Mûre pour la chirurgie bariatrique ?.... Donc pour vivre avec une armure plus légére, grace à LC seulement....
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Bonjour,
Je trouve ton attitude très réfléchie.
Personnellement, je sais que la chirurgie ne m'a jamais parlé, trop peur, pas envie qu'on vienne trifouiller dans mon corps, pas de retentissement - encore du moins - de mon obésité (morbide, il y a deux ans, imc à 45) sur ma santé ou sur ma vie en général. Et puis en rencontrant récemment une personne opérée, ma vision des choses a évolué. Même si c'est vrai que c'est une chirurgie lourde, je comprends qu'on fasse ce choix, qu'on puisse se sentir libéré de tous ces kilos, de toutes ces angoisses autour de la santé. Et je pense vraiment que faire cette démarche-là après avoir fait un travail tel que celui proposé par le gros ou lc, c'est mettre toutes les chances de son côté - ce n'était pas le cas de la personne avec qui j'ai parlé, quel dommage !
Pour la perte de poids quand on est en obésité, je crois qu'il n'y a pas de réponse absolue, ça dépend aussi de comment on a pris du poids (hyperplasie ou dysplasie) et de tant de facteurs. Il me semble que les docteurs du site disent que c'est pratiquement certain qu'on ne reviendra pas à un imc normal en partant de si haut mais que pour le reste, on ne peut préjuger de la perte de poids. Pour ma part, j'ai perdu la moitié de mon excédent de poids et je perds encore un peu, plus doucement. Sachant qu'avec une sleeve ou un by-pass, le pourcentage de perte de poids attendu est dans les 70% je ne peux que m'estimer chanceuse, même si je suis encore dans le haut de l'obésité modérée. J'ai une amie qui est passée d'un imc de 41 à 25 (consultation diététicienne gros, suivi psy et 6 mois de lc). Il y a d'autres personnes qui perdent très peu voire pas. Il y a même une personne très active sur le forum de vivelesrondes qui a consulté avec le dr Z. puis le dr A. qui a pris une 15aine de kilos en 10 ans je crois, tout en récupérant un rapport pacifié avec la nourriture et son corps et qui a fait le choix récemment d'une sleeve - pourquoi elle a pris du poids, je n'en sais rien, elle non plus de ce que j'ai lu bien qu'elle pense à des facteurs génétiques forts.
Bon courage dans cette réflexion pas facile !
Bonsoir,
La chirurgie bariatrique est une grande aventure qu'il faut débuter, bien informée, après avoir travaillé sur son comportement alimentaire, ses émotions, l'acceptation de son corps (celui que l'on a et celui à venir).
La chirurgie bariatrique va faire maigrir la personne et l'amener artificiellement à un certain poids qui peut-être en-dessous de son set point. On va troquer l'obésité pour une autre maladie qui s'appelle la malabsorption digestive. Cette malabsorption va empêcher les nutriments de rester suffisamment longtemps dans le tube digestif pour être absorbés en totalité. La poche gastrique d'une contenance approximative d'un pot à yaourt va limiter les quantités qui peuvent être avalées, la malaborption va empêcher le passage dans le sang d'une partie des nutriments et on maigrit.
Le set point n'est pas modifié et le cerveau lui, le sait et le corps cherchera toujours à défendre son poids d'équilibre et donc regrossir est une possibilité d'où l'intérêt de mettre toutes les chances de son côté.
La personne maigrit jusqu'à ????, puis la perte se stabilise et une reprise de poids est même habituelle au bout de 18 mois-2ans lorsque le corps commence à compenser la malabsorption (c'est la période appelée aussi lune de miel. Certaines personnes se retrouvent à peser un poids qu'elles n'ont jamais fait de leur vie et leur imange ne leur convient pas, elles ne se reconnaissent pas, elles ne veulent pas de ce corps-là et elles regrossissent.
Si on souffre de TCA au moment de l'intervention, ceux-ci peuvent se mettre sur pause et réapparaître et être responsable de grosses reprises de poids. Avec l'intervention, le corps change, le regard des autres et de soi-même sur ce corps change aussi et cela peut-être source de difficultés majeures dans la famille, le couple, la vie en général.
Donc effectivement la chirurgie bariatrique demande réflexion et accompagnement pour travailler avant pendant et après sur son comportment alimentaire, la gestion de ses émotions et l'acceptation de son nouveau corps avec son excédent de peau que l'on pourra peut-être se faire enlever plus tard avec une chirurgie plastique. Les professionnels du GROS peuvent faire partie de ces accompagnateurs...
Bonjour fyfy et bonjour à tout le monde,
Je suis très impressionné par la qualité des échanges sur ce forum à propos de la chirurgie bariatrique. Je crois que vous toutes, avez une vision très saine de la situation, de ce que l'on peut attendre de la chirurgie bariatrique et de ce que l'on ne peut pas en attendre.
Je vais tenter de vous faire un petit résumé de mon point de vue sur la question. Tout d'abord, il est indéniable que pour les obésités massives, la médecine aujourd'hui est particulièrement démunie, et c'est bien pourquoi on s'en remet à la chirurgie. Mais la chirurgie elle-même est loin d'être toute-puissante. Le poids est essentiellement perdu leurs dans la première année postopératoire, et par la suite, la reprise de poids après by-pass ou sleeve est fréquente et commence entre 18 et 24 mois après l'opération. 20% des patients ne perdent pas suffisamment de poids, c'est-à-dire perdent moins que 50% du poids en excès. Les chirurgiens se satisfont d'une reprise pondérale de moins du tiers ou de la moitié du poids perdu : ainsi, la personne reste bénéficiaire de l'opération.
Pour les chirurgiens, le poids perdu est dû à la mauvaise compliance des patients : dans les études, les patients sont accusés de ne pas avoir modifié suffisamment leurs habitudes alimentaires dans un sens diététique et de ne pas avoir suffisamment augmenté leur activité physique.
Les aspects psychologiques sont passés sous silence la plupart du temps. Et c'est bien dommage, car les personnes qui ont des prises alimentaires émotionnelles avant l'opération les voient réapparaître à partir du moment où l'amaigrissement s'arrête. Durant cette période d'amaigrissement rapide, que l'on appelle habituellement la lune de miel, les compulsions alimentaires sont mises entre parenthèses la plupart du temps.
Et donc, de notre point de vue, il est essentiel de travailler sur ses émotions pour avoir une chance de ne pas reprendre le poids perdu. L'idéal est de travailler sur ses émotions avant l'opération, ou bien après si cela n'a pas été fait précédemment.
L'autre aspect est celui de la restriction cognitive : les chirurgiens ont tendance à confier les personnes opérées à des diététiciennes qui les mettent au régime. Cela est assez paradoxal puisque les chirurgiens défendent le recours à la chirurgie en mettant en avant le fait que les régimes amaigrissants ne fonctionnent pas.
Il me semble qu'il serait bien meilleur d'aider les pré-opérés ou les post-opérés à quitter le champ de la restriction cognitive pour manger plutôt sur un mode intuitif en écoutant leurs sensations alimentaires de faim et de satiété. Il n'y a nulle raison en effet d'interdire certains aliments aux opérés. Si ceux-ci écoutent leurs sensations alimentaires, ils n'en mangeront pas outre mesure, continueront à maigrir, puis se stabiliseront.
En conclusion, nous considérons que la chirurgie bariatrique a ses indications, qu'elle peut se révéler utile, voire décisive, pour des personnes en obésité morbide, mais qu'elle gagnerait grandement à être associée à une prise en charge telle que nous la proposons sur Linecoaching. Il n'y a donc pas de contradiction entre la démarche de Linecoaching et celle de la chirurgie bariatrique a priori. Il n'y a pas non plus de contradiction à suivre une psychothérapie avant et après chirurgie. Bien au contraire !
Je profite de cette réponse pour vous souhaiter de bonnes fêtes, un bon passage à l'année 2015 et je fais le souhait que cette année 2015 vous permette de progresser de manière décisive dans les domaines qui vous tiennent à cœur.