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Question, obsession, et blocages...

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
02 Juil 2016 à 20h

Bonjour Dr Apfeldorfer,

J'ai une question sur un sujet qui je pense est un véritable frein à ma perte de poids.

Voilà, j'ai pris au fil des années pas mal de poids à force de faire des régimes alors qu'à la base je me rends compte maintenant que j'avais un poids normal, or mon corps même sans tout ces kilos ne plaisait pas, surtout mon ventre que je voulais plat et qui ne le sera sans doute jamais en raison de ma morphologie, et j'ai peur une fois mes kilos perdus de ne pas m'accepter plus sans qu'avec...

Je commence à me rendre compte à quel point cela me bloque dans ma perte de poids puisque après tout pourquoi faire tout ces efforts pour me sentir toujours mal dans ma peau ?

Bien sûr que je me sentirai mieux avec 20 kg en moins, mais comment arriver à accepter mon corps avec les imperfections que j'ai essayé de gommer pendant 15 ans ?

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3 commentaires

On ne fait pas ce qu’on veut de son corps. C’est lui qui fait ce qu’il veut de nous ! On voudrait ce corps plus mince, plus ceci ou moins cela. Il y a le ventre, les cuisses et les fesses, mais aussi, pour d’autres, le nez, les oreilles, le menton,  les cheveux, la taille des pieds, la forme des lèvres, les rides… On se dit : je ne peux pas vivre avec ça. Ma vie commencera quand mon nez, mon ventre, mes fesses seront comme je veux,  quand mon visage sera de nouveau lisse. En attendant, je me lamente, je me morfonds, je louche du côté des méthodes magiques, la chirurgie, les crèmes, la musculation, l’hypnose…

Se polariser sur telle ou telle partie du corps, ou bien sur sa silhouette occupe alors de plus en plus de place dans les pensées, et génère toutes sortes d’émotions pénibles allant de la colère au désespoir. On ne vit plus !

Et c’est bien là le problème : on ne vit plus.

Alors, ne faut-il pas se souvenir de ce que disait déjà Épictète, il y a quelque chose comme 3000 ans : change ce que tu peux changer, accepte ce que tu ne peux pas changer.

Ce corps, certes, peut changer, mais seulement dans une certaine mesure. Et pas très vite, qui plus est. La chirurgie peut améliorer parfois un peu les choses, pour les rides, pour la forme de certaines parties du visage, pour des amas graisseux localisés, mais le corps sera-t-il vraiment comme on le désire ?

Alors, peut-être faut-il en revenir aux choses importantes : c’est quoi, ma vie ? Ma vie est grandement ce que j’en fais, et si je veux en être satisfait, il convient que je vive selon les valeurs qui me sont chères. Il me faut donc déterminer ce qui fait la valeur de ma vie, selon moi, pour moi. Est-ce ma famille, mes enfants, mon couple, mon réseau d’amis ? Est-ce ma vie professionnelle, mes revenus ? Est-ce apprendre, me cultiver, lire, voir, écouter ? Est-ce mon action militante, est-ce ma foi, ma religion, la spiritualité ? Que vais-je faire de ce temps qui m’est donné, et qui peut s’arrêter sans prévenir ?

Afin de pouvoir mener une vie qui a du sens, il me faut prendre les choses telles qu’elles sont, même si elles ne me plaisent pas. Ce corps ? C’est mon corps, que cela me plaise ou non, et il me faut faire avec, mettre de côté mon déplaisir de ce corps, tolérer cet inconfort, afin de me concentrer sur l’essentiel, vivre ma vie.

Les régimes, les faux espoirs me détournent de ma vie. C’est pourquoi mieux vaut ne pas, ne plus s’engager dans cette direction. Mais travailler à manger sur un mode intuitif, en écoutant mes sensations alimentaires, travailler sur mes états émotionnels afin de ne pas en être esclave, cela, au contraire, me recentre sur moi-même, sur ce que je ressens, et me plonge davantage dans la vie qui est la mienne. Je vis davantage. Je vis mieux, je m’améliore autant qu’il est possible, je m’affute. Ma vie acquiert davantage de sens.

Voilà Julie, la réponse que je peux faire à votre question. Une question difficile, que tant de gens se posent, sur LineCoaching, ailleurs, qui concerne la relation au corps. Une question décisive, aussi. Alors, bonne route à vous, Julie. J’espère que vous prendrez la bonne direction.

Pour s'accepter comme on est je pense qu'il est important d'être bienveillante avec soi-même et de se demander comment on réagirait s'il s'agissait d'une amie. On pense souvent qu'il faut être dure avec soi-même pour changer les choses. Or je pense que si on agit ainsi on ne fait qu'accroître notre souffrance. S'aimer d'un amour inconditionnel est difficile quand on ne nous l'a pas donné mais on peut imaginer ce que l'on ferait si c'était notre enfant. Bien sûr qu'on l'accepterait avec des kilos en trop la question ne se pose même pas, alors pourquoi ne le fait on pas pour nous ? On sait bien que ce n'est pas en lui disant qu'il est moche, qu'il faut qu'il change pour l'aider. On sait bien que cela ne fera qu'empirer les choses. Alors pourquoi être si dure avec nous même ? 

Oui c'est sûr, merci Fred73. La bienveillance envers soi-même est je pense capitale pour avancer sur le chemin de l'acceptation de soi.