Arrêter de chercher à contrôler ses EME
Bonsoir ou bonjour à tous,
Récemment inscrit sur le programme, j'aimerai échanger avec ceux d'entre vous qui sont intéressés par le sujet.
Voilà, je me suis beaucoup renseigné sur la méthode Zermati et Apfeldorfer ainsi que sur l'alimentation intuitive avant de m'inscrire, j'ai tout parcouru de long en large et sûrement de travers et probablement avec beaucoup de superficialités. Je fais partie de ces gens qui pensent au fond d'eux même s'ils ne veulent pas le reconnaître, qu'ils savent quand même mieux que tout le monde et qu'ils ont tout compris tout de suite.
Or, même s'il était possible de comprendre tout tout de suite et bien que j'en doute, il y a un pas entre accepter intimement quelque chose et le comprendre rationnellement.
Mon problème est que j'ai tendance à me convaincre que j'accepte mes émotions et que lorsque je ressens une EME, janalyse ce que je ressens et une fois déduit l'émotion je me convins de la vivre en pleine conscience, que je l'accepte etc... Alors qu'en réalité je crois bien que je suis surtout en grosse tentative de contrôle de mon EME afin de ne surtout pas y répondre en vu de maîtriser mon poids et mon estime de moi (je suis plus fort que ça, etc).
Bien sûr, ça marche quelques fois avant qu'une ''petite faim'' très soudaine me pousse comme par hasard à m'enfiler un demi paquet de m&ms pour calmer mes nerfs. Alors ça ne part pas en compulsion car je ne m'en fais pas un sang d'encre, mais ça me fait réaliser que je suis loin d'être sorti du contrôle et loin de l'acceptation que oui, avoir des EME, c'est normal, que oui il faut y répondre, et que oui ça m'embête d'en avoir plusieurs par jour mais que c'est ainsi pour le moment et sur Rome ne sait pas faire en un jour.
Bref, je ne sais pas si j'ai vraiment une demande à vous faire, mais j'avais besoin d'écrire ça ''publiquement'' vis-à-vis de moi-même surtout pour le conscientiser vraiment.
D'autres dans mon cas ?
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Marieloup Abonné lun 03/08/2020 - 16:43
Bonjour, ce que je trouve difficile avec le EME c’est qu’elles sont plutôt furtives et robotiques. Ce sont souvent des moments où je suis plutôt dissociée de mon ressentie et je cherche quelque chose à manger sans m’en apercevoir.
Ce que j’ai trouvé comme solution c’est de repérer les moments où ça se produits habituellement pour m’y préparer afin de rendre la prise alimentaire plus consciente. Je ne crois pas faire de réelles compulsions, c’est plutôt le fait de ne pas sortir de cet état Zombi qui fait que la prise alimentaire se répète.
c'est super! la conscience en effet, c'est ça qui est magique, porter son attention, être présent avec bienveillance
ne pas chercher à contrôler : plus dur!!!!
mais ça vient en s'entrainant et en faisant l'expérience justement de cette conscience là, non seulement des aliments, mais de ce que l'on ressent comme sensations et émotions, sans chercher à contrôler
eh bien oui, quelle activité soudaine, ça me réjouit!!!
bravo Vlntn pour avoir reperé cet accueil émotionnel parfois bien délicat quand on a pris l'habitude commode de contrôler ses émotions, et pour soutien l'alimentation
c'est toute une affaire que d'accepter "vraiment" ses émotions, je dois dire que ça m'a pris un peu de temps, car c'est un vrai changement de paradigme intérieur
en fait la seule façon d'accepter vraiment, c'est déjà en effet lacher prise, faire de la place dans sa vie et son coeur pour l'innattendu, le non-prévu, l''ambigu, le flou.... et savoir surtout que ces émotions sont nos amies
parfois, oui, elles sont désagréables, mais elles nous guident vers nous-même, et en les acceptant, les accueillant, les aimant, on fait peu à peu émerger un nouveau sentiment : nous-même
on se met au centre, parfois après des années d'oubli pour certains, et c'est un peu une révolution tout de même
c'est pareil pour le perfectionnisme, on arrive à lacher peu à peu quand on lache sur ce drole de rapport aux autres où on s'est mis dans la tête où si on est "parfait" on serait sans doute mieux accepté
mieux accepté par nous-même peut-être, mais les autres nous aiment lorsque nous sommes vivants, donc avec des émotions
c'est tout un chemin je trouve de ré-introduire plus de vie et moins de contrôle, ça apporte des surprises incroyables, moi ça m'a vraiment changé la vie, mais vraiment, vraiment, dans tous ses aspects, me révelant à moi-même
je comprends aussi tout à fait cette "phase de transition" où on a envie de manger au delà de son envie, grisé par cette possibilité incroyable....
c'est super de pouvoir l'observer ainsi, car ça va se dissoudre peu à peu, le plus tu rentres à l'intérieur, ton envie, ce que tu ressens, ce dont tu as envie
belle journée et belle continuation
Merci de ton message.
Je réagis sur ton passage sur le perfectionnisme car c'est quelque chose qui m'a également très surpris ce soir. Ayant passé une journée pour tout le moins très très bof, je ne me sentais pas super en forme et les excès alimentaires de ces derniers jours m'avaient un peu laissé sur ma faim.
En allant quand même chercher quelque chose à manger ce soir quand la faim vu revenue, j'ai pris le temps d'accueillir mes émotions, ma tristesse notamment. Et c'est drôle, car en prenant le temps d'interroger de manière bienveillante ce besoin de perfectionnisme, j'ai réussi à trouver un lien qui m'était alors jusque-là inconnu, celui de la croyance qu'en était "parfait", "enfin on m'aimerait". Ca m'a fait un choc de voir ça ! Et de me rendre compte qu'inconsciemment j'y croyais vraiment et ce depuis l'enfance très probablement.
Puis, un second choc ! Celui de réaliser, une fois que je n'avais plus faim à a fin de mon repas, qu'en réalité mes sucreries me servaient surtout de compagnie et de copines. Et de là, de réaliser qu'en fait j'avais peur de la solitude ! Moi !! Le mec qui peut passer des jours et des jours tout seul chez lui sans voir personne sans une once de regret ! :')
Mais qui en réalité, bien que pas forcément entouré par d'autres humains, était toujours entrain de lire, de regarder, d'écouter quelque chose... Ou bien il y a de ça quelques moi de tirer sur une cigarette ou encore un pétard. Et qu'en réalité, mes sucreries et fast-food, bien que oui ce soit bon et ça me fasse plaisir à l'occasion tout en étant bien rassasiant, ben ça me servait surtout de potes quoi... Surtout les jours où je voulais pas être seul avec moi-même probablement...
Bon en venant poster ça ici, c'est la même démarche au fond. Mais je préfère ne pas en rougir et venir en parler ici que de me gaver alors que j'ai pas faim x) puis pourquoi pas aller méditer quelques minutes sur ces étranges découvertes ahah.
Bonne soirée à tous et toutes.
Bonsoir à tous,
Je réagis à certaines de vos réponses. J'ai l'impression qu'en effet le salut est "tout simplement" dans le lâcher prise.
Aujourd'hui j'ai finis par faire la promesse à mon enfant intérieur qu'il aurait à manger ce qu'il veut quand il veut, qu'il est faim ou pas. Mon perfectionnisme s'était déporté au tout début du programme sur le respect de mes sensations alimentaires, celles de la faim et de la satiété, ce qui me conduisait à manger très peu et d'avoir faim toutes les deux heures. Autant cela peut être sympa lorsque l'on est chez soi toute la journée avec peu d'occupation, autant ça peut vite être chronophage.
En réalité, j'avais loupé le fait qu'il fallait manger dès qu'on en avait envie, et ce dont on avait envie (dans la mesure du possible bien sûr, si à 3h du matin j'ai envie d'un after eight j'attendrai le lendemain que le magasin ouvre quand même :p). Et que ce n'était pas, j'ai bien aimé l'expression vu sur le forum, "le régime de la faim et de la satiété".
Alors bien sûr, durant mes EME je mange encore un peu plus que j'en ai envie justement (et non pas plus que ce que je jugerai "raisonnable"). Non, vraiment plus que mon envie, mais c'est car j'ai encore un peu peur au fond que ce soit une autorisation transitoire à manger et donc je fais des réserves inconscientes. Du genre, ok il me dit que je peux manger ce que je veux quand je veux mais j'ai du mal à le croire alors je vais manger plus quand même on sait jamais :D
D'où la promesse, de pouvoir manger mes sucreries maintenant, dans deux minutes, dans dix, demain, après-demain, après après demain...
J'ai même repéré une pensée automatique assez drôle tout à l'heure issu de mon éducation familliale, en reprenant un bonbon "roh, après tout c'est pas tous les jours !"
Ben si, en fait, maintenant c'est tous les jours. Et si et seulement si j'en ai envie. Ben, ça fait bizarre quand même.
Maintenant mon perfectionnisme se porte sur mon envie de porter parfaitement mon attention sur ma dégustation et mon attention en mangeant, donc je m'astreins parfois à manger en faisant autre chose quand même, histoire d'entraîner mon attention partagée et de titiller ce perfectionnisme qui au fond ne me veut pas toujours du bien, mais qui témoigne surtout d'une certaine insécurité :p
Voilà, je poste et je finis de sucer mon kinder bueno ! :p
Bonsoir,
en tous cas les EME font réagir...elles sont sans doute au (le) cœur de nos difficultés de maîtrise et/ou maintien du poids...
Manger en conscience, avec moins de contrôle, de culpabilité, en acceptant de ne pas toujours réussir
pour ma part je prends cela comme une réadaptation au bien manger (quand j’ai faim ou quand j’ai besoin de plaisir et de réconfort en mangeant ), et un apprentissage à gérer les émotions autrement qu’avec un réflexe de prise alimentaire.
Ce n’est pas simple car nous avons développé ces apprentissages il y a longtemps
bonne soirée
eh super l'introspection! j'apprécie beaucoup!
je me reconnais beaucoup là dedans, étant moi-même tellement désireuse de relations, mais si souvent, si souvent déçue, avec des ressentis depuis l'enfance de rejet, exclusion, incompréhension, qui ressortent maintenant dans certaines relations "lambda" alors que, dans un mouvement contraire, mes relations avec mes proches deviennent tellement fortes et pleines de sens, sans doute parce que je deviens tellement plus moi, sans concession, et que je révèle à nouveau mon "atypisme" que j'ai toujours voulu cacher pour me faire aimer, accepter
ressort alors le fait de ne pouvoir se fondre dans la masse, et les souffrances que ça occasionne au niveau social, mais cela s'accompagne avec le fait d'avoir rencontré vraiment un être sensationnel, avec qui je peux m'autoriser enfin à être qui je suis et qui m'y encourage
je ressens tout à fait ce que tu dis avec les sucreries pour "copines", récemment comme ma fille est en vacances, j'ai plus la possibilité d'être présente à moi-même, dans le calme et sans le rush
et du coup je m'aperçois que j'ai moins besoin de ce soutien-là
mais hier soir j'ai déprimé grave, alors je me suis réconfortée, mais consciemment
je suis restée présente à moi-même et à ce besoin de réconfort, j'étais heureuse de pouvoir le faire en pleine conscience
bonne journée à vous tous!