L'acceptation de soi : comment faire ?
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
Je me risque à faire suite à ton post Mavo.
Il me semble que c'est normal, légitime que de vouloir perdre du poids et de souhaiter poursuivre cet objectif. Je suis arrivée à LC avec cet objectif. Il n'y a aucune raison que tu rejettes ce désir.
Là où cela se complique c'est s'imposer un poids ou une perte de kilos très précise et de ne pas en démordre.
Avoir envie de maigrir en s'en donnant les moyens en n'outrepassant plus systématiquement sa faim et accepter que le corps choisisse le poids qu'il veut attendre est plus indiqué...
Là où peut se situer l'acceptation que tu évoques, exemples :
"j'aurai voulu perdre 15 kilos, je n'en ai perdu que 10 (ou 6 ou...) et suis arrivée à mon poids de forme ou d'équilibre" "Et je n'arriverai pas à plus parceque j'ai beau respecter mes sensations de faim je ne maigris plus" ou encore "je fais des EME, je mange un peu trop de chocolat et je resterai quelques kilos au dessus de mon poids d'équilibre.." ou encore "je ne maigrirai peut être pas aussi vite que je le souhaiterai"
Dans ce que tu écris, je me demande si tu n'es pas -encore- dans un esprit régime ou restriction tu parles de s'autoriser telle ou telle nourriture...
je me demande aussi si tu ne laisses pas trop de place au mental : "penser ou ne pas penser ceci" ou "j'ai le droit" "il faut"....
REVENIR AU CORPS :
-qu'as tu envie de manger ? écouter ses sensations, les respecter, si on n'y arrive pas on attend que la faim revienne. Manger ce que l'on a envie de manger , à bas les aliments tabous ou interdits...C'est fou que de manger ce que l'on aime apaise...Puisque on est à LC pour apprendre à manger selon sa faim, on peut manger de tout, surtout ce que l'on aime d'ailleurs.
-Si ça cogite trop dans la tête, respirer, inspirer, expirer en pleine conscience, c'est fou aussi ce que cela calme les ressassements et autres angoisses
Arriver à se réconcilier avec la nourriture (ne plus batailler avec les supposés bons ou mauvais aliments) et avec soi même (ne plus se prendre la tête pour un oui ou un non) ETRE dans l'instant, voilà ce que je te souhaite
Bon courage, je crois que tu viens d'arriver...Tu vas voir petit à petit les progrès arrivent. A considérer à chaque fois comme de grandes victoires. Sois '(ou apprend) bienveillante avec toi même; les séances de rpc ou méditation (LC ou autres), par exemple, vont dans ce sens et sont aidantes pour cela aussi.
non pas comme s'il n'existait pas, mais lui accorder de moins en moins d'importance.... et laisser le temps faire son ouvrage
tu sais que tu as ce désir en toi, mais ce n'est pas lui qui dicte tes actes (en l'occurence la restriction)
personnellement la pratique d'un sport m'aide aussi beaucoup à considérer mon corps dans le moment présent, à l'investir tel qu'il est sans forcément juger d'après des normes ou des critères précis
n'hésite pas également à faire la liste de "ce que tu ferais" si tu étais plus mince..... cela te permettra de découvrir les "valeurs" qui sous-tendent ton désir
et ensuite n'hésite pas à agir conformément à ces valeurs, sans attendre d'avoir maigri
par exemple, si tu te dis "si j'étais plus mince, je serais plus à l'aise pour faire des rencontres", la valeur, c'est "rencontre, communication", dans ce cas, lance-toi sans attendre dans cette direction
si le but, c'est de pouvoir te sentir belle, pomponne-toi d'ores et déjà....
il me semble qu'en satisfaisant la "valeur" qui est à la base de ton désir, celui-ci ne sera plus si "urgent"
c'est vrai que cela n'est pas évident....
on ne peut pas arrêter ses pensées, ça c'est clair, par contre, on peut leur accorder plus ou moins d'importance
ce n'est pas d'un coup d'un seul... avec le temps, à force d'accorder peu d'importance à certaines pensées, celles-ci deviennent comme des petits mots qui dansent dans le vent, mais elles n'agissent plus vraiment sur notre vie
là, typiquement, quand tu repères des pensées de type "je dois manger à satiété exactement" ou bien une grosse boule de culpabilité parce que là tu as mangé sans faim..... je te conseille de les "étiqueter", les identifier donc
"ok, et une pensée maitrise de mon poids, une....."
et ensuite, simplement passer à autre chose, c'est à dire la laisser courir, mais centrer ton attention sur quelque chose du présent, par exemple le goût de ce que tu es en train de manger
ensuite, la patience de faire cela longtemps....
il y a un fil où on raconte nos lacher-prise, ça peut t'être utile
on peut choisir non pas d'arrêter de penser, mais de repérer des pensées qui ne nous sont pas utiles, et de re-center son attention sur autre chose, quelque chose du moment présent
c'est dans cette saveur de l'instant présent que ta volonté de tout contrôler, maitriser perdra peu à peu de sa force..... simplement parce que tu prendras l'habitude de ne pas focaliser ton attention dessus, l'accepter ok, c'est ton côté contrôle qui se réveille, hello you, et à la prochaine fois, je me re-concentre sur la merveille de cette saveur...
c'est à ce moment là où la régulation peut devenir automatique, simple, sans prise de tête, parce que dans le présent, j'ai simplement "envie" de manger selon mon corps, juste parce que c'est un bonheur de se sentir comme ça à l'instant T, de savourer les choses et de rester léger, d'avoir de l'appétit et se sentir vivant
Merci Mavo pour ce billet matinal.
Je suis exactement dans la même réflexion que toi.
Merci Vinvin pour le conseil concernant le livre.
Belle journée à toutes et à tous,
doveline
Que ça fait du bien de voir que l'on est pas seule et que d'autres ont exactement les mêmes réflexions et les mêmes raisonnements que soi.
Pour autant cela ne resoud rien mais on se sent moins isolée. Mon mari ne comprend pas du tout comment je fonctionne et impossible de lui expliquer.
Pour lui, il suffit 1- de moins manger et on maigrit (facile à dire) et 2- ne plus penser à la bouffe.Pas de problème quand on gère les courses et les repas pour 6!!
Et ces autorisations terribles que l'on se donne : allez ce soir tu peux manger ceci, je t'autorise et tout de suite vient derrière la culpabilité : bon de toutes façons tu as tout gâché alors bouffe le entier ce paquet de gâteaux, et puis ajoute la tablette pour faire bonne mesure, grosse nulle que tu es (et puis on peut rajouter selon l'humeur : de toute façon t'arrives à rien)
Vous vous reconnaissez?
Non seulement je me reconnais, mais j'ajoute :
et puis, j'ai quand meme bien progressé dans ma tete, donc je vais arriver. donc...........je commence demain !!!! car bien sur, demain est un autre jour....
mais le lendemain n'est que la suite d'aujourdh'ui.... et tout recommence....
j'ai du réconfort à voir que je ne suis pas seule et que cette discussion, lue par hasard, nous rapproche...
et non, l'entourage et le mari (surtout quand il fait le meme poids depuis toujours.... ne peut pas vraiment comprendre, c'est déjà assez dur de nous comprendre nous memes....
Je suis totalement d'accord avec la fin du message précédent nous avons déjà tellement de mal à nous comprendre nous même et à nous accepter telles que nous sommes que pour l'entourage c'est comme si nous étions d'une autre planète...
Pour mon mari la nourriture n'est pas un problème s'il mange plus, lors d'un repas convivial avec des amis il se régule de lui-même sur les repas suivants ce qui m'agaçait au plus haut point parce que pour moi un repas convivial où je mangeais plus que d'habitude m'entrainait dans des compulsions sans faim ni fin....
Parce que perdu pour perdu.... toutes les frustations de la phase de régime en cours remontaient à la surface et les placards étaient vidés en très peu de temps....
Puis venait le temps de la culpabilité... et rebouffe pour faire taire cette culpabilité et ainsi de suite... et demain je recommence le régime...
Le travail sur soi , la respiration en peine conscience , la méditation et le yoga m'aident à prendre du recul et à ne plus être dans le côté viscéral de la bouffe...avant j'en avais besoin c'était mon "prozac" à moi... mon corps était en pilotage automatique et je pouvais aller 20 fois de suite aller me chercher un biscuit dans la cuisine....
Karolann
Bonjour Mavo,
Je suis tout à fait dans la même réflexion que toi.
Pas facile de s'accepter. Je termine la lecture du livre "L'autocompassion de Christopher K Germer" Il y a des très bonnes techniques type meditation de bienveillance expliquée dedans pour changer notre discours intérieur et devenir une vraie amie pour nous même. Je te le recommande vivement. Il est tout à fait dans le même ligne de ce que nous apprenons avec Linecoaching.
Bonne route
V
Bonsoir tout le monde,
Effectivement comment fait-on pour accepter ce corps tant détesté, contre lequel on s'est battu pendant tant d'années. Comment fait-on pour accepter l'idée de ne plus lutter mais garder en arrière pensée que l'on va maigrir ?
Je comprends vos interrogations et je ne vais sans doute pas y répondre très clairement mais je vais essayer.
Comme tu le pressens Mavo, il ne suffit pas de décréter une chose contre laquelle on a mené un combat pendant plus de 30 ans pour qu'elle se réalise. Je crois qu'il s'agit d'un processus lent fait de LC, de réfexions personnelles, de lectures, de prises de conscience successives, de constats sur la qualité de notre vie.
Lorsque j'ai commencé LC,j'y étais venue pour perdre du poids, moi la bonne élève qui avait toujours réussi jusqu'à présent à venir à bout de mes kilos en trop, à coup de régimes de plus en plus stricts, de plus en plus privatifs...Bon d'accord depuis une année les kilos s'accumulaient et j'étais sur une pente glissante, la volonté me faisait défaut, mais c'est sur, avec LC, avec la nouveauté de cette prise en charge, j'allais maigrir, j'allais réussir à dompter à nouveau mon corps comme je l'avais fait depuis moi aussi plus de 30 ans. Et puis, contre toute attente, je n'ai pas maigri. Alors j'ai eu beau tempêter, pleurer, rager, rien n'y a fait, je suis restée avec mes kilos. Peu à peu j'ai malgré tout pris concience de la vie qui était devenue la mienne grace à LC, comme elle était devenue plus douce, comme elle était devenue plus facile. Malgré tout, par moments mes envies de perdre ce poids, cette graisse dont je ne voulais pas devenaient plus forts et à nouveau ma souffrance était là comme au premier jour, je voulais maigrir, c'était simple non!!! J'ai eu de nombreux échanges avec les médecins, avec ma coatch les LCoatchées qui me disaient de lâcher prise...Et plus on me disait ça et plus je m'arc- boutais contre cette idée de lâcher prise, d'accepter ce poids...Et si en acceptant ce poids, je passais à côté du bonheur après lequel je courrais depuis si longtemps. Comment pouvais-je abandonner ? Lâcher prise c'était courir le risque de plus pouvoir accéder à ce monde meilleur lié à un poids plus bas, à une certaine silhouette...
ça, c'est ce que je croyais...Aujourd'hui, je sais que le bonheur n'est en rien lié au poids, à mon image. J'ai arrêté de me pourrir la vie et celle de mes proches avec mes régimes les plus extravagants les uns que les autres.
L'acceptation, c'est un deuil à faire, c'est le deuil de ses illusions. C'est se retrouver face à soi, face aux autres tel que l'on est vraiment là aujourd'hui. C'est arrêter de croire que notre bonheur est lié à notre poids. C'est accepter d'admettre qu'on s'est trompée tout au long de ces années, qu'on a courru après des chimères. C'est arrêter d'attendre pour vivre. C'est oser vivre là, tout de suite avec ce que l'on a, avec ce que l'on est...
Pour moi, cette démarche a été progressive, douloureuse au début et puis, elle s'est finalement imposée à moi. Le début du processus est clair dans ma mémoire et a commencé le jour où j'ai accepté de m'acheter des vêtements à ma taille dans le style qui était le mien avec 15 kilos de moins...Ce jour-là, le changement a commencé...Il a fallu plus d'une année pour qu'il mûrisse et quelques mois de plus pour qu'il aboutisse.
Aujourd'hui, je ne m'aime pas, il ne faut pas exagérer, mais je ne me hais pas non plus. Dans un coin de mon cerveau, il reste encore cette envie de maigrir. Elle est là comme une possibilité, comme une hypothèse parceque je crois que je peux encore améliorer mes sensations alimentaires, la gestion de mes émotions. C'est un peu comme lorsqu'on rêve qu'un jour on gagnera au loto...mais c'est fini , ça ne guide plus ma vie.
Le Dr Zemati m'avait conseillé un livre "thérapies d'acceptaton et d'engagement", si le coeur vous en dit...Celui de Russ Harris, "le piège du bonheur" m'a aussi beaucoup aidé...
Alors quand les choses ne vont pas comme je le souhaiterais, je me répète inlassablement "d'accepter, là tout de suite, ce que je ne peux changer" afin de ne pas m'épuiser en luttes stériles et ensuite j'utilise mon énergie à essayer de faire bouger les choses...