'il te faut en rentrant, et expliquer à ton homme toute la démarche. Et juste l'accompagner dans ce moment avec une infusion ou un café, ou ton dessert que tu as gardé, ou tout autre solution qui convienne, parce que ce qui compte le plus dans ce moment là, c'est l'échange entre vous, ce moment important passé ensemble, et pas la mastication partagée...
Bon, je sais, c'est facile à dire, et tu as peut être essayé tout ça, mais on ne sait jamais... si tu peux piocher une piste dans ma petite réflexion sur le sujet, ça aura valu le coup???
Bonne soirée, dans tous les cas!
Oui Izabelle, je crois vraiment que la lenteur permet de déguster, de mieux se centrer sur nos sensations, et donc de mieux sentir ce qui se passe en nous. De toute façon je ne vois pas bien comment je pourrais développer la pleine conscience dans l'agitation et la vitesse (ça me semble incompatible)
Merci pour ton message, et bonne soirée!
Je comprends Noellie, mon mari aussi a une horloge dans l'estomac. C'est impossible de changer l'heure du repas et lui, en plus, il me demande tout le temps d'avancer l'heure. Il refuse de prendre un goûter mais une fois 6 h, l'ogre se réveille. De mon côté, c'est trop tôt, j'ai besoin d'un goûter et à 6 h je n'ai pas vraiment faim et si je retarde, c'est lui qui est d'une humeur ... Alors, pour éviter le conflit, j'essaye de suivre le rythme que lui impose.
Alors, moi aussi, comme j'ai du mal à m'endormir, il m'arrive très souvent de manger quelque chose au moment d'aller domir, c'est d'ailleurs devenu un rituel. Et finalement, je ne vois pas pourquoi je devrais le supprimer.
Curieux, tout en répondant, je me rends compte que c'est mon mari qui impose le rythme des repas à la maison. J'ai des réflexions à faire sur ce sujet.
Et oui, on a des fonctionnements depuis tellement longtemps que parfois on n'y réfléchit plus vraiment, mais c'est vrai qu'à la maison aussi, on s'est calé sur l'estomac de monsieur, on a toujours eu des horaires de repas assez réguliers. pas vraiment la famille qui mange n'importe quand... Au fil des années, j'ai réussi à assouplir le 12h / 19h en quelquechose de plus souple (une amplitude d'une heure après), parce que j'en ai eu vite marre du "Quand est ce qu'on mange?" tous les jours, année après année, usant... du coup, j'ai fait de la résistance en décalant peu à peu les repas et en répondant "quand ce sera prêt"
J'ai beaucoup moins droit à la question rituelle à présent de la part de mon mari, mais ce sont les enfants qui s'y sont mis. Mais eux, ils sont grands et s'en vont peu à peu. Donc bientôt, on sera à nouveau deux.
Mais si on doit manger quand on a faim, tous autant qu'on est, c'est quand même compliqué de caler les différents rythmes pour respecter chacun et pour quand même arriver à faire des repas communs., ce qui a un côté familial, convivial sympa et indispensable pour la vie familiale, du moins la mienne...Bon, ben on va continuer comme on peut, hein?
moi c'est l'inverse, j'ai l'horloge dans l'estomac et je peux manger tot, à l'anglaise
alors que mon homme c'est à l'espagnole et free style total sur les horaires
du coup il ne mange pas souvent avec nous, c'est comme ça depuis des années alors bon....
il a besoin de sa liberté, pour lui manger à sa faim, et en horaires décalés c'est un mode de vie ;-)
par exemple il peut petit-déjeuenr à 11h, déjeuner à 16 h et puis ensuite prendre une glace à 21h
moi c'est 7h-12h-19h et j'aime ça:!!!!!
je précise que l'on vit ensemble 24/24 car deux prof libérales à domicile, donc on n'a pas besoin de se "retrouver" aux repas
Pour moi c'est pas vraiment la peur d'avoir faim qui me pousse à manger au-delà de ma satiété mais ce que les autre vont penser," elle est malade, elle ne mange pas beaucoup..." alors je finis mon plat mais après je le regrète, car je ne me sens pas bien d'avoir le ventre trop remplie.
J'admire ton attitude Izabelle, car c'est vraiment l'objectif que je me suis fixé, j'ai encore du travail sur moi-même pour y parvenir.
Ton témoignage m'encourage.