Les nourritures spirituelles :)
Petit titre légèrement provocateur, mais je vois que cette partie du forum est de toute façon assez peu visitée... à mon avis l'idée d'aliment du bonheur est très transgressive pour les régimeuses, et je crois que c'est à la toute fin de la méthode LC qu'on se sentira à l'aise avec cette idée d'aliment que l'on mange pour se réconforter MAIS sans compulsion.
Mais si je parle de nourritures spirituelle c'est pour un peu rebondir sur ce que je viens le dire dans l'autre post sur les aliments du bonheur. Liegama tu parlais de ta sensation de deuil de l'aliment réconfort, et du coup de cette sensation de vide face à la vie.
Personnellement, ça fait un moment que j'ai mis le doigt sur un problème qui je crois me pousse à manger : je me remplis précisément parce que je me sens vide, sans ENVIE. Je n'ai jamais eu envie de rien POUR MOI, je ne sais m'occuper que des autres.
Et depuis quelques mois, et surtout depuis LC, j'apprend à regarder en moi, à réfléchir àce qui me plait vraiment. Et j'ai commencé à trouver, et cette toute nouvelle nourriture que j'appelle ici SPIRITUELLE est tellement meilleure, tellement plus infiniement bonne. Par exemple, j'ai débuté le chant dans un groupe, ça fait des années que je me dis que j'aimerais bien chanter, mais je n'ai jamais franchi le pas, peur de chanter en public notamment. Eh bien j'ai commencé et cela me rend tellement heureuse ! En fait jusqu'ici je me disais que je ne pouvais pas, que j'étais trop agée, que je ne finirai pas ce projet donc autant ne pas le débuter, je me comparais à des amis qui sont professionnels, je me sentais indigne, nulle...
Tout ça pour vous dire, je crois, que c'est une piste très précieuse à mon avis : la recherche d'un autre plaisir, mais un plaisir personnel , unique, celui qui nous fait vibrer. Pas un plaisir standar au chocolat, à la crème glacée. Non, quelque chose qui nous grandit, nous porte au dessus du quotidien.
Je vous embrasse, et j'aimerais bien qu'on se parle de nos plaisirs autres que la nourriture :)
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
ah oui sur le deuxième, le regard des autres est plus prégnant, on veut "faire plaisir"
d'où l'intérêt du premier, qui est quand même dans le chapitre "dépannage valeurs" (quand ça coince pour trouver ses propres valeurs)
je pense être moi aussi pas mal dans le même cas, tellement habituée à me définir en fonction de ce que les autres attendent de moi que je ne sais pas vraiment ce que JE veux
merci de ton merci, je t'embrasse
"Pour que mon conjoint puisse vivre sa propre passion sans que je lui reproche constamment, que ma fille ne se sente pas un jour étouffée par moi, et que moi-même je me sente libre dans ma vie de maman, d'épouse et de femme!!"
C'est tellement ça ! MOi aussi j'ai eu l'impresison à un moment d'être la femme un peu geignade, qui avait envie qu'on s'occupe d'elle, qu'on l'occupe même, alors que mon mari est quelqu'un qui a plein de centres d'intérêts...
Et je me suis dit à un moment que j'étais capable de m'apporter moi même mon bonheur, je ne suis ni faible ni morte :p je me cachais en fait le fait que je n'avais tout bonnement pas ENVIE de faire quelque chose pour moi. J'étais peut être aussi jalouse des mille idées dem n mari pour s'occuper, là où moi je m'ennuiyais sec.
Perso je suis féministe en plus, ce qui me rendait la situation encore plus intenable. Je ne comprenais pas pourquoi je me mettais dans ce rôle de râleuse qui gâche la joie de son partenaire au lieu d'être une force de proposition positive, au lieu de développer MON univers. J'ai lu un texte très intéressant à ce sujet, il semble que ce soit une façon de se venger d'être si souvent oubliée, utilisée à faire les tâches ménagères et le reste. Du coup, on en veut aux autres, surtout à son conjoint, et on devient quelqu'un d'aigri qui empêche l'autre de vivre sa vie. Car en fait, on pense qu'il vit sa vie à nos dépends. Même si dans mon cas, je ne me le disais pas vraiment, il est certain que je lui reprochais de ne pas faire le minimum et d'avoir tout le temps en revanche pour ses loisirs.
Mais je me suis aperçue que même si on me le donnait à moi , ce temps, je n'en ferais rien !
Alors je me suis pas mal remise en question, et j'ai aussi décidé consciemment de quitter ce rôle de victime de la famille, de la maternité etc. pour reprendre la voie de mes envies.
Comme tu l'as dit, pour être honnête, moi aussi ça m'arrangeait ce rôle de râleuse qui ne fait rien de ses loisirs. Ca permet de ne pas se remettre en question et d'être pro-active dans sa vie. Maintenant, j'ose demander du temps pour moi, je dis non plus souvent, je sollicite, et j'assume :p parce qu'il faut bien le dire les femmes sont éduquées pour être attentionnées, aimantes avec les hommes et les autres en général. Donc si on a trop bien intégré le schéma ça revient à se sacrifier à la carrière du conjoint, à la réussite de ses enfants etc. (et avec le sourire en plus !)
Donc in fine, je pense que ce n'est pas tout à fait de notre faute et qu'il faut surtout démonter le schéma pour mieux se construire ou se reconstruire.
c'est très vrai ce que tu dis Hellome
souvent le fait de s'occuper tant des autres est parallèle avec les difficultés de se confronter à soi-même
les familles se construisent parfois comme ça, mais ensuite on peut le changer, même si on a pris ce rôle, on a toujours le droit d'en changer....
Izabelle m'a presque ôté les mots de la bouche : en lisant celles d'entre vous qui se désolent de ne pas trouver LA passion de leur vie, j'ai envie de répondre : pourquoi cela serait-il indispensable? On n'est pas tous faits pareils, certains ont UNE GRANDE passion (la voile, l'équitation, la musique, que sais-je) et sont heureux comme ça. D'autres papillonnent plus entre plusieurs centres d'intérêt. Et alors, où est le problème? On peut être quelqu'un de passionnant qui s'intéresse à plein de trucs variés... éclectique, quoi...
En revanche, il est vrai que si l'on prend conscience qu'on ne se permet pas d'avoir des centres d'intérêt personnels parce qu'on se sent le devoir de s'occuper des autres d'abord, alors il y a sans doute quelque chose à creuser.
oui, tout à fait je suis d'acc avec mamzel !
et c'est très vrai, le fait de s'intéresser à plein de trucs, ça peut être aussi, sur le plan des valeurs, cette envie de tout connaître, de communiquer avec une large palette de gens et de sensations
c'est super aussi!!
le tout est de trouver nos propres valeurs, ce qui nous anime, ce qui est important pour nous (et pas ce qu'on nous a seriné)
les exercices pour trouver ses valeurs sont toujours un peu les mêmes, en voici deux (piège du bonheur, chap 26)
- s'il pouvait se produire un miracle faisant en sorte que vous ayez l'entière approbation de toutes les personnes qui vous sont chères (et qu'ainsi vous ne cherchiez ni à plaire ni à impressionner qui que ce soit), que feriez-vous de votre vie et quel genre de personne essaieriez-vous d'être?
- si vous pouviez assister secrètement à vos propres funérailles et y voir les personnes qui vous sont le plus chères, quel genre de choses aimeriez-vous les entendre dire à votre sujet? Qu'aimeriez-vous qu'elles pensent du rôle que vous avez joué dans leur vie?
oui Violette mais pas besoin d'avoir une passion pour vivre selon ses valeurs
pour certaines personnes, une valeur importante va être de communiquer, par exemple, d'avoir une vie sociale active, parce que ces contacts les nourrissent
il ne s'agit pas d'une passion, mais ça peut être quelque chose d'important
je ne pense pas avoir de passion, en général, à part mon travail (mais ça c'est une passion un peu dangereuse)
mais ça n'empêche que certaines choses sont importantes pour moi
des fois les choses importantes nous semblent naturelles, mais à bien y regarder, finalement on les sacrifie un peu trop souvent
sortir avec des copines, parler au téléphone, prendre soin de soi, faire de bons petits plats.....
mille choses peuvent être importantes pour nous sans que cela nous passionne, le tout est de trouver lesquelles.... et si par hasard on ne les aurait pas trop mises de côté, si on ne les vit pas assez au quotidien
moi je sais que la communication m'est vitale mais que je ne fais aucun effort pour rencontrer des gens
pourtant après une journée de stage à papoter sans cesse, je revis....
bref le tout est de trouver ses valeurs à soi, quelles qu'elles soient, ce qui est important pour nous, qu'est-ce qu'on aimerait voir en regardant le film de notre vie, arrivé à nos vieux jours....
Alors là tu me scotches Daan !
Bon courage à toi dans ton cheminement, il y a quelque chose à creuser si cette question te turlupines autant. Alors oui, sors de ta zone de confort !! Fais des trucs fous, fais n'importe quoi, mais continue de chercher !
C'est fou, tous les jours je tombe sur un fil de discussion du forum qui fait tilt, des réponses qui font me dire "ah mais moi aussi je ressens exactement la même chose" et ce que je prenais pour un problème unique est en fait partagé. Alors ça me réconforte, car des réponses de personnes plus avancées que moi dans leur reflexion éclairent ma route et pour ça je vous dis merci les filles. Cette fameuse zone de confort vide de sens et ennuyeuse...est-ce que j'arriverai à la quitter ? J'ai toujours été une grande zappeuse en terme d'activité, toujours envie de mille et une chose, commencé une centaine et jamais rien terminé. Et surtout l'impression de rester vide à l'intérieur, qu'il y a quelque chose qui me manque. Je vais lire l'autre fil de discussion. Encore une fois, merci.
Tout pareil que vous les filles, ce sujet résonne en moi!!!!
Je vous lis beaucoup, même si je n'écris pas souvent.
Parfois, j'ai peur: Que me restera-t-il si je n'ai plus mes EME de 16h, et mes ruminations quotidiennes pour me tenir compagnie? L'ennui? La solitude?
En ce moment, je me sers de l'excuse de ma fille: elle est trop petite, et mon conjoint n'est pas souvent présent pour prendre le relais, donc je ne m'inscris pas au cours de zumba qui me fait tellement envie et me ferait tant de bien!
Mais ce n'est qu'une excuse pour rendre les autres responsables du "non sens" de ma vie, car avant sa naissance, j'en ai fait des activités, sans persévérer non plus:
Du modern jazz, de la salsa et du zouk, du dessin, du piano, du footing, de la natation, du judo, de la danse classique....
Comme j'envie aussi ces personnes qui vivent une passion, et je ne trouve pas la mienne!! Grrr!!!!!
Meme après avoir lu Russ Harris, c'est encore difficile pour moi de trouver quelles sont mes valeurs.....
Croyez-vous qu'on peut être épanoui, même si on ne trouve jamais SA passion?
Je vis dans un petit hameau perdu au milieu des champs, c'est génial pour le calme, pour aller marcher avec avec ma fille (elle adore!!). Mais ma famille est loin, et je ne vois pas beaucoup mes amis. Et j'aimerais reprendre des activités et des loisirs.
Daan, tu cherches toujours le côté "utile" dans tes idées de loisirs. De mon côté, pour le moment, le quotidien, la famille, le ménage, le boulot... Tout passe avant mon bien-être, parce qu'il "faut" le faire....
Mais j'ai aussi cette intime conviction qu'il faut que je fasse un truc complètement inutile. Non seulement, ça me ferait un bien fou, mais j'ai envie que ma fille ait une maman qui s'épanouisse dans autre chose que la maison. Je suis un être complet, et même si ma fille et mon conjoint sont le centre de ma vie, ça ne peut que faire du bien à tout le monde que j'ai d'autres centres d'intéret que ces deux-là!!!! ;-)
Pour que mon conjoint puisse vivre sa propre passion sans que je lui reproche constamment, que ma fille ne se sente pas un jour étouffée par moi, et que moi-même je me sente libre dans ma vie de maman, d'épouse et de femme!!
Que c'est compliqué!!!! ;-)
Merci pour ce fil de discussion et pour toutes vos réponses. comme le dit Ambre, c'est génial de lire les questionnements de chacune, ainsi que vos réflexions, qui m'apportent, à chaque fois, des petits bouts de réponses sur moi-même!!!
Bonne journée à toutes!
Violette
Merci Isabelle !
L'exercice n°1 que tu rapportes fait vraiment écho en moi et souligne que j'ai vraiment un souci avec ce que pensent les autres de moi (surout ma mère en fait) ! Rien que d'imaginer que j'ai l'appui de tout mon entourage me fait penser à une vie totalement différente de celle que je vis. Et c'est marrant parce que l'exercice n°2, non !
Faut vraiment que je bosse là-dessus.
Merci Izabelle pour tout ce que tu fais sur le forum !