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j'aime j'aime la faim !!!

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Trouver et aimer la bonne faim
20 Mar 2013 à 18h

oui, moi, l'intolérante aux frustrations, l'éternelle affamée dans ma tête et limite en hypo, obligée de manger tout et tout de suite ... ben je découvre que tout est faux, et là, je découvre que progressivement, non seulement je la supporte, la faim, mais je l'aime ... non pas le trou dans le bidou, mais bien la promesse du plaisir qui va suivre !!!!

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35 commentaires

Tout à fait d'accord avec le titre de ce fil que je découvre seulement maintenant: "J'aime j'aime la faim" (allusion à ma petite compatriote qui avait il y bien des années gagné l'Eurovision avec son "J'aime j'aime la vie", Sandra Kim? Ca m'amuse, dorénavant, quand je sentirai la faim se pointer, je chantonnerais ça dans ma tête, tiens!)

Ca a été la première grosse différence qui m'a frappée dès que j'ai commencé LC: avec un régime classique, la grosse panique, c'était d'avoir faim, il fallait surtout ne jamais avoir faim pour ne pas craquer. Et avec LC, le plus souvent, j'enrage parce que je n'ai pas (assez) faim, et je commence tout doucement à savoir m'arranger pour avoir une bonne faim quand ça va être important (par exemple avant un resto ou un repas chez des amis ou un plat dont je me réjouis tout particulièrement).

Depuis mes débuts sur LC, je suis d'accord avec ma grand-mère (admirable mangeuse régulée): "Tu as faim? C'est bien, c'est une bonne maladie!"

[quote=Courtepatte]

Tout à fait d'accord avec le titre de ce fil que je découvre seulement maintenant: "J'aime j'aime la faim" (allusion à ma petite compatriote qui avait il y bien des années gagné l'Eurovision avec son "J'aime j'aime la vie", Sandra Kim? Ca m'amuse, dorénavant, quand je sentirai la faim se pointer, je chantonnerais ça dans ma tête, tiens!"

[/quote]

 

bien sûr ! je penserai à toi en train de chantonner !!!

 

et dac avec "la bonne maladie'; on me disait ça aussi, d'ailleurs !

Je partage le point de vue de Sorcièresucrée et Laureline. Moi aussi, j'apprends à aimer la faim.

C'en est presque grisant parfois de se rendre compte qu'en vrai, on a pas besoin de toute cette nourriture qu'on ingère habituellement, automatiquement. On reprend du pouvoir sur notre vie, d'une certaine façon.

Mais au départ, ça fait peur ! Je me souviens l'année dernière, la première fois que je suis partie au travail sans avoir petit déjeuner, quelle trouille j'avais, que de questions je me posais : comment j'allais faire si j'avais trop faim ? et si je tombais dans les pommes ? et si... et si... et si... Et en fait rien de tout ça ne s'est passé, évidemment ! A un moment, je me suis même dit que de toute façon, j'étais en ville donc avec des supérettes et des boulangeries à tous les coins de rue. En plus mon bureau est au dessus d'une crèche avec une cuisine, donc au pire si je ne trouvais pas dans mon placard un bout de sucre ou un p'tit gâteau qui traîne, et que j'étais en hypoglycémie, on m'aurait de toute façon trouver un truc à grignoter pour me requinquer !! Donc j'étais vraiment ridicule d'avoir si peur ! En plus, on ne meurt pas de faim en sautant juste un repas !!

En fait, c'est vraiment dans la tête tout ça ! Maintenant j'en suis à me dire que je vais me créer un rituel à maintenir pour m'aider à me souvenir de cette expérience sur le long terme (car je sais que j'ai tendance à facilement retomber dns ms anciens travers et à remanger en automatique, à la moindre période de fatigue ou de contrariété...) : je crois, que lorsque j'aurai fini mon étape de la découverte de la faim, je continuerai à "sauter" au moins un petit déjeuner pendant le week-end. Evidemment, je peux aussi continuer la semaine mais avec le boulot, c'est tout de même un peu moins facile, donc créer ce rituel du week-end, me parait un bon pense-bête.

oui, mais tu verras que très vite tu n'auras plus besoin de créer des rituels pour ancrer ces nouvelles façons de faire

ça devient ensuite automatique, de ne plus avoir peur de la faim

on a fait la paix, en quelque sorte....

je pense aussi que la peur de la faim est qqchse de naturel, on est programmé pour cela

mais en apprenant à l'accueillir et surtout ne plus la combattre, elle reprend sa vraie place

J'en suis actuellement à l'étape "la pleine conscience appliquée à la faim" (je finis aujourd'hui en fait) et bizarrement cette étape me crée des problèmes avec ma faim. Je suppose que ce n'est pas le but pourtant !

Je m'explique. Je n'ai jamais eu de problème à ressentir ma faim. Je la sens de manière vraiment "instinctive" et je n'ai aucun doute quant au fait qu'il s'agisse de faim et pas d'EME, je n'ai jamais confondu les deux. Alors avec la pleine conscience appliquée à la faim, j'approfondis les sensations : il ne s'agit pas que d'un "creux" sous le sternum (que je ressens facilement et instinctivement) mais également d'une gorge serrée, voire le creux à l'estomac remonte dans l'oesophage.

Jusque là tout va bien. Sauf qu'habituellement je n'ai pas peur de la faim (sauf exception si je sais que je n'aurai pas l'occasion de manger avant longtemps), je ne la crains pas. Mais le fait de me concentrer sur ces sensations via la PC les amplifie et la peur apparaît !!! Quand j'applique la PC sur la faim, je deviens incapable d'attendre avant de manger, ça amplifie les sensations et ça les rend insupportable... Alors qu'elles l'étaient tout à fait sans la PC !

Vous en pensez quoi ? Je devrais laisser tomber puisque ma faim allait très bien, ou au contraire ça cache quelque chose et j'ai intérêt à approfondir ?

moi aussi ça remonte dans l'oesphage et de plus en plus si j'attends.....

je pense que tu dois approfondir en effet, pour que ces sensations te deviennent supportables

pas la peine de retarder la faim très longtemps, le tout est de pouvoir garder son "calme"  tout en ressentant cela

moi cela m'avait aidé dans la vidéo quand JPZ dit  "vous ressentez ça et pourtant votre corps est calme"  ou un truc dans le genre

c'est ce que je me dis quand je crève la dalle et que je suis en rendez-vous pas moyen de croquer ne serait-ce qu'un bout de pomme

je prends conscience de ces sensations et que je suis calme malgré tout....

cela me permet de ne pas me ruer sur la nourriture après d'ailleurs

bon week-end à toi

bises

 

Merci pour ton commentaire, le "pas la peine de retarder la faim très longtemps" m'a fait du bien, je suppose que j'ai voulu mettre la barre trop haut. Attendre quinze minutes par exemple, ça me paraît tout à fait faisable !

Hé bien, je suis contente d'avoir persévéré. Je crois que j'avais plus de problèmes avec ma faim que ce que j'imaginais. Pas au niveau de la reconnaître ou d'en évaluer l'intensité, ça ça allait très bien. Mais j'avais encore des problèmes avec la peur de la faim.

J'ai écrit un message à ma coach qui a eu la même réaction qu'Izabelle : continuer l'exercice, ne pas attendre longtemps, cinq minutes suffisent. Et je vois déjà la différence !

Là, par exemple, j'ai faim, une faim qui m'aurait poussé à manger un petit truc il y a encore trois jours, même une demi-heure avant le repas, parce que je ne me sentais pas capable d'attendre. En fait, le problème n'était pas la capacité à attendre pour cause de "trop faim" mais simplement la peur de cette sensation. Du coup, là, je ne mange pas et ça ne me pose pas plus de problème que ça, je suis consciente, et je suis capable d'attendre encore une demi-heure !

super comme ça tu ne gâcheras plus l'appétit !

et tu pourras par ex  prendre le temps de cuisiner!!!

"En fait, le problème n'était pas la capacité à attendre pour cause de "trop faim" mais simplement la peur de cette sensation"...

Merci pour cet éclairage, Lyphaé. Car je n'ai pas de difficulté à détecter ma faim. Le matin, je peux même ne pas manger alors que j'ai faim, sans que cela m'angoisse. Pas de peur particulière, comme si j'appréciais ce ventre vide du matin.

Par contre, plus la journée avance, plus la faim me fait peur. Je me sens d'ailleurs totalement incapable de la ressentir ; en fait je suis même totalement incapable de l'attendre...
Je ne sais pas, il y a sans doute quelque chose à creuser ... même si je ne sais pas encore bien quoi...

Et puis ta réflexion m'amène à penser que je peux finalement me faire plaisir en mangeant le matin quand j'ai faim. Or, souvent, malgré la faim, je zappe le repas ; sans doute pour me "punir" d'avoir trop mangé la veille (le soir est un moment difficile pour moi)...

Humm... Complexe, tout ça...

En tout cas, merci pour vos échanges, qui m'aident à avancer dans ma réflexion et ma pratique !