fractionnement des repas
Bonjour,
je suis en train de tester le fractionnement des repas afin d'apprendre la satiété. Je pensais que je n'aurais aucune dificulté à le faire. Or, je n'arrive absolument pas à m'arrêter avant d'être "gaver". Du coup, je ne fais aucune collation. Je ne comprend pas pourquoi je réagis comme ça alors que je sais pertinnament que je peux manger une collation si je le souhaite. Je me suis rendue compte que j'avais peur de me retrouver affamée sans rien pouvoir manger pour contenter mon estomac... Comment y remédier ?
Une autre question que je me pose souvent : est-ce que le fait de mâcher des chewing gum entre les repas peut "contrarier" nos sensations alimentaires ?
Merci d'avance pour vos témoignages et vos réponses !
Raloba
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Donc, la réponse du Dr A. à ma question concernant le fameux "mais quand donc s'arrêter de manger (damned) ?" :
"Bonsoir sita et bravo pour votre parcours !
Vous en êtes à l'étape de dégustation des aliments très caloriques, si je ne me trompe. C'est une étape indispensable pour découvrir le « rassasiement sensoriel spécifique » ou rassasiement gustatif, qui est la fin du plaisir à manger l'aliment consommé. Mais si on est rassasié de tel ou tel aliment, on peut avoir encore faim. C'est la fin de la faim qui signale normalement la fin du repas. La satiété de fin de repas est une sorte de non sensation: la disparition, l'absence de faim. Pour percevoir la satiété, il est donc nécessaire de bien identifier la faim! Et bien sûr, notre programme n'est-il pas conçu pour rendre tout cela facile et naturel?"
Bah si. Si si si...
Donc voilà, quand t'as plus faim tu t'arrêtes. Comme dirait l'autre, fallait y penser. Et sinon, quand tu n'as plus de plaisir à manger quelque type d'aliment que ce soit, ça veut dire que tu n'as plus faim.
En d'autres termes, je vais commencer par réduire les quantités, ça sera moins compliqué XD
Ceci dit, ce n'est pas la faute du Dr A, dont la réponse était plutôt claire. Pas facile d'expliquer une perception à qui ne la ressent pas.
sita
pour te répondre, moi ce qui m'a aidé, à ce moment là du programme :
j'avais fait l'étape "pleine conscience appliquée à la sensation de faim"
donc j'étais bien au fait des sensations corporelles liées à la bonne faim
donc à peu près à la fin du repas, au moment de choisir mon ou mes desserts, je re-faisais de la pleine conscience sur ma sensation de faim
et à ce moment là je ressentais vraiment fortement cette sensation de "fin de la faim", comment par exemple le tiraillement de mon estomac n'était plus là, comment aucun "appel" n'émanait plus de cette partie là de mon corps
certes c'est une non-sensation, mais en pleine conscience c'est quand même plus flagrant
courage pour la suite
Oui, moi aussi depuis peu je m'interroge en faisant de la pc, est-ce que j'ai encore faim ?
C'est une prise de conscience du coup de nos perceptions corporelles, de ces sensations ou de ces non sensations, en plus c'est agréable de se soucier de son corps, de ses appels, de son bien être....la proprioception :
//fr.wikipedia.org/wiki/Proprioception
Voici une nouvelle étape, plutôt inquiétante.
Alors que depuis bientôt 8 semaines, j'apprivoise ma faim, la teste, l'éprouve et m'en sers de régulateur, l'idée de ne pas manger à ma faim me faire peur.
A vrai dire, depuis le début du programme, j'ai rempli mes placards de gâteaux, tablettes de chocolat et plein d'autres choses uniquement par peur de MANQUER. Mon tiroir au bureau est un vrai garde manger, je pourrais survivre à un siège d'au moins 6 jours…
De faite, j'ai déjà diminué la quantité de nourriture que je mange depuis ces presque 8 semaines (avec de beaux résultats sur la balance), et j'ai du mal à imaginer que je mange encore trop…
Mais puisque cette étape est aussi importante que les autres, je vais la faire… De toutes façon si j'ai faim, j'ai droit à une collation et je sais où trouver de quoi répondre à ces faims qui me font peur : mon tiroir, mes placards…
Je lis vos commentaires et je vois que ce n'est simple pour personne, même avant d'avoir commencé, j'étais en stress, ce qui a généré ma plus belle EME depuis 8 semaines (humm la tablette de chocolat C... d'Or à la noix de coco)...
Encore une fois, je dois envisager cette étape avec calme et douceur puisqu'elle fait partie de ce chemin que j'ai décidé d'emprunter pour me retrouver.
Je m'oblige à penser "sérénité, bienveillance, expérience".
Merci à toutes pour vos témoignages, car même si on doit vivre ces étapes par nous même, se sentir moins seule face aux difficultés est d'une grande aide....
Oh lalaaaaaaaaa ... mais c'est super flippant votre post mdr.
Je n''y suis pas encore, mais ça me met déjà la pression loool :-P. J'en suis à la dégustation, et je trouve déjà ça moins évident que le début du programme, au point que je me retrouve dans une phase où je ne sais plus vraiment dire si j'ai encore faim ou pas, et du coup, énormément de mal de ne pas terminer mes assiettes (même si je pense que j'en ajuste plus la quantité servie) ... punaise :-P.
Bon, moment présent, moment présent hein ;-).
En tout cas, je vous envoie tout plein de courage, de zenitude et de persévérance : vous allez y arriver ;-) !
Okay, donc vous aviez totalement raison, c'est clairement l'exercice le plus dur que j'aie eu à faire jusqu'ici !
Diminuer les portions, m'arrêter avant de me sentir "nourrie" (pas pleine, mais sustentée), c'est frustrant mais je m'en sors. Le plus insupportable étant de regarder mon piaf de mec continuer de manger, alors que je ne peux plus, et me narguer en plus XD
Bon, c'est de bonne guerre. Au moins ça me confirme une fois de plus que je ne ferai plus jamais, jamais de régime. Et je constate même que sachant que j'aurai le droit à moins, je déguste instinctivement davantage, comme j'ai tendance à le faire au resto quand les portions sont petites mais que la nourriture est excellente.
C'est après que ça se complique. Comme j'ai quitté la table avec un sentiment de frustration, j'ai envie de manger, une vraie belle EME. Du coup, je passe mon temps à m'analyser, à guetter la plus petite sensation de faim, pour m'autoriser enfin à finir de manger. Parce que c'est ça pour moi, la collation, rien de plus que ce bout de repas dont on m'a privée - et qui m'obsède, alors que je l'aurais simplement mangé et oublié en temps normal, tranquille jusqu'au prochain repas.
J'ai l'impression d'être en restriction, de ne plus suivre mes sensations, et du coup même les acquis les plus simples se volatilisent : je ne sais plus si j'ai faim. Je pensais au moins que ça c'était bon... Ca sent la RPC, cette histoire.
Pensez-vous que ça fausserait l'exercice si au lieu de diminuer arbitrairement les portions je m'arrêtais simplement quand je ne sens plus la faim ? Je crois que ça m'aiderait, mais je n'arrive pas à savoir si ça me permettrait de déterminer si les quantités que je mange d'habitude sont justes ou pas.
Sitâ,
j'ai éprouvé la même difficulté que toi, je n'arrivais pas à diminuer mais j'ai attendu d'être prête pour finir l'exercice, c'est à dire je me suis motivée et j'ai réussis à diminuer les proportions, ta question n'est pas si simple car il faut arriver à vraiment connaître la satiété que je confondé avant cet exercice par l'estomac plein (comme tu dis "pas pleine mais sustenté").
il y a donc plusieurs satiétés on pourrait dire comme il y a plusieurs faims, et c'est vraiment intéressant de baisser les doses, rien que pour voir ce que ça fait, au début pareil pleins de belles EME et craquage ! mais je me suis dit et si c'était vraiment ça, si je n'avais besoin que de ça, que de cette portion et en pratiquant la RPC j'ai réussis à éviter les craquages et à contrer mes EME.
J'ai flippé aussi avec toutes ces EME, courage et si tu ne le sens pas du tout demande à ta coach.
Merci Ederl, ton commentaire m'a fait réfléchir. C'est peut-être ça le problème, ce concept de satiété que j'aurais mal compris ; je m'arrétais peut-être encore "trop tard". Du coup, pas de sensation de "trop mangé", mais peut-être encore trop mangé dans les faits. Je vais chercher dans le site et le bouquin du Dr Z. si je trouve une définition claire de la satiété et du moment où il faut s'arrêter de manger.
Je ne tiens pas non plus à retourner dans la restriction, ça serait un peu triste
Edit : bon, ça n'a pas été long, il m'a suffit de retourner au début de l'exercice, dans cette partie que je passe toujours un peu vite parce que j'ai hâte d'arriver à l'exo proprement dit...
Et donc : "La satiété, c'est ce que l'on ressent lorsque l'on n'a plus faim : c'est la fin de la faim !"
Je mange donc sans doute trop, et mon copain avait encore raison quand il m'a dit "tu sais, souvent je m'arrête avant de sentir que je n'ai plus de place". Mangeur régulé qu'il est. Je n'avais pas compris, sur le moment.
On va voir ce que ça donne si je m'arrête quand je ne ressens plus la faim.
De rien...
Oui, un équilibre encore à trouver entre trop (estomac plein) et pas assez (restriction), je prends note "La satiété, c'est ce que l'on ressent lorsque l'on n'a plus faim : c'est la fin de la faim !"
car moi aussi je vais vite....
On va peut-être y arriver !!!!
Bonjour vous toutes!
L'étape du fractionnement a été très compliquée pour moi aussi, il m'a fallu en gros trois mois pour la franchir (mais je ne suis pas une rapide : cela fait plus d'un an que je suis sur le programme et je ne l'ai pas encore achevé ;-). Ce qui a débloqué la situation, dans mon cas, c'est un commentaire d'une internaute : celle-ci avait remarqué qu'elle ne parvenait pas à réaliser l'exercice à cause du statut qu'elle assignait à la collation. En clair : pour elle comme pour moi, la collation s'assimilait à du grignotage, il ne pouvait dès lors être question de s'en octroyer une, quoi qu'il arrive. Du coup, le fractionnement des repas suscitait de la frustration, une attitude restrective et des EME à la pelle.
Pour concevoir différemment la colllation, j'ai trouvé le petit truc suivant : la partie de mon repas que je n'avais pas mangée pour effectuer l'exercice (soit 1/3 de mon assiette environ) devenait ma collation, si j'éprouvais de la faim avant le repas suivant. Dans un premier temps, cette option m'a vraiment permis de ne plus être frustée en laissant de côté une part de mon repas habituel parce que je savais que je pourrais la retrouver éventuellement plus tard, quand j'aurais de nouveau faim. Par ailleurs, en agissant de la sorte, j'ai diversifié ma représentation de la collation en faisant "éclater" l'image-grignotage que j'en avais (ma collation pouvait recouvrir des formes bien plus intéressantes que les simples snacks salés ou sucrés - aliments tabous par excellence pour moi!).
Aujourd'hui, je me sers très souvent de cet exercice : quand j'ai une toute petite faim, voire une petite EME ;-), je décide par exemple de manger une petite portion de l'en-cas ou du repas que j'aurais pris autrefois : en procédant de la sorte, je joue davantage sur mon appétit prévisionnel qu'autrefois (bon, j'écris ceci, mais je suis toujours dans le programme, hein : tout n'est pas parfait ;-). Comme quoi, un blocage n'est jamais anodin, il révèle parfois de belles issues à certains comportements !
Belle journée à vous toutes!
Marielle.
P.S./ Pour l'instant, je bloque sur l'étape "Je note mes EME" - je vais donc vous lire sur d'autres posts pour découvrir vos solutions ;-)