Bonjour à toutes,
je ressens le besoin de partager avec vous une expérience que j'ai vécue hier après-midi et qui m'a littéralement traumatisée. Le pire c'est que je ne comprends pas pourquoi !
Donc hier, j'étais en séminaire d'entreprise. Le matin, impec, la responsable nous dit que la journée va être placée sous le signe de la bienveillance, je me dis génial, ça va cadrer avec mon chemin perso sur LC !
Matinée travail, RàS, déjeuner sympa (mangé trop de pain mais c'est pas le problème...)
Retour en salle et la responsable nous dit : "pour cet après-midi, nous avons avec nous Mme X qui est prof de rire et coach de vie", là déjà, je sens quelques portes se verrouiller en moi.... Et le pire était à venir...On rit, on sautille, on se prend pour des singes, des poules.... Le CAUCHEMAR !
Nous sommes allés dehors, je me suis mise en arrière du groupe, j'étais pétrifiée et je me sentais hyper mal. La responsable a fini par venir me voir pour me dire de me mettre totalement à l'écart si je ne voulais pas participer... Je suis donc allée m'asseoir au soleil (c'est déjà ça) et j'ai attendu que ça passe. Une de mes collègues qui connaît mon parcours a compris que je ne me sentais pas du tout à l'aise.
Au retour, la responsable est venue me voir pour me demander si je n'avais pas mal pris qu'elle me demande de me mettre à l'écart, je lui ai répondu qu'elle m'avait rendu un grand service car je ne voulais pas m'exclure toute seule mais que j'étais littéralement incapable de faire ce genre d'exercices (et encore moins avec des collègues de travail). Je lui ai rapidement dit que j'avais commencé un parcours qui m'apprenait la RPC depuis deux mois, que j'avais encore du chemin à faire et que j'étais quelqu'un d'hyper verrouillé. Elle a été extrêmement bienveillante envers moi... MAIS : j'ai eu un mal fou à m'endormir et ce matin je suis mal : je déprime et j'ai l'impression d'avoir vécu quelque chose d'hyper violent, comme une tentative de "viol" de mon intimité...
Bien sûr hier soir mini EME, besoin de fromage puis de glace.. Mais ça va je n'ai pas mangé énormément....
D'autres collègues n'ont pas très bien vécu cette expérience non plus mais sont simplement partis faire un tour, sans qu'on les remarque....
Je comprends bien que vu mon caractère et ma vision de moi-même je ne pouvais pas adhérer à ce genre d'expérience mais pourquoi cela résonne t'il autant en moi ? Pas d'inquiètude à propos de ma responsable puisque nous en avons parlé après et elle a compris que ce n'était pas juste un accès de mauvais humeur mais que j'étais vraiment mal.
Avez-vous vécu une expérience similaire ? Avez-vous des conseils pour que je puisse passer à autre chose et/ou comprendre ce qui se passe ce matin dans ma petite tête ?
Merci de votre aide !
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Pour avoir vécu ce genre de grands moments de la vie en enteprise, je rejoins complètement izabelle, et aussi l'idée lue plus haut que ce qui met en scène le corps dans un cadre travail (même détendu) est très très très délicat à amener.
En "grandissant", j'ai appris à ne pas me braquer, mais à juste poser des limites et à les expliquer sainement, sans me culpabiliser de ne pas avoir envie d'entrer dans ce moule, mais ça a été un long trajet.
Je te souhaite bon courage et j'espère que petit à petit, cette expérience te servira plus de repère et sera moins de l'ordre du traumatisme.
Merci SacripAnne ! Oui, je vais essayer de transformer ça en expérience tout court et plus traumatisante !
"grandir" oui en effet je pense que j'ai encore du chemin à faire mais c'est tant mieux je crois, sinon la vie serait moins riche...
Bon après-midi !
Je réponds juste à ton premier message, je n'ai pas lu le reste de la discussion, ni les précisions que tu as pu ajouter ensuite. Je voudrais juste dire qu'on n'est pas toutes pareilles et que c'est normal ce que tu as ressenti. C'était un exercice corporel (sautiller comme des animaux), c'est pas "banal" à moins d'avoir déjà fait ce genre d'exercices qu'on peut faire dans les thérapies de groupes. Et encore, je dirais que le plus souvent on fait cela dans le cadre de la thérapie, après un travail progressif et préparatoire, et sourtout avec la possibilité de voir ce qui se passe et pouvoir en parler en suite. Car c'est ça le but du jeu, en fait. Voir ce qui se passe, et pouvoir le dire.
Face à une prof de rire et coach de vie, c'est bien normal d'avoir des appréhensions, et tout ce qui s'en est suivi pour toi. Ne t'inquiète pas, accepte des peurs et tes difficultés pour ce genre d'exercices.
Bonjour Ann,
là c'est clair : ni approche de la méthode, ni briefing, ni débriefing.... Heureusement j'ai pu en reparler avec mes collègues proches et vous bien sûr ! C'était nécessaire !!
Merci pour ton soutien, le prochain séminaire je me mettrai en congés !!
Bonjour Mesdames !
Tout d'abord, un grand merci pour vos messages que j'ai lus (et relus pour celles à qui j'avais répondu) hier soir et qui m'ont aidée à passer une bonne nuit !
Ce matin, j'ai presque fini de digérer et je commence à me dire : "ces gens n'ayant aucune importance à tes yeux, passe à autre chose, tu as agi selon tes possibilités et si ça ne leur convient pas... Ce n'est pas ton problème".
Ceci étant :
Amrita : tout à fait d'accord avec toi, le volontariat me paraît être la base de tout... Mais nous étions en entreprise et la responsable tenait absolument à cet exercice. Bien sûr, elle en a profité pour observer le comportement de tout le monde (et là je me marre en me disant que je me suis encore fait remarquer... ;-)). Pour les suites : je ne peux pas en parler avec la "coach de vie" car elle est intervenue pour la journée et je ne la reverrai jamais (j'espère pour elle ). Concernant notre responsable, j'en ai parlé avec elle dans le car du retour. Je pensais qu'elle avait compris sauf qu'hier soir, j'ai appris qu'elle avait traduit ma "démarche personnelle de bienveillance" par "elle traverse une mauvaise passe"... Bref, je crois que la meilleure chose que j'ai à faire est de laisser tomber....
Ariane Nounette : Effectivement, la douceur et la pédagogie, voilà ce qui manquait à cette personne ! Ce qui m'a retenue ? Je pense que c'est tout simplement la perception que les autres ont de moi... Je n'ai pas voulu passer encore une fois pour la nana qui fait la gueule et qui est coincée... (ce que je ne suis pas avec les gens que j'apprécie mais pour le savoir, il faut faire partie de mon cercle...), donc je me suis forcée à rester à côté du groupe... Au final, ce n'était pas non plus la bonne solution... Merci pour ta bienveillance en tous cas !
Les auto jugements ça c'est "ma came"... Mais j'y travaille, si si !! J'irai voir le lien, merci ! Tu as touché juste pour le boulot : "à l'affût des marques de faiblesse" oui, c'est ça. Sauf que là tout de suite en te répondant, je me dis que s'ils sont à l'affût de mes faiblesses, c'est qu'ils me croient forte... Alors jalousie de leur part ?? Intéressant....
Merci pour ta dernière phrase, vous m'aidez vraiment alors respect à vous toutes de ma part à moi !
Izabelle : ah oui !!! Je n'ai même pas songé à traduire (qué bécasse...), en effet, la honte n'était pas encore apparue dans mon spectre des émotions identifiées ! Donc un nouveau chantier en perspective pour moi ! Et Wonder Woman j'adooore !! Je m'amusais à tourner comme elle quand j'étais petite !!
Papillonelle : Merci ! Tu me libères : oui j'ai horreur de cette mode qui consiste à mélanger le travail et la vie personnelle ! Oui, j'ai horreur de cette mode qui consiste à t'obliger à être ci ou ça parce-que sinon tu n'es pas apte à être cadre ou à être un bon élèment de ton entreprise ! En fait ici on est moins jugés sur ses compétences professionnelles que sur son caractère... Sûr que je ne suis pas un mouton, ce doit justement être ça qui défrise les autres au final...(Si je suis LE mouton NOIR...)
Les EME, pas grave, LC me les a fait découvrir pour ce qu'elles sont et je les gère de mieux en mieux !
Noëlle : Ce qui m'a bouleversée autant, je crois que c'est tout simplement... De ne pas être comme les autres... Mais ce matin j'ai compris que c'était bien aussi d'être différent, ça ne fait pas de moi une extraterrestre. Et puis, tu as raison, j'ai su dire non, j'ai su m'imposer comme je suis et ça, pour mon moi intérieur, ça fait du bien !! Merci pour ton soutien.
Je vous souhaite une très belle journée, on dirait que les beaux jours reviennent...
Je suis d'un caractère hyper ouvert, conciliante, prête à tester, prête à découvrir, même demandeuse de nouveautés...
Mais ça, cette expérience là de se forcer à rire, de faire les singes et cette espèce de mode à dire que c'est super génial de faire des réunions d'entreprise pour soit disant souder les liens, résoudre les conflits et faire exploser au grand jour le caractère de chacun, je trouve que c'est d'une niaiserie sans nom.
Ta réaction est la plus adaptée ; elle est la meilleure réponse à leur proposition gênante qui ne vaut pas un clou. Tu as très bien fait de réagir ainsi.
Vous n'étiez même pas avertis avant, c'est nul de leur part. Ta réaction montre que tu as du caractère justement. Tu n'es pas un "mouton", tu ne suis pas le groupe bêtement sans réfléchir. Tu n'es pas un singe non plus.
Je pense que ces formateurs là ont besoin de réfléchir sérieusement sur la formation qu'ils proposent et de veiller à établir une autre méthode plus adaptée. A force de chercher l'originalité, ça devient ridicule.
Le seul dommage dans l'histoire sont les EME ; au contraire, tu devrais être confiante en toi et fière de ta réaction. Tu as réagis spontanément, c'est qu'il y avait une bonne raison à cela.
Et pour tourner cette histoire à ton avantage, sers-toi en pour te féliciter et te montrer qu'à l'avenir, tu pourras te faire confiance, refaire le point au calme sans générer d'EME.
Bien à toi,
Oui, je trouve aussi que ta réaction : dire non , au final , et sans brutalité, c'est vraiment bien et tres fort!
est ce cela qui te bouleverse tant ?
en tout cas, c'est fort de savoir dire non, surtout dans une situation de groupe ou on pourrait se sentir dans une sorte d'obligation d'accepter!
tu peux etre fière de toi
Oh Curuni je suis désolée de te voir te juger sévèrement alors que manifestement il y a un problème de compétence de la coach (et de "ciblage" de ce séminaire).
Amrita a dit tout ce que je voulais dire sur la brutalité de cet exercice que tu as vécu comme une agression, sur la nécessité déontologique du volontariat et sur le fait qu'on n'amène pas un tel exercice de manière aussi "cash".
J'avais fait un exercice qui me rappelle le tien, lors d'un séminaire de "prise de connaissance" (nous étions un groupe amené à travailler ensemble pendant 1 an). Les animateurs (qui ne se prétendaient pas coachs) nous avaient fait faire plusieurs scénettes successives ... jusqu'à nous faire prendre conscience que nous étions complètement entrés dans la dernière scénette où nous jouions aux singes attrapant une banane (on s'amusait comme des fous d'ailleurs). Ce n'était pas du tout le but de l'exercice : il s'agissait de nous faire toucher du doigt le processus de l'autocensure. Et ils nous avaient expliqué que s'ils avaient lancé la scénette des singes directement, ça nous aurait mis hyper mal à l'aise.
C'était très convaincant. Ca nous a secoués. Parce qu'à part un ou deux zébulons, aucun de nous n'aurait fait le singe spontanément. Et qu'on peut effectivement amener en douceur les gens à se libérer de leur autocensure (c'est presque flippant). Tu vois, 12 ans après je m'en souviens encore ! (je pense que c'est le processus d'"engagement", très utilisé dans certaines ventes pas forcément éthiques).
On a tous des sujets sur lesquels on est ou pas détendus. C'est pas question d'être psychorigide. Les gens qui sont capables de faire les singes quand on leur demande ne sont pas plus cool que toi. Avoir une certaine distance et un peu de recul qui te retient de trouver la situation naturelle, ça ne me paraît pas préoccupant.
Ce n'est pas parce que tes collègues sont rentrés dans le jeu que tu dois te remettre en cause. Garder un peu de sens critique n'est pas un mal.
Tu n'as pas de compte à rendre. Tu es payée pour exécuter un travail, pas pour te mettre en difficulté psychologiquement avec une approche de groupe très discutable sur laquelle on ne t'a pas consultée préalablement.
Te sentir mal à l'aise au point d'être paralysée c'est plus embêtant, mais je n'en retiendrais pas une question de jugement sur ton aisance vis à vis des jeux de rôle. Plutôt sur ton estime de toi, ta capacité à écouter et reconnaître ton ressenti ... et à t'imposer. A t'affirmer légitimement "écoutez, ça me met mal à l'aise ce jeu, c'est pas ma came, je vais attendre au soleil".
Sais-tu ce qui t'a retenue ? C'est à mon avis la question à creuser.
Le reste, oublie. Tu as le ventre noué j'imagine, tu sembles effectivement avoir honte et te sentir coupable de n'avoir pas été "à la hauteur" comme les autres. Peut-être en colère contre toi ? contre la coach ?
Ce n'est pas un échec. Tu n'adhérais pas. Tu n'as pas su le dire. Pourquoi ? c'est juste ça qui me soucie (et je ne suis pas en train de dire que j'aurais fait mieux que toi d'ailleurs !!!)
Par ailleurs je ne peux que te conseiller de faire remonter ton ressenti, posément (une fois que tu l'auras accepté et digéré), qu'on ne réemploie pas dans ta boite cette dame qui manifestement peut provoquer plus de dégâts que de bienfaits.
t'as rien raté ok ? c'est à toi qu'on a infligé quelque chose de pénible, inutile et irrespectueux.
bises
Curuni cette personne a été en dessous de tout, on ne propose pas ce genre d'exercices de but en blanc à un groupe même s'il se connait et d'autant plus dans le cadre du travail. Il fallait des volontaires ou des curieux mais personne d'autres
Tu as raison c'est tout simplement une agression et te proposer de te mettre à l'écart n'était pas la solution, c'était trop tard de toutes façons
Le seul conseil que je pourrai donner c'est de refuser tout net de participer et de partir quand on sent que ça n'est pas pour soi. Là tu aurais besoin d'en parler avec cette personne pour qu'elle puisse te conseiller et t'aider à non pas relativiser ce qui est arrivé mais t'aider à accueillir ce qui est arrivé pour t'aider à l'accepter.
Franchement je reste sans voix, je ne comprends pas comment cette personne a pu proposer ça comme ça à tout le monde.
Mon mari a vécu cela lors d'un stage, il est sorti direct mais il passait 3 jours en stage avec des personnes très bienveillantes qui ont su le mettre à l'aise et lui faire accepter qu'il n'aimait pas et que ça n'était pas grave car pas important
Evidemment, j'ai répondu un peu tard (mon message ci-dessu). Mais j'ai lu maintenant toute la discussion. C'est super intéressant, cette discussion, avec toutes vos réponses ainsi que celles de Curuni.